Ouyahia  présente le plan d’action du gouvernement à l’APN

Ouyahia APN
Ahmed Ouyahia a défendu le plan d'action du gouvernement devant l'APN. New Press

Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a indiqué dimanche, lors de sa présentation du plan d’action du gouvernement devant l’Assemblée populaire nationale (APN), que les fonds qui seront empruntés par le Trésor auprès de la Banque d’Algérie, dans le cadre du financement non conventionnel, ne seraient pas source d’inflation puisqu’ils seront destinés à financer exclusivement l’investissement public. «Certaines voix ont accueilli l’annonce du recours au financement non conventionnel interne en prédisant au pays une explosion de l’inflation. Le gouvernement tient donc à rassurer la population avec deux arguments», a-t-il déclaré.

«En premier lieu, les fonds qui seront empruntés par le Trésor auprès de la Banque d’Algérie ne sont pas destinés à alimenter la consommation mais bien à financer l’investissement public. Ce qui ne sera donc pas source d’inflation», a-t-il expliqué. «En second lieu, le Trésor fait face actuellement à une dette publique qui ne dépasse pas les 20% du produit intérieur brut. Il dispose ainsi d’une marge raisonnable d’endettement», a relevé M. Ouyahia, en observant qu’à titre de comparaison, le pays européen disposant des finances publiques les plus solides a aussi une dette publique proche de 70% du PIB. En tout état de cause, a-t-il renchéri, «l’Algérie vient de s’assurer ainsi la sauvegarde de son indépendance financière et la poursuite de son effort de construction nationale».

La préservation de la sécurité, de la stabilité et de l’unité du pays, axe majeur du plan d’action du gouvernement

La préservation de la sécurité, de la stabilité et de l’unité du pays, avec le renforcement de la démocratie et de l’Etat de droit et avec la modernisation de la gouvernance, est l’un des axes majeurs du plan d’action du gouvernement, a affirmé le Premier ministre. «Chacun de nous conviendra qu’il n’y a ni développement ni bien-être lorsque la sécurité est absente, lorsque la stabilité d’un pays est remise en cause ou lorsque l’unité d’une nation est atteinte», a indiqué M. Ouyahia. Et d’ajouter : «Notre histoire récente nous a douloureusement appris cela et l’actualité à travers le monde nous en donne aussi de nombreuses preuves. Voilà pourquoi le Gouvernement ne ménagera aucun effort pour préserver la sécurité et la paix civile qui sont des fruits précieux de la réconciliation nationale.» Dans ce contexte, le Premier ministre a assuré que les forces de sécurité «bénéficieront de tout l’appui nécessaire pour poursuivre la lutte contre le terrorisme, pour combattre la criminalité transfrontalière et pour préserver l’intégrité du territoire national». «Dans le même temps, le Gouvernement travaillera au développement d’une culture de vigilance qui sera d’un apport certain contre toute tentative d’attentat terroriste suicidaire, notamment en milieu urbain», a-t-il poursuivi.

Dans le même ordre d’idées, M. Ouyahia a souligné que la préservation de la sécurité et de la stabilité «se poursuivra également par le canal d’une lutte sévère contre toutes les formes de criminalité», ajoutant que la prévention et la sensibilisation «seront mises en avant en direction des jeunes exposés aux maux sociaux, notamment la drogue». Il a également fait savoir que la législation pénale «sera durcie contre certains crimes, tels que le trafic de drogue ou les enlèvements de personnes», assurant que la loi «sera appliquée dans toute sa vigueur pour préserver la sécurité et la quiétude des citoyens».

Concernant la réforme de la justice, le Premier ministre a indiqué qu’elle sera «approfondie et contribuera à la promotion d’un Etat de droit et d’une société apaisée». «L’enracinement de la démocratie pluraliste sera poursuivi et contribuera à la stabilité du pays», a-t-il dit, précisant qu’à cette fin, le gouvernement «ne ménagera aucun effort pour promouvoir le rôle des partis dans leur diversité, pour consolider la liberté de la presse et le droit à l’information, pour dynamiser la contribution du mouvement associatif et de la société civile».

Par ailleurs, M. Ouyahia a exprimé la disponibilité du gouvernement pour le dialogue avec tous les partis politiques «qui en exprimeront la demande, chaque fois que l’objet en sera l’intérêt de la collectivité nationale», ajoutant que l’Exécutif «entretiendra une relation soutenue avec les partis de la majorité présidentielle qui constituent sa propre majorité au niveau du Parlement».

