Nos rêves n’entrent pas dans vos urnes

Par Youcef Benzatat – Tel un slogan électoral, nos rêves n’entrent pas dans vos urnes, une phrase inscrite sur une grande banderole placardée sur un mur et dont la photo sera diffusée sur les réseaux sociaux, donne toute sa signification à l’abstention record aux législatives du 4 mai 2017.

Un taux d’abstention qu’il faudrait corriger, car celle-ci est de 63,32%, au lieu de 61,75% comme annoncé. Il s’agit probablement d’une erreur ! A cela, il faudrait rajouter approximativement 10% de bulletins blancs et tous autres bulletins d’humeur sur lesquels sont inscrites toutes sortes d’expressions en rapport avec le rejet du scrutin. Ce qui ramènerait le taux d’abstention à près de 75%, si l’on doit tenir compte d’éventuels bourrages des urnes par tout type de fraude, comme cela était le cas dans les élections précédentes. Car une pratique habituelle, devenue à la limite un rituel, ne pourrait disparaître sans changer les règles de l’organisation du scrutin. Ce qui n’était pas le cas cette fois-ci encore, où les garanties de transparence avaient fait défaut dans toutes les étapes de la procédure électorale.

Ce slogan, qui est écrit en noir sur un fond rouge, nous rappelle cette loi de la nature qui fait que le rouge ne se mélange jamais au noir, comme dans la nature humaine, où le désir de liberté ne peut s’accommoder de la servitude. Plus que le rejet de ce scrutin, cette banderole résume à elle seule la signification profonde de cette abstention massive et sans précédent : qui serait la rupture avec l’ensemble des acteurs du champ politique, aussi bien le pouvoir que l’opposition.

Mais au-delà du désir de liberté contre la servitude, c’est cet autre conflit entre rêve et urne qui nous interpelle en tant que citoyens, au moyen de cette exigence sans appel placardée sur un mur, qui pourrait être situé indifféremment partout ailleurs dans nos villes et villages.

Au-delà de l’image du déficit de l’éthique politique et de l’immoralité ambiante véhiculées par les acteurs politiques, caractérisées par des abus en tout genre : fraude électorale, compromission de l’opposition avec le pouvoir, corruption, détournement de biens publics, népotisme, favoritisme, excès de privilèges, d’incompétence, abus de pouvoir, détournement de la justice, répression, arbitraire, gaspillage des deniers de l’Etat… c’est tout le projet de société ainsi que le discours de légitimation qui l’accompagne qui semble être rejeté dans sa globalité.

L’écrasante majorité de la population, composée principalement de jeunes, voudrait certainement vivre avec son temps et dépasser l’aliénation schizophrénique dans laquelle elle est maintenue, entre une société rêvée et celle proposée au bout de ces urnes. Sortir définitivement de l’autoritarisme et du parti unique sous couvert d’une façade démocratique avec l’omniprésence de la police politique, en consacrant une véritable alternance au pouvoir et se donner les moyens constitutionnels pour la rendre inviolable. En finir avec le lavage de cerveau et laisser la liberté de conscience façonner les désirs. Bannir le matraquage religieux, la falsification de l’histoire, la zaïmisation des leaders politiques, l’instrumentalisation de la guerre de libération nationale, celle de l’identité ethnique, linguistique et les spécificités culturelles et raciales, les vieux mythes et tout ce qui participe à la régression vers des temps révolus. L’ouverture au monde et le bannissement de toute forme de racisme.

A y regarder de près, on constate que le champ politique actuel est surinvesti par cette dérive aliénante qui serait responsable de cette schizophrénie généralisée dans laquelle la majorité de la population semble être prise au piège.

Si le discours de légitimation du pouvoir et ses satellites idéologiques se fonde sur un nationalo-conservatisme, celui de l’opposition se scinde en deux blocs qui s’affrontent radicalement : d’un côté, le discours religieux qui se fixe comme horizon l’application stricte de la charia, et de l’autre, celui qui se fonde sur un parti pris de pureté culturelle et linguistique. A ceci près, que le champ d’aliénation politique semble se confiner entre une triangulaire se composant de berbérophones laïcs, d’arabophones islamistes et de berbéro-arabophones nationalo-conservateurs, sans qu’aucun de ces trois principaux acteurs politiques ne véhicule dans son projet de société une véritable souveraineté de l’Etat. Une condition essentielle à la démocratie et à l’inscription de la société dans la contemporanéité du monde avec ses exigences de respect des droits de l’homme, des libertés de conscience et de toutes les valeurs de modernité politique : justice sociale, rationalisation, développement économique, politique, social, culturel, humain, séparation des instances religieuses et militaires de l’Etat et substitution des valeurs identitaires, ethniques, raciales, crispations linguistiques, repli culturel, par celles d’ouverture à l’altérité et la disposition à la solidarité internationale.

