La sagesse algérienne recherchée

Par Ramdane Yacine – L’Algérie s’est distinguée dès l’éclatement de ce qui est appelé la crise du Golfe en affichant son hostilité à toute ingérence dans ce conflit, à l’origine fratricide, mais qui s’est vite transformé en occasion pour certains pays pour solder leurs comptes avec cet émirat.

L’Algérie, qui a été le premier pays à s’exprimer publiquement sur ce conflit entre le Qatar et certains pays du Golfe et auxquels se sont joints une cohorte de pays ayant des visées franchement opportunistes, a rappelé à tout un chacun que seul le dialogue est à même de régler les conflits.

Fidèle à ses principes de non-ingérence dans les affaires internes des pays arabes ou autres, l’Algérie s’est de tout temps attirée les foudres des va-en-guerre, qu’il s’agisse de l’épisode libyen, syrien ou yéménite. Cette position principielle ne lui a pas valu que des ennemis, fort heureusement, puisque d’autres pays louent la sagesse de la position algérienne et sollicitent sa diplomatie discrète, mais tout aussi efficace pour éviter l’exacerbation des conflits.

Bien plus ! Des observateurs avertis des relations géopolitiques internationales considèrent que l’Algérie a toujours un rôle à jouer dans le concert des nations et qu’elle n’aurait jamais dû quitter la place qu’elle occupait. Une place que lui enviaient de nombreux pays dans les années 1960-1970 en tant que puissance régionale et pays influent du monde arabe et du tiers-monde en général.

L’Algérie a démontré tout récemment encore, notamment dans le dossier malien avec le parrainage du processus de réconciliation dans ce pays voisin et frère, mais aussi dans le conflit libyen en cours de solution, qu’elle a son mot à dire pour solutionner les conflits.

Il n’est pas inutile de rappeler que sur le continent africain, la diplomatie algérienne a toujours la cote, notamment avec Ramtane Lamamra, qui a dirigé des années durant le Conseil de paix et de sécurité africain, ou encore Smaïl Chergui, le commissaire pour la paix et la sécurité de l’Union africaine (UA), pour dire que le potentiel algérien n’est pas altéré par les vicissitudes de la conjoncture internationale.

R. Y.

Comment (3)

    Abou Stroff
    17 juin 2017 - 10 h 06 min

    cause toujours, tu m’intéreses!
    la réalité étant ce qu’elle est, l’hostilité du pouvoir algérien à toute forme d’ingérence demeurera à l’état de voeu pieux vu le poids insignifiant de l’algérie au niveau international. d’ailleurs, qu’attend le pouvoir algérien pour dénoncer l’ingérence des USA, de la turquie, de l’Iran des Iles fidji, etc. dans les affaires de nos frères zarabes. moralité de l’histoire: voir la fable de La Fontaine concernant la grenouille qui voulait se faire aussi grosse qu’un boeuf.
    (…) l’auteur de l’ineptie sur la soi disant « sagesse algérienne » saura que tout le monde n’est pas dupe.

    Chaoui
    16 juin 2017 - 23 h 58 min

    Diplomatie
    Approuvant pleinement la narration ci-dessus de Ramdane Yacine sur notre diplomatie, je voudrais juste une phrase ou plutôt une citation se prêtant à la circonstance : « L’homme sage apprend de ses erreurs. L’homme plus sage apprend des erreurs des autres » (Confucius).
    L’Algérie de par son Histoire mais aussi de par la qualité de ses valeureux enfants est vouée à un destin plus grand qu’elle : celui de faire planétairement triompher ses idéaux de justice, LA Révolution étant inscrite dans son ADN.

    fatigué
    15 juin 2017 - 20 h 59 min

    oui il faut vite oublier la
    oui il faut vite oublier la parenthèses Medelci

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