Le président de l’Arav : «Les personnes mal représentées doivent se plaindre !»

Zouaoui Benhamadi recevant l'écrivain Rachid Boudjedra. D. R.

Le président de l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (Arav), Zouaoui Benhamadi, a appelé à la nécessité de «parachever l’aspect disciplinaire et réglementaire» du champ audiovisuel pour en assurer la bonne organisation afin d’éviter «des dépassements» constatés notamment durant le mois sacré de Ramadhan.

«Nous avons agi jusqu’à maintenant de manière pédagogique, mais il est temps qu’on passe à autre chose pour parachever l’aspect disciplinaire et réglementaire» de l’organisation du secteur audiovisuel, a indiqué Benhamadi dans une déclaration à l’APS.

Il a estimé qu’avec l’application rigoureuse de la réglementation «on peut aller vite dans la régularisation des chaînes privées (qui sont de droit étranger) après, bien sûr, leur mise en conformité avec le cahier des charges». «Avec un nouveau gouvernement et un nouveau ministre de la Communication, on va avancer sérieusement sur le dossier de la réglementation du champ audiovisuel», a-t-il dit.

Benhamadi a pointé du doigt des émissions, notamment les caméras cachées qui, sous couvert de divertissement, montrent des séquences dont «la brutalité et la vulgarité» sont une «insulte à la dignité humaine». Selon lui, c’est aux «personnes mal représentées de se plaindre et de faire pression sur ces chaînes en ayant recours à la justice», soulignant que l’Arav pouvait intervenir notamment quand elle constate un «dépassement grave», touchant notamment aux symboles de l’Etat. «Nous sommes abasourdis par tant de légèreté dans certains programmes», a-t-il regretté avant d’appeler à la nécessité «d’entreprendre une réflexion pour la construction du paysage audiovisuel national».

Le président de l’Arav a relevé que ces chaînes privées existaient sans cahier des charges précis propres à elles, tout en estimant que celles-ci sont un «élément valorisant» dans le champ audiovisuel national et qu’«il ne convient pas de les supprimer, ni de les stigmatiser».

Pour rappel, l’Arav avait exhorté, avant le début du mois sacré de Ramadhan, les chaînes de télévision algériennes à observer les «principes d’intérêt général» afin d’éviter les «dérives» constatées les années précédentes, tout en élaborant des programmes spéciaux pour le Ramadhan «qui soient un espace d’éveil à la fois spirituel et rationnel, conciliant authenticité et modernité».

Le décret exécutif portant cahier des charges de l`audiovisuel de 2016 dispose, notamment, le respect des valeurs nationales et veille à ne pas faire l’apologie de la violence. Il dispose également que le temps consacré à la diffusion des messages publicitaires ne peut être supérieur à 6 minutes par heure d’antenne en moyenne dans l’année et chaque séquence de messages publicitaires est limitée à une durée maximum de 3 minutes.

R. N. 

Comment (9)

    mhd bouira
    4 juin 2017 - 8 h 08 min

    Voila ce que le mot ‘prendre
    Voila ce que le mot ‘prendre ses responsabilités prend un tout autre sens quand on est assis sur un siège confortable en Algérie.
    On décréte quelques fatwas le but étant de rien foutre et surtout de garder son poste le plus longtemps possible.
    Silence on dort et vivement la paie!

    Libre
    3 juin 2017 - 22 h 58 min

    N’importe quoi, il est ou n
    N’importe quoi, il est ou n’est pas patron de l’Arav, ce n’est pas normal de laisser ces chaines diffuser la sous culture, l’intolérance et le mépris… Ces une bande de baguara de niveau très bas qui gèrent ces chaines misérables . On est pris en otages par une bande de voyous .

    flair
    3 juin 2017 - 22 h 01 min

    le 12 avril Monsieur vous
    le 12 avril Monsieur vous parliez de travail honorable et de professionnalisme des chaînes privées…satisfactions et louanges louanges louanges c est excessif et complaisant votre point de vue. plaintes ou pas debrouillez vous pour sanctionner et surtout faire comprendre le coût de tout écart ou récidive car vous êtes en fonction pour éviter ces dérives entre autres…

    RAYES EL BAHRIYA
    3 juin 2017 - 20 h 30 min

    YA SI LE PRÉSIDENT DE L’ARAV
    YA SI LE PRÉSIDENT DE L’ARAV , ON N’EST PAS EN PROCESSUS ÉLECTORAL OK !!!!

    C’EST UN VRAI APPEL AU MEURTRE QUI AVAIT ÉTÉ COMMIS PAR UN SBIRE DE DAECH ET AL QAÏDA.

    VOUS DEVEZ DÉMISSIONNER CAR VOUS AVEZ LAISSER COUVER ET POURRIE LE SECTEUR DES

    MEDIA AUDIOVISUEL.

    SINON, C’EST UNE CAUTION MORALE QUI VOUS APPORTEZ A CES ÉNERGUMÈNES DE ENNHAR TV.

    QUI AVAIT APPELÉ INDIRECTEMENT AU MEURTRE DE RACHID BOUDJDRA …NOTRE GRAND ÉCRIVAIN

    QUI NE FAIT DE MAL MÊME PAS A UNE MOUCHE….

    indécent
    3 juin 2017 - 19 h 50 min

    c’est simple : les caméras
    c’est simple : les caméras cachées à l’etranger NE TOUCHENT JAMAIS A LA PERSONNALITÉ des citoyens , par contre ici en algérie on va tout droit toucher la personnalité du citoyen ….derniérement la caméra cachée visant l’ex. ministre des finance est un grand a3yb !
    puis , cette chaine de mer…nommée al nahar n’est qu’une chaine propagandiste , rien de culturel . ils ne cherchent que LE SCANDALE qui les arrange , et pas d’autres ….cela refléte le niveau de sir . Anus rehman…

    Anonymous
    3 juin 2017 - 18 h 59 min

    Arav un organisme budgétivore
    Arav un organisme budgétivore, bon à se soumettre aux coups de téléphone et à la langue de bois

    anti-khafafich
    3 juin 2017 - 17 h 41 min

    c’est a toi de faire ton
    c’est a toi de faire ton travail en amont et non aux victimes de se plaindre après que le mal aurait été fait espèce d’incompétent !

    Anonymous
    3 juin 2017 - 16 h 23 min

    Cela ressemble à une réponse
    Cela ressemble à une réponse de lâcheté évidente. Il travaille dans l’Arav, si les personnes concernées doivent saisir la Loi, lui aussi en tant que patron de cette institution, sinon qu’il rendre son tablier, il n’a pas l’air d’avoir la carrure d’un responsable qui ait compris le sens du mot responsable. Réponse lamentaaaaaable ! Faites disparaître l’Arav elle semble ne servir à rien, si ce n’est à réguler la certitude de ses salaires. LAMENTABLE !

    Mohammed El Maadi
    3 juin 2017 - 16 h 20 min

    Cela faisait des années que
    Cela faisait des années que nous alertions sur la situation d’une certaine presse algérienne notamment quand vous donniez la parole a Medani qui fièrement déclarer sa fierté d’avoir tué des soldats algériens mais la on ne vous a pas entendu …..

    Avez engagé des poursuites contre le boucher de notre peuple ? aucunement et pourquoi ? car on ne voulez pas fâcher le bonhomme réputé violent qui ne cesse de perdre des boulons avec l’age .

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