Le Maroc reçoit une nouvelle gifle à l’Assemblée de l’Union pour la Méditerranée

Abderrahim Atmoun. D. R.

La Maroc a reçu une nouvelle gifle au niveau de la Commission politique de l’Assemblée parlementaire de l’Union pour la Méditerranée (AP-UpM), qui s’est réunie en marge du 4e Sommet des présidents et de la 13e session plénière de cette Assemblée, qui ont eu lieu à Rome les 12 et 13 mai derniers, sous la présidence italienne, a-t-on appris de sources sûres.

La Commission politique de l’AP-UpM a rejeté un amendement que la délégation parlementaire marocaine a tenté d’introduire obstinément à un projet de recommandation portant sur «les prochains défis de l’Union pour la Méditerranée». Cet amendement appelait, notamment, à associer «les coprésidents des Commissions parlementaires mixtes entre l’UE et les pays de la rive sud, à l’instar de la Commission parlementaire mixte Maroc-UE au processus méditerranéen et toutes les réunions de la Commission politique de l’AP-UPM». A travers cette énième manœuvre sournoise, le Maroc visait à «institutionnaliser» la participation des coprésidents de Commissions parlementaires mixtes (CPM), notamment celle du Maroc, à travers son coprésident, Abderrahim Atmoun, au sein de l’AP-UpM pour relayer encore une fois la propagande marocaine. 

Il faut dire que le «segment parlementaire» est l’un des piliers sur lequel s’appuie le régime de Rabat pour propager ses thèses fallacieuses au sein des institutions européennes, au Parlement européen, en particulier. En effet, la CPM UE-Maroc a dû être «réactivée» dans l’urgence après un gel de ses activités, dans le contexte des tensions entre l’UE et le royaume du Maroc suite à l’arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) qui avait conclu que les accords commerciaux entre l’UE et le Maroc ne peuvent inclure des produits originaires du Sahara Occidental.

Cette «réactivation», à travers notamment une présence permanente de ses membres, qui ont élu domicile dans les couloirs de l’hémicycle européen, à Bruxelles et à Strasbourg, vise à exercer une pression supplémentaire sur les institutions européennes, à travers un discours rayé qui ne trouve échos qu’auprès de quelques inconditionnels attitrés afin de les amener à contourner le droit international et l’état de droit, en passant outre la décision de la CJUE par des artifices juridiques qui vont à l’encontre des intérêts du peuple sahraoui.

Cette stratégie marocaine d’«entrisme» à-tout-va, à travers un acharnement maladif pour occuper tous les espaces possibles et imaginables, traduit une panique généralisée, notamment après les affirmations récurrentes des plus hauts responsables européens sur le caractère contraignant de l’arrêt de la CJUE, lesquelles viennent d’être confortées par la saisie au Panama d’une nouvelle cargaison de phosphate pillé au Sahara Occidental, après celle intervenue en Afrique du Sud au début du mois de mai (voir AP du 18 mai 2017).

Il y a lieu également de signaler que le Maroc a fait recours lors de cette réunion à Rome à ses manœuvres et pratiques mafieuses habituelles, faites de lobbying, de mercenariat et de pressions indécentes et indignes, à l’instar de celles dont excelle son représentant à l’ONU, Omar Hilale (voir AP du 2 mai 2017), en passant, entre autres, outre le règlement de la Commission, en proposant au mépris de la procédure, des amendements audit projet de recommandation, bien au-delà des délais fixés par le secrétariat de la Commission.

Devant le risque de blocage, synonyme d’échec, qui aurait été causé par les caprices de l’«enfant gâté», la présidence italienne a dû user de tout son poids diplomatique pour surmonter cette impasse et réussir la Conférence, gardant à l’esprit la débâcle enregistrée lors de la précédente session de l’AP-UpM, tenue à Tanger, en mai 2016, sous une présidence marocaine (2015-2016). Une session marquée par une gestion catastrophique sur tous les plans et avec le bilan calamiteux que tout le monde connaît, qui s’est soldée par un échec cuisant, dont la non-adoption d’une première version de ce même projet de recommandation au niveau de la même Commission politique mais, surtout, de la déclaration finale au niveau du Sommet des présidents de cette Assemblée.

