Tebboune victime de la main de l’étranger ?

Tebboune limogeage
L'ancien Premier ministre Abdelmadjid Tebboune. New Press

Par Youcef Benzatat – Le limogeage de Tebboune pose un problème de logique sur son mobile et ses auteurs. Mais déjà, sa nomination se traduisait par une contradiction intenable.

Officiellement, c’est Bouteflika qui l’a nommé au poste de Premier ministre, avec l’objectif de moraliser la vie publique en séparant l’argent de la politique. C’est ce que Tebboune a commencé à faire en voulant assainir la relation des acteurs économiques privés avec l’argent public. Or, ces mêmes acteurs économiques privés sont des hommes d’affaires très proches des hommes politiques du premier cercle présidentiel – dont le frère du Président lui-même en tant que conseiller auprès de la Présidence – notamment Ali Haddad, le patron des patrons. Ce qui a, paraît-il, contrarié le président Bouteflika qui s’est vu contraint de le limoger. La contradiction ici est flagrante : on nomme un Premier ministre à qui on confie une mission précise et lorsque celui-ci se met à l’exécuter, on le lui reproche et on le limoge pour cela.

A supposer que Tebboune avait mal interprété la mission qui lui a été confiée, comme l’ont suggéré quelques analystes de la scène politique algérienne. Que la mission en soi devrait être une manœuvre démagogique, laissant croire à la volonté du pouvoir de vouloir moraliser la vie publique, pour rétablir la confiance des électeurs dans les pouvoirs publics en perspective des échéances électorales à venir, suite au boycott historique des dernières législatives. Dans ce cas, sa mission devrait donc se limiter à sacrifier quelques lampistes pour atteindre son objectif. Une méthode assez rodée par le pouvoir et à laquelle il recourt systématiquement lorsque sa crédibilité est entamée par une colère populaire persistante. Si tel est le cas, Bouteflika aurait dû tout simplement préciser en ce sens la teneur exacte de la mission a son premier ministre, sans la nécessité de le limoger.

Dans ces conditions, si Tebboune a été limogé sans sommation, cela veut dire, en toute logique, que ce n’est pas le président Bouteflika qui l’a nommé ni qui lui a confié une quelconque mission. Que tout ce scénario est l’œuvre d’une main invisible, dont la volonté de Tebboune de vouloir moraliser la vie publique aurait constitué une menace pour des intérêts qui lui sont liés. Car si c’était réellement Bouteflika qui était derrière sa nomination ainsi que la mission qui lui a été confiée, il aurait certainement pris le temps nécessaire pour vérifier en sa compagnie s’il avait bien assimilé ses directives, comme dans toute relation d’un Président à son Premier ministre. D’ailleurs, ces discussions ont généralement lieu avant la décision finale du Président pour la désignation de son Premier ministre, après s’être bien assuré que ce dernier a compris sa mission et qu’il est disposé à l’accomplir.

De plus, le Président n’est même pas présent physiquement et ne communique que par des messages transmis à leurs destinataires par son entourage immédiat via les canaux d’information publique et, paradoxalement parfois, comme dans l’affaire Tebboune, par un média «privé» domicilié à l’étranger, réputé proche du cercle présidentiel. Dans ce cas, rien ne prouve que l’auteur de ces messages soit le Président lui-même. Il pourrait éventuellement y avoir une usurpation d’identité, qui serait cette main invisible qui parle et décide au nom du président Bouteflika. Beaucoup d’observateurs de la scène politique algérienne attribuent cette main invisible à son frère. La scène du cimetière El-Alia, lors de l’enterrement du défunt Rédha Malek, dans laquelle Saïd Bouteflika en compagnie d’Ali Haddad s’adonnent à un jeu de défiance à l’égard de Tebboune, rend cette hypothèse très plausible.

Néanmoins, le président Abdelaziz Bouteflika, très amoindri, pourrait être au courant de tout ce qui se passe autour du sérail, mais il n’a plus véritablement la force de faire des choix. En cela qu’il doit accepter tout ce que son cercle le plus proche lui suggère.

Tebboune étant un produit du système, rien ne devrait donc lui échapper et il a dù agir en toute conscience. Probablement soutenu par un clan de l’armée qui veut en finir avec les Bouteflika. Cette hypothèse apparaît du moins assez crédible, au regard de sa tournée européenne pendant ses vacances où il aurait, selon toute vraisemblance, déjà expliqué cette stratégie aux puissances étrangères en les rassurant de la maîtrise de cette opération qui devrait permettre la stabilité de la société et la garantie de la préservation de leurs intérêts en Algérie. Notamment, son voyage controversé en France et la destination énigmatique de sa dernière étape de vacances en Moldavie. A noter que la Moldavie est une banlieue proche de Moscou, ce qui aurait permis une rencontre avec des émissaires de Poutine en toute discrétion, comme ce fut le cas avec la tentative de dissimulation de son passage à l’Elysée dans un premier temps. Celle-ci aurait été sans doute interprétée par le clan présidentiel comme une manœuvre pour le doubler dans l’allégeance aux puissances étrangères pour s’assurer de leur soutien dans la perspective de la présidentielle de 2019.

Le problème de logique que pose le limogeage de Tebboune sur son mobile et ses auteurs ne peut trouver de réponse que dans cette piste.

Y. B.

Comment (38)

    difou.guery
    27 août 2017 - 19 h 05 min

    POURTANT said n est pas un étranger?

    renard du desert
    26 août 2017 - 9 h 29 min

    Je compare la nomination de Tebboune à celle de Mazouzi (ex PDG de Sonatrach). Les deux ont servi de lièvres (avec probablement leur consentement) pour faire nommer des personnes très impopulaires à des postes clefs. On avait demandé à Mazouzi d’écarter tous les bons éléments de Sonatrach et à Tebboune d’appliquer la loi de manière rétroactive pour bloquer les ports. C’est la tactique de nomination en 2 étapes (par substitution).

    La plupart des intellectuels écrivent pour les vivants et s’intéressent aux 2% de notre source de vie alors que nous sommes tous condamnés par la politique de Chakib Khelil , l’homme qui a toujours dirigé 98% de notre source de vie depuis 2000 (les hydrocarbures). Un internaute a déclaré dans un commentaire que Chakib Khelil aurait dû démissionner en 2005 quand sa loi a été rejetée. Non, mes amis , la loi sur les HC de Khelil est passée, elle s’appelle ALNAFT. Cette agence a accompli sa mission de sabotage puisqu’il n’y a pas eu de renouvellement de réserves et qu’on n’aura plus d’électricité dans moins de 10 ans.
    On n’a pas voulu de Khelil comme premier ministre. Qu’à cela ne tienne, c’est son lieutenant qui dirigera le secteur et sera la tutelle d’un ministre de l’énergie (originaire de sa ville) qui n’a même pas le bac!
    Je défie Ouyahia de s’ingérer dans les affaires de ce secteur qui représente 98% de notre source de vie.

    Nos journalistes sont autorisés à écrire sur les thèmes concernant les 2% qui restent. Ainsi, notre mort sera la résultante d’une crise énergétique programmée par Alnaft & co.
    Douze PDG nommés à Sonatrach depuis 2000, une fin en apothéose avec un repris de justice à Sonatrach et cela n’étonne personne. Le peuple algérien est un mort en sursis qui ne le sait pas encore!
    Lui qui était brave et fier est devenu un « ghachi » (gâchis) prêt à intégrer le califat qu’on lui prépare depuis 2 décénies.
    La crise financière va t-elle perturber ce complot dans la mesure où elle va révéler avant l’heure les impacts d’une chute brutale de revenus, les dangers du modèle économique et surtout menacer le financement de la rémunération des traîtres et des complices?

