Contribution – «Les contrebandiers de l’Histoire» : une fatalité algérienne

boudjedra contrebandiers
L'écrivain algérien Rachid Boudjedra. D. R.

Par Youcef Benzatat – L’Histoire, de par sa complexité et les aléas qui la conditionnent, ne peut être figée dans des livres, ni enseignée dans sa totalité. Elle est la matière vivante qui donne sens à la conscience collective à un moment donné. Tout en nourrissant cette dernière à ce moment précis de sa durée, elle s’enrichit à son tour en retour. De génération en génération, les faits, les expressions, les documents sont réappropriés et réinterprétés pour des besoins immédiats, collectifs ou individuels. L’Histoire dans l’absolu apparaît de fait telle une chimère. Il n’y a en fait que des histoires qui ne traduisent que des points de vue sur l’Histoire. De ce fait, toute prétention à faire œuvre d’Histoire n’est qu’imposture et son auteur un «contrebandier» ! A l’image de cet adage populaire qui met l’accent sur le point de vue aveugle et partial du narrateur, celui du dromadaire qui rit de la bosse de celui qui le devance dans la file sans même se rendre compte qu’il est doté lui-même de cette même aberration apparente.

Telle est l’histoire de l’un d’entre eux, en l’occurrence notre grand écrivain Rachid Boudjedra dans son essai sur Les Contrebandiers de l’Histoire. Certains ne seraient pas d’accord pour ce qualificatif, lui préférant celui de pamphlet, de polémiste ou autre. Cela est propre à la liberté de la critique littéraire. Ce qui est polémique pour les uns pourrait être perçu comme une œuvre majeure pour d’autres, cela relève de la liberté du point de vue, de la libre opinion.

J’ai pu comprendre Les Contrebandiers de l’Histoire comme une œuvre qui pose la question fondamentale de l’identité de la nation algérienne, son rapport avec le monde et la pédagogie nécessaire à la structuration de son champ culturel pour la consolidation et l’épanouissement de sa conscience collective, contrairement à d’autres, qui n’ont pu comprendre de cette œuvre majeure dans la vie intellectuelle de notre époque que polémique, diffamation, jalousie et autres aveuglements.

En fait, dans son discours, l’auteur interpelle les trois principaux écrivains cités dans son œuvre, Boualam Sansal, Yasmina Khadra et Kamel Daoud sur leur dérive à vouloir réduire deux mille ans de résistance et de lutte acharnée de tout un peuple pour la conquête de sa souveraineté et de l’édification de son identité à quelques dérisions stylistiques empruntées au champ sémantique néocolonial de l’ancien colonisateur, et de surcroît mal digérées ! Boualem Sansal réduisant le combat libérateur de l’ALN/FLN à un substrat de la perversion nazie dans son Village de l’Allemand, Yasmina Khadra amplifiant l’écho du déni du crime colonial dans Ce que le jour doit à la nuit et Kamel Daoud, sur la même dérive, réhabilite le colon à travers la figure d’Albert Camus dans son œuvre ethnocidaire !

Le réquisitoire de Rachid Boudjedra s’avère être sans appel ! Pour preuve, le débat qu’il a voulu convoquer n’a pas eu lieu, la convulsion de ces «contrebandiers de l’Histoire» s’est malheureusement soldée par une querelle de chiffonniers : Daoud menaçant de poser plainte, Khadra s’est réfugié dans l’égrènement de ses succès commerciaux et Sansal, probablement sonné, s’est muré dans le silence, à moins qu’il soit à l’heure actuelle en train de préparer sa défense d’une plus belle manière.

Néanmoins, cette malheureuse querelle de chiffonniers, qui nous expose une fois de plus à la risée du monde, a la vertu de nous éclairer sur l’impossible débat dans notre situation actuelle autour de la question des véritables fondements de notre conscience collective sur notre identité, notre histoire et notre devenir.