C’est dans ce contexte que le Maroc, bien aidé par son supplétif en titre, l’eurodéputé français Gilles Pargneaux, a éludé un amendement critiquant le secrétariat général de l’UpM, dirigé par le Marocain Fathallah Sijilmassi, notamment sur l’état d’avancement des quarante-sept projets labellisés «UpM» et pour le «manque de transparence et de centralisation statistique sur les engagements financiers réels des organismes et institutions porteurs de ces projets ainsi que sur les versements effectués pour les mettre en œuvre», ainsi qu’à «la nature réellement régionale et sous-régionale de ces projets et à leur complémentarité effective avec les projets bilatéraux financés par la Politique européenne de voisinage (PEV) et par les Etats membres».

Il convient, en effet, de rappeler que le président de la Commission politique de l’AP-UpM, l’eurodéputé italien Renato Soru, a déjà pointé du doigt ce manque de transparence lors de la précédente réunion de la Commission, tenue au Parlement européen à Bruxelles le 2 mars 2017 (voir AP du 5 mars 2017), durant laquelle il a notamment indiqué avoir «saisi officiellement le secrétariat de l’UpM en juillet 2016 pour obtenir des informations (…), en particulier sur le projet des installations de désalinisation à Gaza» mais qu’aucune réponse ne lui a été donnée malgré ses multiples requêtes, n’hésitant pas à qualifier cette attitude d’«incompréhensible».

Fathallah Sijilmassi, bien qu’invité, n’avait d’ailleurs pas jugé utile d’assister ou de désigner un représentant à ladite réunion, qui devait traiter du projet de réalisation, sous le label UpM, d’une usine de dessalement à Gaza, en présence du ministre palestinien chargé de l’Eau, Mazin Gnaim. Force est d’admettre que le secrétaire général de l’UpM est davantage préoccupé par cultiver une «stature» qui va au-delà du mandat qu’il a reçu des 43 pays membres de l’UpM, et qui laisse souvent entendre qu’il est à l’étroit dans son rôle purement «technique», ne se gênant pas de jouer souvent le rôle de VRP de son pays, loin de la déontologie qu’exige le mandat dont il a la charge, se servant du poste qu’il occupe comme un «marchepied» pour des ambitions inavouées mais évidentes.

Enfin, cette dernière action de «sous-traitance» de Gilles Pargneaux à Rome, ou plutôt cet énième épisode de traîtrise et de mercenariat, confirme néanmoins son engagement sans faille et sur tous les fronts, dans la défense des intérêts de «sa majesté» où qu’ils soient, comme en témoigne sa sale besogne dans le cadre du cercle Eugène Delacroix, groupe d’élus français pro-Maroc qu’il dirige, et la cabale qu’il a menée, sur ordre de ses employeurs, contre la candidate française d’origine algérienne, la sénatrice Leila Aïchi, afin de l’empêcher de se présenter aux élections législatives en France, lui reprochant des prises de position favorables à la cause sahraouie.

Ce sinistre personnage a d’ailleurs été rejoint dans cette entreprise de lynchage médiatique par deux autres énergumènes pathétiques et supplétifs du Makhzen, l’ancien ministre français et président de l’Institut du monde arabe (IMA) à Paris, Jack Lang, et Jean-Paul Carteron, président du Forum Crans Montana qui a pris comme siège et lieu de rencontres ces dernières années la ville de Dakhla occupée au Sahara Occidental (voir AP du 17 et 18 mai 2017). 

Karim B.

Comment (25)

    Anonymous
    22 mai 2017 - 13 h 51 min

    Les enragés du MAKHZAN sont
    Les enragés du MAKHZAN sont en train d’appuyer sur le pouce négatif.
    Dégagez d’ici…Sale graine.

      Anonymous
      22 mai 2017 - 14 h 01 min

      j’ai remarqué aussi leur

      j’ai remarqué aussi leur rage sur le pouce négatif.
      Exactement, c’est une sale graine gérée par un bâtards .
      C »est possible que ce soit les agents de leur ambassade en Algérie qui sont en train d,appuyer sur le négatif.

