Gaz de schiste : le gouvernement promet de «bonnes approches stratégiques»

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Exploitation de gaz de schiste au Canada. D. R.

Le P-DG de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, a affirmé, mardi à Alger, que l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste en Algérie se feraient sur la base de «bonnes approches stratégiques».

«Il faut prendre les bonnes approches stratégiques pour pouvoir exploiter le gaz de schiste», a-t-il déclaré à l’APS, en marge d’un séminaire organisé par Sonatrach. A ce propos, il a avancé que «ce n’est pas du jour au lendemain que les choses vont se faire car il y a beaucoup d’études et de travail à entreprendre et cela prendra du temps». Ce qui est important de savoir, a-t-il poursuivi, c’«est que le gaz de schiste existe et que tôt au tard, il sera exploré». Mais pour M. Ould Kaddour, «il faut prendre les bonnes approches stratégiques pour pouvoir exploiter le gaz de schiste», ajoutant que les technologies ont tellement avancé pour l’extraction de ce gaz non conventionnel.

Pour rappel, le Premier ministère a indiqué récemment que la relance du projet d’exploitation du gaz de schiste serait accompagnée d’explications et de dialogue et que «rien ne sera entrepris au détriment de la santé des Algériens». «L’annonce de la relance du projet d’exploitation du gaz de schiste a réveillé les agitateurs politiques qui tentent de manipuler la population, notamment du sud du pays. Il est donc utile de rappeler que la reprise des tests sera accompagnée d’explications envers l’opinion et de dialogue avec la population des régions concernées. Rien ne sera entrepris en mettant en danger la santé des Algériens. Mais rien n’empêchera l’Algérie d’exploiter ses richesses au profit des Algériens», avait précisé le Premier ministère.

Lors de sa visite au pôle pétrochimique d’Arzew, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, avait souligné la nécessité d’investir dans le gaz de schiste eu égard aux énormes gisements dont dispose le pays. M. Ouyahia avait également relevé que le gouvernement encourageait l’investissement dans cette ressource, tout en soulignant qu’il ne s’agit pas là d’une démarche aventurière mais d’une option visant à garantir l’avenir du pays en matière énergétique.

Pour sa part, le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni, avait déclaré récemment à l’APS que le dossier du gaz de schiste était encore au stade de l’étude et serait traité d’une manière «convenable» à l’instar de ce qui se fait dans les autres pays. Tout en citant les nouvelles technologies permettant d’extraire le gaz du schiste avec moins de risques environnementaux, le ministre avait souligné que ce gaz non conventionnel est une «option» prise et vers laquelle «on va et on doit aller» vu la forte consommation enregistrée en matière du gaz naturel. «Il s’agit de l’avenir des futures générations», avait-il enchaîné.

M. Guitouni avait précisé que le tiers de la production nationale de gaz naturel est consommé par le marché interne contre un tiers destiné à l’exportation, tandis que l’autre tiers est réinjecté dans le puits de production pour maintenir la pression du gaz. La consommation interne du gaz naturel augmente continuellement et «pourrait atteindre un niveau très élevé en face duquel il faudra agir».

Le plan d’action du gouvernement, adopté par le Parlement, évoque l’extension de la prospection des nouvelles sources d’énergie aux hydrocarbures schisteux, et ce, «dans le strict respect de l’environnement et de la santé de la population».

Selon des évaluations réalisées par Sonatrach avec des compagnies pétrolières internationales sur cinq bassins sahariens, l’Algérie dispose de 4 940 trillions de pieds cubes (TCF) de réserves de gaz de schiste, dont 740 TCF sont récupérables sur la base d’un taux de récupération de 15%. Ces réserves récupérables ont été calculées pour les zones d’Ahnet, Timimoun, Mouydir, Illizi et Berkine. Avec un taux de récupération de 15%, l’Algérie occupe la quatrième position mondiale en termes de ressources techniquement récupérables, juste après les Etats-Unis (entre 20 et 50% selon les gisements), la Chine et l’Argentine, selon un rapport de l’Agence internationale de l’énergie sur le gaz de schiste réalisé en 2013.

