Bey : «Il faut aller au-delà de la limitation des importations»

Ali Bey Nasri. D. R.

Le président de l’Association nationale des exportateurs algériens (Anexal), Ali Bey Nasri, dit attendre beaucoup du nouveau gouvernement d’Abdelmadjid Tebboune. S’exprimant aujourd’hui sur les ondes de la Chaîne III de la Radio algérienne, M. Nasri estime encourageante la politique du gouvernement visant à freiner le flux des importations. L’invité de la Chaîne III estime que c’est bien de réduire les importations, mais c’est encore mieux si l’on augmente les exportations hors hydrocarbures.

Le président de l’Anexal reste optimiste et croit à un possible décollage des exportations hors hydrocarbures entre 2017 et 2018. Pour lui, le nouveau Premier-ministre a fait bonne impression lors de son court passage comme intérimaire au ministère du Commerce. Il le considère comme un homme d’action et de dialogue capable de faire bouger les choses. Ali Bey Nasri considère que l’objectif fixé en 2007 d’atteindre 3 milliards de dollars d’exportation hors hydrocarbures pourrait être enfin réalisé à travers la stimulation, via des mesures concrètes, l’action d’exporter.

Selon lui, Abdelmadjid Tebboune compte faire de l’année en cours celle des exportations et non pas des importations. S’il est clair que le Premier ministre va œuvrer à réduire de 10 à 15 milliards de dollars les importations, aucun objectif précis n’a été donné sur les exportations. M. Ali Bey Nasri souligne que les contraintes liées à la réglementation des changes, qui ont été parmi les principaux obstacles à l’acte d’exporter, doivent être définitivement levées. Le président de l’Anexal estime qu’il faut, en plus de réduire les importations, donner de la confiance aux exportateurs et lever toutes les contraintes dont ils souffrent.

M. Nasri appelle le Premier ministre à aller vers des plans sectoriels en dressant au préalable un diagnostic pour situer les points de blocage qui ont jusqu’ici entravé le plan de relance des exportations. Le président de l’Anexal met en avant les potentialités de l’Algérie en matière d’exportation. Il affirme qu’il y a déjà des opérateurs économiques privés qui sont dans l’export. Ces opérateurs méritent, selon lui, d’être encouragés et d’inciter d’autres à les suivre. Pour lui, l’Algérie a des capacités inouïes en matière d’exportation dans le domaine de l’agro-industrie qu’il faudra mettre en valeur. Il estime que c’est le moment ou jamais, car l’Algérie n’a plus les mêmes capacités financières d’il y a trois ans pour continuer à importer massivement et à n’exporter que le gaz et le pétrole.

La diversification, c’est donc pour lui maintenant. «Nous avons perdu énormément de temps pour produire de l’éthylène ou des dérivés du plastique. Cela alors qu’il existe dans l’électroménager et l’agro-industrie, pour ne citer que ces deux secteurs, des gisements d’exportation inexploités», a-t-il relevé. L’Algérie a exporté en 2016 pour 1,7 milliard de dollars hors hydrocarbures. Un peu moins qu’en 2015, où elle a franchi le seuil psychologique des 2 milliards de dollars. Les exportations hors hydrocarbures restent essentiellement composées de dérivés du pétrole et autres matières brutes.

Hani Abdi

Comment (12)

    arrétons le ....
    8 juin 2017 - 10 h 54 min

    nos produits locaux sont
    nos produits locaux sont extrêmement chers ….et ceux qui ne le sont pas ça veut dire qu’ils sont d qualité douteuse.
    comment se fait -il que : en plein paris , 10 kg de cuisses de poulet fermier font 5 euro , alors qu’ici c’est 400 DA le kg !!!! et on ose parler de production locale ?
    la viande rouge c’est pire .;..vous prenez deux gigots , le troisième est offert !!!!

