L’Arabie Saoudite et ses alliés promettent de faire plier le Qatar

émir Qatar
Le roi Salmane d'Arabie Saoudite et l'émir du Qatar, cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani. D. R.

Malgré les appels au calme de la communauté internationale, l’Arabie Saoudite et ses alliés ne veulent pas lâcher la pression sur le Qatar. A l’issue d’une réunion cet après-midi à Manama, les chefs de la diplomatie saoudien, égyptien, émirati et bahreïni se sont dit prêts à dialoguer avec le Qatar à la condition que cet émirat accepte leurs conditions et «annonce son renoncement à soutenir le terrorisme et l’extrémisme».

Le 5 juin, ils ont rompu leurs relations diplomatiques avec le Qatar et imposé de sévères sanctions économiques à l’émirat gazier. Pour revenir sur ces sanctions, ils ont exigé, le 22 juin, la satisfaction de treize demandes, dont la fermeture de la chaîne de télévision Al-Jazeera et d’une base militaire turque ainsi qu’une révision des liens avec l’Iran. Doha a rejeté en bloc ces demandes, estimant qu’elles violaient sa souveraineté.

Dans leur communiqué, les quatre pays ont affirmé que les sanctions prises contre le Qatar étaient des «actes de souveraineté qui sont conformes aux lois internationales». A l’occasion, ils ont affirmé que Doha mettait un frein à la participation de ses citoyens au Hadj, qui commence fin août, au prétexte que l’Arabie Saoudite a exigé aux pèlerins qataris de ne pas arriver dans le pays directement de Doha à bord de Qatar Airways.

A la veille de la réunion de Manama, le roi de Bahreïn, Hamad Ben Issa Al-Khalifa, a appelé à «la solidarité de tous les pays arabes pour lutter contre le terrorisme et assécher ses sources de financement». «Nos quatre pays ont consenti plusieurs martyrs dans le combat contre le terrorisme et pour la défense de nos patries», a-t-il ajouté en recevant les ministres du quartet.

La dernière réunion des chefs de la diplomatie du quartet s’était tenue début juillet au Caire. Pour le moment, ni la médiation koweïtienne ni les efforts de bons offices menés par plusieurs pays occidentaux, dont les Etats-Unis, n’ont réussi à désamorcer la crise, la plus grave que connaît le Conseil de coopération du Golfe (CCG) depuis sa création en 1981.

La crise du Golfe est visiblement partie pour durer. Quoi qu’il en soit, Riyad est bien décidée à faire plier l’émir Tamim Ben Hamad Al-Thani.

Sadek Sahraoui

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