R. E.

Comment (9)

    jenny
    13 novembre 2017 - 15 h 02 min

    Quand l’Europe se met a préférer le gaz de schiste américain au gaz naturel russe , lire l’article de @bernard jomard expliquant les …. http://bernard-jomard.com/2017/11/13/russie-leurope-prefere-t-gaz-de-schiste-americain-gaz-naturel-russe/

    anonymous
    13 octobre 2017 - 0 h 11 min

    L’ALGÉRIE N’EST PAS VOTRE PROPRIÉTÉ POUR EN FAIRE CE QUE VOUS VOULEZ
    NOUS ON DIT NON POINT BARRE

    anonymous
    13 octobre 2017 - 0 h 02 min

    AVIS
    NE PAS LEUR FAIRE CONFIANCE, ILS VEULENT PERDURER AVEC L’EXTRACTION DU GAZ DE SCHISTE, BARRONS LEUR LA ROUTE, LEUR SEUL SOUCI C’EST DE S’ACCROCHER AU KOURSSI QUITTE A POLLUER TOUT LE SAHARA, ILS NE SURVIVENT QUE GRACE A LA RENTE, LEUR ACCORDER CE SURSIS ILS PERDURERONT DES ANNEES

    Felfel Har
    11 octobre 2017 - 17 h 35 min

    Ya si Ould Kaddour barkana metmeskhir! Selon des spécialistes, l’exploration réelle du Sahara ne s’est faite que sur une superficie de 10% du Sahara et des gisements économiquement rentables sont encore à découvrir. Votre intervention, sous pression de vos supérieurs, n’est qu’un vaine tentative de nous vendre l’exploitation du gaz de schiste. Que devient l’exploration off shore de gisements de pétrole conventionnels? Vous attendez que Total ou Exxon viennent le faire pour vous en échange de commissions occultes? Sonatrach est-elle à ce point incapable de faire son métier de base d’explorer et d’exploiter des gisements potentiels? Si vous, en tant que directeur, êtes incapable de mener votre société sur ce chemin, pack your stuff up and leave! D’autres le feront avec brio.

    Nasser
    11 octobre 2017 - 13 h 44 min

    il est vrai qu’ un ex corrompus peut se racheter mais permettez moi d’ en douter, car cette déclaration n’engage que celui qui la tient, et au vu de ce que vous (ainsi que le 1° ministre) vous nous préparez, je me dis que vous allez continuer à brader le bijoux de la famille Algérie au profit des nord-américains et des européens, alors que pour des raisons environnementales des pays ont renoncé à l’exploitation du schiste. Vous ouvrez SCIEMMENT LA BOITE PANDORE POUR SATISFAIRE LES APPETITS DE MAFIEUX ALGÉRIENS ET DES MULTINATIONALES ÉTRANGÈRES, MAIS NE PERDEZ PAS DE VUE QUE LES CITOYENS ET LES CITOYENNES ONT LEUR MOT À DIRE!!!

    Anonyme
    10 octobre 2017 - 22 h 07 min

    ok pr la santé des algériens si c est prouvé scientifiquement et pr l environnement ?

    Anonyme
    10 octobre 2017 - 16 h 29 min

    VOUS DITES..Gaz de schiste : le gouvernement promet de «bonnes approches stratégiques»…AH NON ET NON CA SUFFIT DU KHORTI..VOUS AVEZ EU 1 000 MILLIARDS DE DOLLARS ET WELOU ET VOUS VOULEZ MAINTENANT plus de gaz POUR PLUS DE DOLLRS POUR FAIRE PLUS DE WELOU..AH NON MONSIEUR DU GOUVERNEMENT ..PAS LA PEINE..VOUS SAVEZ QUOI..LA MEILLEURE DES STRATEGIES C DE LAISSER CE GAZ LA OU IL EST..C BON POUR TOUT LE MONDE ON AURA MOINS DE WELOU.. DONC WELOU (…)

    Zombie
    10 octobre 2017 - 15 h 16 min

    Des forages profonds de 1.000 à 3.000 m, puis l’injection d’un fluide composé d’eau, de sable et de détergents sous pression (600 bars), sont requis pour fracturer la roche et libérer le gaz. Ces opérations auraient déjà causé des contaminations de nappes phréatiques outre-Atlantique, à la suite notamment de fuites d’hydrocarbures le long des tubages. Par ailleurs, entre 2 et 8 % du combustible extrait seraient relâchés dans l’atmosphère au niveau des puits (toujours aux États-Unis). Or, il se compose majoritairement de méthane (CH4), un gaz à effet de serre considérablement plus puissant que le CO2.

    Les installations de surface doivent reposer sur des sols bétonnés ou goudronnés reliés au réseau routier. Un gazoduc est également requis pour évacuer la production. Au total, chaque exploitation occuperait une surface moyenne de 3,6 ha. Or, les gisements de gaz sont relativement petits. Environ 50 puits seraient nécessaires pour produire autant de combustible qu’un seul puits en mer du Nord ! L’exploitation du gaz de schiste pourrait donc provoquer une fragmentation des paysages. Enfin, un forage nécessite quelque 20 millions de litres d’eau, soit la consommation quotidienne d’environ 100.000 habitants ! Cette liste d’éléments à charge n’est pas exhaustive.

    Source :futura science

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