S’agissant de la modernisation du service public et notamment de l’administration territoriale, le Premier ministre a déclaré qu’elle «sera poursuivie à un rythme soutenu non seulement pour accompagner l’amélioration du climat des affaires dans notre pays, mais aussi pour répondre avec plus d’efficacité aux besoins des citoyens» et que la démocratie participative «sera renforcée au niveau local».

Parallèlement, le Premier ministre a fait savoir que la société algérienne «sera à l’abri de toute tentative de raviver la fitna» et que le peuple algérien «sera protégé de l’infiltration des sectes étrangères». «La loi sera appliquée avec fermeté pour protéger les mosquées ainsi que les imams», a-t-il affirmé, précisant que l’éducation islamique, les médias nationaux ainsi que les zaouïas «seront également mis à contribution pour préserver notre authenticité».

Par ailleurs, M. Ouyahia a assuré que l’unité du peuple algérien autour de son identité «sera consolidée grâce à la mise en valeur de l’arabe, langue nationale et officielle, dans nos actes, dans notre environnement ainsi que dans notre culture», indiquant que l’officialisation de tamazight «sera confortée par la mise en place de l’Académie algérienne de la langue amazighe pour la promotion de cette langue». «L’enseignement de tamazight dans 28 wilayas cette année, continuera de se propager à travers le reste du pays», a-t-il dit.

R. N.

 

Comment (6)

    umeri
    18 septembre 2017 - 19 h 47 min

    Peut être qu’ avec un gouvernement dirigé par Chakib Khelil, le détrousseur de Sonatrach,le saint patron des Zaouïas,Saidani le citoyen de Neuilly et de Tunis, Tliba le ventru d ‘Annaba, Ould Labbes, le bonimenteur, Hammadache, Madani Mezrag, Djaballa, Mokri, les objecteurs de conscience, vont’ils sauver l’Algérie, ou s’accaparer ce qui reste du trésor public. C’est la seule solution, quant a Mr Ouyahia, qui cherche a prendre le taureau par les cornes, face a une crise économique, sans précédent, ou bien il est courageux, ou assez fou, pour se lancer dans une aventure dangereuse, pour son gouvernement et le pays tout entier.

    chibl
    18 septembre 2017 - 14 h 02 min

    Moi ce que je ne comprends pas, il n y a que ces gens pour nous gouverner, n’y a t il pas des Algériens qui ont étudié a Harvard ou n’importe quelle grande université pour venir nous gouverner?? il n y a que ces médiocres comme Ouyahia, Fakakir…etc.
    Autre chose que je ne comprends pas: la Corée du nord,l’Iran qui sont frappés par des sanctions internationales arrivent a s’en sortir alors que pour nous, c’est l’éternel recommencement.

    MELLO
    17 septembre 2017 - 19 h 02 min

    Ouyahia est né, en 1952, à Bouadnane, à une cinquantaine de kilomètres de Tizi Ouzou. Il s’arrange, dans la plupart de ses conférences de presse, pour répondre en tamazight à la première question. Mais combien de fois Ahmed Ouyahia est-il allé visiter en tant que Premier ministre la Kabylie ?
    Parler d’un plan d’action du gouvernement Ouyahia, c’est défoncer les portes ouvertes. Il aurait pu nous dire, il y a six mois de ça, mon prédécesseur TEBBOUN vous a présenté le même programme, on aurait gagner du temps. Mais OUYAHIA en grand pédagogue, semble se plaire dans ses propres contradictions: En 1996, il avait soutenu la décision du président Liamine Zeroual de limiter les mandats présidentiels à deux après la révision de la Constitution. En 2008, le même Ouyahia soutient l’ouverture des mandats présidentiels après
    l’ amendement de la Constitution introduit par Bouteflika pour rester au pouvoir. Fin 2011, Ouyahia, qui fait dire à son parti, le RND, tout ce qu’il veut, est favorable, une nouvelle fois, à la limitation des mandats présidentiels à deux. Incroyable capacité de dire la chose et son contraire !

    Zaatar
    17 septembre 2017 - 15 h 36 min

    Le chef du gouvernement présente bien un plan d’achèvement de ce qui reste encore debout au sein de l’état et du pays. Il présente tous les coups à venir à même de ne plus relever aucun secteur…il y aura peut être un qui va se soulever…le peuple.

