Entrée en exploitation prochaine du complexe de Bellara à Jijel

Abdessalem Bouchouareb lors d'une visite au complexe de Bellara. New Press

Jijel s’apprête à se transformer cette fin de mois d’avril en un important pôle industriel d’Afrique du Nord et arabe avec l’entrée en activité du complexe sidérurgique de Bellara, qui sera «le second poumon» de l’industrie sidérurgique algérienne, après le complexe Sider El-Hadjar d’Annaba. Fruit d’un partenariat conforme à la règle 49/51 entre l’entreprise Sider, le Fonds national d’investissement et Qatar Steal International, ce complexe débutera dans les prochains jours les tests de production avec une capacité annuelle de 2 millions tonnes de fer destinées à la construction, qui passera à l’avenir à 5 millions tonnes.

Lancé en travaux en mars 2015 par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, sur 216 hectares de la zone industrielle de Bellara, à 45 km à l’est de Jijel, le projet a vite pris forme et les efforts déployés pour honorer l’engagement de livrer le complexe dans les délais impartis ont été couronnés par le parachèvement de l’unité du laminoir, précise à l’APS le directeur général adjoint de l’AQS (Algerian Qatari Steel), Sofiane Chaïb Setti.

D’un coût de plus de 2 milliards dollars, le complexe, dont la réalisation a été confiée au groupe italien Danielli, compte dix unités, dont une unité de réduction directe, trois laminoirs, deux fourneaux, une station de gaz naturel, un transformateur électrique, une usine de chaux et une unité de traitement de l’eau. Selon le rapport présenté le 28 mars dernier par la direction du projet du complexe devant la commission de wilaya de suivi du projet, les travaux de raccordement sur 65 km du complexe et de la zone industrielle de Bellara à la ligne haute tension (400 kilowatts) Oued El-Athmania-El-Milia ont été terminés, de même que l’opération d’alimentation en eau à partir du barrage Boussiaba, tandis que la réalisation des deux autres laminoirs sera achevée fin 2017.

Réduction de 10 milliards de dollars de la facture d’importation et création de centaines de PME

Appelé à métamorphoser l’économie de la région, ce complexe géant assurera l’autosuffisance en produits sidérurgiques du pays dont la facture d’importation en 2011 s’élève à 10 milliards de dollars, avait affirmé le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb. Devant porter à 4 millions de tonnes sa production au premier semestre 2018, ce complexe fournira les divers types de fer destinés au bâtiment et travaux publics ainsi que l’acier plat de l’industrie de chemin de fer, et accompagnera l’évolution de la construction nationale automobile et navale projetée dans le plan quinquennal du gouvernement.

D’un impact direct sur le chômage, le complexe génèrera 3 000 emplois directs permanents, en plus de 1 500 autres emplois indirects, impulsera une dynamique nouvelle pour toute la wilaya et sa région et boostera les activités du port de Djendjen et de transport terrestre notamment après la réception de la pénétrante autoroutière de 110 km Djendjen-El-Eulma (Sétif) et de l’autoroute El-Milia-Didouche-Mourad (Constantine), assurent les responsables concernés. D’ici cinq ans, la région deviendra un vaste espace d’investissement qui drainera des centaines de petites et moyennes entreprises dans les activités de sous-traitance, notamment avec les horizons qu’ouvriront les multiples projets en cours en matière de lignes ferroviaires et la réception de la centrale électrique de 1 600 mégawatts dans la zone industrielle de Bellara, avait indiqué le wali Larbi Merzoug lors d’une des sessions de l’Assemblée populaire de wilaya.

Ce complexe sera en outre «un appui fort» pour le complexe sidérurgique Sider El-Hadjar d’Annaba et contribuera à «colmater» la brèche des importations nationales de fer évaluées à 3 millions tonnes, représentant60% de la consommation nationale, avec la perspective d’atteindre l’autosuffisance début 2018, avait également indiqué le ministre de l’Industrie. L’augmentation de la demande mondiale sur les produits sidérurgiques notamment de la part du géant chinois ouvre de grandes perspectives pour les exportations nationales des surplus de la production attendue vers 2019, assure-t-on.

Une chose est certaine, ce complexe sortira Jijel d’une économie d’agriculture de montagne encore traditionnelle vers une économie industrielle à évolution fulgurante, comme le laissent entrevoir les nouveaux projets, dont le parc industriel qui a déjà accueilli son premier projet, à savoir une cimenterie mixte algéro-émiratie. Avec son port, son aéroport, son autoroute, une ligne ferroviaire et cinq grands barrages, Jijel semble bien partie pour accomplir sa mutation en une capitale de l’industrie sidérurgique dans la zone du Maghreb.

