Tebboune : le taux d’intégration du logement dépasse les 85%

Tebboune inaugurant le Batimatec-2017. New Press

Le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, et ministre du Commerce par intérim, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé dimanche à Alger que le taux d`intégration nationale dans la réalisation du logement dépasse actuellement les 85%, relevant que les mesures strictes prises par ses services en obligeant les maîtres d’ouvrage à utiliser des matériaux de construction produits localement ont permis au Trésor public d’économiser 1,4 milliard de dollars en 2016.

«Exception faite du rond à béton et des quantités minimes de ciment importés, le secteur de l’habitat en Algérie utilise actuellement quasi totalement des matériaux produits localement», a indiqué M. Tebboune dimanche dans une conférence de presse animée après l’inauguration du 20e Salon international du bâtiment, des matériaux de construction et des travaux publics (Batimatec-2017), avant d’ajouter que «c’est là une fierté pour l’industrie algérienne qui accompagne de manière efficace les réalisations dans le secteur du bâtiment».

«Nous avons posé pour conditions que tous les marchés de construction devraient répondre à des normes précises, dont l’utilisation de matériaux produits localement», a indiqué M. Tebboune, relevant que «le recours à l’importation ne se fera qu’en cas de nécessité, notamment lorsqu’il s’agit de matériaux qui ne sont par produits localement». «La décision d’interdire l’importation de la céramique – à titre d’exemple – a permis au Trésor d’économiser 1,4 million de dollars annuellement depuis 2014, ainsi que d’autres produits désormais interdits à l’importation», a-t-il fait savoir, précisant que de telles mesures étaient destinées «premièrement à protéger le produit national et deuxièmement à utiliser les fonds drainés par l’importation dans la création des milliers de PME dans le secteur, créatrices de richesse et d’emploi».

A une question concernant la distribution du restant du quota AADL 1, le ministre a indiqué que le dossier AADL 1 était définitivement clos dans toutes les wilayas concernées par le programme, mis à part des petits quotas au niveau d’Alger et d’Oran qui seront distribués au cours du mois de juin prochain. Les projets du programme AADL 2 ont été lancés dans toutes les wilayas concernées et seront lancés à Alger (qui a accusé un retard de 5 mois dans la livraison d’AADL 1) et Oran à partir du mois de juin 2017, a ajouté le ministre. Le ministre a réitéré le souci de son département ministériel à mettre à jour continuellement les dossiers des souscripteurs du programme AADL 2 pour mettre fin à toute fraude.

Pour ce qui est du programme de logements promotionnels publics (LPP), M. Tebboune a indiqué que cette formule a grandement contribué à stabiliser les prix du foncier, relevant que le prix du mètre carré adopté dans les logements LPP et les autres formules (120 000 DA/m2) était «très raisonnable».

Répondant à une question sur la possibilité que l’Entreprise nationale de promotion immobilière (Enpi) puisse exclure les citoyens n’ayant pas encore réglé les tranches dues, le ministre a indiqué que «l’Etat construit pour distribuer et non pas pour interdire et exclure». Les maîtres d’ouvrage relevant du secteur public livrent annuellement plus de 320 000 unités de logement, tandis que les entreprises du secteur privé livrent 5 000 unités par an, a-t-il encore dit, affirmant que doter annuellement le parc national du logement de milliers de logements était de nature à impacter le marché de la location et contribuer à réduire les prix de la location.

Le secteur du bâtiment a consommé près de 69 milliards de dollars durant les deux derniers plans quinquennaux jusqu’en 2016, ce qui représente un grand chiffre reflétant les réalisations dans ce domaine, notamment la construction de logements toutes formules confondues, a indiqué M. Tebboune. Concernant les créances de paiement dues aux entrepreneurs chargés de la réalisation de logements sous la tutelle du ministère de l’Habitat, le ministre a précisé que jusqu’à décembre 2016, les dossiers de toutes les entreprises créancières ont été traités, affirmant que le retard accusé lors du 1er trimestre de l’année en cours n’est pas dû au manque de ressources financières, mais aux procédures techniques qui ont pris un peu de temps. Le ministre a affirmé qu’il sera procédé, au début de la semaine en cours, au traitement de l’ensemble des dossiers des entreprises créancières, et que l’opération sera achevée d’une manière progressive en fonction de la date de dépôt des situations de travaux et des créances.

Accompagné du ministre de l’Enseignement et de la Formation professionnels, Mohamed Mebarki, ainsi que du ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville a visité la plupart des stands du Salon international  Batimatec dans sa 20e édition qui a été inauguré dimanche et qui se poursuivra jusqu’au 27 avril courant. La 20e édition a battu cette année un record en termes de nombre d’exposants, comparativement aux précédentes éditions, avec la participation de près de 1 200 exposants, dont 600 nationaux et 571 étrangers venus de 23 pays. La Chine et la Turquie viennent en tête des pays exposants avec respectivement 141 et 134 exposants, suivis de l’Italie (64), la France (51), l’Espagne (50), le Portugal (27), la Tunisie (27), pays les plus représentés, outre la participation de l’Allemagne, la Suisse, la Belgique, le Danemark, l’Egypte, la Grèce, la Norvège, l’Inde, le Liban, Malte, le Maroc, la Nouvelle-Zélande, la Pologne, le Qatar et le Vietnam.

Cette manifestation économique et commerciale de dimension internationale, la plus importante au niveau du continent africain et du monde arabe, organisée par l’entreprise Batimatec Expo en collaboration avec la Société nationale des expositions et des exportations (Safex), a institué le «Prix d’innovation dans le domaine du bâtiment» qui sera attribué pour la première fois aux entreprises innovantes qui développent des solutions et inventent des techniques nouvelles dans le domaine de la construction en Algérie.

R. E.

Commentaires

    AMAR MOKHNACHE
    4 mai 2017 - 17 h 34 min

    DURANT la periode des vaches
    DURANT la periode des vaches grasses ou les recettes ont atteind un seuil jamais egale notre systeme politique tel une cigale a trouve beaucoups de vertu a la depense publique! c est sa nature rentiere qui ne peut jamais changer! Pourtant au temps des annees 80 ON PARLAIT de resorbtion de la demande de logement et (quelques institutions ..) se sont meme mis a l oeuvre en mettant a execution l idee de l usage de materiaux locaux..!!! le wali d annaba a l epoque a donne le coups d envoi pour la construction de chalets avec la combinaison du beton de l acier du bois….a bouhamra si je ne trompe pas! l l idee est ce qu elle est ! elle avait cependant le merite de donner le depart d une nouvelle apprehension dans la construction de logements algeriens pour tout le monde avec des materiaux locaux et sur un foncier adapte! LA CULTURE RENTIERE , celle de la depense publique, celle de la facilite a eu le dessus et malgre des sommes astronomiques ni l opgi ni l adl ni les PROMOTEURS n ont reussi a atenuer la crise et ses consequences sur le cadre de vie! ON EXHUBE DES CHIFFRES POUR SE JUSTIFIER …..J AIMERAI BIEN UN JOUR ENTENDRE LE TERME « dernaha …! » non PAS POUR FAIRE LA PROMOTION D UNE MARQUE ET JUSTIFIER SON IMPORTATION …MAIS POUR FAIRE CELLE DES LOGEMENTS ALGERIENS AVEC UN TAUX D INTEGRATION SUFFISAMMENT IMPORTANT POUR CREER DES CADRES DE VIE ENVIABLES ….PARTOUT ET EN QUANTITE….

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