      MELLO
      26 août 2017 - 19 h 26 min

      Renard Du Désert, la comparaison , bien que les objectifs soient différents, est tout à fait juste. Aucune analyse ne peut tenir la route sur ce qui arrive comme événements, car le socle de la démarche du pouvoir Algérien de puis 1962 est de nature à garder le flou total. Pourtant au moment du recouvrement de l’indépendance, les facteurs de développement sont réunis. Bien que les plaies de la guerre soient béantes, force est de reconnaître que l’engouement populaire et les richesses du sous-sol sont autant d’atouts pouvant assurer un bon départ.
      Hélas, l’équipe dirigeante n’a pas été à la hauteur des enjeux. En effet, au lieu de constituer un facteur de développement, le pouvoir politique, par ses choix irrationnels, a conduit le pays à la dérive. Du coup, toutes les ressources et le capital humain sont marginalisés. Pour reprendre l’expression de Smail Goumeziane, dans « le mal algérien », « pour que le développement réussisse, il ne suffit pas de trouver une source de financement ; il faut aussi que celui-ci s’articule avec l’organisation économique et sociale en place. » Voila comment un règne qui s’en passe de la concertation et du respect du mandat populaire peut amener son pays à demeurer en perpétuelle crise.

    Med
    23 août 2017 - 13 h 14 min

    Je suis étonné de voir que beaucoup de commentaires sont hostiles aux politiques, qui ne sont , et tout le monde le sait, que la face apparente du véritable pouvoir , et cela depuis l’indépendance ; et paradoxalement font l’impasse sur le rôle prédominant de l’armée dans le système politique national ! L’analyse de Y Benzetat est pertinente, mais elle me semble amputée de de son element essentiel…
    je me hasarde a emettre la meme hypothese : Tebboune a Paris pour obtenir l’accord des autorités françaises pour la mise en oeuvre de l’art 102 pour établir l’état d’empêchement du Président ; des amis français , proches de nos oligarques ont transmis l’info a Alger……la suite on connait .
    Maintenant, je voudrai dire a ceux qui s’étonnent de voir nos décideurs informer les capitales étrangères, partenaires de l’Algérie, des grandes décisions qui doivent être prises, qu’il sachent que c’est une pratique normale dans les relations entre les États, et qu’il ne sert a rien de prendre des décisions dans le secret pour les voir a l’origine de tensions diplomatiques et d’ingérences en représailles.

      youcef Benzatat
      23 août 2017 - 20 h 14 min

      On est d’accord. Votre interrogation est légitime et je l’ai traitée dans cet écris :

      Qui gouverne l’Algérie ?

      A chaque crise qui frappe le pouvoir à son sommet, suite à un événement majeur annonciateur d’une redistribution des places et des hiérarchies, en l’occurrence aujourd’hui la fin de mission de Bouteflika, les différents centres de décision se mettent en branle et sortent les grands moyens pour prétendre prendre la meilleure part dans le partage du pouvoir. De leur côté, les élites, les politologues, les journalistes et les chefs de partis échafaudent à cette occasion, chacun selon ses intérêts et ses accointances, une réponse appropriée à la question, jamais élucidée et qui revient périodiquement à ces occasions : qui dirige l’Algérie ?
      Cela a commencé depuis la disparition de Boumediène où l’on est passé d’une structure pyramidale du pouvoir à une structure horizontale, constituée de plusieurs clans représentant autant de centres de décision, dont les orientations de la gouvernance se prennent de façon collégiale par un consensus équilibré par des compromis de survie collective. Le Président désigné a la charge de les appliquer intégralement. Ces centres de décision, structurés chacun en un clan plus ou moins puissant face à ses rivaux au gré des rapports de force du moment, sont déployés au sein de l’Armée nationale populaire (ANP) et les forces de sécurité. Ils sont régis par une règle morale qui consiste en une ligne rouge à ne pas franchir lors de conflits interclaniques, de façon à ce qu’ils ne puissent pas parvenir à l’opinion, ce qui constitue un danger pour leur système de pouvoir. Dans ces conditions, il leur est permis de s’agiter jusqu’à parvenir à l’équilibre, en luttant pour prendre la meilleure part de l’administration, du gouvernement et de la Présidence, qu’ils dressent comme un épouvantail institutionnel pour tromper l’opinion, dans l’opacité totale, sans jamais s’afficher publiquement. Chaque clan lutte pour placer ses hommes, ses partis satellites et toutes sortes de clientèles, allant de la cooptation de médias, des formations syndicales, de cadres des douanes, de magistrats, à une distribution par quotas de la formation de l’Assemblée nationale, du Sénat, jusqu’au Président de la «République».
      L’Etat algérien se présente dans ces conditions comme un épouvantail avec des institutions vidées de leur substance, comme des coquilles vides et le pouvoir une force occulte inaccessible au sens dans sa forme globale perceptible exclusivement de façon partielle. Les villes sont considérées comme des casernes et leur population des citoyens de seconde zone relativement aux principaux citoyens en uniforme et les commis du pouvoir.
      Par conséquent, toute manifestation publique ou activité politique en opposition à ce système est interdite. Seuls les partis politiques organiques sont autorisés à exercer des activités politiques. La censure des médias est de rigueur et ne sont autorisés à critiquer la mauvaise gouvernance que ceux qui ne contestent pas cet ordre établi. Une ligne rouge très stricte leur est imposée à leur tour, celle de ne pas confondre l’épouvantail institutionnel et la clandestinité du pouvoir. Autrement, il ne leur est pas permis de divulguer la véritable adresse de ce pouvoir s’ils veulent continuer à exister et prendre leur part de la rente. Souvent le pouvoir lui-même se sert des médias en les encourageant à critiquer la gouvernance lorsqu’il a un besoin d’en changer les acteurs, ou un quelconque membre du système dont la présence devient nuisible, comme ce fut le cas pour Toufik, patron de l’ex-DRS, entre autres, Sellal, puis Bouteflika aujourd’hui avec insistance, notamment par la médiatisation de l’impératif de l’article 102.
      L’affaire Tebboune s’inscrit dans ce processus de recomposition des rapports de force interclaniques et qui est venu donner le coup d’envoi du début d’une lutte acharnée pour le ravalement de l’épouvantail institutionnel suite à la fin de mission probable de Bouteflika qui s’approche à grands pas. Elle fut un révélateur de la mutation du système qui se dessine en perspective de la présidentielle de 2019.
      Désigné pour exécuter les affaires courantes de l’Etat et la gestion de la rente sous un régime de façade démocratique, depuis 1999, Bouteflika avait jusqu’aux législatives du 4 mai 2017 tenu bon. Alors que depuis cette échéance, boycottée massivement par le peuple, sa mission paraissait nettement aux yeux du pouvoir être arrivée à ses limites.
      Bien que ce rejet populaire soit significatif, il n’est pas la raison principale de sa fin de mission probable. En effet, le boycott dure déjà depuis plusieurs échéances électorales et fut une dégradation progressive au fur et à mesure de sa reconduction abusive au sommet de l’Etat, sur la base d’une fraude électorale systématique.
      En fait, plusieurs facteurs se sont accumulés à son désavantage pour rendre sa mission impossible à perdurer et motiver les décideurs à le remplacer ou, du moins, celle d’un clan important qui est en train de devenir dominant et qui ne tardera certainement pas à imposer sa décision à ses derniers soutiens.
      En plus du rejet massif de la fraude électorale par les électeurs, qui risque de déboucher sur une véritable désobéissance civile, avec tout le chaos que cela pourra engendrer et la menace sur ce système de pouvoir, il y a cet autre rejet de Bouteflika, qui est dû à son incapacité avérée à continuer à occuper sa fonction de Président de la République, manifestée aussi massivement sur les réseaux sociaux et par quelques partis politiques dits d’opposition. Encore que cet autre rejet n’est pas en soi nouveau, celui-ci s’est déjà exprimé depuis le retour de son hospitalisation au Val-de-Grâce, en France.
      Mais le facteur qui semble le plus important à peser dans cette probable fin de mission de Bouteflika, rendant plus sensible encore les deux autres facteurs cités plus haut, c’est la baisse significative du prix des hydrocarbures, qui rend impossible la poursuite de l’achat de la paix sociale par une redistribution ciblée de la rente, qui a fait ses preuves au profit de la stabilité de la société. Car cette redistribution ciblée de la rente reléguait a priori au second plan l’exigence active de la moralisation de la vie publique induite par le système de prédation que cette gestion sournoise de la rente par Bouteflika occasionnait.
      Conscients que la crise financière induite par la baisse des hydrocarbures ne permet plus d’acheter la paix sociale, les décideurs sont contraints de justifier la baisse du pouvoir d’achat, en mettant un frein aux subventions des aliments de première nécessité, tout en maintenant l’équilibre de la paix sociale. Conscients également qu’il est impossible de venir à bout de ce système de prédation et la corruption généralisée qui le détermine, du seul fait qu’il est la principale raison d’être de ce système de pouvoir, les décideurs se verront obligés d’opter pour une solution radicale, à savoir mettre fin à la mission de Bouteflika, censé être, aux yeux de l’opinion, comme le principal pourvoyeur de ce système de prédation et fabriquer un homme de paille censé incarner la lutte contre la corruption dans une démagogie de moralisation de la vie publique. Ce fut la tentative de la mission confiée à Tebboune mais qui a avorté dans un premier temps et qui s’est soldé par son limogeage.
      Ce fait sans précédent a été qualifié ironiquement par certains observateurs de la scène politique algérienne comme «une émeute au sommet de l’Etat». Car l’affaire a été portée maladroitement devant l’opinion publique. En effet, une gigantesque propagande au profit de l’intronisation de ce dernier pour succéder à Bouteflika, par le biais des médias et d’une très dense Toile de réseaux sociaux sur internet, fut enclenchée. Par ailleurs, Tebboune lui-même aurait tenté de sensibiliser les chancelleries de l’Union européenne sur les intentions des initiateurs de ce changement à la suite de ses voyages controversés en Europe pendant ses vacances.
      Pendant ce temps, les médias sont réduits à saturer l’espace du débat et de l’information par des considérations contenues par les lignes rouges tracées. Au mieux, cibler l’autre épouvantail fabriqué en la circonstance, celui des oligarques, censés être proches du clan formé autour des Bouteflika et considérés comme les véritables détendeurs du pouvoir ! Ce qui fait dire à un autre observateur de la scène politique algérienne que «ceci relève de la légende». Qu’il est impossible que Bouteflika et son frère puissent détenir le pouvoir absolu et prendre toutes les décisions et les orientations de gouvernance. A ce propos, les oligarques appartiennent à leur tour, comme tous les autres clients du système, à des clans respectifs, par cooptation et instrumentalisation pour accéder indirectement à la rente.
      Même si Bouteflika a réussi à constituer son propre clan, en s’appuyant notamment sur des soutiens dans l’armée et par un soutien extérieur, le pouvoir reste cependant la propriété d’un consensus au sein des différents clans de l’armée et des forces de sécurité généralement. Il le restera tant que le rapport de force demeure à leur avantage. Tant que la population et les partis d’opposition en rupture avec le système de pouvoir restent divisés par des considérations religieuses et identitaires et les élites démissionnaires. Pour l’heure, ce sont eux qui gouvernent l’Algérie, et rien ne présage un changement de régime. La seule alternative possible pour mettre fin à ce statu quo ne pourra venir que d’un clan puissant parmi les décideurs, en restituant la souveraineté législatrice au peuple et en plaçant l’armée et les forces de sécurité sous la tutelle de l’autorité des civils élus par le suffrage universel. Toute autre solution n’est que chimère dans les conditions actuelles de division de la société et de démission des élites.
      Y. B.

