Cours du pétrole : sombres perspectives à court terme

L’Opep doit étendre strictement l’accord pour espérer des cours vers le haut. D. R.

Le prix du baril de pétrole enregistre une baisse importante et inquiétante. Le cours de l’or noir s’est établi à 47,41 dollars le baril lundi à 11h30, heure locale, perdant ainsi 10% de sa valeur depuis le début de l’application des termes d’un accord visant à réduire la production de pétrole de l’Opep.

Pour rappel, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a conclu un accord visant à réduire la production de pétrole lors de la réunion d’Alger de septembre 2016, une première, pour sauver le marché et rééquilibrer les cours en éliminant l’excédent des stocks mondiaux grâce à des quotas de réduction obligatoires pour les pays membres du cartel pétrolier.

Les premiers effets de l’application de l’accord à partir de novembre 2016 auront été effectivement une remontée des cours du pétrole à environ 55-56 dollars le baril, son plus haut depuis septembre 2016 après un effondrement des prix ayant atteint environ 46 dollars le baril.

Si les cours de pétrole ne parviennent pas à remonter en dépit de la reconduction de l’accord de réduction de la production lors de la réunion de l’Opep à Vienne le 25 mai dernier, il y a plusieurs raisons à cela.

Il y a tout d’abord l’augmentation de la production du Nigeria et de la Libye. Les réductions de la production décidées par l’Opep visaient à éponger l’excédent de 1,8 million de barils par jour, mais l’exemption de la Libye et du Nigeria, deux pays membres du cartel, de ces coupes empêche l’accord d’atteindre ses objectifs. En effet, l’augmentation de la production de ces deux pays a atteint près de 800 000 barils par jour. La production du Nigeria, exempté de l’accord, devait se situer à environ 1,5 million de barils par jour. Mais dans les faits, Abuja pompe entre 1,9 et 2 millions de barils par jour.

Une suroffre et un ralentissement de l’économie

Aussi, les marchés mondiaux connaissent une suroffre et un ralentissement continu du rythme de retrait de l’offre excédentaire. Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), les stocks de pétrole des pays industrialisés se sont élevés à 3 055 milliards de barils à la fin de février, soit une augmentation d’environ 330 millions de barils pour une moyenne de cinq ans, ce qui signifie que les stocks ne baissent pas suffisamment pour permettre à l’accord de l’Opep de produire un effet positif sur les prix.

Mais il demeure que le non-respect des termes de l’accord de l’Opep par certains pays est en grande partie responsable d’un impact nul de la réduction des productions sur les cours de l’or noir. Des observations parlent d’un respect plus important actuellement des termes de l’accord comparé aux six premiers mois de sa signature, et on avance un taux de 96% d’application, soit une réduction de près de 1,7 million de barils par jour sur les 1,8 prévus dans l’accord.

En dépit de la décision du cartel pétrolier de prolonger l’accord jusqu’à mars 2018, la production américaine est un autre défi auquel font face les pays membres de l’Opep et non membres associés à cet accord de réduction. Le nombre de puits qui ont été forés aux Etats-Unis est en augmentation. Le nombre total de ces puits est de 5 946 à la fin du mois de mai, soit une augmentation de 176 puits. Ces puits qui entreront en production bientôt auront une incidence sur l’année prochaine et la fin de l’année en cours. Selon Energy Information Administration, «la production de pétrole brut des Etats-Unis d’Amérique atteindra 10 millions de barils/jour l’année prochaine, le plus haut niveau depuis 1970».

Selon la même source, les cours de pétrole ne devraient pas dépasser les 56 dollars cette année et l’année prochaine, ajoutant que l’Opep et ses alliés auront besoin d’appliquer strictement leur accord et le prolonger dans la durée pour escompter un impact sur les prix.

Ramdane Yacine

Comment (8)

    Shark
    24 juin 2017 - 21 h 29 min

    Je ne comprend pas que certains commentaires font un parallèle entre les mosquées et le cours du pétrole ? ….faudra nous expliquer ? …..

