Sonatrach vise à optimiser ses ressources humaines autant que ses installations

Ould Kaddour
Abdelmoumen Ould Kaddour et Amine Mazouzi. D. R.

Le groupe Sonatrach s’attelle non seulement à l’optimisation de ses installations, mais également à la valorisation de ses ressources humaines dans un contexte de baisse des prix de pétrole, a affirmé lundi à Rhourde El-Baguel (Hassi Messaoud) le PDG de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour. «Quand on laisse les jeunes et notre savoir-faire algérien s’exprimer, il y a des résultats. Il n’y a pas de raison pour que l’Algérien à l’étranger puisse produire des choses et qu’il ne puisse pas le faire en Algérie», a déclaré M. Ould Kaddour à la presse à l’issue de sa visite à Rhourde El-Baguel. Il a alors exprimé sa satisfaction de l’équipe de la direction régionale de Rhourde El-Baguel qui a mis au point un nouveau procédé permettant de récupérer les gaz associés qui se perdaient auparavant en gaz torchés. Ce nouveau procédé permettra de destiner à l’exportation 6 millions m3 sur les 17 millions m3 de gaz torchés récupérés quotidiennement à l’installation de Rhourde El-Baguel, tandis que les 11 millions m3 restants seront réinjectés dans le gisement en vue de booster la production.

Selon M. Ould Kaddour, cette technique permettra à l’Algérie d’avoir un volume supplémentaire de 3 à 4 milliards m3 de gaz à exporter annuellement. L’initiative de Rhourde El-Baguel est le premier exemple, a noté M. Ould Kaddour, qui a fait savoir que la compagnie avait déjà entamé un deuxième projet à Hassi Messaoud et un troisième à Rhourde Ennous. «J’espère qu’une telle initiative va faire effet de boule de neige et que cet effort de créativité se développe au sein de toutes les structures de Sonatrach», a-t-il ajouté.

L’optimisation des capacités et de l’ingéniosité du personnel est d’autant plus requise que certaines installations du groupe ne fonctionnent plus à 100% en raison de l’épuisement des puits. «Certains puits que nous avions ont été épuisés. Nous avons fait d’autres découvertes à 100 kilomètres d’ici, et nous allons utiliser les installations qui existent déjà pour leur exploitation», a-t-il avancé.

Un renforcement de 20 à 30 milliards m3 des exportations de gaz du pays

Questionné par la presse sur le volume d’exportation de gaz de Sonatrach, M. Ould Kaddour a précisé que la compagnie nationale exportait autour de 50 milliards m3 par an. Selon lui, les projets de valorisation en cours, et qui seront finalisés d’ici la fin de l’année 2017 ou au début de 2018, vont permettre de renforcer les capacités d’exportation. «Pour l’instant, on table sur un volume de 20 à 30 milliards m3 additionnels par an», a-t-il ajouté.

D’autre part, le PDG de Sonatrach a fait savoir qu’en 2017, les découvertes en hydrocarbures de la compagnie avaient atteint la vingtaine, mais dont l’exploitation nécessite du temps en vue de l’évaluation de leurs capacités réelles. «On est à 20 découvertes, mais qui ne sont pas forcément commercialement exploitables. Il faut du temps pour évaluer les réserves. Et à ce moment même, nous faisons les études économiques nécessaires pour apprécier leur rentabilité», a-t-il ajouté.

Par ailleurs, en réponse à une question sur les investissements étrangers dans le domaine des hydrocarbures en Algérie, le même responsable a fait savoir que les appels d’offres sur les champs déjà découverts ne posaient aucun problème. Actuellement, Sonatrach a 3 ou 4 partenaires étrangers avec qui elle travaille sur les champs de Reggane, de Touat, de Timimoune et d’autres. Par contre, a-t-il relevé, «le problème se pose plutôt au niveau de l’exploration, et c’est donc en rapport avec la nouvelle loi sur les hydrocarbures. Il faudrait revoir cette situation en vue d’attirer d’autres  investissements dans le domaine de l’exploration».

R. E.

Comment (4)

    anonyme
    22 septembre 2017 - 15 h 40 min

    Le talon d’Achille, et la fragilité de Sonatrach: La non maitrise des technologies pétrolières, chimiques, et pétrochimiques
    Par manque flagrant de volonté managériale, d’organisations éfficaces, et de structures de formations, de développements,
    Et de recherches puissantes, et efficaces
    Des dizaines de milliers d’ingénieurs, de techniciens supérieurs, de techniciens, d’agents de maitrises, d’ouvriers qualifiés
    D’ouvriers spécialisés, un gisement humain sans valorisation depuis les années 70 : formations, perfectionnements, recyclages
    Ils ne sont pas dans l’agenda des priorités urgentes de Sonatrach
    On préfère appeler à l’assistance technique des envahissants néo-colonialistes énergétiques français – à problèmes – : Total, Technip,
    Italiennes à problèmes Agip, Eni, Espagnoles Repsol,…
    Que de former à l’étranger, où en Algérie le gisement, et le potentiel humains de cadres algériens volontaires, et compétents
    Pour raison futile: incompétence, d’humeur, de régionalisme, de manque de transparence dans les promotions des plus compétents
    Qui nous fait perdre des centaines de millions de dollar – des cadeaux octroyés « batel » aux français – appartements, et études à Paris, et en France pour certains hauts responsables algériens – le complexe du petit colonisé algérien quand tu nous tiens ?!,….. –

    La Sonatrach a plus besoin de réformes managériales, de réformes des mentalités, et de restructurations profondes, radicales, et Totales de ses structures, et de ses unités très, très mal gérées
    (gaspillages des ressources, et non maitrise des processus industriels modernes)
    Rajeunissement de son personnel nombreux et vieillissant
    Au porte de la retraite, recrutements transparents des jeunes les plus méritants, et les plus compétents
    Formations de qualité, et maitrise des nouvelles technologies
    Des changements radicales qui s’imposent pour sauver Sonatrach du noyade, où du naufrage de la concurrence mondiale
    Qui s’annonce très rude, et sans pitié pour les faibles qui manquent le train des changements, et des progrès technologiques
    Et industriels

    LE NUMIDE
    19 septembre 2017 - 14 h 11 min

    un conseil à SONATRACH : former , former, former .. la formation continue du bas et du haut .. quand on peut pas forer , il faut former en attendant de forer …

    hussein
    19 septembre 2017 - 12 h 24 min

    surtout, il faudra promouvoir le retour des cadres algériens vers l’algérie, il est grand temps que l’algérie profite de ses ressources humaines que de ses ressources naturelles seulement.

    zaatar
    19 septembre 2017 - 12 h 20 min

    Avec Ould Kaddour comme PDG, tous les chemins mènent à Rome pour Sonatrach…

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