Investissements en perspective pour l’alimentation en eau potable

barrage eau potable
Koudiat Acerdoune, sur l'oued Isser, deuxième plus grand barrage d'Algérie. D. R.

Une enveloppe de plus de six milliards de dinars a été mobilisée par le Fonds national de l’eau pour le financement d’opérations de rénovation d’installations de forage, de stockage et de la distribution de la ressource hydrique, apprend-on auprès du ministère des Ressources en eau.

Les wilayas les plus touchées par des perturbations dans l’alimentation en eau potable – El Tarf, Annaba, Bouira, Bordj Bou Arreridj, Blida, Tizi-Ouzou, Tébessa, Souk Ahras, Médéa et Sétif – vont bénéficier en priorité de cette enveloppe financière.

Pour El Tarf, l’effort porte sur le renouvellement de la conduite de refoulement du système d’AEP à Besbes et Dréan où les essais sont déjà en cours. L’achèvement du projet, prévu dans les prochaines semaines, permettra de desservir les communes de Dréan, Besbes, Chihani et Chbaita Mokhtar à partir de la station de pompage des Salines. Il est également retenu la réhabilitation et l’extension de la station de traitement de Bouhadjar du barrage Cheffia, dont les travaux ont été récemment achevés et qui devra soulager Bouhadjar, Hammam Beni Salah, Oued Zitoune, Aïn Kerma et Zitouna.

Pour Annaba, il est prévu la réhabilitation du système d’AEP à partir du champ de captage de Guerbez, incluant les conduites et la station de pompage. Ainsi, une production de 9 000 m3/j est attendue, permettant d’améliorer l’alimentation en eau potable de Berrahal, Chétaibi, Oued El Aneb, Kalitoussa, Aïn Chouga, Aït Amar, Bouguessas, Cheurfa, Sellami El Eulma et Laabidi.

S’agissant de Bouira, où le problème s’est toujours posé avec acuité, deux actions sont en cours : la réhabilitation de la station de Telsdit afin de porter sa capacité de 50 000 m3/j à 72 000 m3/j, et la pose d’une conduite sur 11,2 km à partir du barrage Koudiat Acerdoune pour sécuriser l’alimentation en eau potable de la ville de Bouira. L’achèvement imminent de la première opération permettra de renforcer et de sécuriser l’alimentation en eau potable de sept communes de cette wilaya. En parallèle, la réhabilitation de la station de traitement de Tilesdit (Bouira) va permettre le renforcement de l’AEP de cinq communes dans la wilaya de Bordj Bou Arreridj. Il s’agit des communes d’Ouled Sidi Brahim, Ben Daoud, Herraza, El M’hir et Mansourah, sachant que trois d’entre elles sont déjà desservies depuis fin 2016-début 2017, alors que celles de Ben Daoud et de Herraza le seront dès octobre prochain.

Dans la wilaya de Blida, l’investissement porte essentiellement sur la réalisation d’une station de traitement monobloc d’une capacité de 30 000 m3/j au niveau du système de transfert appelé SAA.

Ce projet pour lequel le ministère a débloqué une enveloppe de 600 millions de dinars et dont l’achèvement des travaux est prévu pour la fin de cet été, permettra de garantir un quota stable à partir du système SAA (Alger) et de permettre une distribution quotidienne au niveau du Grand Blida.

En plus d’un programme de réalisation, d’équipement et de raccordement de cinq nouveaux forages pour un montant de 200 millions de dinars, le ministre des Ressources en eau a instruit les responsables de son secteur, lors de sa visite dans la wilaya de Blida en juillet dernier, d’augmenter le volume transféré à partir de la SAA à 30 000 m3/j au lieu de 15 000 m3/j.