        MELLO
        26 août 2017 - 20 h 35 min

        Monsieur BENZETAT, un véritable voyage dans le labyrinthe de ce système occulte du pouvoir Algérien. Parler de l’application de l’art. 102 de la Constitution, c’est méconnaître la gestion de toutes les lois, aussi fondamentales soient elles, par ce pouvoir qui en a été , de tout temps, le premier « violeur » . Mr TEBBOUN , ancien membre de ces ramifications du système, ne pouvait pas l’ignorer. Donc aller le proposer aux autorités Françaises , c’est se jeter dans la gueule du loup. Pour étayer toute la configuration de ce système, il nous est indispensable de revenir sur ce qui était à l’origine de cette rupture éphémère de 1988. Dans un discours incendiaire,Feu Chadli déclarait le 19 Septembre 88: «(…) Nous ne sommes pas aujourd’hui pessimistes quant à la situation, mais je rappelle qu’il existe certains éléments dans l’appareil qui entretiennent le doute. Que celui qui est incapable d’accomplir son devoir ait le courage de reconnaître son incapacité, car nul n’est indispensable. Que certains rejoignent l’autre bord et lancent leurs critiques cela me parait acceptable, mais nous n’accepterons jamais que l’individu demeure au sein de l’appareil tout en semant le doute». La messe est dite.
        Et qui plus est, tout le monde sait aujourd’hui que la gestion hasardeuse des affaires, à laquelle on a assisté depuis près de 20 ans, ne nécessite ni une maîtrise des sciences politiques ni des sciences économiques. Et pour cause ! Tout le sort du pays est suspendu au cours des hydrocarbures. Depuis plus de trente ans, le personnel politique est le même. A chaque rendez vous électoral, ce sont les mêmes figures qui reviennent comme si l’Etat et les partis politiques étaient une propriété privé. Les dirigeants politiques nationaux qu’ils soient du pouvoir ou de l’opposition, s’inscrivent dans une logique de carrière et non de mission. Ils minimisent la prise de risque pour assurer leur réélection et abdiquent trop souvent devant les difficultés à mener les réformes. Que ce soit au niveau national ou local, l’occupation de mandat pendant des durées très longues empêche la « respiration » de la vie politique avec deux conséquences importantes : l’absence de regard neuf sur les problèmes à résoudre et un risque avéré de clientélisme.
        Comment lutter contre la corruption, les maux qui rongent la société et faire face aux défis à multiples trajectoires qui se posent à notre pays avec un personnel politique sclérosé et à court d’imagination et de spontanéité politiques? L’Etat et les partis politiques doivent comprendre que le temps du populisme est fini.
        Hélas, la démission du peuple –il se peut aussi qu’il ne soit tout simplement pas à la hauteur des enjeux – va favoriser la déliquescence de l’État. Du coup, depuis belle lurette, seuls les plus forts ont leur place dans cette Algérie fonctionnant à plusieurs vitesses. Depuis longtemps aussi, si la situation financière est favorable, celle-ci profite aux dirigeants et leurs proches et quand la situation se dégrade, ce sont les pauvres qui trinquent. Et ça risque de continuer ainsi pendant des années jusqu’à ce que chaque acteur ait son rôle défini.
        Voila comment un règne qui s’en passe de la concertation et du respect du mandat populaire peut amener son pays à demeurer en perpétuelle crise. Nous sommes à la veille des élections générales, montrons que nous pensons à l’Algérie, aux futures générations, montrons que nous sommes les dignes héritiers de celles et de ceux qui ont souffert durant des siècles dans les larmes et le sang pour assurer notre liberté et notre dignité. À en croire Myriam Aït Aoudia, citant le politologue Abdelkader Yafsah, l’armée est la détentrice véritable du pouvoir politique, qui pour des raisons historiques, considère qu’il lui appartient de diriger l’État.

