L’Algérie, entre absence et abstention

Par Rabah Toubal – La situation qui prévaut actuellement en Algérie est caractérisée par une triple absence. Vacance au sommet de l’Etat. Elle dure depuis plus de quatre années et est essentiellement due à l’incapacité du président de la République d’assumer convenablement ses lourdes charges constitutionnelles, qui sont visiblement détournées par ceux qui parlent et agissent en son nom illégalement.

Démobilisation du gouvernement et de l’administration. Les différents ministres gèrent leurs secteurs respectifs à vue, en raison de l’absence d’instructions claires et prennent rarement des initiatives et des décisions qui pourraient leur coûter cher tant la susceptibilité et le manque de confiance règnent.

Absence du peuple algérien, enlisé dans les faux problèmes et miné par des maux et fléaux sociaux graves encouragés. Ceci alors que l’opposition hétéroclite et divisée, mange majoritairement dans le râtelier du pouvoir au lieu de l’aider à faire entendre sa voix et porter ses revendications légitimes. 

Le peuple algérien exprime alors sa colère et sa réprobation de la gestion politique du pays à l’occasion des diverses consultations qui sont organisées tous les cinq ans, en s’abstenant fortement – à plus de 80%, selon certaines sources –, comme lors de ces élections législatives d’hier.

Pendant ce temps, le pouvoir en place s’obstine à s’imposer à lui et à compromettre les maigres chances que notre pays a encore pour sortir de l’impasse dans laquelle il a été fourvoyé.

R. T.

Comment (16)

    Mustapha
    6 mai 2017 - 12 h 46 min

    Le peuple algérien est
    Le peuple algérien est entrain de boire le calice jusqu’à la lie à cause de la haine et de la vengeance du clan présidentiel qui l’humilie chaque jour que Dieu fait pour le rendre la risée de l’humanité, qu’ils sont en réalité devenus eux mêmes.

      Farid
      7 mai 2017 - 11 h 35 min

      A ce que je sache ces
      A ce que je sache ces « dirigeants » ne sont pas des étrangers mais des algériens dont un grand nombre a la double nationalité. Ils ont les qualités et les défauts des autres dont ils gèrent catastrophiquement l’avenir. Pour des résultats beaucoup moins graves, d’autres peuples ont chassé leurs dirigeants, sous des cieux qui ne sont pas loin des nôtres. Et si les Algériens et les Algériennes sont heureux et satisfaits de leurs dirigeants pour des raisons qu’eux seuls connaissent ?

    Vision
    6 mai 2017 - 12 h 27 min

    Y A QUE L’ARMÉ QUI PEUVENT
    Y A QUE L’ARMÉ QUI PEUVENT STOPPER CETTE HEMORAGIE EN URGENCE , ET ARRETER CETTE RACAILLE ET LES TRADUIRE EN JUSTICE LA VOLONTER DE 95 POUR CENT DU PEUPLE

    Mello
    6 mai 2017 - 11 h 40 min

    Inutile de speculer, l
    Inutile de speculer, l’absence du pouvoir tout le monde le sait et chaque Algerien en est conscient. Mais le drame se situe dans l’absence de peuple qui ne bouge pas, au sens politique de terme. Un peuple qui se laisse guider par ce prisme deformant place par ces gouvernants, tout en faisant profiter leurs clienteles a des fins electoraliste. On attend impatiemment ce reveil d’ un peuple qui manie si bien la parole, mais comme des paroles en l’air.
    Vouloir tirer sur des partis qui n’ont jamais participe a la gestion de cette catastrophe, tous les partis d’opposition en general, n’ est que de la mechancete gratuite ou encore de l’egocentrisme.