Boudjedra peut bien rire de ces égarés dans leur pré-carré, conquis sur le dos de tant de compromissions. L’Occident impérialiste en général, et pas seulement la France coloniale, n’admettra jamais qu’un écrivain d’ailleurs viendrait sur son sol lui rappeler ses crimes commis contre le reste du monde et leurs poursuites aujourd’hui par d’autres canaux et d’autres moyens. Une condition non négociable pour quiconque voudrait gagner en notoriété dans ses salons littéraires. Nos contrebandiers de l’Histoire savent à quoi s’en tenir. Ni la France ni Israël n’ont commis de crimes, ni ne continuent d’en commettre pour convoiter les terres et les richesses des peuples sans défense. Seuls l’évocation des crimes commis contre l’Occident lui-même sont abondamment soutenus et encouragés : le nazisme d’autrefois et le terrorisme islamiste aujourd’hui, qu’il faudra bien se garder à mettre au même pied d’égalité !

Boudjedra a le droit d’en rire, même si le rire de l’artiste est souvent l’expression d’une colère sourde. Il pourra en rire autant, lui qui a déjà eu l’expérience des salons littéraires occidentaux, desquels il a été banni à chaque fois qu’il a osé tutoyer le démon de l’imaginaire colonial, toujours à vif et prêt à ressurgir au moindre signe culpabilisateur.

Soit ! Boudjedra reste Boudjedra. L’auteur de L’Escargot entêté et de La Répudiation. Des œuvres aussi utiles que son entêtement à persévérer dans la répudiation de ces écrivains égarés. Si seulement il pouvait avoir la dignité qui caractérise les écrivains de son rang et de se rire de sa propre bosse, celle qui fait de lui un valet d’un régime cruel, cynique, aussi égaré que ses cibles du moment, à persévérer à son tour dans la privation de son peuple du désir de liberté et de souveraineté et d’être maître de son destin. D’un côté comme de l’autre, être contrebandier de l’Histoire s’avère être une fatalité incontournable pour quiconque voudrait gagner de la notoriété sous quelques cieux protecteurs. D’un côté comme de l’autre, l’Histoire restera piégée dans le conditionnement de cette fatalité et n’enfantera que des contrebandiers.

Y. B.

Comment (26)

    Abou Mrang
    26 octobre 2017 - 11 h 51 min

    Je ne voudrais pas tomber dans le piège tendu par Boudjedra, car pour moi c’est salutaire d’explorer ces zones-là de nos interrogations. Un écrivain n’est au service de personne, et cela nous permet de sortir de l’apesanteur d’une idéologie totalitaire. Les écrivains ne sont pas forcés d’écrire « à la gloire de leur père, ou de leur pays.

    Mais ne vouliez-vous pas dire : « Vous avez tout à fait raison de dire qu’en aucun cas KD a voulu répondre à Camus ! Tout au plus, il a donné un nom à cet arabe, un nom et une histoire, malheureuse certes, mais c’est son histoire. C’est l’histoire de l’indigène que KD n’a pas voulu arracher à son statut d’indigène. » Mais à qui il a voulu donner plutôt une place, d’indigène, ( Ô assimilationnisme à la camus). Mais là que n’est que ma lecture personnelle du roman, passons.
    Nous sommes d’accord, sur l’essentiel quant à la lecture de contre-enquête sauf sur certains points. Si Oran, Alger ne sont que des prétextes, des décors choisis pour leur exotisme pourquoi tomber dans le piège d’y réintégrer l’Arabe ? N’eût-il pas fallu plutôt l’en sortir ? Et puis, franchement toute la fin du roman rame à contre sens, non ? KD, excepté, comme vous le dites si compassionnellement, qu’il ait donné un nom à l’arabe, et quel nom, Moussa, et Meriem pour sa maitresse, rejoint complètement Camus dans l’idée qu’il se fait de l’Algérie. Tout le roman semble l’expression d’un regret que Camus n’ait pas donné un nom à L’Arabe. Sinon il y traine un brin de nostalgie, la même que celle de Camus en vérité. Outre le fait que KD déconstruit totalement à la fin de son roman ce nom et sème quelques ambiguïtés il jette un regard que n’oserait pas le plus nostalgique de l’Algérie de Fafa. « Cette capitale grotesque qui expose ses viscères à l’air libre m’a semblé la pire insulte faite à ce crime impuni. Des millions de Meursault, entassés les uns sur les autres, enfermés entre une plage sale et une montagne. » Et la mère qui finit par se confondre avec la mère-patrie qu’il finit aussi par confondre avec celle de Camus que ce dernier préféra à la justice.
    Je maintiens tout de même que les livres de Sansal et de KD nous sortent du ronronnement habituel auquel nous a habitué la littérature légitime, dévote, carrément soumise à l’idéologie nationaliste même si hélas ils ne nous sortent pas du pathos de colonisé.

