Kobler : «L’Accord politique libyen reste la seule issue»

Martin Kobler. New Press

L’Emissaire de l’ONU pour la Libye, Martin Kobler, a indiqué mercredi que l’accord politique libyen demeurait le cadre de sortie de crise en Libye, soulignant la nécessité de faire prévaloir le dialogue sur la confrontation.

Kobler, qui est intervenu par vidéoconférence depuis Tunis, a informé le Conseil de sécurité sur l’évolution de la situation en Libye en mettant l’accent sur l’accord qui demeure le seul cadre politique pour accompagner la transition en Libye.

«Que vous soyez un Libyen de Benghazi, de Tripoli ou de Sabha, l’Accord politique libyen reste la meilleure perspective de la résolution de la crise libyenne», a déclaré le chef de la Mission d’appui des Nations unies en Libye (Manul).

Le représentant spécial a relevé que le processus de transition libyen n’avait pas été complètement mis en œuvre, des institutions parallèles continuent d’exister et la Chambre des représentants n’a pas reconnu le gouvernement d’entente nationale ni adopté l’amendement constitutionnel.

Pour autant, l’accord a réussi à changer la situation sur le terrain, a-t-il estimé, en indiquant, par exemple, que la production de pétrole a dépassé les 800 000  barils/jour et «Daech n’est plus que l’ombre de ce qu’il était il y un an, même s’il reste une menace».

Il a ajouté que les consultations avec les Libyens et les acteurs régionaux devraient permettre de développer une feuille de route pour permettre d’introduire des amendements limités à l’accord à travers un processus conduit par les Libyens.

Martin Kobler a indiqué avoir rencontré le 6 juin à Benghazi le maréchal Khalifa Haftar qui a reconnu qu’un service de sécurité libyen unifié était essentiel pour la paix et la sécurité. A Tripoli, le plan sécuritaire doit maintenant être étendu à l’ensemble de la ville, a fait savoir M. Kobler.

«Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour faire en sorte que le dialogue l’emporte sur la confrontation, l’unité sur la division, la sécurité sur le chaos», a assuré le Chef de la Manul, en saluant à ce propos les mesures prises par le Conseil de la présidence pour établir une commission de réconciliation nationale et lancer des consultations officielles.

Kobler a salué à ce propos les contributions des pays voisins pour parvenir à une solution à la crise en se disant «encouragé» par les efforts déployés lors de leur 11e session qui s’est tenue le 8 mai dernier à Alger.

«Hier, la réunion à Alger entre les trois Etats, l’Algérie, l’Egypte, et la Tunisie, s’est conclue par une déclaration et a également exprimé son soutien aux efforts de l’ONU et à la cohérence de la communauté internationale», a-t-il enchaîné.

«Il nous faut aller de l’avant pour appuyer l’effort dirigé par la Libye en vue de trouver une solution durable», a conclu M. Kobler. «Sans progrès politiques, les symptômes ne feront qu’empirer», a-t-il mis en garde.

M. Kobler a évoqué la situation économique difficile en Libye en signalant que la division des institutions financières et le manque de confiance dans le secteur bancaire contribuent à l’inflation et au manque de liquidités.

Selon lui, la Banque centrale doit agir de façon décisive pour résoudre les problèmes fiscaux et monétaires du pays.

Au cours de cette séance, le Conseil de sécurité a également entendu un exposé du président du Comité des sanctions établi en application de sa résolution 1970 (2011), Olof Skoog, de la Suède.

R. I.

Commentaires

    el wazir
    8 juin 2017 - 22 h 41 min

    il est impérieux d’identifier
    il est impérieux d’identifier celui qui est contre le règlement politique de la crise libyenne est en faire un rapport au secrétaire général de l’ONU qui se chargera de régler « le blocage » avec le conseil de sécurité, afin de mettre a ces pertes de temps préjudiciable a toute la région

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