Les renseignements américains à propos de la crise du Golfe : «C’était un coup monté des Emirats»

Emirats, Tamin Bin Hamad Al-Thani
L’émir Tamin Bin Hamad Al-Thani a-t-il été piégé ? D. R.

Le Washington Post a révélé, hier soir, que des agents du renseignement américains pensent que les Emirats arabes unis sont responsables du piratage de l’agence de presse qatarie QNA qui a consisté à attribuer au cheikh Tamin Bin Hamad Al-Thani, l’émir du Qatar, de faux propos sur l’Iran.

La dépêche «bidon» balancée sur le fil de cette agence avait fait affirmer à l’émir du Qatar que l’Iran – la bête noire de l’Arabie Saoudite surtout – devait être un allié stratégique et non perçu comme l’ennemi traditionnel et le fauteur de trouble dans la région. Des propos d’autant plus provocateurs qu’ils contredisent ceux de Donald Trump, le président américain, et du roi d’Arabie Saoudite, qui tiennent l’Iran comme le principal artisan du terrorisme dans la région.

C’est d’ailleurs ces mêmes «faux propos», pour le moins explosifs, qui sont à l’origine de la grave crise diplomatique qui oppose, depuis le 5 juin dernier, l’Arabie Saoudite à certains de ses alliés de la région au Qatar. Aussi les services de renseignements américains ne sont-ils pas loin de croire que ce piratage sophistiqué était en fait destiné à servir de prétexte pour «descendre» Tamin Bin Hamad Al-Thani.

Preuve en est l’Arabie Saoudite et ses «amis» se sont déchaînés sur le Qatar bien que Tamin Bin Hamad Al-Thani ait clamé qu’il n’avait jamais fait ces déclarations. L’agence de presse qatarie avait également promis qu’elle ne les avait même jamais mis en ligne. Début juin, un communiqué du service de presse gouvernemental annonçait également que «l’agence de presse du Qatar (avait) été piratée par une entité inconnue» et qu’un faux communiqué, attribué à l’émir du Qatar a «été publié». Mais aucun de ces éléments n’avait été tenu en ligne de compte par Riyad. Pour accréditer leurs dires, les services secrets américains indiquent, par ailleurs, que «des dignitaires des Emirats arabes unis se sont réunis la veille même des déclarations présumées pour mettre le plan du piratage informatique en place».

Il est à rappeler qu’à la demande de Doha c’est le FBI qui mène l’enquête et tente éventuellement de dissiper les soupçons sur cette sombre affaire. Des experts britanniques y travaillent aussi. L’équipe chargée de l’enquête a confirmé que le piratage s’est fait avec des moyens techniques innovants et a utilisé une faille dans le système de l’agence QNA.

Sadek Sahraoui

Comment (3)

    Nasser
    18 juillet 2017 - 14 h 27 min

    dans la famille « Charlatans » donnez moi le père « Les Etats unis » car ils portent également la responsabilité d’ avoir engager une coalition pour faire la Guerre à S.Hussein en prétextant que son armée possédait des armes chimiques etC…..mais ça c’ était de l’ histoire ancienne???????

    Anonyme
    18 juillet 2017 - 1 h 01 min

    D’apres une publication de challenge une etude vient de prouver que daesh a ete armé par l’arabie seoudite pour une valeur de 80 millions de dollars acheté en serbie à partir de 2015.Si ces faits sont avérés ,plus rien n’est a esperer de ces monarchies prefabriquées made in United Kingdom.

    Sisi
    17 juillet 2017 - 22 h 57 min

    ربي يهدي ولات أمور المسلمين

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