R. E. 

Comment (16)

    Anonymous
    10 avril 2017 - 11 h 09 min

    Le complexe se situe a le
    Le complexe se situe a le milia et non a Jijel?

    karimdz
    9 avril 2017 - 11 h 25 min

    Mieux vaux tard que jamais, l
    Mieux vaux tard que jamais, l Etat algérien a fait un virage à 180 degrés, et a enfin compris que seul l investissement productif nous sauvera de l apres petrole.

    Anonymous
    9 avril 2017 - 9 h 53 min

    Mesures de protection du
    Mesures de protection du complexe sidérurgique de Jijel = Mesures de protection de l’économie nationale

    Planifier l’avenir de la gestion du complexe sidérurgique de Jijel avec des mesures préventives

    – Bons recrutements (critères objectifs, et non subjectifs de népotisme, et d’affinités…..)
    – Bonnes formations
    – Bonne organisation, et bonne gestion du complexe (discipline, maitrise des processus de production,…..)
    – Mesures de sécurité renforcées (supplémentaires)
    – Contre les simulations des arrets et des pannes volontaires (sabotages…..)
    Electriques, électroniques, hydrauliques, mécaniques, et pneumatiques par des agents intrus corrompus

    Mesures de protection économique contre les importations sauvages d’acier, de ciment, et de voitures
    Qui affaiblissent, et qui fragilisent gravement l’économie, et les finances de l’Algérie

    Bons succès à l’ensemble du personnel du complexe sidérurgique de Jijel
    Devant les grands défis qui les attendent à l’avenir (maitrises, production, productivité, et…..surtout sécurité)

    Anonymous
    8 avril 2017 - 20 h 02 min

    Entrée en exploitation
    Entrée en exploitation prochaine du complexe de Bellara à Jijel

    Ce sont les importations des aciers, du ciment par des importateurs bien protégés
    (simulations des pannes, et des arrets dans les complexes d’acier, et du ciment par des saboteurs achetés)
    Des voitures, et des divers matériels électroniques, et électriques qui menacent dangereusement, et gravement
    L’avenir de la relance, et du développement économique de l’Algérie, dans la paix, et dans la prospérité

    Ces importateurs veulent que l’Algérie reste toujours un pays importateur et dépendant surtout de la France
    Et de d’autres pays européens,
    Et non un pays créateur, producteur, et exportateur de richesses matérielles (produits finis, et semi-finis)
    Et de matière grise (brevets,et licences d’inventions, et de développements technologiques, et industriels)

    Alilapointe59
    8 avril 2017 - 19 h 08 min

    L’Algérie sera enfin
    L’Algérie sera enfin indépendante Avec bellhara, 10 milliards en moins d’importation c’est énorme. L’Algérie est sur la bonne voie du développement, au moin le fer, acier,aluminium seront moins chère, et mettra fin à là hogra des mafieux imports imports qui nous vendent les matières premières une fortunes. Ce n’est pas l’état notre ennemis se sont c grossistes, même dans l’agriculture ils nous mangent, les prix ont flambé a 2 mois du ramadan. Quel prix sera la pomme de terre pendant le mois sacré? Il faut que l’état »soit plus sévère avec cette mafia…

    Bouabsa
    8 avril 2017 - 18 h 46 min

    CHAHID BELLARA. Connaissant
    CHAHID BELLARA. Connaissant cette région, je me permets d’apporter certaines précisions concernant l’appellation du complexe « Bellara ». Le site a été baptisé au nom Bellara, pour honorer la mémoire du valeureux Martyr de la Révolution, Mahmoud Bellara, tombé au champ d’honneur en 1960. Son endroit est situé à 200 m de l’ancienne gare d’El-Milia et de l’ancien aéro-club, sur la rive ouest de Oued El-Kebir. Pour les El-Miliens l’endroit s’appelle « nota » (signifie endroit plat). En réalité il s’agit de la grande Zone Industrielle El-Milia (Mahmoud Bellara). Il est temps que les pouvoirs publics et les medias corrigent cette aberration. D’ailleurs il y a quelques années on ne citait que la Zone Bellara de Jijel pour suggérer qu’il s’agit d’un nom comme Reghaia. C’est comme si le nom d’El-Milia dérangeait certains. La cause est probablement liée aux grands sacrifices que la Région d’El-Milia a livrés face à l’armée française. D’où cette volonté des néo-colons de vouloir se venger de ce nom. La preuve on ne mentionne même pas le mot chahid dans l’appelation de Bellara. Avec le retour en force des héritiers des CAIDs et BACHAGHAs ce n’est pas étonnant.

