Projet Lucchini : les autorités italiennes font pression sur Issad Rebrab

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Issad Rebrab. New Press

Le président de la région toscane en Italie, Enrico Rossi, a appelé son gouvernement «à faire pression sur son homologue algérien afin de faciliter le transfert de l’argent» de l’homme d’affaires algérien Issad Rebrab pour son projet d’investissement dans le complexe sidérurgique Lucchini de Piombino d’Aferpi.

C’est ce qu’ont rapporté les médias italiens hier vendredi. Les mêmes sources ajoutent que le président du conseil de la région toscane a expliqué que le projet d’Issad Rebrab à Piombino «nécessite un point de contact entre le gouvernement italien et son homologue algérien» et à «vaincre les difficultés de transfert de fonds d’Algérie vers l’Italie». Le même responsable a déclaré que Rebrab «subit des contraintes pour faire transférer son argent à partir de l’Algérie en raison de législation en vigueur dans son pays» mais malgré cela, ajoute Enrico Rossi, «il (Rebrab) a injecté 130 millions d’euros dans le projet de Piombino». Le responsable italien a indiqué, toujours selon la presse italienne, qu’«il est difficile de dire que quelqu’un qui injecte une somme pareille n’a pas la volonté de faire quoi que ce soit».

Enrico Rossi a déclaré à des médias locaux de Florence, après une séance d’écoute au niveau du Conseil régional à propos du projet de Rebrab, qu’«un investissement colossal de ce genre entre les deux rives de la Méditerranée nécessite une consultation directe et en haut lieu entre les deux Etats, italien et algérien, pour dépasser la contrainte du transfert des capitaux d’Algérie vers l’Italie».

Les observateurs notent que c’est la première fois que l’Italie s’immisce dans une affaire algérienne à 100%. Il reste à savoir comment vont réagir les autorités algériennes à un éventuel appel du pied du gouvernement italien dans ce sens, sachant que la législation algérienne n’autorise pas les nationaux à investir à l’étranger, exception faite de Sonatrach, ni de transfert de capitaux de l’Algérie vers l’étranger, et ce pour quelque motif que ce soit.

Pour rappel, le site sidérurgique de Piombino, anciennement Lucchini, doté d’un port commercial stratégique situé en Toscane et qui avait une capacité de production de 2,5 millions de tonnes d’acier, a choisi, en 2014, de signer un accord de rachat avec Cevital. Lucchini a pendant longtemps été l’un des fabricants les plus importants en Europe, leader dans la production de produits de haute qualité et d’aciers spéciaux. Lors de la signature de l’accord, le 9 décembre 2014 au Palais Chigi, siège du gouvernement à Rome, Matteo Renzi, approuvant le projet qui sauve 1 900 emplois, a déclaré qu’il s’agissait non seulement d’une acquisition stratégique pour Cevital mais aussi d’un grand message de relance pour l’Italie pour laquelle la sidérurgie est un secteur décisif. Le groupe Cevital fut choisi car non seulement il sauvegardera les postes de travail mais annonçait également dans les quatre ans à venir de nombreuses créations d’emploi.

Avec un investissement de 400 millions d’euros dans le secteur sidérurgique, Cevital a voulu favoriser le développement du port de Piombino destiné à devenir une plate-forme logistique en Méditerranée ainsi qu’un complexe d’activité agroalimentaire.

Ramdane Yacine

Comment (27)

    Anonyme
    26 juillet 2017 - 0 h 39 min

    il n y a aucune difficulté de transfert d’argent le problème est que les italiens n’acceptent pas le dinar algérien ils exigent le transfert en euros.

    CHOHRAnourredine
    24 juillet 2017 - 12 h 20 min

    Le groupe cevital avec sa filiale brandy France peut financer son usine italienne,pourquoi solliciter la contribution de l’Algérie,à moins que les investissements de cevital à l’étranger ne lui rapportent rien,et les banques de l’U.E le savent sinon elles l’auraient accompagnés

    Anonyme
    23 juillet 2017 - 12 h 26 min

    À anonyme 22h21′.En fin de compte et si l’on se tient qu’à votre reponse c’est mr Rebrab qui fait pressions par l’entremise des italiens pour ecrire les lois algeriennes qui lui conviennent ,c’est de bonne guerre mais en attendant il est citoyen algerien et il doit se conformer aux lois en vigueur.Il peut faire sortir au maximum 7500€ sauf s’il peut prouver qu’il a importé des sommes en devises plus importantes.

    lhadi
    22 juillet 2017 - 21 h 48 min

    En affaire comme en politique, il faut savoir, selon les circonstances, être renard ou lion, car le lion ne se défend pas des pièges et le renard ne se défend pas des loups.

