Blocage des investissements à Béjaïa : le RCD interpelle Tebboune

Sit-in organisé par le RCD à Béjaïa. D. R.

Les élus RCD de l’Assemblée populaire de wilaya (APW) de Béjaïa dénoncent de manière énergique les blocages multiples de l’activité économiques et des investissements privés dans la wilaya. Dans une déclaration rendue publique, le groupe APW du RCD se déclare aux côtés des travailleurs du groupe Cevital qui manifestent ces derniers jours contre le blocage des investissements de ce groupe, notamment la trituration des graines oléagineuses. Il s’élève contre le blocage injustifié des opérateurs économiques. Le groupe APW du RCD regrette que, «contrairement au discours officiel tendant à faire émerger l’initiative d’investissement hors hydrocarbures, dont la réserve est limitée à quelques années et les rentrées financières se rétrécissent au gré des prix du marché international, les actions et les entraves menées contre les chefs d’entreprises s’inscrivent en faux par rapport à ce discours».

Le groupe APW du RCD dit avoir constaté «un acharnement contre toute force vive de notre wilaya dans le domaine économique pour la rendre peu attractive, voire répulsive aux investisseurs». «A défaut d’attirer les investisseurs d’autres wilayas ou étrangers, notre région perd ses propres hommes d’affaires qui cherchent ailleurs un climat plus clément», relèvent ces élus, qui craignent pour l’avenir de leur région sur le plan socioéconomique. Le groupe APW du RCD cite le «cas particulier» du groupe Cevital. «En effet, pour compléter le processus d’exploitation et de raffinage des huiles végétales, dont l’entreprise a capitalisé une expérience de plus de 25 années couronnées de succès avec un taux de part de marché de 65%, le groupe Cevital a prévu de longue date d’acquérir et d’installer une unité de trituration de graines oléagineuses d’une capacité de 11 000 tonnes/jour. Le projet assurera 900 emplois directs, toutes catégories socioprofessionnelles confondues, y compris des universitaires que l’Université de Béjaïa met annuellement sur le marché du travail, ainsi que des emplois indirects en induisant une chaîne de prestataires de services, une dynamisation de tous les intervenants liés de près ou de loin au domaine agroalimentaire et sa logistique», soulignent les élus RCD à l’APW de Béjaïa.

«Pour le cas précis de l’unité de trituration de graines oléagineuses, les cadres de Cevital assurent qu’il n’y a pas de rejet du tout ni dans la mer ni dans l’atmosphère, car tout est récupéré. Nous avons appris avec stupéfaction que l’enquête commodo incommodo, dont l’arrêté d’ouverture est signé par le wali de Béjaïa, a été tout simplement annulée sur injonction dont la source n’est pas identifiée», dénoncent ces élus, qui relèvent dans le même sillage «le refus arbitraire de l’EPB de recevoir et de décharger les équipements destinés à cette unité». Le groupe APW du RCD se dit étonné que «l’entreprise des services portuaires, dont la prospérité est liée aux activités industrielles ainsi qu’aux débarquements quotidiens des milliers de tonnes, bloque son plus gros client (45 à 50% du trafic selon les informations recueillies). Le motif fallacieux que l’EPB est investie des prérogatives de vérification des contenus des containers ne trompe personne».

Pour le groupe du RCD, ce n’est pas le groupe Cevital qu’on cherche à gêner dans son développement, «car les walis des autres wilayas sont instruits pour lui ouvrir les portes». «A chaque prospection de terrain, ils lui proposent le double ou le triple de la surface dont il a besoin. Les exemples ne manquent pas où bloqué à Béjaïa, Cevital s’est implanté dans d’autres wilayas (Samha, Brandt, Uno…)», soulignent ces élus, qui s’inquiètent de «tous ces blocages contre les plus téméraires dans notre wilaya et met en garde les pouvoirs publics sur la nécessité d’écouter les voix les plus sages issues de la légalité, car, dans le cas contraire, des voix discordantes prendront le relai et leurs options seront plus radicales».