      Anonymous
      6 mai 2017 - 19 h 34 min

      Tu veux en Algérie un
      Tu veux en Algérie un scénario à la syrienne ou à la libyenne?? Non merci, le peuple a montré sa maturité et sa retenue pour protéger l’Algérie des prédateurs locaux et étrangers, en boycottant massivement les dernières parodies d’élections, c’est la meilleure réponse pour épargner à notre pays qui a tant souffert un scénario à la syrienne, nos ennemis proches voisins, les sionistes et d’autres pays impérialistes n’attendent que le feu prenne en Algérie, pour venir prendre possession de notre grand pays. Il ne faut pas agir à la légère, le peuple algérien le sait très bien, il a montré sa grande sagesse en ne suivant pas les peuples qui se sont faits berner par les « printemps arabo impérialo sionistes » qui les ont détruits, l’Algérie est trop chère à nos yeux, nous autres algériens, parce que toi tu n’es visiblement pas algérien. Le peuple a répondu par le boycotte massif, ce régime doit partir pacifiquement, san effusion de sang et sans guerre civile, la patience est la meilleurs attitude à adopter.

        Mello
        8 mai 2017 - 11 h 29 min

        Vous dites,un printemps arabo
        Vous dites,un printemps arabo-imperialo-sionistes ? Non, merci. Les peuples de ces pays ont ete largement manipules par ces extremistes occidentaux qui leur ont fait boire la calice jusqu’a la lie. Non ce n’est pas un printemts ,mais le crepuscule hivernal qui noua enveloppa durant les decenies noires. Ma proposition va dans le sens d’un regrouppement de forces poltiques avec une participation active de tous ceux qui ont vote blanc. Ceux la demontrent une maturite politique qu’ il y a lieu de former et en former des militants. Le militantisme c’est participer a des debats et des rencontres politiques autour des themes de societe.

    Anonymous
    6 mai 2017 - 11 h 10 min

    j’AI VRAIMENT PEUR POUR NOTRE
    j’AI VRAIMENT PEUR POUR NOTRE PAYS QUI EST ENTRE DES MAINS MAFFIEUSES QUI VONT LE DETRUIRE ET LE FAIRE ECLATER A COURS TERME.

    Benhacène
    6 mai 2017 - 9 h 54 min

    Ces élections de la honte
    Ces élections de la honte doivent être déclarées nulles et non avenues car les « élus » ne sont pas représentatifs de la majorité du peuple algérien au nom duquel ils vont continuer à piller et brader le pays, dont les institutions ont été privatisées par ce clan depuis 1999.

    Thamerguessifth
    6 mai 2017 - 9 h 39 min

    Le taux de participation aux
    Le taux de participation aux premières élections législatives libres de 1991 était je pense autour de 54%.Au Canada aussi, dont la transparence du processus électoral est incontestable, le taux de participation aux législatives qui décident du poste du Premier Ministre le taux oscille autour de 60%. Pourquoi s’étonner que les gens ne participent pas à un processus qui les insulte? Peut-être, qu’il est temps de trouver une autre façon de faire participer le citoyen à la gestion de sa cité?

    Oulia
    6 mai 2017 - 8 h 52 min

    Pauvre Algérie !!!!!

    Pauvre Algérie !!!!!
    Après les anges de la libération nationale, les démons de l’indépendance, qui ont détruit tout l’héritage des premiers et livrent notre pays au capital national et international. Jusqu’à quand ?

    Kameleddine
    6 mai 2017 - 8 h 32 min

    Absence ? Plutôt le vide
    Absence ? Plutôt le vide sidéral qui emporte toute une nation frappée d’apathie et tétanisée et terrorisée par une mafia qui dispose des institutions d’un Etat.

    Hamidaoui
    5 mai 2017 - 18 h 50 min

    Selon des sources sérieuses,
    Selon des sources sérieuses, le taux de participation aux dernières élections législatives n’aurait pas dépassé les 15%. C’est scandaleux et inacceptable. Le peuple algérien ne doit pas se taire sur ce viol flagrant de sa conscience.

    Rachi
    5 mai 2017 - 18 h 40 min

    FLN, RND + Islamites =
    FLN, RND + Islamites = Majorité absolue pour Bouteflika qui pourra ( lui et le clan présidentiel qui agit en son nom ) continuer à détruire notre pays et à faire fuir les Algériennes et les Algériens par dizaines de milliers vers des cieux plus justes et cléments mais car il y a un grand MAIS la mascarade législative n’a aucune crédibilité en Algérie et à l’Etranger et le pétrole chute terriblement, ce qui fera très mal à une république bananière qui dépend à plus de 98% de ses ventes de gaz et de pétrole.

