L’ambassadeur du Qatar à Alger demande à être reçu par Abdelkader Messahel
Algeriepatriotique a appris de sources informées que l’ambassadeur du Qatar à Alger a demandé à être reçu en audience par le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel. Nos sources démentent, par ailleurs, l’information rapportée par un quotidien arabophone, selon laquelle le ministre des Affaires étrangères qatari aurait eu un entretien téléphonique avec son homologue algérien.
Mis dans une situation délicate par l’Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis qui ont pris la décision aussi brusque que brutale de rompre leurs relations diplomatiques avec ce minuscule émirat gazier, le Qatar récolte la tempête après avoir semé le vent depuis le lancement de sa chaîne subversive financée par Doha et dont la gestion a été confiée aux partisans les plus zélés de la secte des Frères musulmans.
L’Algérie fut le tout premier pays à pâtir de la propagande pro-terroriste de cette chaîne durant la décennie noire. Se faisant le porte-voix des groupes islamistes armés algériens, Al-Jazeera – qui compte un grand nombre de journalistes algériens à la solde de Doha, y compris quand les intérêts de leur pays sont touchés – mit tous ses moyens au service des terroristes dont elle amplifiait les actions en leur assurant une couverture politique.
Aujourd’hui, le Qatar se trouve acculé par ses deux richissimes voisins qui ont obligé l’Egypte d’Al-Sissi ainsi que les factions pro-saoudiennes et pro-émiraties au Yémen et en Libye à déclarer leur soutien total à l’isolement du Qatar. Les Etats-Unis viennent de donner le coup de grâce en épousant le discours de Riyad et d’Abou Dabi et en enfonçant Doha, accusé ouvertement de financer le terrorisme.
L’Algérie s’est dite, quant à elle, très préoccupée par la « dégradation des relations entre certains pays du Golfe et de la région et ses répercussions sur l’unité et la solidarité du monde arabe», exhortant l’ensemble des pays concernés «à adopter le dialogue comme seul moyen de régler leurs différends et de transcender les divergences qui peuvent naturellement surgir dans les relations entre Etats». L’Algérie a également appelé, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, «à la nécessité d’observer, en toutes circonstances, les principes de bon voisinage, de non-ingérence dans les affaires internes des Etats et du respect de leur souveraineté nationale.»
Karim Bouali
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