    Il faut donc être renard pour connaitre les pièges et lion pour effrayer les loups.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

    derbal
    22 juillet 2017 - 19 h 26 min

    patrimoine algérien a l étranger comme les autres

    Anonyme
    22 juillet 2017 - 18 h 20 min

    Pourquoi au lieu de faire des pressions politiques sur l’algerie pour une affaire economique privé les italiens n’accordent-ils pas un prêt bancaire à Rebrab et le tour est joué? L’investisseur ayant toutes les garanties et l’investissement est sur des terres italiennes,à moins qu’ils ne veuillent siphonner le tresor publique algerien en changeant les lois algeriennes et en pietinant notre souveraineté.

      anonyme
      22 juillet 2017 - 22 h 21 min

      Anonyme22 juillet 2017 – 18 h 20 min « Pourquoi au lieu
      de faire des pressions politiques sur l’algerie pour une affaire economique privé les italiens n’accordent-ils pas
      un prêt bancaire à Rebrab et le tour est joué joué………..
      ………………………………………………………………………………
      La question inverse: pourquoi ne pas laisser Rebrab
      retirer son propre argent des banques Algériennes, puisque c’est son argent et de l’investir comme bon lui semble?Pourquoi l’Algérie cherche t-elle à introduire de la devise par les investisseurs Algériens et étrangers dans le pays, mais le refuser à des Algériens de sortir cette devise, qui serait leur propre argent? Cet argent en devise n’est pas l’argent(je suppose) de l’état Algérien.

        degdoug
        23 juillet 2017 - 11 h 53 min

        Et d´où lui viennent ces devises Mr? Ses produits vendus en Algérie lui rapportent des DA et ceux vendus à
        l´étranger et qui sont fabriqués en Algérie lui rapportent certes des devises mais qui doivent etre rapatriés en Algérie, pour couvrir une partie des matières premiéres achetées à l´étranger avec des devises.

    Anonyme
    22 juillet 2017 - 17 h 05 min

    Les italiens d’origines sionistes ne laisseront jamais un algériens prospérer en Europe.

    L’Italie aux italiens d’origine sionistes.
    Les autres , surtout les africains du nord ou d’ailleurs n’ont le droits que de manger la poussières.
    LA RÉCIPROCITÉS avec la loi 51/49 qui ne doit jamais être retiré mais conforter et renforcer.

      Anonymaoui
      23 juillet 2017 - 13 h 09 min

      Dans la majorité des cas si certains de nos industriels arrivent à placer leurs produits à l’exportation les devises introduits au pays représentent une partie infime du coût des matières, des machines, de la pièce de rechange et des services importés.

    Ali
    22 juillet 2017 - 16 h 22 min

    on fait tout pour casser les grands groupes algériens pour qu’il ne fasse la concurrence aux étrangers

    Nasser
    22 juillet 2017 - 12 h 27 min

    ça ressemble maintenant à un « bras de fer »t puisqu’ au départ il a fait le choix d’ investir à l’ étranger en toute responsabilité, sachant qu’ il connait les lois de notre pays peut être a t-il des des problèmes pour financer out sd’ abord l’ Italie n’ ap pas à s’ ingérer dans ce qui est maintenant une affaire Algero-Algerienne, nouvelle acquisition mais en temps que « capitaine’ d’ industrie il aurait du s’ assurer du financement extérieur avant de s’ échouer lamentablement. ça me rappelle également le problème qu’ il a rencontré récemment avec les autorités portuaires de Béjaia (j’ ai suivi régulièrement cette affaire sur de nombreux journaux jusqu’à à son épilogue et de mon point vue il a une fâcheuse tendance à ce faire passer pour la victime, il cultive l’ art de la manipulation) , il a certainement des qualités mais il ne doit pas forcer la main à l’ état par personnes interposées….
    Quand l’ Italie elle n’ a pas à s’ ingérer dans le bon ou mauvais fondement des luis Algérienne, ça reste une affaire entre l’ Italie et cet industriel

