Des universitaires se solidarisent avec des écrivains interdits du Salon du livre

Sila livre salon
Une vue du Salon international du livre d'Alger (Sila). New Press

Par Sonia Baker De grands professeurs d’université, spécialistes de l’histoire coloniale, décident de boycotter la 22e édition du Salon international du livre d’Alger (Sila) par solidarité avec de grands universitaires, Aissa Kadri et Daho Djerbal.

La direction du Sila a annulé la semaine dernière la participation de ces deux professeurs d’université et chercheurs à des tables rondes prévues durant cet événement annuel. La raison est que Daho Djerbal et Aissa Kadri ont signé une déclaration appelant à l’organisation d’une élection présidentielle anticipée en raison de l’état de santé du président Bouteflika. Parmi ces professeurs ayant décidé de boycotter le Sila, il y a Olivier Le Cour Grandmaison.

Dans une déclaration publiée sur son mur Facebook, ce professeur de sciences politiques à Paris, habitué du Salon du livre d’Alger, s’offusque ainsi de la décision «singulière» de la direction du Sila. C’est pour lui «un acte inacceptable de censure». Olivier Le cour Grandmaison dit ainsi refuser, eu égard à la situation ainsi créée par la direction du Sila, de se rendre à la table ronde consacrée aux luttes anticoloniales qui doit avoir lieu le 1er novembre 2017.  «Mon attachement aux droits et libertés démocratiques élémentaires m’interdit d’être complice, par ma présence ou mon silence même, de tels agissements. Indépendamment du contenu de l’appel incriminé, ma solidarité avec les personnalités exclues est pleine et entière. La défense de la liberté d’expression ne se divise pas et les atteintes portées à cette dernière sont partout inadmissibles», soutient-il.

Olivier Le Cour Grandmaison ne sera pas seul à prendre une telle décision. Nous apprenons aussi que le Franco-égyptien Samir Amin, également prévu à la même table ronde, n’y participera pas pour les mêmes motifs. Il est aussi fort probable que de grands historiens, à l’image de Mohamed Harbi, ne vont pas se rendre au Sila. Une manière pour eux de dénoncer «un acte de censure inacceptable».

S. B.

Comment (16)

    Ali Haouchine
    17 octobre 2017 - 8 h 46 min

    Un seul mot. Bravo. Cela aurait un comble que des intellectuels sérieux se mêlent à ce genre d’événement bouffon où la culture se met au service de la censure. Notre pays n’est plus qu’un immense AHURISTAN, hélas. Il nous faut aussi arrêter avec ce que j’appellerai ici le « constatisme » pour passer à l’étape ultérieure : penser la seconde République et envisager comment baliser le chemin pour la réaliser. Le futur ne s’écrit pas demain, mais dans l’ici et maintenant. Il ne délivre pas clé-en-main mais est à penser et à construire. On ne peut, certes, pas le deviner, mais on peut le préparer. Et ce n’est que s’il est entre nos mains qu’il sera ce que nous en ferons. pour paraphraser M. Harbi, en 1962, nous avons su être indépendants, mais pas su être libres. Faisons en sorte qu’avec la Seconde République, nous entamerons le chantier de la liberté effective. Faire à nouveau de l’Algérienne et de l’Algérien les récepteurs d’un imaginaire, les acteurs d’une histoire, les citoyens d’un pays. Amen.

    anonyme
    15 octobre 2017 - 18 h 15 min

    Les seuls écrivains gagnant au SILA: la censure, l’auto censure, l’alignement, l’aliénation, l’asservissement, le clientélisme,
    Le soutien inconditionnel à des institutions qui ont perverti la bonne gouvernance, la démocratie, la justice, la transparence
    Et qui font exception à la règle universelle, de démocratie, de justice, de transparence, de progrès, et de paix

