Session du bac pour les retardataires : Nouria Benghebrit désavouée

Nouria Benghabrit
L'ex-ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit. New Press

La ministre de l’Education nationale, Mme Nouria Benghebrit, vient de recevoir un coup dur après la décision du chef de l’Etat d’accorder une seconde chance aux quelque 10 000 candidats retardataires aux examens du baccalauréat. Cette décision, annoncée par le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, devant les membres de la Chambre basse du Parlement, sonne ainsi comme un désaveu pour Mme Benghebrit, qui a fait de la discipline l’un des gages de réussite du baccalauréat de cette année. Des examens qui se sont déroulés, faut-il le souligner, sans couacs.

Bien que bénéficiant de l’appui du président Bouteflika, qui l’a chargée de mener les réformes qu’elle est en train de faire, Mme Benghebrit assiste impuissamment à une remise en cause de sa ligne de conduite qui se voulait intransigeante face à ceux qui ne respectaient pas les protocoles d’usage durant les examens. La question du retard a été clairement expliquée par le département de Benghebrit. Les examens commencent à 9 h. Et pour éviter des tentatives de triche grâce aux nouvelles technologies de communication, le ministère de l’Education a supprimé, comme en 2016, les 30 minutes de retard toléré. D’ailleurs, une instruction ferme a été donnée de ne plus laisser les candidats retardataires accéder aux salles d’examen après 9 h. Il s’agit, pour le ministère de l’Education, de garantir l’égalité des chances à l’ensemble des candidats. Et sur les 761 000 candidats, le nombre de retardataires – exclus de fait – était de 2%. Un taux proche des niveaux enregistrés lors des précédents examens du bac, sans que l’on recoure à une session spéciale.

Si les candidats retardataires et leurs familles doivent être soulagés par cette décision, le pouvoir, incarné par le président de la République, met à mal l’autorité du ministère de l’Education et risque d’encourager les retards lors des sessions du bac des prochaines années. Les candidats retardataires compteraient une nouvelle fois sur une décision présidentielle pour repasser leur bac. S’il y a toujours eu des exclus à cause du retard au bac, jamais une session spéciale ne leur a été organisée. C’est donc un précédent qui risque d’aggraver ce phénomène à l’avenir. Ce que la ministre de l’Education tente de construire depuis son arrivée au poste vient ainsi de voler en éclats.

En voulant répondre positivement à l’appel des candidats retardataires et de leurs parents, le chef de l’Etat fragile sa ministre de l’Education qui est attendue au tournant par ses adversaires islamistes, qui aiguisent leurs armes pour tenter de l’achever. Les islamistes ne désespèrent pas que l’un des leurs «récupère» ce secteur pour perpétuer la médiocrité qui fait que nos écoles soient depuis des décennies parmi les dernières au monde. A tout point de vue.

Hani Abdi

Comment (29)

    umeri
    27 juin 2017 - 9 h 56 min

    Ce n’est pas Mme Benghebrit qui est désavouée, mais la peur au ventre du régime, qui a peur, en cette période de crise, de voir se déclencher des révoltes, un peu partout dans le pays, alors il vaut mieux prévenir que guérir.Cela permet au gouvernement de gagner du temps, en maintenant la paix sociale. Mme Benghebrit doit se solidariser même si cela lui déplait.Amen.

    HANE
    25 juin 2017 - 19 h 59 min

    IL FAUT ECRIRE DANS LE DIPLOME SESSION DU ….. DES RETARDATAIRES…. PREMIERE UNE DANS LE MONDE. BENGHABRIT VOUS ACCEPTEZ DE REBELOTTER????

      zorbalg
      27 juin 2017 - 8 h 16 min

      Benghebrit le devoir d’y croire

    malik
    25 juin 2017 - 17 h 59 min

    pensez donc ! démissionner??? Nif ou bien la poche? Ha ! ha ! dès que toutes ses décisions sont désavouées depuis le début, elle reste et restera.

    abdel
    25 juin 2017 - 12 h 04 min

    D’abord, comme à l’accoutumé, c’est des médiocres qui dirigent le pays, faut-il que ce sieur soit du niveau de notre chère ministre.Pour revenir à la triste réalité, depuis sa prise de pouvoir, il n’a cessé de prendre de plus en plus de pouvoir comme empereur absolu et d’autre part, il n’a cessé de détruire ce que les autres ont durement construit.

