Saïd Bouhadja élu à la présidence de la Chambre basse du Parlement

Saïd Bouhadja. New Press

La nouvelle Assemblée populaire nationale (APN), issue des élections législatives du 4 mai dernier, a tenu mardi sa première séance plénière, qui a vu l’élection de Saïd Bouhadja, candidat du parti Front de libération nationale (FLN), à la présidence de la Chambre basse du Parlement, par vote à bulletin secret dans un scrutin marqué par une pluralité de candidatures.

Bouhadja a été élu au titre de la huitième législature (2017-2022) par 356 voix, alors que les trois autres candidats ont obtenu respectivement 47 voix pour Smail Mimoun pour le Mouvement de la société pour la paix (MSP), 17 voix pour Lakhdar Benkhellaf de l’Union Ennahda-Adala-Bina et 10 voix pour Ouali Nora du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), tandis que 19 bulletins nuls ont été enregistrés.

Bouhadja, dont le parti a obtenu aux législatives 161 sièges, sur un total de 462, a notamment reçu le soutien du Rassemblement national démocratique (RND, 100 députés), de Tadjamoue Amel El-Djazair (TAJ, 20 députés), du Front El-Moustakbal (14), du Mouvement populaire algérien (MPA, 13) et de l’Alliance nationale républicaine (ANR, 6). Les autres candidats étaient Smail Mimoun, député du MSP (34 sièges) de la wilaya de M’sila ; Lakhdar Benkhellaf, député de l’Union Ennahda-Adala-Bina (15) à Constantine, et Nora Ouali, députée du RCD (9) à Béjaïa. Le Front des forces socialistes (FFS, 14 députés), le plus vieux parti d’opposition, qui n’a pas présenté de candidat, n’a apporté son soutien à aucun des quatre postulants.

Né en 1938 à Skikda, Saïd Bouhadja, qui succède à Larbi Ould-Khelifa, est un moudjahid de la Wilaya II historique. Diplômé en droit, il a occupé plusieurs postes de responsabilité au sein du parti du FLN, dont chargé de la communication. Au cours de la législature 1997-2002, il a présidé la Commission des relations extérieures à l’APN. L’objectif commun : être au service du peuple et défendre ses intérêts.

A l’ouverture de la séance plénière, Bouhadja, qui a présidé les travaux en sa qualité de doyen des députés, a affirmé que «la diversité des sources de pensées et des obédiences politiques permettront à notre Assemblée de s’ériger en cadre idoine de dialogue et en espace d’ancrage du processus démocratique». «Les députés, toutes obédiences confondues, sont appelés à travailler de concert à travers le dialogue et l’échange de vues pour trouver des solutions aux préoccupations du peuple qui les a élus en toute liberté et transparence», a souligné Bouhadja. «L’objectif commun est d’être au service du peuple et défendre ses intérêts, en coordination et collaboration avec le gouvernement et toutes les institutions constitutionnelles de l’Etat», a-t-il ajouté.

Bouhadja s’est félicité, à cette occasion, des «acquis réalisés par l’Algérie sous la sage conduite du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui a rétabli la sécurité et la paix grâce à la politique de réconciliation nationale, ce qui a permis à notre pays de poursuivre sa marche sur la voie du développement global et du rétablissement de la stabilité». L’APN aura pour missions, au cours de la législature 2017-2022, de poursuivre la mise en œuvre des dispositions importantes découlant de la révision constitutionnelle, notamment un contrôle plus étroit de l’action gouvernementale, l’adoption de plusieurs lois pour la consécration des droits politiques et sociaux des citoyens et la finalisation de la modernisation du service public et de la gouvernance.

La nouvelle Assemblée populaire nationale devra, également, légiférer pour la finalisation de diverses réformes destinées à promouvoir une économie davantage diversifiée, de sorte à réduire la dépendance du développement du pays envers le marché mondial des hydrocarbures.

Le fait nouveau de la législature qui débute est la consécration des droits de l’opposition dans les dispositions de la Constitution révisée en 2016. Elle jouit, notamment, des droits de participation «effective» au contrôle de l’action gouvernementale, de représentation appropriée dans les organes des deux Chambres du Parlement (APN et Conseil de la nation), de saisine du Conseil constitutionnel au sujet des lois votées par le Parlement, ainsi que de participation à la diplomatie parlementaire.

R. N.

Comment (10)

    patriote.
    24 mai 2017 - 10 h 00 min

    c’est le carnaval fi dachra
    c’est le carnaval fi dachra… quelle honte .

    eddy
    24 mai 2017 - 9 h 53 min

    drole de pays, ou on envoie à
    drole de pays, ou on envoie à la retraite des professeurs de medecine à l age de 65 ans ….alors qu’on peut occuper des fonctions politiques jusqu’à l’age de 80 ans et meme……………… cent ans….!!!!!!!!!!!!!!.
    pauvres de nous.

      salim
      24 mai 2017 - 10 h 16 min

      65 ans c’est pas mal, dans
      65 ans c’est pas mal, dans les entreprises on pousse à la retraite des gens des compétences qui n’ont que 50 ans et qui vont par la suite fair ele bonheur du secteur privé ou des bureaux de consulting.

    Elite algérienne
    24 mai 2017 - 8 h 34 min

    Il prendra donc sa retraite
    Il prendra donc sa retraite en 2022. C’est à dire à… 85ans ! Je ne commenterais pas la gérontocratie des Boutef et sa smala.

    Mohamedz
    24 mai 2017 - 7 h 29 min

    N’oublions pas que ces 356
    N’oublions pas que ces 356 voix ne représente mathématiquement parlant que 25% des électeurs et environ 15% de la population totale en Algérie.

      Moskodz
      24 mai 2017 - 11 h 30 min

      Ca veut dire que la voix d’un
      Ca veut dire que la voix d’un algérien ne vaut rien.Nous suivons à vu de la fumée des indiens.

    AZIZ
    24 mai 2017 - 7 h 22 min

    ET APRES ON S’ÉTONNE POURQUOI
    ET APRES ON S’ÉTONNE POURQUOI NOTRE ELITE QUITTE LE PAYS POUR ALLER FAIRE LES BEAUX JOURS DE LEURS PAYS D’ACCUEIL

    BabElOuedAchouhadas
    24 mai 2017 - 7 h 12 min

    Le paradoxe algérien : 10% d
    Le paradoxe algérien : 10% d’Algériens de plus 70 ans dirigent un pays où 70% de sa population à moins de 30 ans !!! Vous êtes la honte de ce beau pays. …..

    anonyme
    24 mai 2017 - 4 h 57 min

    Il n’a pas honte de se
    Il n’a pas honte de se représenter à 80 ans! Un grand père…………

      Anonymous
      24 mai 2017 - 10 h 56 min

      l’âge n’est pas une honte au
      l’âge n’est pas une honte au contraire pour quelqu’un de sérieux et de compétent c’est louable de se donner encore à cet âge! Ce qu’on leur reproche à ces apparatchiks c’est leur soif et avidité de pouvoir sans rien apporter en contrepartie c’est tout! ce bouhadja je le renierai même s’il avait 40 ans! le problème n’est pas dans l’âge, alors arrêtons cette discrimination bête et idiote concernant l’âge!!!

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