    Anonyme
    13 octobre 2017 - 22 h 40 min

    Ha bon ; quel rapport et lien avec le président malade et des élections anticipés avec le salon du livre à Alger ; ses écrivains et ses gens se sont mis a faire de la politique et de l ingérence au pays ; ils se substituent au peuple algérien et parle en son nom ?
    bref je pensai qu au départ de cette polémique nait qu en Algerie à, Alger ; pas ailleurs par des tiers et ce boycott était pour un livre extrémistes salafistes et wahhabismes et à la rigueur ca pourrait se comprendre ; mais de demander des élections anticipés avt nos élections en 2019 est un problème concernant seulement les algériens ; le peuple algérien n est pas assez mure pensent ils ? Mais pour qui parle ses gens ; pas pr le peuple algérien dans sa majorité ds le territoire nationale; sinon ca se verrai….le peuple algérien na pas besoin de porte parole et l Algérie est souveraine ; en rien ca ne regarde les étranger notre politique intérieur meme si elle parait mauvaises pr bcps d algériens ; ds ce cas les quels ; la diaspora ; les franco algériens ; les harkis ; les pieds noirs ; les anciens juifs d Algérie ; les Français et d autres étrangers ; ou bien le peuple algérien ds le territoire nationale ou les algériens de nationalité exclusifs de l étrangers les résidents algériens ? Et oui pour qui roule tt ses gens se clamant algérien ou ami des algériens et d’autres étranger qui s ingère au pays ; par compte ils peuvent critiquer mais ne formule aucunes demandes et a quel titre déjà?

      Anonyme
      15 octobre 2017 - 5 h 32 min

      Tout a fait,vous avez parfaitement raison,la culture
      est la nourriture de l esprit et le combat politique est la nourriture des desaccords et des guerres intestines.les deux choses n ont rien de commun.
      La politique des chaises vides laisse le champs libre aux ennemis de la culture.Ceux qui ont boycotte la foire du livre manque de courage pour venir affronter le public Algerien et defendre leurs conceptions pour convaincre ceux qui veulent bien les ecouter et les suivre,bien que j en doute fort.

      Si M'hemmed
      15 octobre 2017 - 8 h 45 min

      Depuis quand les harkis et les etrangers
      que tu insinues sont revenus en Algerie ?
      Depuis 1999 mais jamais avant.
      Depuis quand un patron du FLN habite
      en France ? Depuis 1999. Alors c’est quoi
      ce nationalisme de la derniere pluie ?
      C’est aussi quoi le « programme du president » ?

        Anonyme
        15 octobre 2017 - 13 h 43 min

        l Algérie était fleurie d étrangers occidentaux et d autres ds les années 1970 mais c était une autre Algérie.Les étrangers sont tjrs venu en Algérie meme avt 1999 et en plus grd nombre qu aujourd hui ; concernant les harkis oui certainement bcps sont rentrés surement ; j en sais rien perso cest l administration militaire algerienne qui a les dossiers des traitres; ni vs ni moi ns savons a ce sujet; mais avec des relations surement même avt 1999. Enfin on a droit d etre partagé sur le programme et les réalisations du président en fonction bcps ne pensent pas comme vs forcement et les programmes des futurs candidats ; faudrait déjà regarder ce que vs faites vous meme pr vous et le pays a votre echelle avt de voir plus grand.

      Samira
      15 octobre 2017 - 10 h 46 min

      Selon toi tous les algeriens qui ne sont
      pas du FLN de saidani, des panamas papers, des sonatrach 1 et 2 et des chkaras sont
      les ennemis de l’Algerie. Quelle aubaine !