    youcef benzatat
    25 octobre 2017 - 20 h 49 min

    @Abou Mrang
    25 octobre 2017 – 12 h 41 min

    Vous avez tout à fait raison de dire qu’en aucun cas KD a voulu répondre à Camus ! Tout au plus, il a donné un nom à cet arabe, un nom et une histoire, malheureuse certes, mais c’est son histoire. C’est l’histoire de l’indigène que l’indépendance n’a pas réussi à arracher à son statut d’indigène. Tout le mérite de KD est là ! Mais contrairement à Camus, qui s’est servi de l’arabe comme un décor exotique pour déployer son œuvre littéraire sur la société européenne qui connaissait à cette époque des transformations profondes avec l’avènement du nazisme et les philosophies existentialistes et celles de l’absurde, Kafka et Sartre, KD a quant à lui conditionné volontairement le lien de l’arabe avec son histoire, son environnement naturel et son espace vital au génie de Camus, allant jusqu’à lui attribuer la paternité de son existence. C’est bien l’histoire de l’arabe raconté par Camus que KD rapporte, en faisant un tuteur légitime, un compatriote, en somme, un Algérien à part entière. Combien même Camus lui-même affirmant sans ambiguïté qu’il ne partage rien avec l’indigène. Tout au plus, pour les besoins du décor littéraire, il avait besoin de ce décor avec l’arabe que Meursault assassine à cause du soleil ! rien de plus absurde ! La réhabilitions de Camus et par conséquence du colon et de la colonisation en générale, bien plus que le déni du crime colonial que cela suggère, est une réponse à la critique littéraire universelle qui continue toujours aujourd’hui à alimenter les débats sur les raisons qui ont poussé Camus à l’indifférence devant la souffrance de l’indigène, bien que celui-ci fut utilisé comme fond de décor exotique pour les besoins du déploiement de son œuvre littéraire.
    La stratégie littéraire de Camus est partout identique ! Vous l’avez souligné vous-même en évoquant le roman la peste. Oran a été choisie comme un décor exotique et c’est la raison pour laquelle Camus signifie son indifférence à l’arabe là aussi. La peste est un roman construit tout en métaphore. Par peste Camus désigne le régime nazi. La métaphore se déploie ensuite sur la séparation de la population d’un même pays entre ceux qui sont contaminés et ceux qui sont saints, en allusion à la France occupé par les nazis, tel le virus de la peste occupant un corps social. Sous l’occupation la France fut divisée en deux, celle de vichy de la collaboration avec celle qui est occupée. Celle de vichy est celle qui est contaminée par la peste qu’est la collaboration avec le régime nazi. Camus n’a rien d’arabe, ni d’algérien, ni n’éprouve de sympathie contre la souffrance de l’indigène et de sa négation pour composer une œuvre littéraire ou il deviendra un sujet. Le sujet a toujours été sa mère patrie la France, l’Europe et par extension sa civilisation occidentale.

