Apparence trompeuse

politique
Lors de la campagne électorale, la dimension politique l’emportera sur les préoccupations économiques. New Press

Par Kamel Moulfi – La grande masse des Algériens qui ont montré, en «pleine saison», leur indifférence à la fébrilité de la classe politique, toutes tendances confondues, ne pensent visiblement, en ce moment, qu’à la ruée vers les plages, sans pour autant oublier les soucis qui empoisonnent leur vie quotidienne dont ils s’occuperont, comme à leur habitude, dès la rentrée.

L’ambiance aux apparences festives de l’été est trompeuse. Les observateurs – en premier lieu les états-majors des partis – le savent certainement. Mais ont-ils analysé l’épisode de l’absentéisme aux élections législatives du 4 mai dernier avec suffisamment de sérieux pour en tirer les vraies leçons ? Ce n’est pas évident. Les démarches adoptées par les acteurs politiques, de la majorité présidentielle ou de l’opposition, n’indiquent pas le moindre changement, encore moins de rupture, dans leurs pratiques sur le terrain.

Si l’on se réfère à ce qui est rapporté dans les médias, seul le FLN se manifeste publiquement à travers la mise en place de son dispositif électoral. C’est à croire que personne dans ce parti n’a pris de vacances ; les uns, à la base, nombreux à vouloir être sur la liste des candidats aux APC et APW en bonne place ; les autres, responsables aux échelons supérieurs, mobilisés pour l’application des directives du SG, Djamel Ould-Abbès. L’ex-parti unique serait en proie à un vent de panique et toujours traumatisé par ses résultats aux dernières législatives, très en deçà des ambitions de son chef.

Par contre, du côté de l’autre parti de la majorité présidentielle, le RND, c’est le silence, énigmatique, «intrigant» même pour certains observateurs qui s’interrogent sur le sens de cette mise en retrait, après la déclaration provocante de son secrétaire général, Ahmed Ouyahia, sur la situation des migrants en Algérie.

Quant aux islamistes, cantonnés dans l’opposition et encore sous le coup de leur relégation aux législatives, ils donnent l’impression de chercher, discrètement, la bonne piste qui les remettrait dans le giron du pouvoir, comme le laissent penser des indices révélés par leurs activités récentes.

K. M.

Comment (3)

    Abou Stroff
    8 août 2017 - 17 h 23 min

    les algériens lambda savent que ceux dirigent le pays et qui décident de TOUT ne sont élus par personne. alors, pourquoi élire des gus dont l’objectif premier n’est pas de servir les algériens lambda mais de se servir en côtoyant ceux qui nous dirigent grâce à leur monopole sur la distribution de la rente?

    lhadi
    8 août 2017 - 13 h 54 min

    « Quiconque veut devenir un grand homme ne doit pas s’aimer lui-même et ce qui tient à lui ; il ne doit aimer que le bien, soit en lui-même, soit dans les autres. C’est encore par cette illusion que tant de gens prennent leur ignorance pour du savoir : on se persuade qu’on sait tout, quoiqu’on ne sache pour ainsi dire rien ; on refuse de remettre aux soins d’autrui ce qu’on ignore, et on tombe dans sa conduite en mille fautes inévitables. Il est donc du devoir de tout homme d’être en garde contre cet amour désordonné de soi-même, et de ne pas rougir de s’attacher à ceux qui valent mieux que soi. » (Les lois – par Platon – livre v – l’athénien).

    En s’inspirant de cette philosophie, mon devoir est d’ouvrir le champ des possibles pour ébranler l’ignorance enfermée dans ses illusions ou ses mensonges.

    Par conséquent, la philosophie politique qui remet en cause les piliers, à la fois dans les domaines politiques, économiques, sociaux et culturels, du système, égaré dans un siècle qui n’est pas le sien, me conforte dans ma certitude que le progrès, avec comme origine la rationalité et la rigueur, est possible.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

    Anonyme
    8 août 2017 - 13 h 18 min

    LE PEUPLE A DÉCIDER DE TOURNER LE DOS A TOUTES LES ELECTIONS .ET IL A SES RAISONS .LES PARTIS POLITIQUES INCAPABLES DE FAIRE ADHÉRER LES CITOYENS A LEURS DÉMARCHES SE SONT Rués VERS LES LÉGISLATIVES AVEC SES CONSÉQUENCES SUR L’AVENIR DE LA DÉMOCRATIE A L’ALGÉRIENNE .ILS ONT JOUER AVEC LE SYSTÈME ET ILS SONT REVENUE PLEURNICHER DE LA FRAUDE ! UNE GARANTIE CONTRE LA FRAUDE; QUE LES PARTIS EXIGENT L’ ABOLITION DU POSTE DE WALIS, DES CHEFS DE DAIRA, DE SG ET LEUR REMPLACEMENT PAR LES ELUS DE L’APW QUI RECRUTERONT LEUR PROPRE SG ET QUI PARTIRA A LA FIN DU MANDAT DE L’ELU ! L ADMINITRATION (enarques) INSTALLEE PAR OUYAHIA A DETRUIT L ALGERIE .

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