      Vision
      9 avril 2017 - 8 h 14 min

      Bien sur ils font tout pour
      Bien sur ils font tout pour ne pas raconter l’histoire de BELLLARA DONT EXACTEMENT 28 SONT TOMBÉ AUX CHAMPS D’HONNEURS , DONT MAHMOUD BELLARA TENDA UN GUET-APENS A UN COLONEL FRANCAIS LE TUANT, ET A LAISSÉ EN VIE SON CHAUFFEUR BOUGNOUL ET LA REPRESSION FUT FEROCE PLUS DE 200 CIVILS FUT ASSASINNÉ EN 2 JOURS

    Anonymous
    8 avril 2017 - 11 h 58 min

    avec la bénédiction des
    avec la bénédiction des braconniers
    D’ailleurs ils se sont déjà accaparés du Sahara
    Arrêtez de nous berner avec vos enfumades à deux sous
    TOZ
    AVEC LES MILLE MILLIARDS DILAPIDES ONT N’AURAIT BESOIN DE PERSONNE
    ET S IL Y AVAIT UN VRAI PEUPLE IL VOUS AURAIT DEMANDE DES COMPTES

    Anonymous
    8 avril 2017 - 8 h 28 min

    Formations – qualifications
    Formations – qualifications de qualité, et de haut niveau des ouvriers, et des techniciens
    Recherches-développements en Engineering industriel, pour les ingénieurs, et techniciens supérieurs
    Organisations et études des marchés pour les commercialisations des produits (marketing),
    Intégrations industrielles avec d’autres secteurs industriels nationales algériens
    (complémentarité, compatibilité des produits, échanges standards, standardisation, homologation,……)
    Maitrise des couts de productions: prix de revient, et rentabilité,…..
    Pour barrer la route aux importateurs très influents, et très puissants dans les institutions de l’état algérien
    (complicités dans les crédits de banques, commerces, douanes,…..) opportunistes, corrupteurs, et corrompus
    Devraient etre les priorités des priorités des objectifs du complexe sidérurgique de Jijel

    N’oublions surtout pas, que le secteur de l’acier et de la sidérurgie traverse une crise mondiale de Surproduction, et donc de concurrences pour la casse des prix qui est une aubaine, et une faille qui seront
    Exploités par les opportunistes importateurs algériens de produits d’acier, et de ciment
    Pour le secteur des constructions (batiment, canalisations, voie ferrées – le rail -,….. )

    CHIBL
    8 avril 2017 - 8 h 01 min

    Moi quand je voit Bouchouareb
    Moi quand je voit Bouchouareb quelque part j’ai du mal a croire en quoi que ce soit.

    Sprinkler
    8 avril 2017 - 7 h 59 min

    Certains de nos  » partenaires
    Certains de nos  » partenaires privilégiés  » et autres  » voisins de palier  » vont  » fumer  » des oreilles en apprenant l’entrée en production de ce méga-projet…Avec l’autosuffisance en ciment et en produits sidérurgiques, l’Algérie va pouvoir respirer et s’affranchir sereinement de la dépendance  » ombilicale  » aux hydrocarbures. Il ne reste plus qu’à insuffler cette dynamique au secteur agricole et à libérer l’investissement des  » interférences  » bureaucratiques. Le partage de bénéfices avec les  » qatariens  » montre si besoin est que la seule  » devise  » qui prime en affaire c’est le profit !

      Anonymous
      9 avril 2017 - 2 h 23 min

      Pour l’agriculture, on
      Pour l’agriculture, on commence la création des grandes fermes… il faut impérativement réaliser le grand port de Tenes… j’essaie de me renseigner sur l’avancement du projet mais je ne prouve pas grand chose! A mes yeux, après la dorsale transsaharienne c’est le projet le plus important pour notre développement!!!

    anonyme
    8 avril 2017 - 5 h 05 min

    L’avenir nous le dira!

    L’avenir nous le dira!
    A voir…..pour croire.

    BabElOuedAchouhadas
    7 avril 2017 - 20 h 27 min

    Enfin une bonne nouvelle pour
    Enfin une bonne nouvelle pour l’avenir de nos enfants même si ça ne va pas plaire à nos ennemis (France et marokistan)

    Anonymous
    7 avril 2017 - 18 h 06 min

    Même si on est bernés quelque
    Même si on est bernés quelque part ,je pense que nous avons acquis une expérience dans ce domaine et ce serait formidable de faciliter les investisseurs dans des PME concernant la fabrication mécanique .ça va être timides et pas du tout rentable au début mais nous gagnerons une expérience puisqu’il ne faut rien attendre du rêve « Transfert de technologie .

    RezkideBelcourt
    7 avril 2017 - 15 h 11 min

    Le Qatar n’a pas réussi à
    Le Qatar n’a pas réussi à nous fourguer le printemps arabe avec la rue, il va tout faire pour nous le fourguer avec cette entreprise. Soyons vigilents

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