Le dialogue algéro-américain reprend jeudi à Washington
Sous la conduite du ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, une forte délégation algérienne sera jeudi à Washington pour la 4e session du dialogue bilatéral entre l’Algérie et les Etats-Unis.
Cette session, qui durera deux jours, va être consacrée à deux thématiques phares : la lutte contre le terrorisme et l’investissement économique. Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères (MAE), les deux parties feront un large tour d’horizon sur les questions régionales et internationales, dont les conflits qui affectent la sous-région et le monde arabe. «La lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent ainsi que l’expérience algérienne en matière de déradicalisation seront au cœur des entretiens qu’aura Messahel avec plusieurs personnalités américaines, dont de hauts responsables du Département d’Etat».
Les représentants de différents départements ministériels concernés par la lutte contre le terrorisme feront partie de la délégation algérienne à cette session. La coopération économique, notamment le volet relatif à l’investissement productif dans divers domaines énergétique et agricole, va être intensément discutée. Les Américains trouvent le marché économique algérien attractif.
Dans un rapport publié en 2016, le Département d’Etat a mis en avant les potentialités économiques que recèle l’Algérie, qui «reste un marché lucratif pour de nombreuses entreprises américaines et que plusieurs secteurs offraient d’importantes possibilités de croissance à long terme pour les entreprises américaines». Evoquant des représentants du secteur privé américain opérant en Algérie, le Département d’Etat a précisé que l’investissement en Algérie est très porteur, notamment les secteurs de l’agriculture, du tourisme, des technologies de l’information et de la communication, de l’énergie, des infrastructures de la construction, et de la santé.
En Algérie, a estimé cette institution, «les opportunités d’affaires se trouvent presque dans tous les secteurs». Les Américains ont relevé le fait que la baisse des cours du pétrole a incité le gouvernement à mener une politique de diversification économique pour réduire le volume important des importations, tout en associant le secteur privé dans la création de la croissance. Si la coopération sécuritaire est intense depuis de longues années, le partenariat économique a été considérablement renforcé entre les deux pays, ces dernières années.
Sonia Baker
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