Le groupe RCD «demande d’inscrire à l’ordre du jour de la prochaine session APW un débat général sur tous les blocages dont les opérateurs économiques de la région font l’objet et en particulier le groupe Cevital qui n’est pas un opérateur comme les autres à nos yeux». Le groupe APW du RCD interpelle ainsi le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, pour «faire cesser toute manœuvre de blocage et d’obstruction des opérateurs économiques dans notre wilaya et par-là améliorer le climat des affaires». Le groupe APW du RCD précise qu’il ne demande «aucun traitement préférentiel», mais exige «une égalité des chances» et «une équivalence de moyens avec les autres wilayas».

Sonia Baker

Comment (18)

    Vision
    31 mai 2017 - 13 h 39 min

    Pourquoi les media, les
    Pourquoi les media, les opposants se taisent’ils??de qui ont’ils peur?? Pas de courage??sont’ils complice???? Que se passe t’il????

      Mello
      31 mai 2017 - 14 h 24 min

      Lors de son intervention , en
      Lors de son intervention , en public, le depute FFS , Boukelal avait accuse le Wali de Bejaia comme etant le facteur de blocage du developpement de la wilaya. Par la suite , lors d’une rencontre avec le premier ministre Sellal, le FFS avait exige le depart du Wali, et c’est grace aussi au FFS que le complexe petrochimique d’ElKseur a ete maintenu. Malheureusement, les activites de ce parti ne sont pas mediatisees.
      Voila pour les reactions du parti d’opposition que vous ignorez.

        Anonymous
        1 juin 2017 - 11 h 23 min

        Les élus FFS de Bejaïa ont à
        Les élus FFS de Bejaïa ont à plusieurs reprises voté contre les projets d’expansion de Cevital à Bejaïa.

          Mello
          1 juin 2017 - 13 h 55 min

          Avant d’ecrire quoi que se
          Avant d’ecrire quoi que se soit, il faudrait prendre la precaution d’en verifier les tenants et les aboutissants de l’affaire. Le blocage par le FFS concerne l’expansion de CEVITAL sur le port de Bejaia, qui est une propriete publique ainisi que sur la polution qui en decoule. Cette atteinte a l’environnement a ete denoncee par la majorite des citoyens de Bejaia.

    abdelouahaB
    31 mai 2017 - 13 h 32 min

    comme ce n’est pas un
    comme ce n’est pas un opérateur comme les autres , il serait plus judicieux de l’appeller groupe Cevital and co

    Mello
    31 mai 2017 - 12 h 09 min

    Je me joins a cette
    Je me joins a cette denonciation et cette interpellation qui nous viens dElus de la Wilaya de Bejaia. Mais je reste persuader qu’avec la mise a l’ecart de Bouchouareb, veritable ennemi de Rebrab, le probleme trouvera son denouement sous peu. Une si belle region ,comme celle de Bejaia, merite une attention particuliere de la part de ceux qui tirent les ficelles de la discorde.

    Tonner
    30 mai 2017 - 23 h 20 min

    Bravo le RCD et je ne suis
    Bravo le RCD et je ne suis pas du partie RCD si pas comme le partie FFS sa politique est flous dans tous les domaines comme les décennie noire qui tue qui? et la participation du blocage le projet du Mr RABRAB a Bejaia.

      Mello
      31 mai 2017 - 11 h 58 min

      Bravo Tonner, tu as trouve le
      Bravo Tonner, tu as trouve le responsable et le bouc emissaire de toute cette affaire. Tu es un champion de la deformation ideologique.

