Les partis de l’opposition en crise : Ouyahia jouera sur du velours

ouyahia
L’opposition, déjà minoritaire en termes de sièges, évolue en rangs dispersés. D. R.

Par Hani Abdi – Le Premier ministre Ahmed Ouyahia, qui fera son grand oral dimanche prochain devant les parlementaires, jouera en terrain presque conquis. Car, en face, l’opposition, qui est déjà minoritaire en termes de sièges, évolue en rangs dispersés.

Ainsi, les formations politiques, qui sont susceptibles de s’opposer à son plan d’action ou formuleraient de vives critiques, n’agissent pas en rangs soudés. Bien au contraire. Ce qui les divise est pire que le fossé qui les sépare avec le pouvoir politique. Le successeur d’Abdelmadjid Tebboune n’a donc pas à craindre un bloc d’opposition ni au sein du Parlement ni d’ailleurs, globalement, sur la scène politique nationale.

Les forces de l’opposition, bien qu’elles soient nombreuses, restent fortement divisées et émiettées. Il est difficile que ces formations, déjà minées par des dissensions internes, puissent unir leurs forces pour s’ériger contre le régime en place et sa politique et le faire vaciller. Si de nombreuses voix se sont élevées ces derniers jours contre les choix économiques du gouvernement Ouyahia, notamment le recours au financement non conventionnel, fortement décrié par des «experts», les sons qu’elles dégagent restent dissonants.

La majorité des formations qui se réclament de l’opposition connaissent des crises internes. Du RCD au FFS, en passant par le MDS et le PT, rares les formations de l’opposition qui ne vivent pas au rythme de démissions ou de dissensions internes. Même le FNA, qui est également proche de l’opposition, n’est pas épargné par ce vent de la contestation et du mécontentement interne aux partis. D’ailleurs, son président, Moussa Touati, est poussé à la démission, même s’il tient encore bon.

Le RCD, quant à lui, connaît une véritable saignée de ses cadres qui démissionnent en cascade à cause de l’«autoritarisme interne» qu’ils subissent. Le FFS n’arrive toujours pas à se remettre de la crise qui l’a secoué à la veille des élections législatives. Une crise qui a été marquée par le limogeage d’un des ténors de ce vieux parti de l’opposition, Rachid Hallet, suivi de la démission de l’ancien premier secrétaire, Ahmed Betatache.

Les formations islamistes sont divisées en deux blocs qui refusent de dialoguer. Toutes ces crises internes et luttes de leadership affaiblissent encore davantage une opposition qui n’a pas encore trouvé ses marques. Ce qui ouvre un grand boulevard aux partis au pouvoir, qui affichent une solidarité de circonstance pour pouvoir passer le cap de la crise et continuent donc de dominer les jeux politiques.

Le Premier ministre, également secrétaire général du deuxième parti à l’APN, le RND en l’occurrence, jouera sur du velours, lui qui s’est déjà assuré le total appui des formations qui soutiennent le programme du président de la République.

H. A.

Comment (12)

    MELLO
    15 septembre 2017 - 19 h 30 min

    Comme de coutume et ce depuis l’usurpation des droits des Algériens à l’autodétermination, le peuple est dépossédé de sa souveraineté et de ses libertés démocratiques qui en sont les supports crédibles Imposé par la force ainsi que par les truquages électoraux et les mises en scène totalitaires, le système politique veut se prévaloir de la légitimité démocratique. La prétention d’Ouyahia à parler au nom de la communauté nationale pour mieux se substituer à elle et mieux s’opposer à l’exercice de son droit à disposer d’elle même est une pratique éhontée des régimes fascistes. Elle est puérile. Au surplus, si tout le peuple est au gouvernement où sont les gouvernés ? La vérité est flagrante. Les gouvernements se sont appropriés le monopole de la vie politique, les administrés en sont exclus comme ils sont exclus du pouvoir de décision, de gestion et de contrôle concernant les options économiques, culturelles et internationales. Ils sont condamnés à subir les catastrophes économiques, la ruine de l’agriculture, les gaspillages financiers, la dilapidation des richesses nationales, l’abandon de l’émigration, le tout agrément‚ par les manipulations épisodiques du parti unique, le matraquage quotidien de la presse et des médias officiels. Le pouvoir absolu corrompt absolument. Il s’acharne à choisir aux Algériennes et aux Algériens, leurs dirigeants, leurs lectures, leurs journaux étrangers, les idées qu’ils doivent avoir, les intentions qu’ils ne doivent pas avoir.
    La bataille pour la démocratie, la justice et la liberté est loin d’être gagnée. Cette bataille exige que le peuple algérien collectivement, et les citoyens individuellement, décident de reconquérir leur droit à l’autodétermination. Ce droit qui leur a été confisqué par les coups de force constitutionnels. Encore faut-il, faire prévaloir une solution politique globale, démocratique et négociée pour mettre fin à la tragédie qui dévore l’Algérie et ses enfants. Encore faut-il que la « paix » sociale soit rétablie et que les institutions d’une transition démocratique soient mises en place à plusieurs.