      Blagapart
      27 août 2017 - 11 h 21 min

      En lisant les papiers de Sid Kaci (tapez Sid Kaci le complot sur Google), on comprend que les objectifs n’ont pas changé et tout devient clair. Sid Kaci a fait des prédictions extraordinaires en 2014. Il a prédit la baisse des prix du brut et la nomination de Ouyahia (avant le chaos final). Les événements ont largement dépassé ses visions les plus pessimistes. Lisez son dernier papier (plus de 60.000 lectures). Cela vaut le détour!!

    Predator.DZ
    20 août 2017 - 10 h 08 min

    Si le scénario de la tournée des chancelleries pour annoncer un putsch venait à se confirmer, nous nous trouvons alors devant un cas de haute trahison pour laquelle Tebboune et ses sponsors, devront répondre devant une Cour Martiale!

    A3zrine
    19 août 2017 - 8 h 09 min

    Donc Mr Benzetat, on est d’accord pour dire que rien ne se décide en Algerie sans l’approbation et le feu vert de l’étranger ?

    anti-khafafich
    19 août 2017 - 4 h 13 min

    pourquoi avez vous enlevé le droit de vote ? il ya des commentaires tres pertinents ici, dommage.

    Trinita
    19 août 2017 - 1 h 37 min

    l ANP a pour mission aussi sans interféré ds les affaires du gouvernement donc le civil due a la nvelle constitution reformée ; du bien public des algériens et algériennes et de leurs biens ; l Algérie est souveraine et ce qui lui garanti sa souveraineté par rapports a ses pays étrangers c’est l ANP. Le comble de l ironie l ANP est bien la représentation populaire et le conseil de révolution comme aimait le dire notre président Bouteflika qd Ben Bella avait été écarté par l Armée du Colonel Boumediene ; ca pourrait se répété car l Armée reste l unique garante avec son peuple de la souveraineté de l Algérie et de son devenir; mais elle devrait permettre en 2019 que le peuple algérien nomme un président avec des élections transparentes et démocrates choisi enfin par la majorité du peuple ; voila notre ANP ne peut etre aux ordres d un pays tires meme la plus grande puissance de ce monde ; elle sert le peuple et l Algérie en déplaise aux autres clans quelqu ils soient.

    ahmedine
    17 août 2017 - 23 h 47 min

    On avait l’ouïe très fine et l’oeil alerte : on attendait ces les formes des ombres du mal qui convoitent notre pays du coté d’illizi , près de quelques collines tunisiennes ,le long de la frontières avec les mauritaniens et on scrutait meme les couchers du soleil du coté de TAM…. , personne n’est arrivé à part qqs gens malheureux qui se contentaient de croûtes de pain et de bols d’eau potables, non personne n’est arrivé, venu ou osé RAS !!!
    mais… le Tintamarre nous arriva d’alger , un bruit qui n’augure pas qqchose de bon !!!!

    anonyme
    17 août 2017 - 15 h 48 min

    Pourquoi l’Armée Nationale Populaire , une armée puissante, disciplinée, moderne, qui regorge de cadres
    Et d’élites nationalistes compétent(e)s, laisse la gestion de l’économie, les finances,
    « l’industrie: ETRHB Haddad – Hyundai Tahkout ?!,… »,
    Le commerce extérieur, de seulement, les importations (barons mafieux de l’Import-Import)
    Des secteurs très stratégiques, et des lignes arrières logistiques pour la bonne marche
    De toute armée moderne
    Et de l’économie aussi grande, et stratégique que celle de l’Algérie,
    Bref, le destin de l’Algérie, et de son peuple (majorité) aux mains d’une minorité
    D’oligarches-importateurs-compradores-opportunistes-corrompus-incompétents-amateurs-imposteurs
    Soutenus, par une puissance étrangère
    (bien sur, c’est évident, c’est la France, et son état policier, opportuniste-interventionniste-protecteur)
    Sont devenus à ce point dissuasifs, redoutables, et craignés
    Y a t-il quelques choses qui ne roulent pas rond ?
    On est en face à une histoire inédite de la sociologie, de la psychologie, et de l’économie contemporaines Algériennes, depuis 1962
    Du jamais vu, pareil ?!, comme dégradation, de dévalorisation des valeurs, de passivité, et de médiocrité
    Qui menacent de ruiner le pays, et d’emporter tout le monde

      bird
      18 août 2017 - 10 h 34 min

      La seule place des militaires dans une démocratie ,les casernes et rien d’autre .

    anonyme
    17 août 2017 - 15 h 10 min

    Tebboune victime de la main de l’étranger ?
    Mr. Abdelmadjid Tebboune, le compétent, le courageux, le sage, est sorti grandi , très respecté,
    Très populaire, avec tout les honneurs,
    Il n’a pas à rougir, devant le forfait anti constitutionnel, illégitime, illégal, et perfide,
    Il rentra par les grandes portes de l’histoire, comme un homme qui veut assainir, et redresser le pays
    En rétablissant l’ordre, l’état de droits, des griefs d’une meute de loups féroces, et voraces
    Qui a fait, progressivement, depuis 1999, main basse sur les institutions de l’état, l’économie rentière
    Et le commerce extérieur mafieux (IMPORT-IMPORT) du pays
    Et qui joue, de l’avenir du pays, en déstabilisant dangereusement ses institutions pris en otages
    Par un coup d’état anti-constitutionnel, impopulaire, et oligarche-compradore,
    Du 15 Aout 2017
    Des institutions avilies,et neutralisées,
    L’économie rentière bureaucratique paralysée, de consommation, importatrice de tout, en faillite,
    Qui ne produit, et n’exporte que les hydrocarbures
    Et un peuple consommateur déresponsabilisé, marginalisé, et résigné , devant le fait accompli d’une minorité
    Et une opposition politique, divisée, muselée, et timide
    (Zaimisme, égoisme, individualisme, méfiance, suspicions, manque.de traditions de luttes politiques..?!)

    Mouloud
    17 août 2017 - 14 h 42 min

    Arrêtez de croire que le Président préside, il y a longtemps qu’il ne contrôle plus rien et il a l’entière responsabilité d’avoir corrompu les satellites parasites qui sont en orbite autour de lui afin qu’ils lui soient redevables. Il y a ni stratégie, ni vision dans la politique économique et sociale du pays car tout le monde tire à hue et à dia!!!!
    Seul l’article 102 et des élections présidentielles pourront nous éviter la catastrophe. Aujourd’hui, nous sommes devenus une monarchie par la force des choses, un Président qui accomplit, en utilisant des tiers, des protocoles par voie télévisée et écrit pour souhaiter les vœux aux anniversaires, dates clefs des pays, mais qui ne parle plus au peuple, n’a aucune empathie pour son peuple, ne décide plus, ne tranche plus… nous sommes un bateau qui chavire au gré du vent et qui peut couler à tout moment.

    lhadi
    17 août 2017 - 12 h 55 min

    Le Président de la république n’a jamais été fidèle à la règle de nos institutions qui veut que la responsabilité de la politique gouvernementale incombe au seul Premier ministre. Il n’a jamais acquis la conviction qu’il doit pouvoir compter sur un homme fort pour mettre en oeuvre ses directives et assurer la conduite de la majorité parlementaire.

