Aït-Laoussine appelle à une gouvernance moderne

Nordine Aït-Laoussine. D. R.

L’ancien ministre de l’Energie dans le gouvernement de Sid-Ahmed Ghozali II (1991-1992) et expert international Nordine Aït-Laoussine a indiqué, hier, que la diversification de l’économie ne se décrète pas.

«Mon point de vue est que la diversification économique ne peut être déclenchée simplement par une décision de nationalisation ou de privatisation.» L’expert, qui avait donné une communication lors d’un colloque organisé par le Club de l’énergie à l’Ecole de commerce de Koléa, sous le thème «Enjeux et défis des mutations énergétiques mondiales et leur impact sur notre pays», considère qu’«une diversification réussie nécessite, en outre, la présence concomitante d’un gouvernement stable, d’efforts sans relâche, d’une gouvernance moderne, d’un management éclairé et l’adhésion des peuples à travers des réformes démocratiques».

Le conférencier a, par ailleurs, passé en revue la situation énergétique mondiale marquée par la persistance de la baisse des prix du baril de pétrole qui arrange parfaitement les multinationales qui ont su s’adapter et se diversifier sous un prix de baril à 50 dollars, contrairement aux pays exportateurs de pétrole réunis au sein de l’Opep qui vivent la pire crise de leur histoire.

Selon Aït-Laoussine, les pays membres de l’Opep ont été évidemment les plus touchés. Leurs revenus d’exportation ont baissé de 45% en 2015, avec une nouvelle baisse de 15% en 2016. «Selon le secrétariat de l’Opep, la perte cumulée depuis 2014 s’élève à 1 000 milliards de dollars, environ, soit une moyenne de plus de 1 milliard de dollars par jour, chiffre que j’avais évoqué lors de notre réunion de février 2015», explique-t-il encore.

«L’Opep va-t-elle enfin retenir la leçon de ce nouvel échec ?» s’interroge-t-il. «Il faut l’espérer. Mais je crains que ce ne soit le cas de l’Arabie Saoudite», avoue-t-il. Par son attitude, «l’Arabie Saoudite a contribué à rendre le pétrole de schiste américain plus compétitif», a-t-il asséné.

En novembre 2015, Nordine Aït-Laoussine avait appelé l’Algérie à suspendre sa participation à l’Opep. Dans une interview parue dans en novembre 2015 dans Le Soir d’Algérie, Aït-Laoussine s’interrogeait : «Si le prix du pétrole continue à être quasi exclusivement déterminé, non pas par l’Opep mais par les soi-disant forces libres du marché, c’est-à-dire essentiellement par des acteurs financiers et le bon vouloir des spéculateurs (…), alors pourquoi rester dans une organisation qui ne servirait plus à rien ?» Une année et demie plus tard, les forces libres du marché auxquelles faisait référence l’expert et sur lesquelles s’adossent l’Arabie Saoudite font craindre la non-reconduction, le 25 mai prochain, à Vienne par l’Opep de l’accord d’Alger qui consiste en une réduction de la production de 1,2 million de barils/jour afin d’éponger à terme les surstocks mondiaux estimés à 360 millions par le conférencier.

Exaspéré, le secrétariat de l’Opep avait publié, il y a deux jours, la liste des pays indisciplinés dans la mise en œuvre de la politique des quotas de réduction de la production et où l’Arabie Saoudite figure en bonne place.

Ramdane Yacine

Comment (11)

    Anonymous
    14 juin 2017 - 2 h 01 min

    Compétences, disciplines,
    Compétences, disciplines, maitrises managériales, stabilité des institutions, et visions stratégiques efficaces
    Qui manquent , cruellement, à l’Algérie pour sortir de sa dépendance économique, et financière,
    Et de son déséquilibre structurel, macro économique, de manques de diversifications de ses ressources
    Et de ses richesses, à cause d’une grave politique économique stratégique pratiquée depuis 1999
    Favorisant excessivement la consommation au détriment de la production
    Les importations au détriment de l’investissement, et de la production des richesses
    Les infrastructures, et du »béton », au détriment de l’Agriculture, et des P.M.E

    Bilan économique transparent, et démocratique, sans occulter les sujets dans le secret habituel, et improductif
    Courage politique pour des changements progressifs, totales, et radicales, dans la politique économique
    Ces dernières sources d’accumulation des richesses, et de l’exportation à l’étranger

    Bref un manque flagrant de compétence managériale, et de gouvernance économique, pour le pays

    HASSINA HAMMACHE INGENIEUR EXPERTE EN CONSTRUCTION
    15 mai 2017 - 20 h 22 min

    HASSINA HAMMACHE INGENEIUR
    HASSINA HAMMACHE INGENEIUR EXPERTE EN CONSTRUCTION
    Le nouveau gouvernement aura pour mission à déterminer des priorités, et les organiser en fonction des calculs et des raisonnements compatibles avec la conjoncture économique et sociale donc essayer de ramener de tel sorte que le budget soit équilibré c’est-à-dire recette = dépense et ceci nécessite un QI important car il est le meilleur prédicteur de la réussite.
    « Si une cité d’hommes bons venait à l’existence, il semble qu’on y lutterait pour échapper au pouvoir comme maintenant on lutte pour l’obtenir. » Dans La République, Platon .L’explication de cette citation est que le véritable gouvernant n’est point fait en réalité, pour chercher son propre avantage, mais celui du gouverné.