    N'IMPORTE QUOI
    8 juin 2017 - 10 h 50 min

    la plus grande stupidité que
    la plus grande stupidité que je viens de lire :  » «Il faut aller au-delà de la limitation des importations»  » !! lol
    ok , les européens et autres fournisseurs vont vous rétorquer : limitez méme les matiéres premiéres !!!!!
    mais : il vous vous faut combien de temps pour vous appreçvoir que nous fabriquons RIEN ? 90 % du blé consommé est aussi importé !!!
    au lieu de parler avec ce niveau , proposez autre chose de plus intélligent comme fabriquer des produits locaux EXPORTABLES et qui rivalisent avec les produits d’importation ….et c’est comme ça que les importations baisseront , et c’est la méme chose pour les exportations : tant les produits sont de piètre qualité lors d’analyses qualité en europe…ils seront tout bonnement rejetés .
    donc il faut plutot s’alligner sur l’irréprochable qualité !!!

    Anonymous
    8 juin 2017 - 0 h 10 min

    Bey : «Il faut aller au-delà
    Bey : «Il faut aller au-delà de la limitation des importations»
    Le commerce extérieur des importations est devenu un créneau juteux pour une minorité de barons protégés,
    Influents , et puissants avec la complicité et le laxisme des opérateurs de banques de crédits, du commerce
    Des douanes qui encouragent, et favorisent les opérations des importations des produits étrangers
    (français, espagnols, et italiens, chinois dominants, en particulier)
    Au détriment de la production, et de l’exportation des produits algériens

    Le secteur du commerce extérieur algérien doit etre renationalisé, et récupéré des mains d’une minorité
    De barons trop riches qui font la pluie, et le beau temps: corruption, népotisme, influences, et meme
    Jusqu’aux menaces

    L’équilibre macro-économique de l’économie algérienne passe par la prise en main, et la maitrise
    Du commerce extérieur, et particulièrement les importations sauvages, de tout, meme le superflue, l’inutile
    Et le non conforme aux standards internationales répondant à (Hygiène, Sécurité, Environnement)

    Une économie travestie, et tournée uniquement vers les importations diverses de consommations de l’étranger
    Particulièrement de la France dominatrice, influente, et protectrice de nos institutions
    Dans un néo-colonialisme économique, et culturel français en Algérie
    De l’Espagne, et de l’Italie, pays colonialistes, opportunistes, et peu fiables

    Des réformes, et des restructurations de pans entiers, et de secteurs entiers de l’économie, des finances
    De la fiscalité, du commerce, et des douanes dans la plus grande transparence, et de moralisation
    des activités économiques s’avèrent un impératif, et une priorité urgente pour sortir l’économie algérienne
    De sa grave crise économique structurelle par manque de productions, et de diversifications de ses richesses

    AMAR MOKHNACHE
    7 juin 2017 - 14 h 44 min

    Revenons sur terre mes amis!!
    Revenons sur terre mes amis!!! ce n est pas aussi simple d exporter!!!! deja au niveau du marche interieur nous avons le reseau de distribution le plus desorganise du monde..donc a priori quand on ne maitrise pas la chaine de distribution interieure c est toute l organisation qui se trouve deconnectee du monde du commerce local ou international!!!! L’ail a atteinds 1800DA/KG! dans un espace normal vous pouvez commander un quintal par avion et il ne pourra jamais atteindre un tel prix! Nonobstant l amont export ou des grossistes et mandataires devraient avoir un role a jouer dans le choix des plantes et semences , dans la qualite des matieres pour produire tel ou tel produits ….notre association des exportateurs est composee surtout de jeunes pionniersdont l activisme releve du parcourt du combatant…!! Il y a plus de 25ans nos voisins exportaient du thon coupes en tranches selon des exigeances tres rigoureuses c est la peche de la journee qui est exportee vers le japon par avion et a 20HEURES LE SOIR !!! une synhronisation des moyens etrangeres a notre culture….y a pas photo et c est pas le moment de rever!!! il faut une veritable revolution des moeurs economiques ..en 2001 il y avait une relation qui voulait ramener des plants fruitiers etudies et adapte a notre climat mais surtout oriente vers l export! les prix a l epoque ne permettait que d acheter la pietre qualite!!! entre les exigeance de l administration et la demande de l agriculteur qui n etait qu un maillon consommateur des politiques…le jeu n eatait pas aise…c est encore comme le foot …la tentation de vendre les matchs et plus simples et plus rentable que d affronter ces labirynthes…

    Anonymous
    6 juin 2017 - 14 h 36 min

    Notre priorité c’est arriver
    Notre priorité c’est arriver à faire l’autosuffisance alimentaire dans le domaine agricole et inondé notre marché national de ces produits ça sera déjà un bon début ensuite on peut parler exportation.Mettons pas la charrue devant les boeufs.

