Belgique : plus de 25 000 personnes expulsées en cinq ans

Theo Francken, secrétaire d'Etat à l'Asile et la Migration. D. R.

25 883 personnes ont été expulsées du territoire belge en cinq ans, d’après les statistiques communiquées par le secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration, vendredi. 2 966 d’entre elles se sont vues signifier une interdiction de revenir sur le territoire belge ou même dans l’espace Schengen pour une durée de 6 à 8 ans, soit un peu plus de 10% du chiffre total. L’interdiction dure entre 2 et 5 ans pour les autres personnes concernées.

«La majorité des interdictions délivrées sont motivées par la constatation d’un séjour irrégulier (le ressortissant de pays tiers a déjà fait l’objet de plus d’une décision de retour ou d’éloignement) et le comportement de l’intéressé, considéré comme pouvant compromettre l’ordre public (sur la base de procès-verbaux dressés par les services de police), a expliqué Theo Francken.

«On remarque également qu’un grand nombre d’interdictions d’entrée sont justifiées par le fait que la personne constitue une menace grave pour l’ordre public ou la sécurité nationale, l’intéressé ayant fait l’objet d’une ou plusieurs condamnations», a précisé également le ministre.

Les interdictions d’entrée sur le territoire ont commencé en 2012 en Belgique suite à un arrêté royal signé le 19 janvier de la même année.

18 884 personnes fichées pour lien avec le terrorisme

Le ministère belge de l’Intérieur a fourni, vendredi matin, les chiffres des personnes fichées en Belgique pour des liens avec le terrorisme. 18 884 personnes sont donc fichées à ce jour (contre 1 875 en 2010) dont 2 248 pour comportement en lien avec une radicalisation violente.

Par ailleurs, le parquet fédéral belge a indiqué vendredi matin dans un communiqué qu’aucune preuve à ce jour ne permet de relier la Belgique à l’attaque survenue jeudi soir à Paris sur les Champs-Elysées. Le ministre belge de l’Intérieur, Jan Jambon, a confirmé vendredi la nationalité de l’assaillant – abattu par les forces de police française – mais ne peut rien dire de plus concernant un éventuel lien avec la Belgique.

«Le criminel tué hier était un Français. Ce n’était certainement pas un Belge. Est-ce qu’il y a encore des liens avec des Belges ? Cela fait partie de l’enquête, je ne peux rien dire», a déclaré le ministre à la Radio Télévision Belge Francophone. Peu après l’attaque jeudi soir, plusieurs médias français rapportaient que les autorités belges avaient avisé la France de la probable arrivée à Paris jeudi matin d’un Anversois de 35 ans.

Vendredi matin, le ministère français de l’Intérieur a confirmé que les autorités belges avaient signalé aux autorités françaises l’homme en question, Youssouf E. O., tout en précisant que l’individu était au travail dans une station-service jeudi soir et s’était présenté dans un commissariat anversois.

Onze bureaux de vote seront ouverts en Belgique dimanche pour le premier tour de l’élection présidentielle française, ceux-ci faisant déjà l’objet d’un dispositif de sécurité. Jan Jambon a déclaré qu’il s’agissait maintenant de voir si ce dispositif devait nécessairement être renforcé ou non suite à la fusillade de jeudi soir, ayant fait un mort et deux blessés.

R. I.

Commentaires

    Vangelis
    21 avril 2017 - 16 h 37 min

    Théo Francken n’a pas eu le
    Théo Francken n’a pas eu le courage de détailler les expulsions par pays. probablement pour ménager une nouvelle fois les fouteurs de merde qui se croient toujours en terrain conquis. Tout le monde aura compris que je parle des maroquins.

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