    Nourdine
    21 mai 2017 - 20 h 04 min

    Incroyable ! Un diplomate
    Incroyable ! Un diplomate « agressé », s’allonge de tout son long, tient (cache) son visage et se tord de douleur, il frôle le coma et sa tension est de 12.1 – Çà se passe au Maroc et sur les photos sensées être la preuve d’un agression d’un marocain par un Algérien. Faire du cinéma sans script est le tribut des amateurs Les « diplomates » du makhzen font tout pour devenir des tricards.

    htl
    21 mai 2017 - 18 h 13 min

    Trump na pas ssouhaité
    Trump na pas ssouhaité rencontrer mimi 6 encore une fois lors de son déplacement en Arabie saoudite …..nouvelle presses électronique iWG8VLtI

    Le Direct .
    21 mai 2017 - 16 h 52 min

    Je pense que la meilleur
    Je pense que la meilleur gifle et sa juste valeur qui soit pour ces Marrueccos et leur faible roitelet et que ces Sahraouis du Polisario prennent les armes et libèrent leur Terre de ces soumis du sionisme , ces Marrueccos et leur faible roitelet nommé m6 .

    Anti khafafich
    21 mai 2017 - 14 h 49 min

    Un masochiste ne prend pas
    Un masochiste ne prend pas les gifles pour des humiliations, pour lui ce sont des baisers

    ALERTE AU VOL
    21 mai 2017 - 14 h 22 min

    ABIR ABD, une candidate
    ABIR ABD, une candidate marocaine de Arab Got talent, s’est octroyée le titre de l’ambassadrice de la chanson du grand maghreb. Elle chante des chansons Algériennes ( Style Andaloussie ) sans dire l’origine de la Chanson et se proclame l’ambassadrice de la chanson de son grand Maghreb .

    L’Algérie doit agir pour Arrêter ce vol de notre patrimoine culturel. BASTA !!! MERDE !!!! Cette mascarade marocaine a trop durée.

      ALERTE AU VOL
      21 mai 2017 - 14 h 32 min

      Correction: a trop duré
      Correction: a trop duré

        anti-khafafich
        21 mai 2017 - 15 h 26 min

        notre sinistre de la
        notre sinistre de la déculture est occupé à organiser des « événements » du monde kharabe pendant ce temps là

          Zoro
          21 mai 2017 - 20 h 06 min

          DROIT DE REPONSE DU MONDE
          DROIT DE REPONSE DU MONDE ARABE Ya moukharib sa noukharibouka inchaa Allah signe zoro ….Z

      Anonymous
      21 mai 2017 - 16 h 22 min

      Les mokokos nous copie et
      Les mokokos nous copie et nous vole notre culture et s’octroient même notre art culinaire et dérobé.
      Au fait pourquoi, en Europe et dans le reste du monde il n’existe pas de restant spécialité Algérienne; alors que les mokokos ont les les leurs partout. A bon entendeur

        LeJusticier
        21 mai 2017 - 20 h 46 min

        Tout simplement parce que l
        Tout simplement parce que l’Algerie n’a pas joué sur ce soft power et que les algeriens sont present seulement en France contrairement aux autres! Et le tourisme aussi aide beaucoup le Maroc a nous volé nos traditions! D’ailleurs pour rappel meme le caftan provient de l’Algerie durant la periode ottomane! Mais maintenant on commence a se reveiller et il est temps qu’on se réapproprie l’ensemble en commençant par le couscous qui a été créé en Numidie!

        Jean_Boucane
        21 mai 2017 - 20 h 56 min

        Effectivement Mokoko en
        Effectivement Mokoko en mission de grenouillage… les algeriens ont trop dormi.. de plus, la plupart des restaurants tenus en Europe sont souvent des restaurateurs algeriens qui utilisent restaurant oriental ou marocain alors qu’ils font de la cuisine algerienne… et cela est essentiellement du aux faites que l’Algerie n’a pas misé sur le tourisme donc dans l’imaginaire des gens ils ne connaissent pas… donc il faut qu’on s’ouvre au tourisme car il est temps qu’on mise sur notre soft power car l’Algerie a l’histoire la plus riche, la plus diversifié d’un point de vue culturel et cullinaire d’Afrique du Nord… cela commence à bouger mais pas assez… on a le pays le plus diversifé, ouvrons nous et faisons le decouvrir au monde car sinon les marocains continueront a nous voler nos plats et notre histoire comme ils sont en train de le faire avec Tariq Ibn Zyad, Ahmed Tidjani ou Juba!!!