    Anonymous
    30 mai 2017 - 15 h 49 min

    l’Algérie est confrontée,
    l’Algérie est confrontée, avec l’arrivée du clan d’Oujda, à la désindustrialisation ce qui a mené à l’économie informelle et de bazar, où règne la mafia, la corruption généralisée, l’évasion fiscale, l’incompétence, les trafics en tout genre, un manque de contrôle de la qualité des produits importés., L’Algérie est un état sans économie solide locale, nous vivons dans un état de non droit qui mènera à court terme, si cela continue de la sorte, vers la catastrophe, vers le chaos et les conséquences sur la santé de la population algérienne. Le régime actuelle a favorisé la corruption, l’économie informelle, il a fait de l’Algérie un immense bazar à ciel ouvert où toutes les saloperies du monde entier sont écoulées, et ce au détriment d’une économie algérienne productive créatrice de richesses et d’emplois pour les jeunes, ainsi que mener le pays vers l’autosuffisance alimentaire. Malgré cela, ce régime mafieux, illégitime incompétent destructeur s’accroche au pouvoir. AP laissez passer merci

    Anonymous
    30 mai 2017 - 15 h 08 min

    La priorité des priorité c
    La priorité des priorité c’est la wilaya 13

    Farida
    30 mai 2017 - 15 h 00 min

    Personne ne sait qui commande
    Personne ne sait qui commande en Algerie. D’ou l’apparition de mercenaires et d’escrocs pour nous couler.
    Depuis 1999, le pays est retourné en arrière de 150 ans.
    Un pays sans justice ou personne ne sait qui est le chef ou qui prend les décisions.
    La preuve aucune affaire sérieuse de grande envergure (khelil, bouchouareb ghoul, saidani) n’est jugée.
    Pourquoi ? Sont ils tous des criminels et des voleurs ?

    Anonymous
    30 mai 2017 - 13 h 27 min

    Le problème est que la
    Le problème est que la désindustrialisation du pays a commencé avec l’arrivée de Bouteflika, le deal avec les puissances étrangères est : le maintien du pouvoir par un clan bien connu contre la désindustrialisation de l’Algérie, le but est l’importation de masse vers l’Algérie, l’argent du pétrole est consacré a l’importation des produits étrangers. L’argent du pétrole retourne dans les caisses de ceux qui nous achètent le pétrole et exportent leurs produits vers l’Algérie. L’industrialisation d’un pays est stratégique, mais ne plait pas aux puissances étrangères qui écoulent leurs produits dans les pays désindustrialisés.
    SVP AP, laissez passer merci, basta la censure!!!

    Anonymous
    30 mai 2017 - 12 h 09 min

    Un état sans chef d’état va à
    Un état sans chef va à la dérive, ainsi va l’Algérie.

    Anonymous
    30 mai 2017 - 9 h 21 min

    Pour qu’une nation soit prise
    Pour qu’une nation soit prise au sérieux et soit respectée au dehors de ses frontières, la première des conditions est qu’elle ait des lois et des règlements qui soient respectés en premier chef au niveau de la gouvernance de ce pays. Or d’après l’article de S. Baker, il semble que ce ne soit pas le cas. En outre, qu’un gouvernement qui se fait fort d’attirer des investissements de la part des expatriés algériens ne soit pas capable de régler ce problème de trituration de graines oléagineuses «qui existe de longue date», on se demande encore et toujours où est la bonne gouvernance. Et puis, nous le savons tous, notre vie politique comme économique est scrutée à la loupe par les entreprises étrangères qui hésitent souvent à engager leurs investissements dans des pays ne présentant pas de garanties démocratiques suffisantes. Sauf bien entendu si elles achètent leurs dirigeants comme dans les dictatures et autres régimes autoritaires. Et sauf les entreprises chinoises qui investissent sans problème n’importe où.
    Mais il y a plus grave. Les élus RCD insinuent qu’il y a un blocage politique et qu’il ne s’agit nullement d’une question économique ou de faisabilité. Alors je me pose la question : les autorités gouvernementales veulent-elles punir une région dont l’esprit frondeur pose problème ? Si c’est oui, ce calcul est perdu d’avance et ne fait qu’exacerber le ressentiment des ouvriers, des cadres et du peuple de Bejaïa contre ce pouvoir ridicule. Un peu de bon sens, de logique et de sagesse seraient de la plus haute nécessité.