    Robocop
    15 septembre 2017 - 16 h 41 min

    Ouyahia joue sur du velours non pas parce qu’il a une « alliance » de partis avec lui, mais parce que l’opposition est très faible, laminée et tétanisée. Ouyahia est « fort  » par la présence de l’appareil policier et l’Etat privatisé à ses coté.Il ne faut pas oublier que son parti « bébé moustachu »est né de la plus grande fraude électorale du siècle dernier (1997).Honte à vous !

    LE NUMIDE
    15 septembre 2017 - 8 h 02 min

    toute opposition qui associe les partis qatariens des frères musulmans égyptiens n’est pas algérienne et ne doit pas être reconnue par les algeriens .. La république algérienne et la nation algérienne ne sont pas négociables ! Les parties opportunistes de la soit-disant opposition qu’on voit sur cette photo et les clans corrompus du pouvoir d’état , qui sont entrain de jouer leur farce démocratique avec le wahabisme et les frères musulmans mèneront à terme ce pays à la guerre civile et à la mort , tôt ou tard .. Les frères musulmans ne sont pas recyclables , ils sont devenus un danger universel et même dans le pays de l’Islam et du wahabisme (L’Islam est né en Arabie saoudite ou à Chelghoum Laid ?), ils sont interdits et emprisonnés. Les Politiciens algeriens corrompus et opportunistes du pouvoir et de l’opposition , CUPIDES , IGNARES ET ANTIPATRIOTQUES ne savent pas qu’ils sont entrain de creuser la tombe de la nation algérienne en frayant avec cette confrérie internationale diabolique … Avant qu’il ne soit trop tard , ils doivent méditer cette sagesse algérienne populaire : on n’élève pas un petit loup qui deviendra grand , parmi ses propres enfants .. On ne doit jamais mettre un serpent dans sa HASSADA … (Il reste à Mokri , Djabala , Aribi et leurs acolytes ,de faire sincerement comme leur conseille Bouguerra Soltani : revenir à la nation algérienne et cesser leur complots sectaires pour leurs fiction moribonde de leur califat d’opérette). ils ont fait assez de mal aux peuples.

    COMME DASN LA PREHISTOIRE
    14 septembre 2017 - 22 h 16 min

    cette diversification des partis a été est cousue malicieusement par ……afin de les éparpiller justement et qu’il n’y ait aucun qui pèserait lourd sur la balance !
    par exemple sous d’autres cieux (DANS LA DÉMOCRATIE ) et afin de contrer cette prime fraude : les peuples ont éxigé les primaires d’abord ensuite la présidentielle …

    BEKADDOUR Mohammed
    14 septembre 2017 - 20 h 26 min

    EN 1962, nous avons vibré au TAHYA EL JAZAÏR, j’avais 9 ans, (Combien étions nous dans ce cas ?), pourquoi perdez vous tant d’argent, de costumes, de cravates, de souliers, de films !!! La parti qui doit hériter du FLN VRAI, se nomme « TAHYA EL JAZAÏR  » !

    Bison
    14 septembre 2017 - 20 h 19 min

    Sur la photo d’illustration mr ali yahia Abdennour est le seul qui fait plaisir à voir! Et, c’est le seul qui tient ses papiers en main, et les mains sur les genoux prêt à bondir; sa cannes pas loin; ah s’il pouvait distribuer quelques coups a gauche et a droite pour secouer tout ce beau monde, surtout quand voit certains s’accrocher frénétiquement à leurs chaises, comme s_’ils sont a bord d’un avion en plein tempête, sans doute un reflexe; sauf le gars du rcd qui se croit au café du coin! Longue vie 3ami Ali!