Cette écrasante abstention à ces législatives du 4 mai laisse croire que le populisme, l’aliénation nationaliste, religieuse et identitaire, l’acceptation et la satisfaction de la redistribution de la rente et tout ce qui constituait à ce jour les fondements de la société ne fait plus rêver et qu’il faudra désormais un autre projet et un autre point de départ compatible avec les rêves des électeurs pour espérer qu’ils puissent renouer avec la vie politique et à l’adhésion aux processus électoraux à venir. Cette abstention est aussi une forme de rupture et de révolte pacifique qui sonne comme un avertissement, laissant la porte ouverte à la radicalisation et à plus d’hostilité encore si les choses en restent ainsi, nourries d’autisme et d’indifférence.

Y. B.

Comment (26)

    Tristes Tropiques
    9 mai 2017 - 14 h 47 min

    Ce que révèle au grand jour
    Ce que révèle au grand jour le rejet de ces législatives, c’est que le pouvoir a été phagocyté par le pouvoir. Mais ni l’un ni l’autre n’a disparu. Mais la place laissée pour l’émergence d’un Etat républicain fondé sur des valeurs politiques et exclusivement politiques est empêchée par des ingérences extérieures : religieuse, identitaire et militaire. Pour que Tous les Algériens puissent se sentir représentés. C’est ce qui a fait que la CLTD était vouée à l’échec dès sa formation, à cause justement de la reconduction des partis qui ont conduit à l’échec. Alors que ces partis devaient se dissoudre dans la CLTD au profit de l’édification la fondation d’une souveraineté pour un contre-pouvoir d’Etat. Voilà à mon avis la tâche qui incombe aux futurs initiateurs de ce mouvement de contre-pouvoir autour duquel tous les citoyens peuvent y adhérer en une seule force capable d’amener la dictature à s’effondrer. Ce sera plus aisé par la suite de laisser un champ politique composé de plusieurs tendances émerger dans le cadre d’une constituante en fonction de chaque sensibilité, bien évidemment en respectant cet impératif fondamental de souveraineté de l’Etat, condition essentielle à l’émergence d’un système politique démocratique. Seule condition où les rêves des citoyens, de tous les citoyens, peuvent s’y concrétiser dans le plaisir à s’y rendre aux urnes pendant les consultations électorales, comme dans toutes les grandes démocraties.

    YOUCEF BENZATAT
    8 mai 2017 - 20 h 15 min

    Ce que révèle au grand jour
    Ce que révèle au grand jour le rejet de ces législatives, c’est que nous ne sommes plus dans une logique de pouvoir et d’opposition, il serait plus approprié de parler en termes de pouvoir et de contre-pouvoir. Pour que ce contre-pouvoir puisse émerger, il faudra que ses initiateurs se fédèrent autour d’un seul mot d’ordre, qui serait la fondation d’un Etat souverain, désaliéné de toute ingérence extérieure : religieuse, identitaire et militaire. Un Etat républicain fondé sur des valeurs politiques et exclusivement politiques et non pas religieuses ou identitaires, où tous les Algériens puissent se sentir représentés. C’est ce qui a fait que la CLTD était vouée à l’échec dès sa formation, à cause justement de ce déficit de souveraineté de l’Etat, qui était évacué de sa fondation. Voilà à mon avis la tâche qui incombe aux futurs initiateurs de ce mouvement de contre-pouvoir autour duquel tous les citoyens peuvent y adhérer en une seule force capable d’amener la dictature à s’effondrer. Ce sera plus aisé par la suite de laisser un champ politique composé de plusieurs tendances émerger dans le cadre d’une constituante en fonction de chaque sensibilité, bien évidemment en respectant cet impératif fondamental de souveraineté de l’Etat, condition essentielle à l’émergence d’un système politique démocratique. Seule condition où les rêves des citoyens, de tous les citoyens, peuvent s’y concrétiser dans le plaisir à s’y rendre aux urnes pendant les consultations électorales, comme dans toutes les grandes démocraties.