    Djamel BELAID
    30 mai 2017 - 9 h 04 min

    Plusieurs raisons pour un
    Plusieurs raisons pour un développement du colza en Algérie.
    1 Agronomiquement Du point de vue agronomique, le colza est indispensable dans les rotations céréalières.
    2 Economiquement Alors que nous sommes importateurs, le colza permet de produire rapidement de l’huile de table. La trituration produit des tourteaux utilisables en alimentation animale.
    3 Politiquement La politique du gouvernement sur ce dossier ouvre un boulevard aux extrémistes de tout bord (…).
    4 Cevital, un projet réaliste Le projet de Cévital de réaliser une usine de trituration est intéressant. Il réduira les d’importations d’huiles brutes. Il peut permettre de lancer la production locale d’oléagineux.
    5 Eviter les monopoles Si les pouvoirs publics craignent que Cevital soit en situation de monopole, qu’ils autorisent plusieurs usines à l’Est et à l’Ouest. Puis toute usine doit être à l’intérieur du pays pour encourager la production nationale de graines oléagineuses.
    6 Rotations céréalières Les travaux australiens du GRDC au montrent que l’introduction du colza dans les rotations céréalières réduit mauvaises herbes et parasites.
    7 Colza et élevage Le colza est intéressant pour l’élevage. Semé fin septembre, il fournit rapidement un pâturage vert. En hiver, il peut être pâturé puis ensuite être mené à graines. Enfin, trituré, il fournit un tourteau intéressant en aviculture.
    8 Biofumigation Les glucosinolates du colza permettent de désinfecter les sols par biofumigation. Il suffit de l’enfouir au sol au printemps.
    Agriculteurs, semez du colza! Lancez vous dans la culture du colza en vous adressant à la station ITGC de Sétif ou en important quelques kilo de semences non-OGM. Agriculteurs, triturez du colza ! Les producteurs de colza peuvent triturer leurs graines à l’aide d’une presse artisanale et vendre de l’huile. Le bénéfice est plus intéressant. Un matériel simple permet de presser le colza à la ferme. https://youtu.be/YvOFOnJKyK8
    Djamel BELAID Ingénieur Agronome

    Boumediene
    30 mai 2017 - 3 h 04 min

    APRES LEUR DÉBÂCLE AUX
    APRES LEUR DÉBÂCLE AUX ELECTIONS, VOILA QU’ILS VEULENT SE VENGER
    TOUJOURS A PLEURNICHER

      Anonymous
      30 mai 2017 - 13 h 25 min

      au lieu d’écrire n’importe
      au lieu d’écrire n’importe quoi rends toi à Bejaia et renseigne toi: dans les années 80 sous Chadli, pour entrer dans l’économie de marché c’est Bejaia qui a été sacrifiée avec la fermeture de trois unités (briqueterie ,tuilerie et savonnerie-huilerie pour cette dernière un complexe a été réalisé comme promis mais pour les premières la promesse n’a pas été tenue. Depuis cette date, c.à.d 1986, aucun projet étatique n’a été réalisé à ce jour, même le CHU qui existe ne fonctionne qu’avec le service minimum, les praticiens manquent de tout, certains services n’existent pas, c’est un ancien hôpital reconverti en CHU à la hâte, tout le personnel médical , paramédical ou administratif qui y exerce malgré leur bonne volonté ne peuvent rien faire… comment appelez vous ça???

    DJEDDAK
    29 mai 2017 - 22 h 46 min

    ce silence radio total,
    ce silence radio total, malgré l’importance du sujet, prouve si besoin est, que le bateau algérie n’a pas de commandant de bord ! Ainsi , visiblement, chacun des « décideurs » dispersés et sans coordination, attend que l’autre, prennent l’initiative ( et le risque !) d’expliquer le pourquoi de la chose . Mais en attendant , la fitna n’est pas loin !

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