      Anonymous
      21 mai 2017 - 17 h 24 min

      Franchement, les Algériens

      Franchement, les Algériens ont n’en MARRE de voir leurs chansons volées par les marocains en direct sur les chaines de mbc ( chaines complices).
      Jusqu’a quand ??

      STOP AU PILLAGE
      22 mai 2017 - 0 h 59 min

      OUI JE CONFIRME.

      OUI JE CONFIRME.

      Cette marocaine, ABID EL-ABD, a participé en chantant des chansons Algériennes et se présente comme SAFIRATOU EL MGHRAB EL_KABIR ( ambassadrice de la culture du grand maghreb).
      Je ne sais pas de quel droit a t-elle osé se présenter en tant qu’ ambassadrice de l’Algérie. MAIS la chaine mbc joue le jeu. ..et notre ministre de la déculture se cache sous la table. Il faut trouver une solution en urgence contre ce pillage de notre culture. STOP AU PILLAGE!

    Dyhia
    21 mai 2017 - 14 h 12 min

    Le Marocain Mahjoubi Mounir,

    Le Marocain Mahjoubi Mounir, qui au gouvernement de Macron, est en train de faire du porte à porte pour convaincre la communauté Algérienne à voter pour lui.
    A vous les Algériens de France de faire le nécessaire pour lui barrer la route.

    HANNIBAL
    21 mai 2017 - 12 h 06 min

    Le mar »oké karim ghellab n
    Le maroké karim ghellab n’est pas investi pour le vote des Français de l’étranger, c’est un coup de bluff que le makhnaz propage !!!

    Méditorial
    21 mai 2017 - 9 h 08 min

    Décidément indécrottables!!!
    Décidément indécrottables!!!

    Rachid Djha
    21 mai 2017 - 8 h 41 min

    Peut-on savoir pourquoi le
    Peut-on savoir pourquoi le fils du Glaoui n’est pas à Riadh pour rencontrer Trump et rattraper le ratage de Miami ?

      Anonymous
      21 mai 2017 - 12 h 04 min

      À force de prendre le Hachich

      À force de prendre du Hachich, moumouhachich croit que sans lui Trump ne pourra rien faire.
      Il n ‘ a pas encore digéré son humiliation en Floride.

      Anonymous
      21 mai 2017 - 15 h 23 min

      Tout simplement : il sait qu
      Tout simplement : il sait qu’il serait méprisé par trump , et puis ça chauffe de manière implacable du côté du rif et même dans certaines régions . Chacun va payer : le rif pour avoir empoisonné les jeunes Algériens et avoir colonisé le sahara occidental et le roi pour l’imposture des glaouis . Je pense que les rifains ont perdu un client pour leur haschich : ALGERIE.

    salim
    21 mai 2017 - 7 h 42 min

    concernant Leila Aichi y a
    concernant Leila Aichi y a pas de quoi s’inquiéter, c’est reculer pour mieux sauter: voilà l’avis des ennemis éternels et curieusement comme rapporté d’un proche de celle-ci!! drôle de proche quand même!
    Je pense qu’elle a été retirée pour calmer le jeu. « C’est une tactique pour désamorcer l’hystérie qu’il y a autour de cette affaire. Mais il y a de fortes chances qu’elle soit remise. Et s’il n’y a personne d’investi sur la circonscription, ça serait un très mauvais signal », a confié au HuffPost Maroc un proche de Leila Aïchi.

      Kader
      21 mai 2017 - 8 h 52 min

      De toutes les manières, l
      De toutes les manières, l’hypocrite Macron à préféré ne pas mettre de candidats EM dans cette 9ème Circonscription et donc pas de marocain en remplacement de Mme Leila Aichi pour laisser croire à l’Algérie qu’il n’a pas cédé au lobby de la féodale Narco-monarchie absolue.

    Moskosdz.
    21 mai 2017 - 7 h 40 min

    Vis-à-vis du royaume de la
    Vis-à-vis du royaume de la drogue, les gifles sont une victoire.

    Thidhet
    21 mai 2017 - 7 h 21 min

    Les gifles ne servent à rien
    Les gifles ne servent à rien avec la famille Allaouite dégénérée. Il faut des coups de poing.

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