      Mello
      9 mai 2017 - 11 h 32 min

      Vous ne cessez pas de vous
      Vous ne cessez pas de vous corriger , en apportant des precisions a votre analyse laquelle continue a ne montrer cette regression mentale d’une societe qui n’arrive pas se prendre en charge. LEtat privatise par ce regime inique, ne peut absolument rien offrir a ce peuple, si celui ci ne se constitue pas en contre pouvoir, pas en opposition comme vous le dites. Mais ce contre pouvoir doit avoir un mecanisme qui puisse le faire demarrer et le fair avancer. Ce mecanisme ne peut provenir que d’un consensus national de toutes les energies: cadres, universitaires, intellectuels , les syndicats des travailleurs, ainsi que les forces politiques qui placent l’avenir democratique, les libertes de la personne humaine ainsi que le caractere pluriel de l’identite Algerienne comme vecteur de developpement.

    YOUCEF BENZATAT
    8 mai 2017 - 13 h 45 min

    Cette écrasante abstention à
    Cette écrasante abstention à ces législatives du 4 mai laisse croire que le populisme véhiculé par un parti unique sous couvert d’une démocratie de façade, l’aliénation nationaliste, religieuse et identitaire, la satisfaction dans le bénéfice de la redistribution de la rente et tout ce qui constituait à ce jour les fondements de la société ne peuvent plus faire recette à la mobilisation du corps électoral. Il faudra désormais un autre projet et un autre point de départ compatible avec un Etat souverain, pour espérer que les électeurs puissent renouer avec la vie politique et à l’adhésion aux processus électoraux à venir.
    La tâche qui incombe à la nouvelle opposition qui émergera des décombres de ce fiasco électoral et du désaveux général de l’opposition actuelle, consistera en priorité à la rénovation du discours politique, en privilégiant la question de la souveraineté de l’Etat et en faire œuvre pédagogique à l’adresse de la masse des potentiels électeurs, pris au piège de l’aliénation dans les discours religieux et identitaires. Car les questions religieuses et identitaires sont à l’origine de la dispersion du corps électoral et de la pollution du champ politique. Ces polluants évacués, il ne restera au débat politique que les questions essentielles : programmes de développement, éducation nationale, santé, justice sociale, rationalisation des processus et numérisation de l’administration et tout ce qui permettra l’édification d’un Etat dans lequel l’électeur puisse projeter de l’espoir et du rêve.
    Cette abstention est aussi une forme de rupture et de révolte pacifique, qui sonne comme un avertissement, laissant la porte ouverte à la radicalisation et à plus d’hostilité encore si les choses en restent ainsi, nourries d’autisme et d’indifférence.

      anonyme
      8 mai 2017 - 16 h 33 min

      Nous partageons votre analyse
      Nous partageons votre analyse pertinente.
      Un grand merci.

    pegasse
    8 mai 2017 - 10 h 12 min

    Á l’instar des citoyens qui
    Á l’instar des citoyens qui ont boycotté (63%),qui par desinteréssement,qui par dégout,qui par colére,il est desormais prouvé que même la majorité des votants ne veulent plus de ce pouvoir(plus de 2 millions de bulletins blancs),chiffre pratiquement superieur au nombre de votants du fln et le rnd,donc en principe l’assemblé devrait être á majorité blanche donc pratiquement vide,quel beau pied de nez ,si vraiment ils aimaient l’ALGERIE,la premiére chose á faire serait d’annuler ce suffrage fantoche mais pensez vous!,ils continueront comme toujours á ignorer le peuple et clameront haut et fort qu’ils ont sauver le pays de l’abîme,allez leur dire le contraire…..mais voyons eux savent tout,et nous nous sommes des ignares.