        Anonyme
        15 octobre 2017 - 20 h 50 min

        Est ce que j ai dit ceci ; ne dites pas ce que je n ai pas dit Samira déjà .
        Ses gens sont néfastes pour l economie de l Algérie et pour son bien être si ils ont commis ce que vs dites et j espère en tant qu algérien que ses gens répondent de leurs actes devant la Justice algérienne et au nom du peuple algérien si ils ont commis ses délits. Mais je n accuserai jamais quiconque sans preuves; c est un principe ; ne faites pas ce que vs vs ddvrez pas qu on vs fasse donc je n accuse pas a tort et a travers meme si des suspicions existent ..ca c’est la première ; vs avez droit de penser différemment. Enfin me concernant je préfère de loin un voleur même si ce n est pas excusable à un traitre et heureusement je ne mets pas tt le monde ds le meme panier ni au sein des fonctionnaires ou ht fonctionnaires car bcps œuvrent pr leurs patrie et d autres la pillent et pareillement ds le peuple algérien . Ensuite vs avez droit de ne pas être d accord et réciproquement ;moi je vis en France depuis bébé et je connais pas ts ses hommes politiques en Algérie mais je m y intéresse car j aime mon pays l Algérie j ai le droit; et je dis à mes potes en France qd ils se plaignent des abuseurs Fillon Cahusac ttes la classes politiques gauche droite même sans être au pouvoir en France ; ds ce cas soyez ministres et voler…pareillement pour vous Samira!

      Rezki Djerroudi
      24 octobre 2017 - 15 h 27 min

      Le rapport a été justement fait par esprit de zèle des responsables du Sila qui n’ont pas digéré la réaction des ces universitaires quant à leur inquiétude résultant de la situation prévoyant dans notre pays ou la responsabilité de gérer tout un peuple est dévoyée à une personne à mobilité réduite non pas physique mais mentale.
      Effectivement et antérieurement à la tenue de ce Salon du livre, ces auteurs incriminés ont signé une déclaration appelant à l’organisation d’une élection présidentielle anticipée en raison de l’état de santé du président Bouteflika, chose banale et ordinaire qui arrive dans toutes les contrées et même dans les pays les plus pauvres. La question à poser est celle de savoir pourquoi ce parallèle justement. Cordialement.

    citoyen algérien
    13 octobre 2017 - 18 h 08 min

    A Nassim Ali et algerien_patriote, comment pouvez vous dire des c…, l’autre dit bon debarras et et l’autre traitent des ecrivains de pseudos intellectuels, votre niveau est bas et vous particpez a la politique de ce pouvoir qui a abruti le peuple algerien, allez voir les statistiques de l’unesco concernant les pays arabes et l’algérie et vous verrez bien

      Anonyme
      13 octobre 2017 - 23 h 29 min

      citoyen algérien ; tu n es pas une exception ; Algérie et non algérie ; citoyen algérien non abruti par le pouvoir.

    Nassim Ali
    13 octobre 2017 - 17 h 30 min

    Un fait divers qui ne concerne ces pseudo intello. Je me rendrai au SILA et ce n’est pas a eux de m’indiquer le Chemin a suivre dans ma vie. Samir Amine?????? oublie que dans son pays sont nés toutes les mouvances integro~terroristes avec le groupe Takfiriste.
    Quand a Olivier, qu’il court dans sa GrandMaison, qui a ete derriere plusieurs affaires de crime contre l’humanite.

    Ziad
    13 octobre 2017 - 17 h 13 min

    la plume est vraiment une arme plus redoutable que la klach ou le couteau du boucher.

      Anonyme
      13 octobre 2017 - 21 h 26 min

      Ziad; ca dépend qui la tient la plume ; des ouvrages comme  » My Kampf » ( Hitler).
      l écriture peut faire des ravages aussi… car on peut combattre l homme ; l éliminer mais l idéologie c est une autre paire de manches.
      la preuve après plus de 72 ans après sa mort ; le nazisme existe tjrs même en Europe ; bcps de livres extrémistes sont ds bcps de librairies en Occident et parfois ds des salons ; tous ne sont pas appelé au boycott. ttes les extrêmes sont mauvaises pr l homme et on a des preuves ;livres ; vidéos; témoignages et l histoire le prouve.
      Dans ce cas il faudrait tous les boycotter ; pas seulement celui d Alger.

    algerien_patriote
    13 octobre 2017 - 17 h 10 min

    bon debarras

      No Benflis
      13 octobre 2017 - 22 h 18 min

      oui « bon débarras « …..de toutes façons nous sommes des  » zan » .. car on est un peuple qui ne lit pas !

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