Les habitants de la plage Ouest dénoncent l’immobilisme de l’Etat face aux squatteurs

squatteurs
Des bidonvilles sont érigés sur les plages. D. R.

Les habitants de la plage Ouest, à Sidi Fredj, n’ont eu de cesse d’alerter les autorités locales sur un espace public squatté par des citoyens qui y ont érigé des baraquements illicites, mais en vain. Ces habitants, qui en ont ras le bol du silence et de l’impuissance de l’autorité publique, se sont adressés à notre site pour prendre à témoin de l’opinion publique nationale sur cet immobilisme qui ne trouverait son explication que dans une suspicion de complicité ou de crainte qu’une application des décisions d’expulsion et de destruction de ces baraques ne provoque des émeutes.

«Nous avons attiré l’attention du président de l’APC sur la construction érigée sur un terrain appartenant à l’Etat qui a été squatté par une famille durant la décennie noire, sans aucune autorisation d’urbanisme ni permis de construire ni acte de propriété», dénoncent ces habitants irrités par les dommages causés à l’environnement par ces bâtisses hideuses. «Le terrain, expliquent-ils, a été cadastré en tant que propriété de l’Etat et cette construction illicite composée de baraquements avec extension d’un étage en dur est située sur une zone d’expansion touristique (ZET)». De plus, relèvent nos interlocuteurs, «les personnes qui ont érigé ces construction illicites ont bénéficié d’un lot de terrain de 375 m2 situé à la plage Ouest dans le cadre du relogement, et ce, pour libérer la place publique». «L’attribution du terrain, explique-t-on, est matérialisée par un acte administratif».

Plus grave, durant l’été, les occupants de ces habitations illégales «ont accaparé le site en imposant aux estivants des services sous forme de location de chaises et tables à des prix variant entre 3 000 et 4 000 DA».

Les habitants affirment avoir saisi les plus hautes autorités du pays, y compris – en désespoir de cause – la présidence de la République, mais ces squatteurs continuent de défier l’Etat, regrettent-ils, sans que la puissance publique ne puisse faire quoi que ce soit.

Le cas de la plage Ouest est loin d’être isolé, les pouvoir publics préférant la fuite en avant à l’application des lois de la République dans ce qui semble être un choix stratégique pour entretenir une fausse paix sociale au détriment de la légalité.

W. K. 

 

Comment (11)

    Ahmed Benali
    8 décembre 2018 - 3 h 39 min

    Les squatteurs une vraie calamité qu il faut chasser a tout prix.

    Algérie Authentique
    24 septembre 2017 - 22 h 47 min

    quelle honte ! un État amorphe, des responsables qui ne remplissent plus les obligations pour lesquelles ils sont nommés aux postes qu’ils occupent, faut-il le rappeler ! Espérons qu’il se réveille cet État ! c’est tout ce qu’il nous reste, espérer!
    en parlant des plages, cet été j’ai fait quelques incursions à Bousmail, Fort de l’eau et la Corne d’Or près de Tipasa et je peux vous certifier qu’un écocide de grande ampleur se joue sur les cotes algériennes réputées les plus sauvages de méditerranée…!!!! ainsi à Bousmail et à Fort de l’eau des espèces de digues de grosses pierres noires ont été foutues là pour on ne sait quelle raison…, c’est très choquant ! au début j’ai cru que c’était de l’élevage de poissons et pas la plage, ou même des marées salants ! un carnage sans précédent, la plage est défigurée, sans parler de la saleté , ça on a l’habitude malheureusement! Pour ce qui est des vacanciers, des jeunes désœuvrés se baladent en camionnettes sur la plage, avec du rai à fond la caisse, d’autres paresseux louent des chaises et des parasols à des « familles » composées de femmes en hidjabs et enfants en petites culottes qui s’amusent essentiellement à se projeter du sable sur la gueule!!!! un spectacle horrible de la fameuse « saison estivale » en Algérie heureuse ! une marée d’indigents vêtus de guenilles qui se sont accaparés des espaces féeriques en les détruisant ! qui arrêtera le carnage ? qui a décidé de l’emmurement de nos plages ???? … vla la question!