    LE NUMIDE
    17 septembre 2017 - 15 h 33 min

    Plan d’action ou cours d’économie politique de monsieur Ouyahia ? si c’est un plan d’action destiné aux algériens , ces derniers n’ont pas besoin de ces démonstrations , de ce jargon d’experts et de ce cours sentencieux en économie de la monnaie et du crédit et autres palabres de professeurs et qu’il est inutile d’en accabler l’opinion publique déjà travaillée par le flou sur son avenir , par son angoisse du lendemain de ses enfants et par ce qu’elle voit comme faiblesse de l’Etat et comme gabegie et mauvaise gestion concrètes et trop visibles comme les ordures et la saleté dans les villes et villages , les routes mal faites et refaites chaque 6 mois , les fortunes maffieuses et arrogantes , la tristesse et le laisser-aller , l’inculture et l’incivisme, l’urbanisme de Favelas , les tètes d’ânes et de mulets jetés dans les champs et dont la viande on ne sait plus dans quels ventres elle a été digérée , le manque hygiène même dans les bureaux des maires et des monstres , les Zoubias généralisées , les hôpitaux mouroirs , le écolés sinistrées , les universités confiées à Hadjar et au plagiat de Google , l’économie informelle qui bat les ailes , les ruelles et les alentours à ciel ouvert , l’incompétence et le sabotage , bref la catastrophe d’une Algérie clochardisée , d’un état absent et malade comme son président et d’un peuple désenchanté, wahabisé qui ne vit et ne se glorifie que de sa déchéance, de son fanatisme et de son chauvinisme de Douar et bientôt inexistant tant que nation vivante et dans l’Histoire .. Si c’est donc un cours d’économie politique destiné aux Douapta c.a . d les députés , vu leur niveau et leur choukara de Touati , ils ne comprendront que dalle à ces exposés sur les finances d’Etat et sur les flux financiers et autres acrobaties et jargons de banquiers et de traders dont Ouyahia ferait bien de nous en épargner les moutures .. Ce qui est demandé à Si Ahmed c’est un sens de la communication et un devoir d’action réelle envers les algériens en terme simples mais politiques et vigoureux … il doit leur dire ce qu’il compte faire de concret et ce qu’ils doivent faire eux de concret et de leur épargner ces obscurs discours qui sont du seul ressort de son travail de premier ministre avec ses experts .. Ouhua doit dire deux ou trois choses claires simples , possibles , véridiques et porteuses et seules capables de faire tilt dans la conscience paresseuses des algériens .. Comme par exemple : cet hiver on va reboiser le pays Bessif aalikoum ou aalina !!! ( comme acte concret écologique et humain , et comme métaphore que les algériens ne peuvent plus se permettre d’attendre la bateau de blé et de lait et de fromage et qu’ils ne doivent plus compter sur l’Etat et sur les paysans canadiens pour se nourrir et qu’ils doivent planter leur pays au lieu d’attendre le Messie ou le Calife ) …. il peut aussi leur promettre une Hamlat Nadhafa NATIONALE et leur demander les yeux dans les yeux de lever le Zbel au sens propre et au sens figuré , sinon aucun étranger viendra en touriste chez eux ou investir dans les dépotoirs .. Deux ou trois choses algériennes réelles et réalistes, concrètes et possibiliste et lourdes de sens , qui font la civilisation et la Valeur … au lieu de ces discoures fleuves et abstraits sans aucune valeur ajoutée sur l’arabisation ridicule et sur les fictions ou sur la monnaie qui se fait rare et sur les bras qui ne travaillent plus et que le algériens n’ écoutent plus depuis longtemps … ils ronronnent !!

    Moussa LARIBI
    17 septembre 2017 - 12 h 54 min

    Rien de nouveau chez tonton Ouyahia qui reste égal à lui-même, droit dans les mêmes bottes qu’il a acheté déjà en 1999 ! Aucune perspective politique sérieuse autre que celle du Brizidène , aucune possibilité de dialogue avec les partis politiques ceux qui sont contre le « programme du brizidène » et sa gouvernance ! Il s’est plus adressé aux partis de la majorité présidentielle du parlement pour le soutenir dans les réformes qu’au peuple algérien lui-même ! La démocratie participative au niveau local c’est du pur « khorti », de l’esbroufe, surtout que les APC n’ont aucune liberté, ni d’ailleurs moyens financiers (surtout depuis la chute du pétrole) de réaliser et de concrétiser leur budget communal en fonction de leurs promesses et programme électoral, sauf quand ce sont des APC FLN ou RND. C’est le wali , donc le pouvoir, donc l’administration qui décide de tout !

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