    AMAR MOKHNACHE
    15 mai 2017 - 17 h 53 min

    Monsieur AIT LAOUSSINE A
    Monsieur AIT LAOUSSINE A FAIT PARTIE DU GOUVERNEMENT HAMROUCHE QUALIFIE A RAISON DE REFORMATEURS…Nous avons rate le cloche EN 1992 pour ne pas avoir defendu cette constitution de 1989 QUI separait les pouvoirs donnait de l autonomie a l entreprise et PRESERVAIT LA JUSTICE..la question qui se pose actuellement est simple: Y A T IL UN BESOIN DE JUSTICE ! UN BESOIN DE SAVOIR?
    LA PASSIVITE DE LA SOCIETE VIS A VIS DE CE QUI SE PASSE PERMET D EN DOUTER!!!.

    patriote
    15 mai 2017 - 16 h 50 min

    Où étiez vous pendant toutes
    Où étiez vous pendant toutes ces années?
    Pourquoi maintenant?

    ANE AU NIMOSS
    15 mai 2017 - 15 h 40 min

    Que dieu fasse que nous n
    Que dieu fasse que nous n`ayons plus aucune goutte de pétrole d`ici l`année prochaine. Nous allons juste après commencer à compter les départs des dirigeants actuels vers les paradis fiscaux et les pays d`outre mer là où ils ont amassés leur fortune volées au peuple Algériens. Seulement le prochain MACRON Algérien honnête et fils de bonne famille va les pourchasser un à un à partir d`une liste que le peuple Algérien volé et violé dans ses droits est entrain de préparer. vive l`Algérie de mes ancêtres et de mes frères mort aux combats contre le premier colonisateur Français.

      Amnesique
      15 mai 2017 - 17 h 57 min

      ANE tout court. Macron et
      ANE tout court. Macron et premier colonisateur Français !!!. ça ne me dit pas. Par correction, il fallait dire colonisateur Français, car ce n’était pas le premier. Enfin, nous sommes bien indépendants. Arrêtez de gesticuler tout le temps sur le colonisateur Français. Eux au moins, sont partis.

    lehbilla
    15 mai 2017 - 6 h 37 min

    Khrot khrot… Et comment
    … Et comment font les pays qui n’ont pas de pétrole? qui n’ont aucune richesse dans leurs sous sol? tiens prenez la Corée….combien de barils de pétrole ils vendent chaque année? zéro. Et pourtant, les coréens ont une tête, deux bras, deux jambes comme nous. Ils ont une cervelle qu’ils savent faire travailler et surtout, ils ont des dirigeants qui rendent compte au peuple, que ce dernier est discipliné par le fait d’être dirigé par des dirigeants honnêtes et qu’ils aient compris que tout vient du travail et de la création de la richesse par le seul fait du travail des mains et de la réflexion par sa cervelle. Donc SVP, oublions ce maudit pétrole qui n’a fait que couper les bras aux peuple et exciter les appétits de castes mafieuses à la malhonnêteté qui n’existe nulle part ailleurs et qui se transmettent les gènes de génération en génération. La preuve nous vivons dans cet environnement depuis l’indépendance et ce n’est pas prêt d’être terminée. Et pour finir, je dirais aux spécialistes du pétrole d’aller faire autre chose et d’oublier cette discipline de l’énergie. C’est le malheur des peuples.

      Cheikh kebab
      15 mai 2017 - 14 h 47 min

      Bien parlé,la ficelle!! Ce
      Bien parlé,la ficelle!! Ce pétrole n’a fait que les enrichir c pour ça qu’ils veulent pas l’oublier,et en-dehors de la rente ils ne savent rien faire.

      Aziz bouhaouala
      15 mai 2017 - 18 h 30 min

      La Corée du Sud gouvernée par
      La Corée du Sud gouvernée par le père de la présidente destituée récemment et l’Algérie du temps du défunt Boumediene avaient opté pour une industrialisation identique. À la différence que notre pays était très riche par contre la Corée très pauvre. Le résultat actuel parle de lui même.

    Anonymous
    15 mai 2017 - 6 h 24 min

    monsieur;l’ex ministre ce que
    monsieur;l’ex ministre ce que vous dite et bien vrais et meme indispensable;mais comme nous sommes gouverné par un clan de malsains et leurs but ce ne pas de développer la nation le contraire la régressée au plus bas des nations;comme un souk et tout se vend et s’achète;comme preuve allez y est voir les tribunaux;ou les avocats sont devenus des intermédiaires des grossistes magistrats;une nation sans une vraie justice;ce n’est pas une nation; c’est une jungle ou le plus fort dévore le plus faible;tout le monde ferment l’oeil et pourtant leurs religion dit le contraire;Es-que nous avons vraiment une conscience c’est oui; elle est basée sur quelle principe

    Chelieth
    14 mai 2017 - 21 h 21 min

    L’arabie teyhoudite. Quoi d
    L’arabie teyhoudite. Quoi d’autre? Celui qui lui a trouve ce nom est un genie.

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