Pour la wilaya de Tizi-Ouzou, six opérations pour un montant global de 400 millions de dinars sont en voie de lancement. Il s’agit de la réhabilitation des conduites de la chaîne de refoulement de Tassadourth, la réhabilitation des conduites d’adduction et des équipements à travers les chaines d’AEP de Sidi Naamane, la réhabilitation de la conduite de refoulement vers Ouadhias à partir de Takhoukht, l’extension des réseaux des villages Aït El Kaid, Aït Slimane et Lazounene, l’extension des réseaux d’AEP de la zone de Oued Falli la réhabilitation des réseaux d’AEP de la ville de Tizi-Ouzou.

Pour la wilaya de Médéa, une enveloppe de 100 millions de dinars a été allouée pour la réhabilitation des réseaux d’AEP du chef-lieu de wilaya.

S’agissant de la wilaya d’Oum El Bouaghi, l’opération retenue s’élève à 153 millions de dinars et porte sur le raccordement de quatre forages nouvellement réalisés. Cette opération permettra d’améliorer sensiblement l’alimentation en eau potable de trois communes.

Par ailleurs, lors de sa visite dans les wilayas de Tébessa et de Souk Ahras, le ministre des Ressources en eau a pris la décision de financer trois opérations à partir du Fonds national de l’eau. La wilaya de Tebessa a bénéficié de deux opérations ; la première porte sur la réhabilitation de la station de pompage d’Ain Zerroug dans un délai de 3 mois afin de sécuriser l’approvisionnement en eau potable de la ville de Tébessa avec une amélioration de la plage horaire de distribution qui passera au quotidien. La deuxième opération porte sur l’étude de réalisation d’une station d’épuration à Aouinet pour la protection du barrage Ouldjet Mellègue contre la pollution.

La wilaya de Souk Ahras a, quant elle, bénéficié d’une opération portant sur le renforcement de l’AEP des agglomérations d’El Fouidh à travers la réalisation de quatre puits et une station de déminéralisation de 1 000 m3/j, pour un montant de 80 millions de dinars.

Ces opérations, qui s’ajoutent aux différents programmes de développement du secteur en cours de réalisation, permettront d’améliorer sensiblement l’alimentation en eau potable des populations.

R. E.

 

Comment (4)

    Anonyme
    12 août 2017 - 10 h 07 min

    Je confirme ce que rapporte Amitou,il n y a pas une veritable solution d avenir que la desalinisation de l eau de mer et le developpement de l energie solaire,nos techniciens du domaines peuvent profiter de l experience de la societe Americaine leader du domaine de desalinisation de l eau de mer:poseidonwater.

    Amitou
    12 août 2017 - 4 h 28 min

    J adresse ce message au gouvernement et a Mr Taboune .Voila encore un article paru sur les echos sur le dessalement des eaux de mer ,matiere a reflexion pour nos dirigents qui doivent prendre les decisions indispensables et urgentement prioritaires:

    https://www.lesechos.fr/14/04/2017/LesEchosWeekEnd/00072-009-ECWE_ide-technologies—la-mer-a-boire.htm

    Amitou
    12 août 2017 - 4 h 12 min

    Il n y a qu une seule et veritable solution pour subvenir aux besoins presents et futurs de notre pays en eau potable pour nos besoins quotidiens c est l installation d usines de dessalement d eau de mer,il faut que notre gouvernement en fasse la priorite des priorites,Je vous donne l Exemple d Israel un pays semi aride qui a resolu son grand probleme de l eau:lisez:
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2015/07/29/en-israel-70-de-l-eau-consommee-vient-de-la-mer_4702964_3244.html
    Voila l urgence pour notre gouvernement,l au de mer est eternelle et toujours disponible,
    les barrages attendent la chute des pluies…et avec les changements climatiques il y a des risques de penuries et des coupures d eau permanentes,l eau de mer est disponible eternellement pour alimenter en permanence les usines de dessalement qui peuvent fonctionne grace a l energie solaire,notre pays dispose de ces deux attouts et nos hommes politiques ont la tete tournee vers des solutions provisoires incertaines.
    …..Bougez bon de Dieu et prenez les decisions qui garantissent l avenir de nos prochines generations.

    zaatar
    6 août 2017 - 13 h 09 min

    Et nous à Ain Bénian on crève le bec ouvert…

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