    Benhabra brahim
    24 juin 2017 - 21 h 21 min

    En toute neutralite,cette annee le bac c etait pendant le ramadane,humainement « l horloge biologique » cad la routine quotidienne de tous est chamboulee..Il fallait prendre en consideration ce facteur et madame la ministre ne devait pas supprimer les 30mn de retard………………..A situation exceptionnelle,decision exceptionnelle….C est le cadeau de l aid……….Aidkoum mabrouk a tous.

    Anti 2 session
    24 juin 2017 - 20 h 43 min

    Je partage l’avis d’Abou Strophe… Le président a commis une bourde impardonnable. S’il veut s’offrir le paradis en cette leila el kadri, il faudra qu’il débourse de la monnaie de ses propres deniers et qu’il ne fasse pas la charité avec l’argent de la collectivité…Je regrette profondément ce geste du président , qui n’est qu’une prime octroyée aux tricheurs , fainéants, lymphatiques et insolents parents et élèves….Il a cédé à Hassen Aribi, ce tricheur d’islamiste prêt à tuer les algériens qui ne prètent pas allégeance à son mentor djaballah , un Daeshien…..triste président, triste député islamiste multimilliardaire, raciste

    baroudi
    24 juin 2017 - 20 h 33 min

    Une question : sur les 10.000 retardataires qui vont bénéficié de cette session spéciale, combien vont encore arriver en retard et est-ce que fakhamatouhou va encore ordonner une session spéciale.

    J’espère que la ministre ne va pas démissionner pour ça. Les islamistes n’attendent que ça. Qu’elle organise cette session pour loosers et qu’elle avance dans son travail

    Chaoui ou zien
    24 juin 2017 - 19 h 33 min

    Hier, notre ecole etait aux mains des arabo-baathistes. Aujourdh’ui elle est aux mains des islamistes. Tous sauf aux mains des algeriens.

    contre
    24 juin 2017 - 17 h 05 min

    Je partage l’avis d’Abou Strophe… L président a commis une bourde impardonnable. S’l veut s’offrir le paradis en cette leila el kadri, il faudra qu’il débourse de la monnaie de ses propres deniers et qu’il ne fasse pas la charité avec l’argent de la collectivité…Je regrette profondément ce geste du président , qui n’est qu’une prime octroyée aux tricheurs , fainéants, lymphatiques et insolents parents et élèves….Il a cédé à Hassen Aribi, ce corniaud d’islamistes prêt à tuer les algériens qui ne prètent pas allégeance à son mentor djaballah , alias le scrpit de Daesh…..triste président

    Adda
    24 juin 2017 - 16 h 42 min

    Donner une deuxième chance à nos jeunes étudiants n’est pas un geste irréfléchi. Au contraire c’est une décision sage qui sort de l’ordinaire. On doit sortir de la mentalité d’exclusion et penser à prendre des décisions dans le sens logique.
    Je ne pense pas aussi qu’il n’y a pas eu de discussion entre la ministre et le premier ministre, On n’est pas chez Zaatout 6 ici

      Anti 2 session
      24 juin 2017 - 18 h 31 min

      triste sire Adda, vous encouragez un président qui lui même encourage la triche? Peuple et président sont des tricheurs

      Si-Ahmed El Wahrani
      24 juin 2017 - 23 h 03 min

      L’année prochaine je serais en terminale et je passerais le BAC vers la fin de ramdhan, je passerais avec les copains de bonnes veillées à jouer diminou, je ferais la grasse matinée et je souhaite que notre président (si il est toujours en vie) de nous faire une session spéciale après l’aid

    Si-Ahmed El Wahrani
    24 juin 2017 - 16 h 10 min

    Avec cette décision irréfléchie de fakhamatouhou(dont je m’en doute vu son état de santé grabataire) on demande encore pourquoi le systéme éducatif algérien est plus faible et ridicule au monde , bon seulement à former des terroristes sanguinaires