    Abou Stroff
    8 mai 2017 - 9 h 14 min

    le système basé sur la
    le système basé sur la distribution de la rente et sur la prédation, système qui a produit tous les partis politiques, sans exception, a atteint ses limites et exhibe les soubresauts d’une bête en train de rendre ses derniers soupirs. ce système est le monde ancien qui ne veut pas mourir. les couches sociales qui trouvent leur compte au sein de ce système se battent, bec et ongles, pour pérenniser leur domination sur la société (lorsque le discours « nationaliste » ne prend plus, « ils » y ajoutent une dose de religion ou de religiosité ou de bigoterie pour essayer de retarder l’explosion ou l’implosion). la question qui se pose est: dans la structure du système basé sur la distribution de la rente et sur la prédation, où se situent les couches sociales qui seraient objectivement et subjectivement en mesure de déconstruire ce système qui nous avilit et nous réduit à de simples tubes digestifs ambulants ? je n’en vois, aucune, puisque la majorité des algériens vivent, d’une manière ou d’une autre, grâce à la distribution de la rente qui empêche, de fait, l’émergence de la société civile (au sens de Gramsci ) et du citoyen (qui travaille, produit et innove) conscient de ses droits et de ses devoirs. le système rentier, contrairement au système capitaliste (et au système féodal), ne produit pas les conditions de son propre dépassement. moralité de l’histoire: il me semble que seul un force externe au système (une baisse prolongée des prix des hydrocarbures, par exemple) pourrait saper les fondements sur lesquels repose le système en question. quant à attendre que la soi disant opposition prenne en mains la déconstruction du système, je pense qu’il faut être d’une naïveté maladive pour croire en une telle sornette.

      lehbilla
      8 mai 2017 - 9 h 26 min

      Cher Abou Stroff je te salue,
      Cher Abou Stroff je te salue,

      En tout état de cause, pour qu’un système, bâti sur la distribution de la rente et la prédation dominant une société diluée qui elle même se nourrit de la rente, puisse être déconstruit, il faudrait très certainement attendre que la rente se tarisse et alors on assistera à une implosion sociale et du système, où alors attendre un siècle et demi à deux le temps que mûrissent de nouvelles idées dans la société pour faire exploser le système. Autrement, le tube digestif ambulant fera carrière dans la domination du système basé sur la distribution de la rente et de la prédation.

      YOUCEF BENZATAT
      8 mai 2017 - 9 h 39 min

      @Abou Stroff. Je crois que
      @Abou Stroff. Je crois que nous somme pas dans une étape ou il faut penser en terme de contre-pouvoir et non par opposition. Face à la dictature, il serait plus approprié de parler en terme de contre-pouvoir. Pour que ce contre-pouvoir puisse émerger, il faudra que ses initiateurs se fédèrent autour d’un seul mot d’ordre, qui serait la fondation d’un Etat souverain, désaliéné de toute ingérence extérieur : religieuse, identitaire et militaire. Un Etat républicain fondé sur des valeurs politiques et exclusivement politiques et non pas religieuses ou identitaires, ou tous les Algériens puissent se sentir représentés. Voilà à mon avis la tâche qui incombe aux futurs initiateurs de ce mouvement de contre-pouvoir autour duquel tous les citoyens peuvent y adhérer en une seule force capable d’amener la dictature à s’effondrer. Se sera plus aisé par la suite de laisser un champ politique composé de plusieurs tendances émerger dans le cadre d’une constituante en fonction de chaque sensibilité, bien évidement en respectant cet impératif fondamental de souveraineté de l’Etat, condition essentielle à l’émergence d’un système démocratique.

        YOUCEF BENZATAT
        8 mai 2017 - 10 h 01 min

        @Abou Stroff. Vous avez
        @Abou Stroff. Vous avez compris que le PAS dans la première phrase s’est glissé à cet endroit par erreur. « Je crois que nous somme ( « PAS » ) dans une étape ou il faut penser en terme de contre-pouvoir et non par opposition.

          Abou Stroff
          8 mai 2017 - 10 h 28 min

          mon problème, est que parler
          mon problème, est que parler de « contre-pouvoir » par opposition à « opposition » me semble tout à fait futile et ne permet pas de faire avancer le schmilblick d’un iota. en effet, le seul contre-pouvoir qui pourrait avoir un sens est le contre-pouvoir matérialisé par le « parti dissous », qui voulait devenir roi (distributeur de rente) à la place du roi. en d’autres termes, dans le cadre d’un système basé sur la distribution de la rente et sur la prédation, le « contre-pouvoir » n’a qu’une idée et une seule en tête: réaménager la distribution de la rente. d’ailleurs, vous remarquerez, avec moi, que depuis que le pouvoir en place a permis aux islamistes d’avoir un quasi-monopole sur les commerces formel informel, plus personne ne parle d’ériger la « dawla islamia ». je persiste donc et signe: le pouvoir en place a un ennemi et un seul: une baisse prolongée des prrix des hydrocarbures.

