Les Saoudiens quittent Al-Jazeera et donnent une leçon de patriotisme aux Algériens

Les journalistes algériens d'Al-Jazeera ont vendu leur âme au diable. D. R.

Les journalistes et techniciens saoudiens travaillant à la chaîne Al-Jazeera et ses différentes filiales viennent d’administrer une grande leçon de patriotisme à leurs confrères arabes, et notamment algériens, en décidant de quitter massivement leur emploi en signe de solidarité avec leur pays, qui a rompu récemment ses relations diplomatiques avec le Qatar. Cette décision intervient au lendemain de la fermeture du bureau d’Al-Jazeera à Riyad, suivie de la démission de son directeur, le journaliste saoudien Assem Al-Ghamedi.

Aussitôt après l’annonce du départ de ces journalistes, le ministre saoudien de la Culture et de l’Information s’est engagé, au nom de son gouvernement, à leur proposer des postes similaires dans leur pays. Le ministre les a vivement remerciés pour leur attitude «honorable» et «patriotique» face à la désinformation pratiquée par ces médias émettant depuis Doha.

C’est le second antécédent, après la vague de démissions des journalistes syriens en 2012-2013 pour exprimer leur mécontentement contre l’engagement éhonté de cette chaîne en faveur de l’insurrection armée dans leur pays et, plus généralement, contre les méthodes d’intoxication et de désinformation systématiques imposées par la direction de ce média à la solde de la famille princière. Il y avait aussi des défections de journalistes égyptiens et tunisiens pour dénoncer les mêmes pratiques. Les observateurs ont noté l’étrange apathie des Algériens employés depuis des années à Al-Jazeera et Bein Sport et dont un, Mustapha Souag, a été promu au poste de directeur exécutif. Pourtant, cette chaîne n’a jamais cessé ses campagnes d’hostilité contre l’Algérie et ses intérêts. Elle ne rate pas une occasion pour tenter de semer la confusion, en donnant la parole aux professionnels de la propagande islamiste et en amplifiant machinalement des événements.

L’histoire retiendra qu’aucun journaliste algérien n’a eu le courage de protester publiquement contre cette animosité méthodique envers sa patrie. Au contraire, certains d’entre eux ont fait montre d’un zèle inouï, en se proposant de relayer toute la propagande anti-algérienne à travers les réseaux sociaux. Le cas de Khadidja Bengana illustre parfaitement cet esprit de félonie qui déshonore la corporation.

R. Mahmoudi

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