    A cet égard, restreindre l’autorité du Premier ministre conduit inévitablement à affaiblir celle du chef de l’Etat. Voilà ce qu’il ne faut jamais faire. Les deux sont en réalité indissociables. En effet, Au-delà de la confiance qui doit lier les deux têtes de l’Exécutif, la répartition des rôles doit être claire : le chef de l’Etat doit fixer un cadre précis à l’action du gouvernement, veiller à la cohésion nationale, être le moteur et l’acteur de la politique internationale. Je ne partage donc pas la conception d’une présidence s’occupant de tout, tranchant et décidant de tout. Une telle conception ne peut conduire qu’à la confusion des pouvoirs, à la perte de responsabilité gouvernementale et administrative et, pour finir, à une forme d’inefficacité et d’immobilisme.

    C’est pourquoi, je plaide pour le respect des prérogatives du premier ministre et de son gouvernement et veille à ce que les propres conseillers de la présidence n’empiètent pas sur leurs attributions. A ce propos, aucun d’eux ne doit s’ériger en censeurs des membres du gouvernement et moins encore, il va sans dire, chercher à s’imposer aux yeux de l’opinion comme le véritable détenteur d’un pouvoir qui ne lui appartient pas.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

      Zoro
      17 août 2017 - 13 h 33 min

      Quand je travaillais, un de mes responsables a essaye de s immiscer dans mon travail, il s est meme permis de me court-circuiter, j ai pris comme dans mes habitudes,un stylo .,un papier et une dose de consience ou d inconscience (je ne sais encore pas) et je lui ai dit: Mnsieur, si vous essayer de faire mon travail, qui fera le votre ??? Il chargea son DRH de me dire par courrier que j allais etre licencié. J ai repris mon stylo une feuille et une autre dose de conscience ou d inconscience et je lui ai repondu. je n ai pas eu de reponse, mais j ai su que I was just blowing on the wind!!!!

    zaatar
    17 août 2017 - 12 h 35 min

    Personne ne pense que Tebboune est à ce point idiot de croire qu’il survivrait en s’attaquant à la mafia de l’argent à l’alliance de la politique et de l’argent. Les images du Défunt Boudiaf sont encore vivaces pour dissuader quiconque oserait s’attaquer à ce gang. Le problème c’est que Tebboune l’a entamé…la suite est encore plus déroutante…la nomination d’Ouyahia le spécialiste de la contorsion, de la discordance et de la chose et de son contraire. Bien sur le peuple n’a aucun rôle la dedans, même les partis sont envoyés sur les roses…bref…c’est l’Algérie.

    anonyme
    17 août 2017 - 12 h 19 min

    Tebboune victime de la main de l’étranger ?
    La France perfide, et son état ultra sécuritaire, des services secrets de renseignements,
    Des commandos – paras militaires, des barbouzes, des mercenaires, des saboteurs,
    Des coups de poignes, des coups d’états, des interventions (la doctrine de Jacques Foccart des années 70)
    Dans son « espace vital néo-colonial africain », ont une main secrète (préparations, et feu vert de l’état français)
    Dans le coup d’état anti-constitutionnel, illégal, et illégitime, d’une minorité affairiste corrompue, compradore
    Parasitaire-oisive, et incompétente d’Alger, du 15 Aout 2017
    Une honte pour l’état protecteur français,le plus policier,le plus corrompu, et le moins démocratique en Europe
    Une histoire noire, et complexe des relations secrètes d’interets mercantiles, et personnels
    Du dominateur – dominé, du puissant protecteur- faible protégé, de l’indépendant – aligné, et aliéné,
    Du colonisateur arrogant – petit colonisé compléxé Franco – Algérien

      bird
      18 août 2017 - 10 h 42 min

      Il va être temps de consulter ! Un effet collatéral de la canicule ? Quel galimatias indigeste et incompréhensible ! Un décryptage des événements assez inspiré ,par quoi ? Un passage a vide ,un coup de fatigue ,buvons du thé et restons éveillés .

    LE NUMIDE
    17 août 2017 - 12 h 09 min

    L’ARMEE , LA NATION ET LE RAIS : 1 – l’Armée : étrange combien les apprentis- sorciers de l’opinion algérienne aiment à discuter de guerre de clans, de complots , de « Pouvoir » – ( la fascination de ce mot « le Bouvoir » ,ce substantif inventé dans la langue française usitée en Algérie dans les cercles de l’ancienne Opposition des tripots et qui est non seulement un terme , un mot désincarné dans son objet linguistique mais qui sert aussi à la paresse du langage algérien quand politiquement et intellectuellement on ne veut pas ou on a pas la capacité de se mouvoir de façon épistémologique dans la complexité de l’histoire algérienne, de l’Imperium algérien durant la révolution et l’Indépendance , les dispositions idéologiques, politiques et psycho-sociales qui ont présidé à la naissance de l’Etat national algérien de ses modes de gouvernement et de gouvernance , les forces et les hommes qui l’ont conçu , qui l’ont façonné et les conditions dont il a été mis à jour etc..) – N’est pas un Lacheraf , un Mohamed Harbi , Un Taleb Ibrahimi ou un Mammeri qui veut parmi cette Taifa d’Analyste du vendredi qui viennnent speculer sur tiout et sur n’importe quoi sans avoir la patience de regarder un peu dans la complexité des choses de la vie , des nations et de la politique .il leur manque non seulement l’expérience sensible de l’objet dont il parle , mais aussi un sens de la modestie et l’impatience du noviciat en idéologie et en sciences du Devenir . ainsi donc , ils sont comme ces féaux dont a parlé si bien Ibn Rochd en son temps : ils n’ont ni la rigueur académique de l’Homme de sciences ( sociales en l’occurrence ) ni la retenue de la Aama , les gens de la rue et des métiers qui doivent ne se spécialiser que dans l’objet immédiat de leur métier, se conter d’être excellents dans le Naql et ne pas se lancer dans la Daawa sans Dalil … C’est pour arriver à ça : que l’on ne doit pas parler aussi facilement de l’Armée en terme de Clan de l’armée , en termes suspects et vagues , si on ne connaissait pas bien l’Armée … Comment peut -on parler de l’Armée (l’ANP ) ainsi de la façon d’un Clausewitz de café , cette facon dont dont on parle dans certains milieux Boulitiques qui veulent analyser la nature de ses rapports avec le gouvernement , de ses modes d’ interventions , de ses intentions etc… Sans avoir été au minium un militaire , un officier , et sans avoir à la base cette expérience physique de sa composante de ses structures , de la spécificité de sa dynamique sociale et politique , des interactions qu’elle a avec l’Etat, la société et la nation etc.. Observez combien les anciens militaires et même les anciens chefs de l’Armée requis par leurs devoir de Mémoires et de témoignage à la Posterité ont cette retenue et cette sobriété du discours de ne pas verser dans les bavarderies sur l’Armée , proportionnellement aux flots de salives des apprentis politiciens qui frayent dans ce genre de discours sur l’Armée et qui n’ont jamais porté un rangers , une casquette , un fusil et un battle-dress …Même un écrivain prolifique de la trempe de Yasmina Khadra , un ancien officier qui peut écrire 100 livres de vérités et de détails sur l’ANP , vous le voyez si sobre et si soudain retenu , tant l’ANP est pour lui une Grosse Affaire dont il ne faut pas dire n’importe quoi , et une grande Question historico-politique à laisser à ceux dont ils ont la primauté et le privilège d’en donner la primeur …Un Zeroual , un Toufik , un Touati , un Ben Maalem , pourtant généraux et anciens d’ALN , vous ne pourrez jamais leur tirer un mot sur la fonction de l’Armée et sur ce qu’elle peut faire et défaire …Et vous pouvez trouver par contre , un cafetier , un kahwaji , vous dire que l’Armée va enlever Bouteflika ou qu’un hère intégriste simiesque tatoué au bras ou à la hanche vous proclamer en remuant son siwak dans sa bouche puante que les généraux algériens travaillent pour Franssa et que l’ANP c’est Hizb taghout ( a suivre )

      Aleksei Bronislav
      17 août 2017 - 13 h 21 min

      ça fait longtemps que je n’ai pas lu un truc intelligent comme ça sur internet! Bravo Monsieur mais ou est la suite ?