    Grave
    22 juillet 2017 - 12 h 08 min

    ne vous inquiéter pas pour MR rebrab il trouvera une issue pour se géant complexe , c pas les facultés qui manque mais rebrab veut que l’état algérien soit un partenaire commercial et financier dans se projet ,et ainsi faire profiter le pays de cette investissement hautement sensible , ( aussi transfert des technologies ) mais comme nos gouvernant sont cerner sur eux même et ne peuvent en aucun cas partager la rente du pétrole avec des investisseur sérieux ( qui justifie la direction de leur argent ) …..je conseil rebrab de voir ailleurs ici sa sera une perte de temps d’essayer de modeler des gent qui ne connaissent que l’argent facile , les italiens ne vont pas absorber le trésor algérien , il finira tôt au tard avec cette politique incapable de gérer le moindre projet que soit publique ou privé ,

    nectar
    22 juillet 2017 - 10 h 43 min

    le pouvoir algérien, préfère les lèches-bottes qui détournent de l’argent public pour acquérir des biens à l’étranger, que des hommes qui investissent et se battent avec les grands de ce monde. Il faut prendre exemple sur les bédouins du moyen Orient qui ont investi dans toutes les grosses cylindrées du monde, pendant que les algériens dénigrent le seul qui a les capacités de donner un peu d’espoir aux générations futures..Rebrab est un exemple à suivre, même si sa fortune dérange les tenants de la misère sociale et intellectuelle de ce pays, qui ne mérite pas le sort que lui a réservé la secte au pouvoir depuis 1963..

    Anonyme
    22 juillet 2017 - 10 h 24 min

    Il est trop fort pour pour le pouvoir algerien ; mr REBRAB a au depart mis la barre tres haute aux gerants de l Algerie .et il est devenue incontournable dans l economie algerienne et cest la seule vitrine que l algerie peut exposer face aux investisseurs etrangers. A travers cette strategie ,il vient mettre le pouvoir devant le fait accomplie !Pourquoi l Algerie (homme d affaires ) n investit pas a l etranger ? un discredit a l interieur et a l exterieur ! IL A PIEGE LE POUVOIR RENTIER ET SES HOMMES DE MAIN. Le pouvoir algerien est obliger de sortir le chequier et integrer ce partenaria algero italien ….et s il vous plait dans l interet de l Algerie et evidement de celui de mr REBRAB QUI VERRAI S OUVRIR GRANDES LES PORTES D EL HADJAR POUR LE BIEN DE L INDUSTRIE ALGERIENNE !

    Anonymaoui
    22 juillet 2017 - 10 h 03 min

    Nous sommes devant un cas déroutant d’ingérence étrangère dans la politique monétaire algérienne. Puisque ce Rebrab a décidé comme un grand d’investir à l’étranger il a du tenir compte des lois nationales et celles des pays d’accueil de ses investissements. L’anticipation est vitale pour tout projet d’investissement.
    Maintenant ce que demande ce bonhomme à travers ses amis italiens tous les Algériens disposant de ressources financières localement peuvent le demander aussi pour s’acheter des biens à l’étranger. Pourquoi lui et pas les autres.

    Anonyme01
    22 juillet 2017 - 8 h 59 min

    Le pouvoir Algérien refuse à Rebrab d’investir chez lui mais aussi à l’étranger.Les hommes du pouvoir lui avaient crée, depuis plus d’une décennie d’énormes problèmes; c’est pourquoi il a choisi de quitter le pays. L’harcèlement ne s’arrête pas là mais on continue de l’empêcher aussi de sortir son argent, c’est à dire son propre argent, dont il ne peut jouir librement, des Banques Algériennes dans le seul but de le conduire à la faillite.Quel intérêt qu’on aura à gagner pour pousser à la faillite un homme comme Rebrab,qui doit être un exemple de réussite à suivre par les Algériens qui désirent travailler et réussir?Si on empêche les Algériens d’investir chez eux, comment souhaiter que des étrangers aient confiance en notre pouvoir et en notre législation archaïque de venir pour investir leur argent chez nous?

    degdoug
    22 juillet 2017 - 8 h 27 min

    Qu est-ce que l Algérie a à gagner de cet investisseent hors de l´Algérie? Et puis d´où vien tout cet argent en devises investi à l´étranger? Chaque Algérien qui investit ou achète à l´étranger devrait justifier d´où lui viennent les devises nécessaires.