          YOUCEF BENZATAT
          8 mai 2017 - 10 h 42 min

          A supposer qu’il y ai cette
          A supposer qu’il y ai cette baisse prolongée des prrix des hydrocarbures, qu’anticipez-vous qu’il se passera et quelle solution adopter à ce moment-là pour se débarrasser de la dictature et d’instaurer un véritable régime démocratique ?

          Abou Stroff
          8 mai 2017 - 11 h 59 min

          n’étant pas « Madame Soleil »,
          n’étant pas « Madame Soleil », je ne pourrais que spéculer sur un devenir totalement incertain. cependant, je peux mettre en exergue deux tendances lourdes. 1- avec une baisse prolongée des prix des hydrocarbures, les couches marginalisées par la distribution de la rente en nette baisse prendraient leur destin en main et dirigeraient une révolution (pas nécessairement violente) qui remplacerait la RENTE en tant que rapport social dominant par le TRAVAIL 2- la deuxième tendance réaliserait la destiné que nous réserve le « plan Yinon » et qui se résume, entre autres, au dépeçage de l’Algérie en micro-états basés sur la religion et/ou l' »ethnie ».. vous me concèderez que je ne suis guère enthousiaste à la réalisation de la deuxième hypothèse.
          PS: les deux tendances que je mentionne ne sont que deux hypothèse de travail car, il me parait inutile de souligner que l’histoire suit rarement un des schémas prévisibles.

          YOUCEF BENZATAT
          8 mai 2017 - 16 h 36 min

          Certainement c’est le premier
          Certainement c’est le premier cas de figure qui nous intéresse. Dans notre situation actuelle, il faudrait à mon avis penser comment intéresser dès à présent la masse de ceux qui ont rejeté tout le système, pouvoir et opposition confondus, à l’engagement dans l’activité politique de structuration d’un contre-pouvoir capable de proposer et gérer une constituante. Pour ce faire il faudra écarter les polluants du champ politique qui sont les discours religieux et identitaires, facteurs de division et de conflit.

          lehbilla
          8 mai 2017 - 14 h 01 min

          Monsieur Benzatat, à supposer
          Monsieur Benzatat, à supposer que les prix des hydrocarbures chutent jusqu’à un niveau des plus bas, la marabunta qui nous gouverne s’en tapera éperdument le coquillard et fera ses valises pour filer une autre vie ailleurs où il fait bon vivre. Car elle n’aura aucune solution à proposer puisqu’elle ne sait que distribuer de la rente et faire de la prédation. A ce moment là il y aura forcément une révolte grandiose et ça sera sauve qui peut dans le pays. En effet, du moment qu’on ne produit aucune richesse à pat ce qui est extrait du sous sol comme hydrocarbures, on n’aura aucune autre monnaie d’échanges pour pouvoir se nourrir si on n’a plus d’hydrocarbures ou si le prix de ces derniers s’effondrerait. Et donc les tubes digestifs ambulants que nous sommes, ne trouvant rien à rien sonnerait le glas pour tout le pays pour une bonne période durant.

          YOUCEF BENZATAT
          8 mai 2017 - 16 h 39 min

          Il faudra donc se préparer
          Il faudra donc se préparer dès à présent à cette éventualité pour en faire une solution et non pas une catastrophe.