      Abou Stroff
      17 août 2017 - 14 h 16 min

      il me semble que vous détenez la science infuse et qu’à ce titre, vous avez l’obligation d’éclairer les pauvres abrutis que nous sommes.
      cependant, permettez moi se souligner que ce que vous appelez « armée » n’est rien d’autre qu’un appendice du système basé sur la distribution de la rente et sur la prédation et qu’à ce titre ces membres (la haute hiérarchie, particulièrement) sont totalement impliqués dans le mouvement circulaire sans fin qui nous sert d’Histoire (une histoire qui tourne en rond, ça vous dit quelque chose?)
      moralité de l’histoire: les généraux que vous citez ne parlent pas parce qu’ils ne franchirons jamais la ligne rouge qui mettrait en danger le système qu’il ont servi et qu’ils continuent à servir par leur silence. quant à la plèbe qui invente des scenarii plus ou moins cocasses, elle ne le fait que parce que ceux qui sont supposés l’éclairer sont, soit bien intégrés dans le système rentier qui nous avilit et nous réduit à des moins que rien, soit, marginalisés par la chape de plomb que supportent tous ceux qui posent les questions qui fâchent, soit, enfin, éliminés par la faucheuse dans des conditions extrêmement bizarroïdes.
      PS: j’attends, avec impatience vos éclairages

      youcef Benzatat
      17 août 2017 - 14 h 44 min

      Quel galimatias ! Vous auriez pu au moins mettre un point de temps à autres pour pouvoir déchiffrer vos intentions, parce que celles-ci ne sont pas accessible dans la lecture immédiate de l’enchainement en rébus des mots que vous avez utilisé pour nous communiquer votre intelligence et votre suprématie de l’analyse et de la connaissance de « L’ARMEE , LA NATION ET LE RAIS » en accord avec « leur objet linguistique. » Cela nous aurait certainement permis de mieux vous appréhendez et de mieux mesurer votre rigueur épistémologique, par opposition à la paresse des « apprentis- sorciers de l’opinion algérienne (qui) aiment à discuter de guerre de clans, de complots , de « Pouvoir » ! Vous auriez dû également nous montrer la voie pour surmonter notre « incapacité de se mouvoir de façon épistémologique dans la complexité de l’histoire algérienne, de l’Imperium algérien durant la révolution et l’Indépendance , les dispositions idéologiques, politiques et psycho-sociales qui ont présidé à la naissance de l’Etat national algérien de ses modes de gouvernement et de gouvernance , les forces et les hommes qui l’ont conçu , qui l’ont façonné et les conditions dont il a été mis à jour etc..) » dans une praxis transparente et pédagogique, en opposant votre propre analyse par un exposé claire sur le fond du sujet, dont vous ne soufflez mot, au lieu de tambouriner face au vent !
      Pour votre information, j’étais l’élève de Gaîd Salah, en 1985 à l’EFOR de Blida. J’ai servi comme officier chargé du BIO de la 2°région militaire pendant 11 mois et près de 6 mois comme chef de section, garde-frontière en poste avancé à Djebel Asfour, celui qui surplomb Oujda. A cette occasion, j’ai failli être traduit devant le tribunal militaire d’Oran, pour avoir arrêté un groupe de trafiquants qui traversait la frontière avec un troupeau de mouton, pour être vendu au Maroc, et qui s’est avéré être le business du commandant de la compagnie dont je dépendais, dont le QG était basé aux environs de Tlemcen…

        MELLO
        17 août 2017 - 16 h 23 min

        Inutile d »aller étaler toute votre vie qui ressemble à tant d’autres. Mais la dialectique du maître et du disciple en littérature de Frédéric Guidon vous donnera un aperçu bien plus juste de la narration sans ponctuation.

          youcef Benzatat
          19 août 2017 - 22 h 40 min

          Vous êtes un peu gonflé tout de même monsieur ! Si vous juger que des commentaires sont des étalements, vous n’avez qu’a ne pas vous y arrêter, après tout, ils ne sont pas exclusivement destinés à vous seul ! Par respect à la personne qui me reproche d’écrire sur l’armée sans la connaître, il est de son droit de savoir que cet écrit est accompli en toute connaissance de l’armée, pour qu’il puisse ajuster sa compréhension de cet écrit et de formuler son opinion en conséquences.

          MELLO
          23 août 2017 - 19 h 00 min

          @Youcef Benzatat 19 août 2017 – 22 h 40 min
          Je pense, sincèrement, qu’il y a erreur dans le classement des réponses, car la mienne, MELLO 17 août 2017 – 16 h 23 min ne s’adresse nullement à vous car votre écrit et votre idée je les partagent amplement. Ma réponse s’adresse à LE NUMIDE 17 août 2017 – 12 h 09 min- merci

          youcef Benzatat
          23 août 2017 - 20 h 07 min

          Merci Mello pour cette précision, car ca m’a étonné que cela vienne de vous.

      MELLO
      17 août 2017 - 16 h 49 min

      Qu’on le veuille ou pas , la désintégration de la maison Algérie est vraiment palpable. Est ce que la main de l’étranger y est pour quelque chose ? La situation de l’Algérie est réellement complexe et sa perception varie selon plusieurs paramètres : il y a l’Algérie que vit au quotidien la population, l’Algérie en deuil, l’Algérie des gens du pouvoir et de sa périphérie et l’image que tente de dessiner le gouvernement pour sa propagande, ou celle qui est perçue par les ONG, ou celle que vit la diaspora dans l’angoisse de la sécurité de sa famille au pays. Mais ce qui est certain c’est que la situation est grave, la rupture du consensus social semble consommée, et on ne voit pas dans l’immédiat un espoir d’amélioration. Depuis la première élection de 1999, les «traitements» des premiers Ministres intronisés successivement n’apportèrent aucune amélioration ; tout au contraire la déliquescence du pays continua sa course vertigineuse. Ces expériences n’ont par contre rien changé des convictions d’un peuple lassé des vociférations tout azimut des tout venants. Cette pénible attente qui guette toute lueur d’espoir porteuse d’un soupçon de paix et de stabilité fit que le peuple mit son bon sens et toute bonne logique en état de veille en acceptant de croire que ce que dit le Président était vrai. Crédulité naïve, irréalisme ou simple instinct légitime et oh combien compréhensible!. Propos fort semblables à ceux véhiculés par une certaine et même société civile fervente initiatrice de la fameuse allégation selon laquelle le peuple algérien -et musulman d’une façon générale – n’est pas encore mûr pour exercer ses droits civiques (choix de ses leaders et de son projet de société entre autre), donc non éligible sur les listes des peuples à même de jouir de leur plein droit, ce qui lui vaut pour ‘son salut’ une direction illuminée pour gérer ses biens et mener sa destinée, en attendant une maturation qui ne viendra pas de sitôt. Mais choisir le camp de ce peuple, cela n’apportera que paix et bénéfices pour tous.  » Le Bouvoir » on le connait mieux que cette main de l’étranger.

    elhadj
    17 août 2017 - 11 h 52 min

    la situation inquiétante que vit le pays actuellement présente de graves dangers pour sa stabilité notamment en raison de ce qui se trame dans l opacité en haut lieu sans que le peuple sache qui dirige réellement.le danger pourrait affecter en effet toutes les institutions de la nation par suite de la maladie invalidante du president de la republique et de son absence physique prolongée sur la scène nationale et internationale.les citoyens s interrogent légitimement sur leur avenir et la façon dont sont gérées ses ressources ainsi que la capacité mentale et physique du dirigeant a qui ils ont confie la saine direction du pays.

