La pièce de théâtre «Babor ghraq» pour les 50 ans de carrière de Slimane Benaïssa

Slimane Benaïssa. New Press

Pour ses 50 ans de carrière, le dramaturge Slimane Benaïssa a choisi de remonter sur les planches avec Babor ghraq, une pièce qui résume bien son parcours artistique engagé, où l’émotion sincère génère le verbe tranchant qui appelle une action incitative à la réflexion profonde menant au progrès, une approche pure du 4e art, devenu possible non sans l’intelligence du public.

Intervenant lors d’un point de presse organisé au Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi (TNA) pour célébrer ses 50 ans de carrière, Slimane Benaïssa a insisté sur le fait que Babor ghraq, programmée du 12 au 21 juin au TNA sera reprise «dans son intégralité», gardant ainsi «inchangés» le texte initial, écrit en 1983, et la mise en scène conçue la même année.

Babor ghraq, une tragi-comédie de 100 minutes, raconte l’histoire de trois rescapés d’un naufrage – l’intellectuel, l’affairiste et l’ouvrier – campés respectivement par Mustapha Ayad, Omar Guendouz et Slimane Benaïssa.

Accrochés à une épave, les trois survivants, perdus au milieu de nulle part en pleine mer, vont devoir négocier, chacun d’eux cherchant son salut.

Considérant que le spectacle, qui revient 34 ans après, se suffisait à son texte tout juste soutenu par une scénographie illustrative minimaliste, Slimane Benaïssa a estimé que le public est un «partenaire intelligent» auquel revient «la touche finale» pour la réussite d’une œuvre.

L’auteur et le metteur en scène de Babor ghraq, invitant le public à revivre son spectacle telle «une visite muséale», a, par ailleurs, rappelé le professionnalisme de Mustapha Ayad et d’Omar Guendouz qui, à trois (avec lui-même) porteront le texte dans son authenticité, l’enrichissant de leurs grandes expériences de comédiens chevronnés.

Le dramaturge, qui a «habité sa langue maternelle», aux dimensions «créative et sensuelle» durant son séjour en France, avoue, par ailleurs, ne s’être jamais senti éloigné de sa patrie, constatant, en revanche, que le théâtre algérien jouissait d’un «potentiel humain et infrastructurel considérable» et qu’il convenait d’œuvrer à la levée de «l’asphyxie de la parole» pour parer à l’indigence du texte dramaturgique.

Slimane Benaïssa, romancier, essayiste, auteur d’une vingtaine de pièces de théâtre, avec plus de 1 500 représentations en Algérie avant 1993 et quelque 1 800 spectacles à l’étranger, prépare actuellement Trois jours avant l’heure, une nouvelle pièce de théâtre qui raconte les derniers moments d’un terroriste avant son passage à l’acte, qui doit être présentée en novembre prochain en Belgique et au Canada.

R. C.

Comment (2)

    Amnésique
    10 juin 2017 - 16 h 58 min

    Que de bons souvenirs avec
    Que de bons souvenirs avec cette fabuleuse pièce des années 80. C’est avec un immense plaisir que l’on revisitera le TNA de notre jeunesse avec les trois Maestri. Que du bonheur !

    moh n'li moh.
    9 juin 2017 - 18 h 32 min

    Babor ghraq, pcq c’est n
    Babor ghraq, pcq c’est n bateau ivre???

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