    Felfel Har
    14 septembre 2017 - 20 h 09 min

    Aujourd’hui, je vais rendre hommage à mon grand-père (paix à son âme) qui m’a appris ce dicton et de m’expliquer ce qu’il signifiait:  » Liyahsab ouahdou ichitlou ». Ceux qui tirent des plans sur la comète sont souvent surpris (et souvent déçus) par les résultats de leurs calculs. Les partis d’opposition, qui acceptent de n’être que des marionnettes du pouvoir, comme ceux qui composent la « majorité présidentielle » (TOZ!) oublient un peu trop vite que le PEUPLE est souverain et qu’il est dans sa majorité contre le régime dans sa globalité. Je suis convaincu que « l’aura popularis » (le souffle populaire) viendra à bout de tous les stratagèmes que les charlatans et autres mystificateurs tentent d’échaffauder lors de leurs conclaves.

      COMME DASN LA PREHISTOIRE
      14 septembre 2017 - 22 h 22 min

       » ….oublient un peu trop vite que le PEUPLE est souverain…. » ???
      il l’est depuis 62 , il a fait quoi pour changer tout ce marasme et surtout quoi pour retirer sa tête d’en dessous les godasses ? RIEN NADA WALLOU NOTHING OULECH….
      le procesus de la peur a été bien ancré dans notre cerveau reptilien , la peur est devenue une nature pour nous , comme manger , boire , courir , fuir devant un danger …etc

    elhadj
    14 septembre 2017 - 19 h 16 min

    le seul parti qui pourra récupérer sa souveraineté et sa liberté d agir est en l occurrence le PEUPLE au demeurant attentif a ce qui se trame ici et la ,que certains occupant occasionnellement la scène politique obnubiles par le fait de s être érigés en tuteurs putatifs doivent observer la réalité de la situation sociale des citoyens,la situation financière et économique désastreuse du pays pour tenter de redresser avec un certain apaisement la gestion et préserver la paix sociale.le citoyen lambada s en fout éperdument de ces partis qu ils soient dans la décision ou dans l opposition.ce qui l intéresse de prime abord c est la tranquillité et la satisfaction de ses besoins essentiels pour vivre dignement.

    BEKADDOUR Mohammed
    14 septembre 2017 - 19 h 11 min

    UN seul parti : El Jazaïr ! Le spectre est prématuré, comme les fruits qu’on trouve dans nos souks !
    Pas de prisme, on n’est pas mûr ! Une seule couleur !

    Hamlaoui Nourredine
    14 septembre 2017 - 17 h 04 min

    Cher journaliste Hani Abdi , je partage entièrement votre analyse ! Ouyahia en alliance avec le FLN, le TAJ, le parti politique UGTA, le MPA etc… ont une autoroute devant eux !
    J’espère simplement, puisque tout le monde veut participer aux élections communales (moi je suis contre tant le système politique ne change pas) que les listes indépendantes hors parrainage de partis politiques et totalement affranchies de ces partis politiques dits « d’opposition » ou du pouvoir seront nombreuses !

    mzoughene
    14 septembre 2017 - 16 h 53 min

    Ce khobsiste du système fait semblant d ignorer que la majorité silencieuse est en dehors des partis politiques tous confondus (90/00d abstentionnistes ); il évite en même de dire que que l argent se trouvent chez les 5000 MILLIARDAIRES algériens recenses dans le pays ;ainsi que les fonds colossaux qui se chiffrent en milliards de dollars, transférés par les sbires d ouyahia vers l étranger !la politique de l autruche est un risque majeur pour l algerie; la populace adopte un silence effrayant face a ouyahia arrogant et cinique ou une seule balle tirée sur un manifestant peut mener l Algérie vers une tragédie et une implosion du pays ; ce que les monarchies du golf n ont put réalisé ,ouyahia va l exécuter a travers sa planche a billets ! les algériens lucides et pragmatiques viennent de lancer l alerte ! allah yester el bled !

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