      SUN TZU
      17 août 2017 - 16 h 39 min

      « . A cette occasion, j’ai failli être traduit devant le tribunal militaire d’Oran, pour avoir arrêté un groupe de trafiquants qui traversait la frontière avec un troupeau de mouton, pour être vendu au Maroc, et qui s’est avéré être le business du commandant de la compagnie dont je dépendais, dont le QG était basé aux environs de Tlemcen… »
      Monsieur Benzatat nucleair votre conclusion.
      Sun Tzu:
      « On dénombre cinq traits de caractère qui représentent un danger pour un général : s’il ne craint pas la mort, ils risque d’être tué ; s’il chérit trop la vie, il risque d’être capturé ; coléreux, il réagira aux insultes ; homme d’honneur, il craindra l’opprobre ; compatissant, il sera aisé de le tourmenter. « 

    ahmedine
    17 août 2017 - 11 h 39 min

    A Matignon, Tebboune a récité ,de bon cœur, son programme à l’écorché Philippe et celui ci trouvant que les intérêts de ‘fafa’ sont lésés, avertit Alger et Algérie presse service par le biais de ENNAHAR informe la nation : Tebboune ne convient pas aux Algériens et peut être est un trouble-fête (potentiel) pour… la prochaine visite de Macron, mettez-le à l’écart !!!!
    Pour preuve, tebboune aurait perdu la tête en s’opposant au fougueux sieur Benagoun, à bon lecteur……..

    jughurta
    17 août 2017 - 11 h 28 min

    OqsimoubiLLAH, si l’armée est contre ces oligarques qui veulent faire la pluie et le beau temps en Algérie, ani m3ahom mia fel mia, sans ça rani déja m3ahom mais avecc’est mieux encore.
    Haqiqaten, depuis ma petite hauteur, je suis fier d’avoir une grande armée saliha. Ce qu’il y a de dangereux, c’est que : si ces oligarques tissent leurs toiles entre oligarques pour s’accaparer un pouvoir puissant et presque décisif dans tout choix politique, ils voudront par la suite s’accaparer du pouvoir et placer leur hommes à eux (lness hadou mayichab3ouch abadane). Ils vendront l’ Algérie au premier venu, c’ est une certitude!!! le watanisme existe que rarement chez ces gens là, très rarement !
    Matoub lounes avait dit : Wi y3ardhen tchrihth tseccurt our ikena3ra, ma3naha, el makhlou3 wel ji3an ki doq lhem ta3 el djedj mayichba3ch. C’ est à dire: ma3andouhomch qanoun, aucune limite, ni harma, ni ihtiram, welou. C’ est par cette gourmandise qu’ils convoiteront le pouvoir, souvenez vous de ce que je vous dis.
    Si l’ armée à un quelconque pouvoir encore, je lui demande du haut de ma petitesse de ne pas le laisser lui échapper, de ne pas le laisser filer au profit de ces véreux oligarques et de leurs convoitises. De surcroît leurs ascensions en puissance est plus que trouble, ils n’ ont aucun parcours ni légitimité , c’est le fric qui parle à leur place. Qu’ils restent et qu’ils fassent des affaires au contraire nous les encourageons, mais qu’ils restent loin, très loin des rouages de l’ Etat.

    youcef Benzatat
    17 août 2017 - 11 h 20 min

    Fin de mission pour Bouteflika, le système reprend son bien
    Désigné pour exécuter les affaires courantes de l’Etat et la gestion de la rente sous un régime de façade démocratique, depuis 1999, Bouteflika avait jusqu’aux législatives du 4 mai 2017 tenu bon. Alors que depuis cette échéance, boycottée massivement par le peuple, sa mission paraissait aux yeux du système avoir atteint ses limites.
    Bien que ce rejet populaire soit significatif, il n’est pas la raison principale de son lâchage par le système. En effet, le boycotte dure déjà depuis plusieurs échéances électorales et fut une dégradation progressive au fur et à mesure de sa reconduction abusive au sommet de l’Etat, sur la base d’une fraude électorale systématique, aux yeux des électeurs.
    En fait, plusieurs facteurs se sont accumulés à son désavantage pour motiver la décision de sa fin de mission par le système, qui détient véritablement le pouvoir en Algérie.
    Celui-ci, non avoué et qui demeure intériorisé par tous du fait de l’omerta que ce même système impose à la société tout entière, est entre les mains de l’armée nationale populaire (ANP) et les diverses forces de sécurité, où la décision se prend de façon collégiale, par un consensus dominant. Même s’il arrive parfois que des clans s’opposent au sommet de sa hiérarchie, ils sont tenus à respecter une ligne rouge de façon à ce que le conflit ainsi occasionné ne puisse déborder sur la rue et de se résoudre par compromis dans un consensus interne. C’est de l’aveu de l’ancien Président Chadli Bendjedid lui-même, qui affirmait avant sa mort, que le système est régi par un code d’honneur dont le principe consiste à préserver l’unité du pouvoir au sein de l’ANP et des forces de sécurité.
    C’est donc la conjugaison de plusieurs facteurs qui ont motivé ce système à mettre fin à la mission de Bouteflika, ou du moins celle d’un clan important qui est en train de devenir dominant et qui ne tardera certainement pas à imposer sa décision aux derniers soutiens de Bouteflika pour les raisons citées ci-dessus. En attendant, Bouteflika, ou son clan s’accrochent au pouvoir en dégommant Tebboune dans un dernier geste désespéré avant d’être déposé à son tour par les véritables maîtres des lieux.

    En plus du rejet massif de la fraude électorale par les électeurs, qui risque de déboucher sur une véritable désobéissance civile, avec tout le chaos que cela pourra engendrer, il y a cet autre rejet de Bouteflika, qui est dû à son incapacité avérée à continuer à occuper sa fonction de Président de la République, manifestée aussi massivement sur les réseaux sociaux et par quelques partis politiques dits d’opposition. Encore que, cet autre rejet n’est pas en soi nouveau, celui-ci s’est déjà exprimé depuis le retour de son hospitalisation au Val De Grace en France.
    Mais le facteur qui semble le plus important à avoir motivé cette fin de mission de Bouteflika, rendant plus sensible encore les deux autres facteurs cités plus haut, c’est la baisse significative du prix des hydrocarbures, qui rend impossible la poursuite de l’achat de la paix sociale par une redistribution ciblée de la rente, qui a fait ses preuves au profit de la stabilité de la société, menée sournoisement par Bouteflika. Car, cette redistribution ciblée de la rente, reléguait à priori au second plan l’exigence active de la moralisation de la vie publique induite par le système de prédation que cette gestion sournoise de la rente par Bouteflika occasionnait.
    Conscients que la crise financière induite par la baisse des hydrocarbures ne permet plus d’acheter la paix sociale et par conséquence continuer à relativiser le fléau de la corruption, les décideurs sont contraints de justifier la baisse du pouvoir d’achat de la population tout en maintenant l’équilibre de la paix sociale.
    Conscients également qu’il est impossible de venir à bout de ce système de prédation et la corruption généralisée qui le détermine et qui en fait la principale raison d’être de ce système de pouvoir, les décideurs ont opté pour une solution radicale, à savoir, mettre fin à la mission de Bouteflika, censé être aux yeux de l’opinion comme le principal pourvoyeur de ce système de prédation et fabriquer un homme de paille censé incarner la lutte contre la corruption dans une démagogie de moralisation de la vie publique. C’est la mission confiée à Abdelmadjid Tebboune.

