Alimentation en eau potable : une réunion pour cibler les défaillances

Hocine Necib
Le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib. New Press

Le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, a exhorté les responsables locaux du secteur à améliorer le service public de l’eau potable et à veiller à mettre un terme aux perturbations enregistrées dans plusieurs régions du pays, a indiqué mercredi le ministère dans un communiqué.

Ces instructions ont été données par le ministre lors d’une réunion, mardi à Alger, avec les directeurs des ressources en eau (DRE) et les directeurs des unités de l’Algérienne des eaux (ADE) des wilayas enregistrant des perturbations de l’alimentation en eau potable en cette saison estivale : Blida, Boumerdès, Tizi-Ouzou, Khenchela, Batna, Tebessa, Oum El-Bouaghi, Sétif, Bordj Bou Arréridj, Ouargla, Médéa, Béjaïa, Annaba, Bouira, Skikda et Souk Ahras.

L’objectif de cette réunion était «de mettre le doigt sur les vrais problèmes qui impactent la qualité du service public de l’eau potable» et «d’écouter les solutions proposées par les responsables locaux pour résorber ces insuffisances». Loin de la langue de bois, M. Necib a exigé l’établissement d’un véritable état des lieux : «De grâce, ne me dites surtout pas que tout va bien, notamment dans les zones rurales et certaines agglomérations secondaires où des rattrapages doivent être opérés. Je constate quotidiennement les mécontentements de la population à travers les rapports qui me parviennent et les colonnes de la presse nationale !»

Les responsables présents à la réunion ont exposé, à tour de rôle, la situation du service public de l’eau potable dans leurs wilayas respectives, ainsi que la charge, les contraintes rencontrées, les solutions préconisées et les projets destinés à éradiquer ces insuffisances.

Il a alors été relevé que la majorité des perturbations sont enregistrées dans les zones rurales ou dans certaines agglomérations secondaires en raison de l’insuffisance de la ressource dans certains cas, et aussi de la vétusté des réseaux de distribution, des coupures dans l’alimentation en énergie électrique, des branchements illicites et des défaillances dans la gestion, notamment dans les localités où le service public de l’eau potable est assuré par les régies communales qui ne disposent ni de savoir-faire ni de moyens pour l’accomplissement d’une telle tâche.

A l’issue de ces exposés, M. Necib a donné un certain nombre d’orientations, notamment de «donner un coup d’accélérateur» à toutes les opérations en cours de réalisation. Dans ce contexte, il a recommandé aux responsables des wilayas concernées de s’appuyer sur les micro-entreprises pour la réalisation de certaines opérations d’entretien et de réparation de fuites.

Par souci d’équité sociale, M. Necib a également exigé des directeurs de wilaya de renforcer la présence des subdivisionnaires hydrauliques dans les zones rurales et les agglomérations secondaires les plus touchées par les perturbations dans l’approvisionnement en eau potable en cette période de canicule. Il s’agit de déployer plus de moyens en fédérant les capacités d’intervention des subdivisionnaires, de la DRE, des structures de l’ADE ainsi que celle des communes concernées.

S’agissant de la ressource humaine, le ministre a instruit les responsables de l’ADE de procéder à la réorganisation des effectifs et à leur redéploiement dans les métiers opérationnels de l’eau.

M. Necib a insisté sur la nécessité de communiquer avec la population en multipliant les interventions dans les médias locaux ; il a également invité les responsables du secteur à la préparation de la saison estivale prochaine dès la fin de cet été.

R. N.

Comment (6)

    Non à l'Etat arabe
    28 juillet 2017 - 6 h 39 min

    Quel miracle. Ils ont convoqué une « reunion »….

    zaatar
    27 juillet 2017 - 12 h 46 min

    Je vis à Ain Benian, j’aurais dit Guyotville. L’eau est une denrée rare dans ce patelin, quoiqu’en dise la SEEAL qui reste maître des canalisations hydriques et de la répartition de ce précieux liquide dans le réseau de distribution. La SEEAL, grand maître de l’improvisation, ne trouve pas mieux, après avoir mis en service (ou rénové) une station de dessalement, de brancher sur le réseau issu de cette station toutes les cités récemment construites au gré du programme de développement du logement. Résultat des courses, avant l’eau coulait plus ou moins correctement dans les robinets, maintenant il n y en a presque plus qu’a de rares moments de la journée et bien sur sans débit et sans pression de telle sorte que tu ne puisses jamais prendre ton bain car le chauffe-bain ne s’allumant pas faute de pression.
    Je ne dis pas que les nouveaux arrivants ne doivent pas avoir d’eau, loin de là, mais les gestionnaires du réseau hydrique sont à fusiller à bout portant en premier, ils doivent être suivis par les planificateurs de la construction de logements.
    Si Sonelgaz a prévu un nouveau poste de transformation dans cette région, c’est en conséquence de l’explosion du nombre de citoyens dans cette commune. Alors pourquoi la SEEAL n’a t’elle pas fait autant en doublant la station de dessalement et en faisant construire une seconde? ça prend exactement le même temps que la construction du nouveau poste de sonelgaz…. A n’y rien comprendre… remarque il ne le faut pas, car on perd tout de suite la boussole et on finit par une dépression.

      Anonyme
      27 juillet 2017 - 20 h 23 min

      Le monde ce divise en deux mon ami, ceux qui ont le revolver et ceux qui creuse. Creuses Tukow

      bird
      28 juillet 2017 - 8 h 26 min

      Avec les nappes phréatiques qui baissent inexorablement ,les pluies moins abondantes et la désertification qui avance , 1 million d’habitants de plus chaque année , il faut rester optimiste !

    ZEGHLACHE Lamine Raouf
    27 juillet 2017 - 11 h 51 min

    Bonjour AP, les gens de M’sila se désaltèrent avec de l’eau de sources vendue au marché noir par des camions-citernes qui sillonnent la ville depuis plus de trois années (…) car c’est chose rare que l’eau potable arrive au robinet.

    Tataouine Les Bains
    26 juillet 2017 - 16 h 59 min

    Heureusement qu’on a fait quelques usines de dessalement d’eau de mer sinon si la sécheresse continue on va se mettre à importer des Icebergs de la banquise. Si çà continue on importera même de l’eau minérale (Evian, Vichy, Rozana, Saint Yore), et Tebboune ne pourra rien faire pour interdire ces importations …d’eau !

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