Le Venezuela s’attend à un accroissement d’actions terroristes planifiées à l’étranger

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Le président Maduro et son ministre de la Défense, Vladimir Padrino Lopez. D. R.

Après avoir repoussé une attaque terroriste contre la caserne de Paramacay, dans la région de Valencia, à 180 km à l’ouest de Caracas, le gouvernement du Venezuela et la Force armée nationale bolivarienne ont déclaré, ces deux derniers jours, s’attendre à un accroissement d’actions terroristes contre le pays. Ces actions sont initiées par des pays étrangers et bénéficient d’un soutien interne, ont-ils affirmé.

Le ministre de la Défense, Vladimir Padrino Lopez, entouré de son état-major, a, dans une intervention télévisée dimanche 6 août, affirmé que le pays vivait «une situation extraordinaire» du fait des actes de violence armée déclenchés par une unité militaire, la 41 Brigade blindée. «Nous sommes entrés dans une phase d’escalade de la violence», a ajouté le ministre de la Défense. Deux lieutenants ont participé à l’attaque contre la caserne de Paramacay. Deux assaillants ont été tués, huit autres ont été arrêtés, et plusieurs ont pu prendre la fuite.

La veille de cette attaque, le président Maduro a demandé aux forces militaires et de sécurité de se préparer à de nouvelles formes de lutte. Le ministère de la Défense a conforté cette position en déclarant : «Nous allons utiliser les armes de la nation, en vertu de la Constitution.»

Le gouvernement vénézuélien est convaincu que les Etats-Unis d’Amérique veulent transformer le Venezuela en «une nouvelle Syrie» et ainsi reprendre la main avec les collabos et fascistes locaux sur les réserves d’hydrocarbures, qu’ils ne contrôlent plus depuis vingt ans. C’est cette situation lourde de dangers pour la souveraineté de l’Etat bolivarien qui a fait dire à Julian Assange, dimanche, que les Etats-Unis ont «trouvé leur nouvel Irak», avec le Venezuela.

Les propos du fondateur de Wikileaks s’appuient, qui plus est, sur les déclarations de Mike Pompeo, directeur de la CIA, qui admet, dans un entretien en date du 20 juillet, lors du huitième forum Aspen Security (USA), travailler à faire tomber le gouvernement légitime du Venezuela : «Nous avons bon espoir qu’il puisse y avoir une transition politique au Venezuela et nous, la CIA, faisons de notre mieux pour comprendre la dynamique sur place […]. J’étais à Bogota et à Mexico, il y a deux semaines, et j’ai précisément évoqué ce thème [une transition politique au Venezuela], en essayant de les aider à comprendre ce qu’ils pourraient faire pour obtenir de meilleurs résultats dans ce coin du monde.»

D’autres pays, en sus du Mexique et de la Colombie, ne sont pas en reste dans «cette dynamique» scélérate. Parmi eux, l’Argentine du milliardaire Macri, le Brésil et le Paraguay. Cette triple alliance n’est pas sans rappeler la sinistre époque du Plan Condor. Pour rappel, ces deux derniers pays ont été l’objet de ce qu’il est convenu d’appeler «coups d’Etat institutionnel» qui ont destitué la présidente Dilma Roussef il y a un an, et le président du Paraguay, Fernando Lugo, en juin 2012.

Coïncidences ou pas, dans ces deux cas, un nom revient. C’est celui de la diplomate américaine Liliana Ayalde, ambassadrice au Paraguay à l’époque du golpe contre le président du Paraguay, puis au Brésil jusqu’en janvier 2017, soit six mois après celui qui a destitué Dilma Rousseff.

Smaïl Hadj Ali

Comment (2)

    La Pariote
    8 août 2017 - 13 h 55 min

    Maduro devrait se méfier de l’officier-général qui salue à ses côtés: il a le même regard que celui qu’avait le général Sissi aux côtés du président Morsi. Plusieurs décennies auparavant,le général Pinochet saluait avec la même ferveur le président Allende. Un autre officier, colonel celui-là parce qu’il n’y avait de de grade de général dans son armée, côtoyait son Président maisne portait jamais de tenue militaire. Ce qui ne l’empêcha de faire son coup d’état à son président. Vous avez sûrement reconnu Benbella et le colonel Boumediène. Allah ysameh hom ou yarhamhom

    Akli Boughzer
    8 août 2017 - 13 h 46 min

    Au lieu de négocier avec l’opposition pour sauver son pays,ce dictateur sud-américain plus proche des dictateurs arabo-africains que de Senghor continue dans sa paranoïa.

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