    Tebboune saura-t-il faire mieux, si non autant que Bouteflika, à reconduire la confiscation de la souveraineté législatrice du peuple, la perpétuation d’un état de non droit, l’aliénation de la justice, l’avilissement de la population et la soumission de l’élite et des médias ? Ou alors, le peuple est-il disposé cette fois à dire son dernier mot, au-delà de toute forme de manipulation, d’intimidation et de répression ? L’avenir de la Nation est encore une fois remis en jeu !

      MELLO
      17 août 2017 - 22 h 30 min

      Lecture très pertinente de la situation socio-politique de notre pays. Effectivement l’un des plus acteurs, sinon le plus grand acteur qu’est le peuple , sans lequel rien, absolument rien ne peut fonctionner , est délibérément mis sur la touche , expression footballistique. Car à l’issue de ces vingt-cinq années perdues par le pays,soit depuis l’arrivée de BOUTEFLIKA à la Présidence de l’Etat, le régime n’a plus d’autres arguments pour rappeler à l’ordre une société à bout de pessimisme que d’agiter la menace d’une nouvelle ère de violence en invoquant les crises libyenne et syrienne. Les Algériens n’ignorent pas que les principaux responsables de la situation dans ces deux pays sont directement les régimes dictatoriaux. En affaiblissant le front socio-politique interne par l’écrasement des libertés ces « régimes frères » ont favorisé les interventions extérieures. L’épouvantail de la menace extérieure est aussi vieux que le mythe de la « citadelle assiégée » forgé par le pouvoir algérien au cours des années 1970. Dans l’inventaire substantiel du mensonge de la communication autoritaire, les formulations très datées sur la « main étrangère » tirant d’improbables ficelles subversives ne prêtent même plus à sourire. Le sang des Algériens a beaucoup coulé au cours de ces deux derniers siècles et aucun homme politique ne saurait impunément défendre des séditions armées. Quel opposant responsable et sincère ignore qu’un appel aux armes pour renverser le régime est un appel au suicide collectif ? Aucun cadre politique responsable ne peut souhaiter l’intrusion de parties externes dans le débat national et a fortiori de forces étrangères sur le territoire national. Aucun opposant ne peut raisonnablement proclamer que l’instauration d’un État de droit en Algérie pourrait résulter d’une confrontation militaire avec le régime. Mais aucun militant digne de ce nom ne peut abandonner la lutte politique par tous les moyens pacifiques pour les libertés. Maintenant et plus que jamais, le régime est nu à l’extérieur comme à l’intérieur. Au plan interne, l’Etat social et démocratique de la proclamation de Novembre 54 est relégué aux oubliettes. La base sociale du régime achetée à coups de subventions et de passe-droits est une clientèle mercenaire recrutée dans les bas-fonds de la société. Ce que le régime, responsable du malheur durable du peuple, montre de ses mœurs et de ses pratiques est absolument honteux, d’une rare vulgarité, conforme au modèle néocolonial de république bananière. Le maintien au pouvoir d’hommes usés et discrédités pour assurer la façade du système illustre la déréliction de l’Etat. Des délinquants notoires s’affichent ouvertement dans les médias autorisés avec la caution de derviches officiels. Les porte-parole « élus » d’assemblées ubuesques, qui relèveraient sous des cieux plus normaux des tribunaux, se répandent dans une presse « indépendante » au garde-à-vous. Les réaménagements internes du régime, sous pression externe, sont prétextes à d’interminables manœuvres d’intoxication de l’opinion. Dans le vide politique organisé par la dictature, cette campagne de démoralisation s’appuie également sur des aventuriers chargés d’ethniciser les crises en divisant le peuple sur de fallacieuses bases linguistiques, confessionnelles ou culturelles nourries par le régime lui-même. Tebboun victime de la main de l’étranger, oui si cet étranger est comme ce loup dans la bergerie. L’esprit du 20 Août 1956, celui de la résistance et de la refondation de l’Etat est le repère le plus sûr dans ces temps incertains. La défense de la dignité du peuple et de la nation puise ses sources dans les fondamentaux historiques.
      C’est dans cette profondeur que se situe le travail de masse pour un Consensus national renouvelé construit sur le droit et les libertés. Ce projet est l’un des instruments démocratiques du refus de la dictature et de résistance aux projets impérialistes dont elle fait le lit. La pluralité des sources, la diversité et l’indépendance des promoteurs du consensus national s’inscrit en droite ligne de la célèbre déclaration du héros Larbi Ben M’hidi. Le peuple Algérien saura défendre son Etat.

    youcef Benzatat
    17 août 2017 - 10 h 40 min

    Le problème de logique que pose le limogeage de Tebboune sur son mobile et ses auteurs ne peut trouver de réponse que dans cette piste. Bouteflika et son entourage ont gagné cette bataille de clans au sommet du pouvoir, du fait que l’armée ne peut plus se permettre un coup d’état à l’ancienne. Bouteflika, disait déjà en 1999 qu’il ne voulait pas être un trois-quarts de Président. Durant son règne, il a réussi à s’imposer au pouvoir sous la protection des puissances étrangères qui le protégeaient de sa propre armée. En échange, il leur garantissait la préservation de leurs intérêts avec l’Algérie. Ces derniers ont choisi le statu quo avec Bouteflika plutôt que l’aventure de Tebboune et son clan. Leurs médias, leurs ont emprunté le pas en assurant le service minimum pour couvrir l’évènement. Ce qui semble a priori la rendre impuissante, même à pouvoir appliquer ses prérogatives constitutionnelles, notamment l’article 102.
    Derrière le limogeage de Tebboune, c’est toute la souveraineté de l’Algérie qui est gravement hypothéquée !
    Le clan de l’armée est-il en mesure de poursuivre la guerre jusqu’au renversement du pouvoir des oligarques, au risque de s’exposer aux sanctions des puissances étrangères. L’activité intense de l’ANP depuis quelques mois, pour se préparer à une éventuelle agression extérieure, semble confirmer cette hypothèse.
    La question essentielle serait donc de savoir jusqu’où l’ANP pourra aller dans son bras de fer avec les puissances étrangères ? Va-t-elle faire un compromis en reconduisant le statu quo pour conforter leurs intérêts, ou alors, restituer la souveraineté au peuple, qui aura comme conséquence la révision des relations internationale de l’Algérie avec ses partenaires étrangers et donc le recouvrement de la souveraineté nationale intégrale ?

      [email protected]
      17 août 2017 - 18 h 09 min

      Bonsoir, votre analyse me semble pertinente sinon comment expliquer que le clan agisse en toute impunité, cependant je pense que l’ armée ne veut plus se faire avoir comme en 1989 lorsqu’il lui été donner l’ ordre de « mater » la révolté des algériens et algériennes et une intervention ne peut se faire sans avoir peser le pour et le contre car elle est déjà aux frontières avec des pays pas très fiables voir même beliqueux… en plus il peut y avoir des conséquences internationales si on à pas pris la mesure d’ une telle éventualité car nous vivons dans un monde « global »

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