Abdelaziz Ziari : «Toutes les successions se font dans l’improvisation et la crise»

Ziari successions
Abdelaziz Ziari, ancien ministre de la Santé, ex-président de l'APN. New Press

Par Hani Abdi – L’ancien président de l’APN, Abdelaziz Ziari, défend les derniers changements à la tête de l’Exécutif et exclut toute lutte de clans. «Dans les moments difficiles en particulier, il n’y a rien d’anormal à changer, après des législatives, un gouvernement qui s’essouffle», souligne l’ex-troisième personnage de l’Etat dans un entretien publié par le quotidien El Watan. Abdelaziz Ziari poursuit : «L’intermède Tebboune était à mon avis une erreur de ‘casting’ dès le départ.» Pour lui, il vaut mieux une décision rapide de changement plutôt qu’un pourrissement de la situation dans une phase aussi délicate pour l’économie.

Abdelaziz Ziari assure que ni le départ de Sellal ni celui de Tebboune ne relèvent d’une lutte de clans : «Cette pseudo-guerre des clans fait partie des mythes qui alimentent l’imaginaire d’une partie de la presse», considérant que Tebboune avait commis trop d’erreurs pour rester. «Une orientation à caractère général ne doit pas être abusivement personnalisée. Il y a une grosse différence entre argent sale et prédation d’un côté, et enrichissement licite de l’autre. Le FCE est un partenaire social important. Les autres raisons de ce limogeage, je ne les connais pas, et il y en a sûrement», soutient Abdelaziz Ziari, en commentant le point relatif à la séparation du politique du monde des affaires.

Cet ex-cadre et ministre FLN considère la nomination d’Ouyahia comme positive : «Parmi les membres de la classe politique qui soutiennent l’action du chef de l’Etat et ont toute sa confiance, Ouyahia est la personnalité idoine. N’oubliez pas qu’il est responsable du deuxième grand parti du pays qui a fait un excellent score aux législatives.»

Pour Abdelaziz Ziari, la santé de Bouteflika ne s’est pas aggravée : «Vous parlez d’une aggravation de l’état de santé du président Bouteflika dont nous n’avons pas eu connaissance ni moi ni tout le peuple algérien, et ce serait extrêmement grave qu’on puisse le cacher. Aussi, je ne crois pas à cette aggravation jusqu’à preuve du contraire.» Et de préciser qu’il a soutenu le quatrième mandat pour faire barrage à une succession qui serait loin des aspirations du peuple.

Pour Abdelaziz Ziari, il y a comme une malédiction qui frappe l’Algérie en ce sens que «toutes les successions se font dans l’improvisation et la crise». La succession à Bouteflika ne semble pas faire exception.

H. A.

 

Comment (13)

    Chaoui Ou Zien
    4 octobre 2017 - 17 h 21 min

    Un autre qui a profite d’une maniere nauseabonde du sacrifice de nos martyrs. Heureusement pour lui et ceux qui lui ressemblent qu’on n’a pas encore un pantheon de l’infamie. Mais ca viendra incha’allah. C’est une question de temps.

    Anonyme
    4 octobre 2017 - 15 h 38 min

    Quand la montagne accouche d’une souris, ça vole au ras des pâquerettes. Cet individu aurait mieux de se taire et se faire oublier.

    Anonyme
    4 octobre 2017 - 14 h 17 min

    Ce cacique de l’ex parti unique attendu tout ce temps (55 ans après l’indépendance !) pour dire pareilles platitudes. Certains passent leur vie en étant incolore inodore et sans saveur. Ils passent sous la pluie sans se mouiller. A chacun son métier les vaches seront bien gardées.

    Reda
    4 octobre 2017 - 11 h 20 min

    Tiens ! Drôle de « raisonnement » pour un ancien « dirigeant » du système. « Toutes les successions se font dans l’IMPROVISATION et la CRISE… » dites-vous. Bizarre ! Ça vole au raz des pâquerettes….. pour ne pas dire autre chose. Eh bien, non, cher môssieur ! Inch’Allah ça se passera dans le bon ordre et le calme….. Allez vendre vos sornettes ailleurs ! Dans le/s pays où vous avez placé vos comptes bancaires en devises et où se trouvent, déjà, vos enfants….!? C’est une HONTE que de parler de la sorte !!! Vous n’avez aucune dignité ni n’éprouvez aucun respect pour le peuple Algérien qui en a vu d’autres… Ne vous en faites pas. Le peuple Algérien s’en sortira comme toujours : indemne, malgré toutes les vicissitudes qu’il endure depuis 1962.