    Abou Lahab
    24 juin 2017 - 15 h 09 min

    Les islamistes ont pour projet de société une nation illettrée et soumis inconditionnellement à la volonté d’Allah ce qui implique soumis inconditionnellement à la volonté des représentants d’Allah sur terre. L’ignorance et l’obscurantisme sont érigés en valeurs de piété : d’après Ibn Omar (qu’Allah soit satisfait d’eux), le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a dit : « nous sommes une nation illettrée, nous n’écrivons pas et nous ne procédons pas par calcul pour fixer les jours du mois à ceci ou à cela, c’est à dire à vingt neuf ou à trente » rapporté par Boukhari ( 1814) et Mouslim (1080) . La ponctualité et l’exactitude mathématique n’existe pas en islam. Madame la ministre conçoit une école républicaine socle de la citoyenneté mais pour les islamistes, la notion de citoyenneté n’existe pas, mais celle de communauté est très importante ». Par delà les frontières, l’islamisme ne connaît que l’Oumma, la communauté des croyants : l’ensemble de ceux qui sont soumis inconditionnellement à la volonté d’Allah. L’islamisme ne conçoit pas que des citoyens responsables puissent prendre en main leur destin en agissant sur la politique, sinon pour propager la parole d’Allah et instaurer sur le monde l’ordre islamique. L’Islamisme n’est qu’abandon à la volonté d’Allah . L’appartenance à l’Oumma pour les islamistes prime à toute autre communauté, mais le plus souvent s’y oppose. Il est par ailleurs significatif que pour obtenir la nationalité dans la plupart des pays musulmans, la première condition est d’être musulman !

    Abdallah
    24 juin 2017 - 14 h 46 min

    Un article plein d’arrières pensées idéologiques politiques sans aucun aspect pédagogique ….

      Mazigh juba
      24 juin 2017 - 15 h 39 min

      Une décision contreproductive ,comme beaucoup d’autres d’ailleurs.

    toto
    24 juin 2017 - 14 h 25 min

    Les épreuves a la carte pour tous et participation des parents d’élèves aux corrections!!!

    Mello
    24 juin 2017 - 14 h 24 min

    Fini la distribution de la rente, on distribue des « ce que vous desirez ». Un pays en mal d’organisation, de communication et reglementation ne peut que glisser lamentablement vers un abime sans fin. Comme le disait Fellag « les pays quand ils sont au fond d’un puits ils essaient de remonter, par contre nous autres, au fond du puits on creuse »…
    Pourquoi diable organiser des epreuves pour des candidats qui n’arrivent pas a l’heure a leur examen ? Pourtant tout ce beau monde avait ete informe de la decision de renvoi en cas de retard. C’est fini, on ne se responsabilise plus, les retards sont desormais autorises, tout comme ces projets qui n’en finissent pas. Personne ne nous dira qu’il faudrait encore mobiliser de l’argent, mobiliser du personnel pour une session supplementaire… Si au moins ils organisaient une session de rattrapage pour les candidats ayant obtenu 9/20 de moyenne au bac, on aurait inclus ces retardataires. C’est une proposition, pourquoi pas, tant qu’on y est!!!

      hami
      25 juin 2017 - 15 h 11 min

      Le peuple de bouteflika est un peuple sans âme,sans fierté,sans idéal,un peuple soumis,assisté,clochardisé,sans culture,sans connaissance,sans repère,tyrannisé ,tetanisé par l’arabo-islamisme,étouffé par l’Islam wahabite et salafiste qui ne recherche plus le mérite,la gloire,la réussite méritée.Que nous reste-t-il quand on voit des familles qui fêtent de façon ostentatoire,sans scrupule,sans honte la réussite non méritée de leur rejeton .
      Un Grand Érudit a dit:Tout peuple mérite ses dirigeants

    hami
    24 juin 2017 - 14 h 14 min

    Rien n’arrête le president et son état bananier dans les compromisions pour acheter la paix sociale.Mme Benghebrit vos compétences et votre niveau social devraient vous rendre votre humilité et votre fierté à même de vous extirper de ce panier à crabes, de cette médiocrité et leur rendre le tablier afin de les désavouer à leur tour publiquement.
    Avec ce régime la feuille de route est tracée depuis longtemps. Vous charger d’une quelconque réforme n’est qu’un leurre, de la poudre aux yeux.L’École algérienne est aux mains des islamo-arabo-baathistes depuis Boumediène avec pour objectif ultime l’empêchement de l’émergence d’une élite comme celle de Novembre qui a donné du fil à retordre aux politiciens français.
    Qu’on le veuille ou non – l’avenir nous le dira – que tant et aussi longtemps que l’arabe restera la langue officielle (enfermée dans le cocon religieux) qui exclut toutes les autres véhiculant la connaissance et l’ouverture sur le monde et que l’islam reste religion d’État aliénante, notre École et notre société ne cesseront pas de dériver vers les abysses.
    Mme Benghrebrit vous n’y pourrez rien tant que ce régime caresse dans le sens du poil les islamistes aux ordres d’erdogan et des wahabites. Comment peut-on espérer une amélioration de la qualité de l’enseignement quand le pauvre lycéen complètement arabisé entame l’université avec un handicap majeur, celui de la langue française? C’est le paradoxe à l’algérienne. Une langue est puissante par la documentation scientifique et technologique qu’elle génère. L’Argentine, pays insignifiant, produit à lui seul plus de documentation que tous les pays arabes réunis. Alors pourquoi faire perdre du temps à un élève du primaire et du secondaire avec une langue improductive alors qu’il se trouve contraint d’apprendre le français et/ou l’anglais pour se frayer un chemin cahoteux à l’université??? Résultat:un niveau désastreux qui sied bien au régime et à ses amis islamistes, mais pas au peuple et à son avenir. C’est ce dernier qui devrait exiger des réformes pour ses enfants. Ceux du régime ne subissent pas l’Éécole islamiste algérienne ni l’arabisation étriquée, ils bénéficient de ce qu’il y a de meilleur dans le monde sans s’embarrasser des soi-disant valeurs identitaires que le régime islamo-baathiste impose au peuple algérien berbère, maghrebin, méditerranéen.