    VIVE L’ALGÉRIE!
    7 mai 2017 - 23 h 18 min

    c’est marrant que vous
    (…)
    NON vous ne représentez pas la majorité monsieur benzatat! et vos rêves ne sont pas les miens! les algériens ont voté et ils ont rejeté dans l’extrême majorité de ceux qui se sont prononcés, le dictat des « islamistes », ils ont plébiscité non pas la gestion catastrophique du FLN mais la persévérance dans l’effort et dans les réformes, ils ont plébiscité la nation unie et indivisible ! les algériens attendent beaucoup de ce nouveau parlement , nous attendons bien mieux que le précédent !!! l’Algérie n’est pas dans le status quo comme le disent certains commentateurs mais dans la progression prudente car l’ennemi est aussi à l’intérieur et nous savons tous qui ils sont ! quand aux abstentionnistes, vu le carnage commis par « l’éducation nationale » on ne peut que se lamenter du niveau catastrophique atteint par nos jeunes et moins jeunes, il suffit de voir tous ces plagiats commis par les youtubeurs au nom du boycott ! même pas fichus d’émettre une idée personnelle et originale, quelle indigence! Elhamdoullah les algériens patriotes et responsables ont défait les barbus !!!!! que chacun se souvienne qu’à l’appel de la patrie 38% d’algériens ont répondu présents et moi je leur suis reconnaissant ! Tahya el Djazair !

      anonyme
      8 mai 2017 - 7 h 45 min

      Quelle persévérance cher
      Quelle persévérance cher monsieur? vous êtes déconnecter de la réalité……..a cause de vous que le pays val très mal.
      Nous vivons pas dans le même pays!!!!!

      MERCI M. BENZATAT

      AKader
      8 mai 2017 - 9 h 32 min

      Je me réjouis de votre
      Je me réjouis de votre enthousiasme mais votre position est intenable. Etes-vous le client d’un régime corrompu et incompétent, honni de tous ? Les « islamistes » dont vous parlez sont rejetés par la population algérienne comme celle-ci vous rejette. Peut-on accepter que des monstres sans conscience et d’un appétit féroce siègent au parlement algérien et prennent en otage l’Etat Algérien ? Vous parlez de al catastrophe de l’éducation nationale, j’en sais quelque chose, car j’ai encadré des doctorants. Mais qui en est responsable ? Nous nous retrouvons, grâce à votre « gestion » parmi les peuples les plus médiocres de la Terre, et qu’est-ce que vous faites ? Vous vous enfoncez la tête dans le sable et vous faites comme si de rien n’était ! Un pays dont les richesses humaines et naturelles font envier les plus grandes puissances et que vous avez réduit à la taille d’un PMA, pays les moins avancés. Est-ce là que nous devrions plébisciter ? Votre patriotisme s’apparente plus au parasitisme qu’à un amour de la patrie et à un dévouement désintéressé. Les deux tiers, au moins, des Algériens vous ont rejeté pour tout ce que ce vous représentez : corruption, incompétence, inconséquence, irresponsabilité. Votre irresponsabilité chronique est le véritable péril qui nous menace et le véritable ennemi intérieur, c’est vous et vos semblables. On voit tout votre mépris de ceux, majoritaires, qui vous ont rejetés, un mépris qui n’a d’égal que votre obséquiosité aux puissants du moment. Au lieu de vous arrêtez un moment et de vous demander pourquoi on en est arrivé là, vous chargez les Algériens qui veulent servir l’Algérie et non pas un clan ou un individu. Beaucoup d’entre-nous ont refusé des privilèges qui iraient à l’envers de la justice et de l’équité dans ce pays, facteurs qui ont conduit au délitement de nos institutions et qui menacent les fondements même de l’Etat Algérien. Votre aveuglement est le pire ennemi intérieur et les Algériens sauront le déjouer et pacifiquement en vous boycottant et en vous montrant leur total mépris. Et le changement viendra, malgré vous, et l’Etat Algérien redeviendra Démocratique et Populaire. Honneur aux Martyrs et aux patriotes véritables, ceux qui ne courent pas à la curée. Vive l’Algérie libre, apaisée et appartenant à tous ses enfants !

    peu importe
    7 mai 2017 - 23 h 04 min

    Les jeunes qui ont écrit ce
    Les jeunes qui ont écrit ce slogan sont nos petits frères, fiers heritiers d’une longue tradition de résistance à l’oppression et à la répression, ils n’ont pas fini de nous étonner par leur lucidité et capacités d’analyse, leur esprit de synthèse est un modèle. Mil mercis les jeunes, vous serez, peut-être, la clé qui fera sauter le verrou…d’un système autiste qui est né violent et demeurera violent, pas de répit contre la contre-révolution!

    anonyme
    7 mai 2017 - 21 h 09 min

    Mais si elle long le réveil
    Mais si elle long le réveil par contre il est en route………….Le réveil du peuple est en marche.
    Les lâches et les traîtres paieront…………….