    Bazooka
    4 octobre 2017 - 9 h 32 min

    Nul n’oublie que M. Ziari avait retirer de la validation le projet d’incrimination du colonialisme.. il sera confronté avec l’histoire que ce geste est parfaitement un geste de trahison des chouhada. M. Ziari est responsable devant l’histoire pour ne pas avoir dénoncé les « instructions qu’il avait reçu sous la table » pour ne pas valider ce projet.

    Anonyme
    3 octobre 2017 - 20 h 15 min

    On ne comprends pas pourquoi on continue à interviewer ce médecin transfuge, un habitué de la gamelle, un soutien indéfectible du programme de fakhamatouhou, pour nous donner son interprétation de la situation politique actuelle ? C’est du délire !!

    water water
    3 octobre 2017 - 19 h 53 min

    Pour J M Le Pen , la crise est l’enfant naturel du mondialisme.

    Omar Mostefaoui
    3 octobre 2017 - 19 h 28 min

    à Monsieur Hani Abdi , journaliste auteur de l’article ! Cher journaliste voilà que ce dinosaure de Abdelaziz Ziari vous accuse, vous journalistes, de cultiver des mythes dans votre imaginaire à propos de l’existence de lutte des clans au sein du pouvoir et vous le relayer sans problème, sans le remettre en place ou lui faire une quelconque observation à la fin de votre article! Eh ben bravo, ya si Hani Abdi

    nectar
    3 octobre 2017 - 16 h 03 min

    La seule malédiction que l’Algérie a eu, est la prise de pouvoir par la force des canons par une bande d’irresponsables mégalomanes. Ensuite, la création de ce parti qui se dit FLN ( il n’a de FLN que la voracité de ces membres à s’enrichir), composé d’un ramassis d’incompétents et certains même traîtres à l’idéal de la révolution…

    Anonyme
    3 octobre 2017 - 13 h 40 min

    Il n y a pas de clans, mais une fratrie qui a confisque’ l’ Etat et ses ressources depuis 62! Les clans c’ est déjà un embryon d’ idee politique qui risque de se transformer en programmes. Or-l’arlesienne du fumeux programme du brizidan » est juste l’ intercalaire politique .

    Abou Stroff
    3 octobre 2017 - 13 h 37 min

    s’il ne fait pas partie de la marabunta qui nous gouverne le sieur ziari a toujours été un fidèle serviteur de la marabunta qui nous gouverne. moralité de l’histoire: il est payé pour nous divertir mais il ne sait même pas nous divertir

    chibl
    3 octobre 2017 - 13 h 09 min

    Quand on voit un ex n° 3 du pouvoir parler ainsi ont se demande comment réfléchis le numéro 10 000 du pouvoir, les gens essaient de trouver des solutions a l’Algérie et lui nous parle de la maladie du président, ya ZIARI c’est l’Algérie qui est malade pas juste le président,ce Ziari nous parle de succession si comme si que nous étions un royaume, la vraie malédiction qui frappe l’Algérie c’est des gens comme vous, M. ex n°3.

    [email protected]
    3 octobre 2017 - 12 h 52 min

    je trouve cette déclaration stérile, quand à savoir si la maladie de notre président s’ est aggravée c’ est inutile car vous reconnaissez explicitement qu’ il est malade et cela suffit pour en tirer la conclusion que le degré de gravité de sa maladie importe peu puisqu’ il est omni absent de la scène nationale et internationale et ces déclarations se font soit par voie de presse soit par personnes interposées, sans oublier que ses fidèles endossent une blouse de medecin pour nous informer de son état de santé, alors qu’ au vue de certaines séquences le filmant on se rend bien compte qu’ il est malheureusement diminué, affaibli.Manifestement il y a un problème on cherche à nous tromper et de telles agissements sont nuisibles car elles alimentent la méfiance à l’ égard des politiques et cela devrait suffire pour que l’ assemblée se saisisse de l’ article 102

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