      Nerimen
      27 janvier 2021 - 20 h 32 min

      C’est absolument exact et je veux parler de sidi fredj.il futu un temps jadis, mais plu rien n’est comme avant, helas. La salete y résigne en maîtresse. C’est laid comme tout. Je ne trouve pas les mots, pour exprimer mon désarroi et ma tristesse. Enfin….on n’y peut rien

    mhd dz
    24 septembre 2017 - 18 h 54 min

    Mon dieu que c’est laid!!

      bird
      24 septembre 2017 - 19 h 32 min

      On a vraiment envie d’y aller passer quelques jours en vacances.

        mhd dz
        25 septembre 2017 - 5 h 07 min

        Tous raser et recommencer;les zet doivent être récupérer,reloger tous ses gens si il n,en n,ont pas déjà un.
        Nombreux sont ceux qui obtiennent un logement et retourne dans leur baraquements.
        Les maires doivent rendre des comptes

      Kathof
      20 février 2024 - 19 h 29 min

      C’est dingue! J y ai habité de 73 à 80..
      Il y avait de belles villas dont celle de bouteflika et ses frères j ai vu construire le centre de thalasso.
      Le soir on s asseyait dans l eau pour ramasser des tellines on voyait le mont chenoua au loin..on allait en barque jusqu’au petite îles pour manger des oursins.
      Quelle tristesse de voir ce chemin que je prenais pour aller me baigner…un dépotoir !

    Sidi Fredj
    24 septembre 2017 - 17 h 00 min

    @Chibl, vous avez raison en ce qui concerne la multiplication des constructions à la plage Ouest. c’est un phénomène qui a commencé en effet dans les années 90. Certaines maisons sont stylées (faut bien l’avouer), d’autres sont des aberrations architecturales et esthétiques, je ne parle même pas des gros bâtiments qui sont une insulte au regard et une catastrophe écologique.
    Cependant, en comparant mes vieilles photos (début et milieu des années 80) avec l’état du site actuellement (je parle seulement du coté plage), les maisons sont dans le même alignement d’antan. Ce qui a fait disparaitre la plage c’est un phénomène « naturel » avec la malheureuse complicité de la main de l’homme. La construction d’une digue « COMPLETEMENT fermée (alors qu’elle ne l’était pas dans les années 80 ni 90) autour de la plage présidentielle, est à l’origine d’une cassure des courants qui vidaient et renflouaient la plage avec du sables. Depuis l’extension puis la fermeture totale de ladite plage, les courants ne font que prendre le sable vers le large; Ceux qui le charriaient vers la plage ne sont plus assez puissants pour continuer à renflouer la plage. Ce qui explique la fine bande de sable restante … qui malheureusement finira par disparaitre à terme …..
    C’est triste

    chibl
    24 septembre 2017 - 14 h 21 min

    Et depuis quand y a t il des habitants a la plage ouest?
    Vous êtes plus hors la loi que ceux la que vous voulez chasser, vous avez détruit la plage, vous avez irriger des buildings a la plage ouest, je connait la plage ouest depuis toujours, il y avait quelques petites villas loin de la plage et quelque petits bungalows, vous êtes des arrivistes, vous êtes venus dans les années 90, vous avez détruits la plage et vous osez parler.

      MELLO
      24 septembre 2017 - 16 h 31 min

      Ya si Chibi, moi aussi je connaissais cette zone paisible où il faisait bon de prendre son bain loin des regards, mais depuis l’accaparement des environs par des arrivistes en tout genre, l’Etat absent ne peut en aucun cas intervenir de peur d’engendrer des émeutes non loin des carrés réservés aux autorités. Dans cette Algérie , la nuit a peur du soleil et la nuit , malheureusement tous les chats sont gris. Dans cette histoire les anciens arrivistes demandent que les nouveaux arrivistes soient déboulonnés, comme tout ce monde est arriviste les autorités ne veulent pas intervenir.

    Mohamed El Maadi
    24 septembre 2017 - 13 h 56 min

    Le silence des autorités est mue par la crainte d’émeute et de violence en tout genre. C’est toute l’Algérie qui est touché par ce fléau et pour preuve j’ai de la famille qui a acheté un lot de terre pour y construire leur maison .On n’a vu déboulé des squatteurs a la fin des travaux qui se sont installés et impose leur règle. Mon oncle qui a construit un balcon se voit reproché par ces hideux de regarder leur baraquement mais a qui la faute ? Ils bloquent également les chemins menant a la maison et gare a celui qui se rebiffe .

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