    lhadi
    7 mai 2017 - 17 h 17 min

    L’opposition algérienne, mi
    L’opposition algérienne, mi-libre et mi-esclave, est orpheline de tout fondement philosophique et pratique. Elle manque d’enseignement politique pour se poser les questions préalables à tout changement telles que : le monde dans lequel nous vivons, comment sommes nous gouvernés et la nécessité d’une alternative. C’est à travers analyses et réflexions sur la dynamique du bourreau, le vécu de la victime et le traitement thérapeutique adéquat que la question de la stratégie la plus idoine à adopter se pose. Quel enseignement pouvons nous tirer des dernières éléctions (présidentielles et législatives) si ce n’est qu’au jour d’aujourd’hui, le plus grand Parti d’Algérie est celui des abstentionnistes. Par son boycott, cette majorité silencieuse s’affranchit de toute caution donnée à cette république de copains et de coquins qui tend vers l’économie palatiale dont la production ne repose sur aucune production. Elle ne veut plus de cette petite ploutocratie autoritaire d’un autre âge qui met aux jachères une politique à l’écoute du peuple : donc, ne peut être capable de donner une voie de développement de la société issue de l’entendement général. Chers compatriotes, l’heure est venu pour oeuvrer à l’édification d’un mouvement citoyen qui représente les grandes idées de liberté, d’équité et de démocratie dans cette société qui déshonore les vertus; un mouvement qui puisse mener, avec la santé mentale, une action vigoureuse, passionnante et déterminée afin que le droit jaillisse comme l’eau et la justice comme un torrent intarissable, un mouvement qui réunit les espoirs et les rêves d’un peuple altier dont la raison est bien plus ancienne que celle de Descartes; un mouvement qui ne se détourne pas de la seule tache qui mérite adhésion de la nation : oeuvrer pour l’architecture d’un Etat fort, d’une république solide et d’une Algérie moderne, apaisée. Le moment est venu pour se mettre en ordre discipliné pour déraciner ce système grabataire qui délaisse la société algérienne confrontée aux sarcomes inhérents au sous développement. Fraternellement lhadi ([email protected])

      YOUCEF BENZATAT
      8 mai 2017 - 9 h 45 min

      @lhadi. Votre observation
      @lhadi. Votre observation assez riche et qui décrit fidèlement l’état de notre impasse politique ne diffère pas de celle d’Abou Stroff, ci-haut. Signe que la sortie de cette impasse est sur toutes les lèvres et qui n’attend que sa mise en œuvre. La réponse que j’ai adressé à Abou Stroff serait également valable pour ton interrogation de mon point de vue.

        lhadi
        8 mai 2017 - 13 h 25 min

        J’ai adressé des messages au
        J’ai adressé des messages au Président de la république pour lui demander de changer le cap de sa feuille de route qui obère tout développement d’un Etat fort, d’une république solide, d’une Algérie moderne apte à faire face aux défis et aux enjeux qui l’assaillent. Les faits sont là. Je n’ai pas réussi à le convaincre tout en rappelant que des solutions alternatives, d’autres voies pour l’Algérie existent. Fraternellement lhadi ([email protected])

    AKader
    7 mai 2017 - 15 h 59 min

    Il y a probablement des
    Il y a probablement des millions de jeunes de plus de 18 ans qui ne se sont jamais inscrits sur les listes électorales, j’en connais beaucoup, dons mon proche entourage, ils sont des dizaines, dont mes 4 enfants âgés de 28 à 33 ans ! L’ampleur du rejet est quasi-totale.En réalité, le corps électoral « légal », c’est-à-dire prenant en compte tous les citoyens en âge de voter doit être compris entre 25 et 30 millions ! plus de 7 millions ne sont inscrits nulle part !
    Une véritable catastrophe pour un Etat d’à peine 55 ans, l’usure aura été trop rapide à cause de la politique aveugle du parti du FLN, Front de Liquidation Nationale ! Comment ces gens arrivent-ils encore à trouver le sommeil ?

    lehbilla
    7 mai 2017 - 14 h 14 min

    Du compte on a probablement
    Du compte on a probablement un taux d’abstention de l’ordre de 80% sinon plus. Les 20% restants sont forcément les gens qui gouvernent et qui tiennent l’Algérie par les deux bouts, la rente et la prédation. Attendons la suite.

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