Congrès mondial de l’énergie : Guitouni présente la politique énergétique algérienne

Guitouni
Mustapha Guitouni, ministre de l’Energie. D. R.

Le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni, a exposé, mercredi à Istanbul, les principaux éléments de la politique énergétique de l’Algérie lors du 22e Congrès mondial de l’énergie.

Lors d’une session dédiée à l’Algérie, le ministre a présenté une communication intitulée «Pour un partenariat renforcé dans le secteur algérien de l’énergie». A ce propos, il a insisté sur l’option stratégique prise par le gouvernement de renforcer le partenariat et sur la nécessité de rechercher une meilleure rentabilité par une utilisation optimale des technologies et une meilleure valorisation des ressources algériennes, indique le ministère dans un communiqué.

Il a ainsi rappelé à l’assistance le vaste domaine minier avec de larges ressources d’hydrocarbures mais relativement encore peu exploré, dont dispose l’Algérie ainsi que la volonté du gouvernement d’œuvrer «pour rendre le cadre d’investissement plus attractif, avec l’objectif d’augmenter les réserves du pays et de soutenir la croissance des capacités de production du pays sur les court et moyen termes». Cela contribuera, a ajouté Guitouni, à renforcer la croissance économique de l’Algérie, à satisfaire la demande énergétique interne en croissance soutenue et à maintenir le rôle du pays sur la scène énergétique internationale, en particulier en matière de commercialisation de gaz naturel.

Concernant les quatre objectifs de la politique énergétique dans son volet hydrocarbures, le ministre a affirmé qu’il s’agissait, en premier lieu, d’intensifier davantage l’effort d’exploration dans les bassins matures ainsi que dans les bassins faiblement explorés. «La disponibilité des capacités de traitement et de transport non utilisées incitent à la recherche de découvertes proches qui, même de taille modeste, pourraient rapidement contribuer au relèvement des profils de production», a-t-il avancé.

Pour ce qui est du deuxième objectif, il s’agit d’améliorer la récupération au niveau des gisements déjà en exploitation, a-t-il détaillé : «Un objectif d’autant plus prioritaire que beaucoup de gisements sont exploités depuis environ un demi-siècle.» Selon lui, ceci devrait faire bénéficier le pays des améliorations technologiques dans tous les domaines, et notamment des outils d’intégration de données et de modes de récupération adaptés. Le ministre a aussi cité les objectifs d’augmentation des capacités de raffinage et de stockage des produits pétroliers pour satisfaire la demande croissante en carburants, et de développement de l’industrie nationale de la pétrochimie pour la valorisation locale des ressources gazières et des produits issus du raffinage.

Par ailleurs, Guitouni a souligné que le partenariat dans l’amont pétrolier et gazier, dans l’aval et dans le domaine des services et de la construction «est déterminant pour la réalisation de ces objectifs». A cet effet, il a renouvelé l’invitation faite pour les investisseurs et industriels à venir en Algérie découvrir les opportunités qui s’offrent à eux : «Nous sommes prêts et disposés à sceller des relations de partenariat équilibrés et bénéfiques pour tous, dans une approche gagnant-gagnant.» Sur un autre plan, le ministre a rappelé à l’assistance l’engagement de l’Algérie en vue de continuer à jouer un rôle actif pour aboutir à des accords entre les pays Opep et les pays non Opep participants afin de rééquilibrer le marché et d’œuvrer pour un «dialogue positif et constructif» avec tous les pays.

Lors de cette session dédiée à l’Algérie, le P-DG de Sonatrach, Abdelmoumen Ould-Kaddour, a aussi présenté les opportunités concrètes d’investissements et de partenariat en Algérie, notamment dans l’exploration-production et dans l’aval.

Pour rappel, en marge des travaux de ce Congrès mondial du pétrole, Guitouni a eu des entretiens avec le secrétaire général de l’Opep, Mohamed Barkindo, ainsi qu’avec les ministres turc et libanais chargés de l’Energie, le P-DG du groupe français Total, Patrick Pouyanné, et le directeur général du groupe BP, Bob Dudley.

R. E.

Comment (2)

    BERKANI
    17 juillet 2017 - 11 h 16 min

    Le grand tort de nos gouvernants au lendemain de notre indépendance fut ne n’avoir pas cherché à exploiter toute opportunité de réaliser nos projets avec nos propres moyens d’engineering, aussi pauvres qu’ils aient pu être au lendemain de notre indépendance. Mais l’intérêt personnel, la défiance, la jalousie et l’absence de culture l’ont emporté sur l’intérêt général….
    Nul doute que cela aurait permis de disposer de moyens suffisants pour faire face à la crise actuelle, après plus d’un demi-siècle d’expérience, de connaissances et de savoir-faire.
    On a ainsi tué dans l’œuf la fonction ô combien stratégique d’engineering!…
    Dans ces conditions, qu’espérez-vous trouver en «recherchant une meilleure rentabilité par une utilisation optimale des technologies et une meilleure valorisation des ressources algériennes», comme vous dites?????

    BERKANI
    15 juillet 2017 - 12 h 04 min

    Qu’est-ce qu’on attend pour mettre en oeuvre les moyens nécessaires pour parvenir à une maîtrise des prix ????? Jusqu’à quand devrons-nous encore subir les méfaits de l’obscurantisme économique imposé à tout un peuple par les adeptes de l’informel et de la coruption ????? Jusqu’à quand resterons-nous confinés dans l’impossibilité de sortir la moindre étude technico-économique sérieuse qui puisse permettre d’évaluer de manière fiable les taux d’intégration économique des grands projets, et ce, à cause de l’absence de toute donnée statistique de base nécessaire ?????
    Dans ces conditions, comment « rechercher une meilleure rentabilité par une utilisation optimale des technologies et une meilleure valorisation des ressources algériennes », comme vous dites ?????

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