    Moh Errouh
    24 juin 2017 - 13 h 49 min

    Ce n’est pas la première fois que les décisions de Mme Benghabrit sont remises en question par un 1er ministre, Sellal avait aussi remis agi de même avec elle, et là je me demande pourquoi elle ne démissionne pas !!!

    El Mehdi
    24 juin 2017 - 12 h 34 min

    Trois petites remarques :
    .1. J’aurai souhaité que M. Hani ABDI nous donne un aperçu de ces prétendues réformes que Mme Benghabrit mène, hormis les mesures et contre mesures avec lesquelles elle s’est illustrée depuis son intronisation à la tête de ce ministère.
    2. Depuis que le bac est bac il n’a jamais fait l’objet d’autant de publicité que depuis l’avènement de cette ministre qui a transformé un ministère qui devrait produire l’avenir de ce pays comme le dit si bien notre ami Lahlou dans son commentaire en « ministère du bac »!
    Pour l’examen du baccalauréat, un retard d’une demi-heure était toujours toléré pour ne pas pénaliser les retardataires et éviter ce méli-mélo ubuesque. Les retardataires ne bénéficiaient pas de temps supplémentaires et aucun candidat n’était autorisé à sortir de la salle d’examen durant cette demi-heure.
    Mme Benghebrit et ses « conseillers » « innovent » et « réforment » sans penser aux conséquences; voilà le résultat!!!
    3. Ne sommes nous pas arrivés à un tournant où un débat de fond doit-être organisé pour sauver l’éducation des générations futures du chaos? J’ai passé 45 ans à l’éducation nationale et de ma vie je n’ai assisté à grotesques pérégrinations.
    Sahha 3idkoum et puisse Dieu protéger vos enfants, vos petits-enfants et l’Algérie de la catastrophe.

      Anti 2 session
      24 juin 2017 - 22 h 18 min

      45 ans dans le système pour pondre de pareilles inepties? Scandaleux, vous êtes un minable et faites partie de ces islamo-intégriste qui ont produit des terroristes. Ignoble personne que vous êtes!

    Lahlou
    24 juin 2017 - 11 h 40 min

    Est-on dans le royaume de Achour el 3acher? La réalité rattrape la fiction. On en rirait presque s’il ne s’agissait du secteur qui produit l’avenir de la société algérienne.
    Mais Fakhamatou8ou ne sera pas là pour assumer les dégâts de sa décision populiste.
    Encore une fois, c’est le « après moi, le déluge » qui guide la haute gouvernance algérienne.

    Abou Stroff
    24 juin 2017 - 11 h 14 min

    je propose que les algériens prennent l’unique décision qui sied le mieux à la situation dans laquelle ils… pataugent: élevons notre bien-aimé fakhamatouhou national non pas au rang de roi ou d’émir mais au rang de DIEU. après tous n’est ce pas lui qui décide de tout?

    Momo
    24 juin 2017 - 10 h 26 min

    C est un comportement typique d un Roi: l arbitraire et le populisme comme maîtres mots… Heureusement que la justice divine existe mais le peuple qui accepte cette soumission pour remplir son ventre, c est une autre histoire

      Anti 2 session
      24 juin 2017 - 20 h 40 min

      Parfaitement Abou Stroff, je pense que Boutef a dépassé toutes les limites! Une erreur monumentale pour soigner son image de marque. Un geste scandaleux, le fait du prince. Est-il Dieu sur terre?

    Zaatar
    24 juin 2017 - 8 h 17 min

    Comme quoi ca ne sert a rien un ministre dans un clan de dirigeants. En voici une belle preuve. Il n y a meme pas eu de debats. On n’en avait pas besoin car le maitre est irreprochable.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.