    Djamel BELAID
    6 juin 2017 - 13 h 55 min

    Effectivement en agro
    Effectivement en agro-industrie, il est possible de produire et d’exporter. Nous avons les compétences en matière de métallurgie. Il nous est possible de fabriquer et exporter:
    -charrues et outils aratoires,
    -semoirs pour semis direct,
    -herses étrilles et houes rotatives pour le désherbage mécanique.
    Le seul problème, c’est que nous ne savons pas définir les priorités. Il y a des besoins nationaux mais aussi maghrébins et pour les pays du Sahel.
    Djamel BELAID. Ingénieur agronome.

      elhadj
      6 juin 2017 - 17 h 21 min

      mais mon pauvre ami ,vous n
      mais mon pauvre ami ,vous n avez qu a visiter a travers les aires d exposition de matériels agricoles et vous serez surpris que ce genre d outils que vous décrivez sont importes d Inde,de Tunisie et d ailleurs.des tracteurs de toutes marques;de simples outils facilement réalisables chez nous sont également importes. la faute incombe aux autorités gestionnaires concernées qui doivent avoir un catalogue a jour de l ensemble des produits fabriques localement pour surseoir a toute domiciliation bancaire et refus d entrée par les douanes.quand on importe des serpillières;des pinces a linge;des clous; mayonnaise;sauce de salade et autres produits hétéroclites sans utilité réelle pour le citoyen il n y a rien a espérer de bien pour ce pays

        Djamel Belaid
        7 juin 2017 - 8 h 37 min

        Ya Si ELHadj,

        Ya Si ELHadj,
        Je ne sais que trop les produits étrangers qui encombrent nos aires d’exposition. Je reste persuadé que nous pouvons produire des semoirs pour semis direct low-cost comme le font des ateliers de soudure autour de la ville d’Alep en Syrie (avant la guerre, voir sur google « Icarda no till seeder »).
        Par ailleurs, pour le désherbage nous pouvons fabriquer des bineuses, herses étrilles et houes rotatives (voir ces termes sur youtube). Des vidéos russes montrent également comment fabriquer des enrubanneuses pour le fourrage.
        Il y a donc tout un champ d’action pour des investisseurs patriotes animés de « houb el watan ».
        A noter qu’avant d’être nommé Premier ministre l’actuel titulaire de ce poste s’était élevé sur la chaîne III contre les importations. On peut donc espérer une nouvelle impulsion venue du haut. Puis de toute façon les revenus tirés des hydrocarbures baissant, nous allons devoir compter plus sur la production nationale. Djamel BELAID. Ingénieur agronome.

    Mergou
    6 juin 2017 - 13 h 20 min

    Ya messieurs les parleurs, je
    Ya messieurs les parleurs, je ne comprends pas que l’on puisse parler d’exportation alors que l’Algérie n’a pas assurée son autosuffisance agro-alimentaire.

      el hadj
      6 juin 2017 - 17 h 27 min

      nous n avons une culture d
      nous n avons une culture d exportateurs comparativement a la compétence de nos voisins, n avez vous pas relevé que l année dernière des tonnes de pomme de terre constatées impropres a la consommation ont été renvoyées par la Aujourd’hui hui la presse fait état du renvoi d un contingent de dattes deglet enour infestées d insectes . comment voulez conquérir un marche a l extérieur avec de telles pratiques .il faut être sérieux dans tous les domaines.

      Scoubidou
      8 juin 2017 - 6 h 33 min

      Très juste, faisons en sorte
      Très juste, faisons en sorte que les besoins nationaux soient couverts par la production nationale, puis lorsque nous aurons dégagé des excédents alors nous exporterons.

      Djamel BELAID
      12 juin 2017 - 15 h 58 min

      Nous pouvons exporter des
      Nous pouvons exporter des dattes, du vin et des figues. Mais nos sols et notre eau d’irrigation venant des barrages construits avec des investissements astronomiques doivent servir à nourrir les familles algériennes. Notre milieu naturel semi-aride est fragile (voir comment les ovins dégradent la steppe, comment les orages emportent nos sols). NOUS N’AVONS PAS VOCATION A NOURRIR LES EUROPEENS.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.