Double offensive

rentree feuilleton
La crise du livre est là. qui s'en soucie ? New Press

Par Kamel Moulfi – C’est un fait «digéré» : le feuilleton de l’été, avec Abdelmadjid Tebboune comme acteur central, a eu pour épilogue l’éviction de ce dernier. On ne sait pas comment se terminera le feuilleton de l’automne – lancé avant la saison – dont on a vu les premiers épisodes sans que l’on puisse deviner encore qui tiendra le rôle principal parmi tout le personnel politique qui se dispute ce privilège. Il est suivi par le même microcosme que celui qui a été attentif aux péripéties de l’éphémère ex-Premier ministre.

Le reste de la population est tenu en haleine par une autre histoire qui n’a rien de politique : la pénurie de manuels scolaires. Les parents des élèves privés de leurs livres, alors que la rentrée en est dans sa deuxième semaine, vivent en ce moment un véritable cauchemar qui n’a pour thème ni la planche à billets, ni les élections locales, ni le sort politique de l’un ou de l’autre. Dans cette affaire du livre scolaire, comme pour tous les tracas qui harcèlent continuellement les gens, quand la faute vient d’en haut, «personne n’est responsable». Pour peu, à entendre le discours officiel, on croirait qu’il n’y a pas de crise du livre scolaire, comme il n’y a pas de classes surchargées.

La classe politique semble indifférente à tout cela. Les dirigeants des partis de l’Alliance présidentielle ou de l’opposition continuent, de façon obsessionnelle, de fixer l’horizon 2019, qu’ils voient se rapprocher à grands pas. Ils pensent que le temps presse et qu’il faut faire vite pour se préparer à cette échéance, les uns pour conserver le pouvoir, les autres pour le ramasser si, par bonheur, il venait à échapper des mains de ceux qui l’auront tenu depuis quatre mandats.

Les données du champ politique ne montrent aucun signe de bouleversement. Au contraire, c’est l’impression de stabilisation qui domine. L’offensive du pouvoir menée simultanément sur deux axes – politique, centré sur Ouyahia, et «socioéconomique», animé par Sidi Saïd – y est pour beaucoup.

K. M.

 

Comment (4)

    Le petit peuple
    16 septembre 2017 - 10 h 31 min

    Quelle belle image vous êtes beaux et belles mes sœurs et frères, je suis fière de vous mes enfants ya pas mieux que l’école + les TIC pour devenir Grand et fort je vous aime et vous embrasse tendrement les enfants.
    Si manque de livre solution provisoire ; scannez intégralement les livres manquants en format PDF imprimez les et partagez les avec vos camarades.
    N’oubliez surtout pas de prévenir les ADULTES de prendre soin et faire très ATTENTION a VOTRE STRUCTURE MENTALE D’ENFANTS INNOCENTS tout ce joue a ce niveau sinon bonjour la mutation.

    Je vous souhaite une réussite totale Bi idhniLLAH.

    MELLO
    15 septembre 2017 - 21 h 30 min

    Le feuilleton de d’été qui a précédé ces polémiques d’automne, a été des plus puériles par la mise à l’écart de Tebboun. Celui qui a voulu s’attaquer à l’argent sale, en engrangeant un capital sympathie auprès de cette majorité silencieuse , a été vite épouvanté au point de toucher tout son environnement. Ouyahia est remis sur selle; cette selle qu’il n’a cessé d’abandonner puis de reprendre sans grand succès, mais… Mais la présente occasion ne peut que réveiller des envies. L’épisode tunisien avec la destitution de BOUGUIBA un certain 6 Novembre 1987 mérite une attention particulière. Zine el-Abidine Ben Ali qui a été nommé ministre de l’Intérieur puis promu Premier ministre en octobre 1987, a repris l’article 57 de la Constitution Tunisienne de 1959, pour convoquer une équipe médicale constitué de sept médecins tunisiens qui signent un rapport médical certifiant l’incapacité mentale du président. Le 6 Novembre 1987, sept médecins dont deux militaires sont convoqués en pleine nuit, non pas au chevet du malade Bourguiba, mais au ministère de l’Intérieur, Ben Ali somme les médecins d’établir un avis médical d’incapacité du président. «Je n’ai pas vu Bourguiba depuis deux ans» proteste un des médecins. «Cela ne fait rien ! Signe !» tranche le général Ben Ali. L’application de l’art 57 de la Constitution avait permis à BEN ALI, alors premier ministre, de prendre les rênes du pouvoir en Tunisie. En Algérie, les données du champ politique ne montrent aucun signe de bouleversement. Au contraire, c’est l’impression de stabilisation qui domine,mais attention aux bourrasques de l’hiver Novembre 1987, Novembre 2017 ?

      Prédator.dz
      16 septembre 2017 - 10 h 11 min

      Votre commentaire donnera certainement l’eau à la bouche de certains!

    Bison
    15 septembre 2017 - 15 h 59 min

    ((« …la pénurie de manuels scolaires. Les parents des élèves privés de leurs livres, alors que la rentrée en est dans sa deuxième semaine… »)) cheikh guessoum et ses copains oulémas n’ont pas fini d’y ajouter la besmala! Deux semaines c’est rien! Quand on sait que l’année scolaire entre grèves, absentéisme, vacance officielles et vacances officieuses, …ne dure que quelques semaines !
    Sinon, Il vaut mieux une pénurie de livre que des des livres sans besmala!

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