    Ceci étant je souhaiterai personnellement le le cours du brut soit à 0 dollar , pour faire comprendre à nos petites cervelles au pouvoir qu’il existe d’autres alternatives à ce satané pétrole !….Nous avons un vaste pays avec une agriculture déficiente au point ou on arrive plus à trouver de la bonne huile d’olive se qui est une HONTE pour un pays en voie de développement , nous avons un taux exceptionnel d’ensoleillement annuel se qui nous permettrait de nous passer d’énergie fossile , nous avons de la matière grise inexploité qui sort de nos université chaque années , avec tout se magnifique potentiel nous attendons bouche ouverte que les us/sioniste remontent les cours du brut , magnifique non ?

    Kamel
    20 juin 2017 - 23 h 37 min

    Malheureusement pour nos
    Malheureusement pour nos pontes du pouvoirs, ils ont pas l’air de s’alarmer. toujours avec du bricolage dans la gestion du pays et ils ne veulent surtout pas notre développement, imposants des importations massives et tuant toutes initiatives de productions nationales.
    Ils faut croire qu’ils sont aveugles et sourds, les chinois ont acheté un constructeur de voiture pour 2 milliards de dollars quand chez nous, il font un mosquée pour la même somme comme si nous manquons de mosquées, surtout dans l’état actuel de notre population abreuver d’un islam travestie par des monstres, ou la religion en décomposition avancée est devenue plus imposante et primordiale de l’oxygène.

    elkhayam
    20 juin 2017 - 9 h 34 min

    Il nous reste que les prières
    Il ne nous reste que les prières dans la grande mosquée d’Alger ou le débit est puissant pour les lamentations vers les bureaux de doléances d’Allah et ses collaborateurs. Ce serait absurde qu’Allah ne fasse pas un petit geste pour le peuple algérien pour qu’il ne meure pas de faim, alors que ce dernier a déboursé 7milliards de dollars pour la maison d’Allah…

      leputois
      21 juin 2017 - 10 h 23 min

      L’équation est simple. lorsqu
      L’équation est simple. lorsqu’il n y aura plus de pétrole on se mettra au vin et on rugira comme el kheyyam dans son quatrain: « La distance qui sépare l’incrédulité de la foi n’est que d’un souille, celle qui sépare le doute de la certitude n’est également que d’un souffle; passons donc paiement cet espace précieux d’un souille, car notre vie aussi n’est séparée de la mort que par l’espace d’un souffle. »

    Anonymous
    19 juin 2017 - 16 h 32 min

    On achète tout cher,et le
    On achète tout cher,et le pétrole est moins cher,si on avait des idées et du savoir on se pose pas la question, faut demander la raison à nos lumières qui sont au pouvoir.

    Farida
    19 juin 2017 - 14 h 51 min

    La vache a lait est sèche. On
    La vache a lait est sèche. On devient alors orphelin de la rente.
    Ils ont pris de bonnes habitudes pour gerer le pays et ses finances depuis.

    anonyme
    19 juin 2017 - 14 h 44 min

    La crise ne touchera jamais
    La crise ne touchera jamais nos responsables car ils ont fait leur beurre et leurs familles sont pou la plupart en France qui les couve et protège car ils lui apportent beaucoup.
    C’est toujours le simple citoyen qui paye.

    AMAR MOKHNACHE
    19 juin 2017 - 13 h 18 min

    Seule des guerres d une
    Seule des guerres d une grande ampleur pourrait doper la demande comme ce fut celle de l irak et de ses consequences peripheriques! tant que les grandes puissances sont a l aise le cours de l or noir suivra leur voeux!
    Deja avec le shiste ils ont reussi a imposer des cours limites a partir duquel il devient rentable..Nous demeurons tellement amares a ce baril qu il n y a pas une jour ou les commentaires les plus alarmistes ou les plus euphoriques envahissent toutes les tribunes! pourtant un peu partout ailleurs il y a un monde sans opep et sans tebboune…

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