      Anonyme01
      22 juillet 2017 - 9 h 55 min

      « D’ou vient l’argent investi à l’étranger? ».La réponse c’est que cet argent vient du vol des banques Algériennes(?) c’est à dire le moment le plus propice : surtout la nuit, quand tout le monde est endormi.C’est la réponse idiote que tu cherches à avoir.Tu l’as là alors.Je te pose une question : comment Bill GATES est devenu l’homme le plus riche de la planète?Comment Donald Trump, l’un des hommes les plus riches de la planète a -t-il pu devenir le président d’un pays le plus puissant de la planète, qui est aussi un état de droit, mais auquel aucun Américain n’a demandé comment a-t-il pu devenir riche, mais au contraire son peuple a voté pour lui pour devenir président?Pour ne citer que ces deux hommes étrangers.Chez nous tellement l’état de droit n’a jamais existé,on cherche à utiliser les moyen d’un pseudo-état pour piller les riches et pour que l’argent des riches de chez nous revienne dans les poches de ceux qui ont le pouvoir.Quant à Rebrab, il n’était pas ministre ni un général et ni un président pour pouvoir abuser de ses pouvoirs pour devenir riche en volant l’argent du peuple.En plus si Rebrab avait cette culture de voler,il aurait pensé de s’approcher des décideurs locaux que d’aller à l’étranger(où la concurrence est implacable et ou la loi est rigoureusement appliquée) et leurs payer des compagnes électorales: ce qu’il n’a pas fait pour personne,jusque là.

        degdoug
        22 juillet 2017 - 10 h 43 min

        Il est question ici de devises, des centaines de millions en devises. Ma question n´est pas idiote: d´où proviennent ces centaines de millions de devises quand on sait que l Algérien ne peut pas changer ses DA gagnés (je dis bien gagnés et non volés, any way…) en Algérie pour pouvoir les investirs à l´étranger. De meme pour tous ces Algériens (pas seulement Rebrab) du bled qui se retrouvent acheteurs et investisseurs à l´étranger. Avec quel argent, sachant qu on n achète pas à l´étranger avec des DA?

        à point
        22 juillet 2017 - 10 h 56 min

        C’est Rothschield et ses cousins de Wall-Street/La City qui ont décidé que leur serviteur Trump serait président du pays le plus endetté de la planéte.

      Kaci
      22 juillet 2017 - 11 h 21 min

      @degdoug, ton pouvoir a signe’ des accorda d’association qui font qu’ en 2020 les memes entreprises vendront dans problemes sud le marche algerien. Avec le regime en place la productivite’ des usines algeriennes sera egale a’ 0(zero) , donc elles seront bouffees! La strategie de Cevital- de non point de vue- est de travailler sud du long terme. Voilà aussi pourquoi la rencontre au niveau politique est necessaire, parce qu’ avec des partenaires a’ long terme il faudra faire recours au win/win.

      Anonyme01
      22 juillet 2017 - 13 h 35 min

      J’ai entendu dire que beaucoup de ministres et hommes politiques (tels Saidani et Sellal) qui avaient acheté des châteaux à l’étranger avaient bien justifié comment avaient obtenu la devis pour acheter leurs châteaux. De même que ces industriels qui achètent des usines clé en main pour les installer en Algérie avaient bien pensé de justifier la provenance de la devis par laquelle ils ont pu acheter leurs biens.Soyons sérieux. Sachant que Rebrab exporte à l’étranger ses produits pour ramener de la devis de l’étranger et fructifie son industrie installée en Algérie et à l’étranger.Penser alors à l’empêcher de jouir de son argent, qui est avant tout son bien, pour l’investir et créer d’autres richesses, est un non sens.Il est temps pour les hommes du régime de savoir ce qu’ils veulent: l’économie dirigée(qui nous avait ruinée par le passé) ou la liberté d’investir et de produire.

        Anonyme01
        22 juillet 2017 - 13 h 39 min

        ce commentaire est adressé à Degdoug 22 juillet 2017 – 10 h 43 min.

    kaci
    22 juillet 2017 - 7 h 10 min

    Ce qui est surprenant c’est le fait que rebreb ait subi des attaques incroyables de la part de l’organisation de l’acierie, un paradoxe, mais pas vraiement. La region d’où vient la pressions est celle qui exzporte vers l’Algérie le rond beton, la logique fait penser que ces exportateurs ont à perdre un marché et donc actioner liens algeriens pour bloquer ce qui a été promis.
    Certe les investissements de cette envergure ont des portèes regionales, il serait sage de composer les interets des deux parties et rendre fonctionnel et benefiques les investissements croisés. Surtout que l’Italie est un partenaire solide sérieux.
    Rossi n’est pas du genre à faire pression donc sur Rebreb ni sur l’Algerie, un President de Region tres correcte solidaire qui veutdefendre le projet des incrustations politiques et des pressions de groupes d’interets extérieurs .

      Kaci
      22 juillet 2017 - 11 h 13 min

      PS:* il faut lire organisation des producteurs d’acier!

    Anonyme
    22 juillet 2017 - 7 h 08 min

    C’est l’histoire de la grosse bulle qui absorbe obligatoirement la petite bulle .Si on ne fait pas attention ça sera le sort que subira le tresor algerien au profit du tresor italien

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