L’Algérie met en garde contre toute ingérence dans la crise du Golfe
«L’Algérie suit avec une grande préoccupation la dégradation des relations entre certains pays du Golfe et de la région et ses répercussions sur l’unité et la solidarité du monde arabe», indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères parvenu à notre rédaction. «Tout en appelant l’ensemble des pays concernés à adopter le dialogue comme seul moyen de régler leurs différends et de transcender les divergences qui peuvent naturellement surgir dans les relations entre Etats, l’Algérie appelle à la nécessité d’observer, en toutes circonstances, les principes de bon voisinage, de non-ingérence dans les affaires internes des Etats et du respect de leur souveraineté nationale», ajoute le communiqué. «L’Algérie reste confiante que les difficultés actuelles ne peuvent être que conjoncturelles et que la sagesse et la retenue finiront par prévaloir tant les véritables défis qui se dressent devant la marche des pays et des peuples arabes vers une solidarité agissante et une unité effective sont nombreux dont le terrorisme n’est pas des moindres», conclut le communiqué du ministère des Affaires étrangères.
En évoquant la menace d’ingérence, l’Algérie appréhende une escalade dans la grave crise qui oppose le Qatar à l’Arabie Saoudite et aux Emirats arabes unis. Tous les indices montrent, en effet, que le caractère brusque et brutal de la décision de rompre les relations diplomatiques avec cet Emirat aux ambitions géostratégiques bien au-delà de sa taille et de son poids réels prélude à une série de mesures qui suivront et qui pourraient conduire au renversement de l’émir, voire à une invasion terrestre. L’Arabie Saoudite n’a pas hésité à envoyer ses chars au Bahreïn pour porter secours au régime. Elle n’hésitera pas à faire de même pour asseoir sa suprématie sur le Golfe et imposer un remplaçant à Tamim Ben Hamad Al-Thani.
K. B.
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