    Bachiri
    5 mai 2017 - 18 h 20 min

    L’image d’un président de la
    L’image d’un président de la République effondré dans son fauteuil roulant, apporté hier à un bureau de vote, m’a bouleversé et fait une grande peine car notre pays ne mérite pas ces humiliations.

    Erracham
    5 mai 2017 - 16 h 52 min

    Le peuple a parlé et le
    Le peuple a parlé et le pouvoir doit écouter et décoder. Son gouvernement s’est discrédité, il doit déposer sa démission collective. Le chef d’orchestre doit former un nouveau gouvernement où seront représentés toutes les couches sociales, les régions du pays et les compétences prouvées (les universitaires ne manquent pas). Sa feuille de route doit être révisée de manière à faire partager le fardeau de l’austérité à toutes les strates de la population. Elle doit donner la priorité à la lutte sans merci à la corruption (que l’argent du peuple lui revienne) en exploitant de manière rigoureuse les immenses gisements fiscaux de l’économie informelle. Une fois lla bancarisation de l’économie terminée, l’État devra soumettre au vote des parlementaires une loi d’amnestie fiscale maintenant que les fraudeurs sont identifiés et qu’ils auront placé leur pactole dans des banques et que l’administration fiscale les a bien identifiés. L’Administration Centrale doit dégrossir ses effectifs en invitant les retraitables à laisser leur place à de jeunes cadres et à gérer rigoureusement les ressources du Trésor (nos impôts). En mettant à contribution un Organe Central de Planification, il devra mettre au point une vraie stratégie de développement du pays en identifiant les secteurs stratégiques (prioritaires) de l’État), les secteurs compétitifs en associant le secteur privé faisant montre de savoir, de savoir-faire et de compétences techniques et managériales et de capacités financières (les banques nationales ne devant fournir que l’appoint à leur mise). Qu’il organise aussi les interfaces avec ce secteur (sous-traitance, complémentarité, et préférence nationale). Le choix doit être clair: on n’importera plus que ce que nous ne produisons pas localement. L’investissement doit être prioritaire, l’Algérie ne manque pas de resssources susceptibles d’être valorisées. Ceci étant fait, la confiance reviendra entre gouvernement et citoyens. L’Algérie renouera alors avec la croissance et tournera le dos une bonne fois pour toutes à l’endettement extérieur et plus personne, aucune institution ne viendra lui dire ce qu’il faudra faire. Nous serons enfin maîtres de notre destin. « Free at last, free at last, thank God Almighty, I am free at last » (Dr. Martin Luther King Jr dans son discours historique « I have a dream ». Croyez-moi, ce rêve est permis, il suffit d’y croire et de le mettre en oeuvre.

      Felfel Har
      5 mai 2017 - 21 h 22 min

      Si les décideurs (les vrais)
      Si les décideurs (les vrais) voulaient désamorcer la crise qui couve depuis quelques mois, ils devraient d’abord faire amende honorable (les politiques des dernières années ont lamentablement échoué) et proposer un nouveau pacte social. Je suis en faveur d’un changement radical d’hommes, de vision, de pratiques, etc. Il doit être opéré dans l’immédiat. Il y a une coupure importante entre la base et le sommet, la première ne faisant plus confiance au second. Une nouvelle Algérie doit émerger après une parenthèse de 20 ans. Le pays a gaspillé une manne financière exceptionnelle pour des résultats médiocres. Nous avons avancé à petits pas quand le reste du monde mettait le turbo car ceux qui était au timon n’avaient aucune connaissance de la navigation. A défaut de prendre ces mesures radicales correctives, la situation empirera et le pays prendra plus de retard. « Aux grands maux, les grands moyens » nous conseille la sagesse. Il appartient aux décideurs de prendre la mesure du danger et de corriger le tir. C’est le seul moyen de garantir la paix sociale, la stabilité, la prospérité et surtout, la respectabilité du pays vis-à-vis de l’extérieur.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.