    Mello
    25 octobre 2017 - 10 h 55 min

    Mr Benzatat vise et touche la ou la societe va mal. La dislocation de la societe Algerienne est symbolisee par cette chaimaillerie de mauvais gout entre les elites CULTURELLES de ce pays, justement c’est a ce niveau que notre pays a mal, tres mal meme. Depuis l’usurpation de l’independance par une caste qui mene une vie au dela de cette vie du citoyen lambda, et avec l’intronisation de la notion d’arabe suivie d’une arabisation forcee, le peuple Algerien ne cesse de se rechercher: pour les uns on est arabe car l’islam qui nous enveloppe de son burnous est dedie en arabe, pour d’autres l’Algerie reste un pays Amazigh, a laquelle on veut coller cette nation arabe. Cette situation engendre de fait des frictions a l’interieur de ce peuple qui se repercute sur les elites de ce pays. Cette elite qui s’expatrie , a la recherche d’un monde ideal selon leur perception. De la , l’expression des uns et des autres se manifeste par le degres de perception de notre pays , a partir de ces contrees lointaines. L’escargot entete ne veut qu’ une repudiation de ce village allemand et veut traiter avec ce que le jour doit a la nuit. Les attaques des uns et des autres n’est que le reflet de ces attaques entre berberistes, arabistes et islamistes, une societe disloquee quoi .

    Benhabra brahim
    24 octobre 2017 - 19 h 19 min

    Moi aussi j ai une histoire………………………a raconter??!!..Une histoire du terroir:Il y avait 2 freres.L un etait muet et l autre aveugle.Ils vivaient separement.Le pere mourut.Alors le muet s est rendu chez son frere l aveugle pour l informer du deces de leur pere.Comment doit faire le muet pour expliquer a son frere aveugle: » »notre pere est mort,tu doit venir a son enterrement » » »??..A suivre au prochain episode.

      De profundis
      24 octobre 2017 - 21 h 53 min

      En attendant la résolution de ce casse-tête le défunt repose dans un tiroir congélateur de la morgue.

    Naima
    24 octobre 2017 - 16 h 25 min

    Quand quelqu’un a une insomnie, il fait le tapage nocturne et ne laisse jamais les autres dormir.
    Ce type commence a montrer des symptomes de quequ’un qui a besoin d’affection et d’attention.
    Une preuve qu’il redevient un enfant avec l’age. Pitié pour lui car la sénilité devient des fois une maladie.

      Tin-Hinane
      25 octobre 2017 - 14 h 39 min

      Ce n’est pour prendre sa défense mais franchement Naima il n’a pas besoin de ça il a quand même fait ses preuves et il n’a pas l’air sénile du tout.

    Tafalsafa Himarou chikh...
    24 octobre 2017 - 15 h 29 min

    …oua mata jou3en.
    On raconte qu’un philosophe utilisait son âne pour se déplacer et aller de ville en ville faire ses conférences. A force d’assister aux cours de son maître, l’âne finit par s’imprégner des doctes leçons, à tel point qu’il se convainquit qu’il était devenu un cheval. Un jour de souk, le philosophe le remisa dans l’étable collective du village avec ses congénères bâtés qui s’étonnèrent de le voir refuser de manger le son qu’on leur donnait à manger. Et notre Cadichon de le tenir un long monologue sensé être être le cours du Maître. Mais à force de parler pour ne pas dire « braire »), la faim aidant, l’équidé tomba raide raide mort de faim. Quand le philosophe revint prendre sa monture, le propriétaire du « kouri » lui dit: « tafalsafa l’himarou oua mata jou3en ». A force de philosopher, l’äne du philosophe mourut de faim.
    =================
    Sans prendre position dans ce ce Who’s who » où tout le monde est « contrebandier » de quelqu’un ou de quelque chose, je dirais simplement que que le match est nul sur toute la ligne (au propre et au figuré) avec (comme au tennis) avantage à Boudjedra: au moins lui, réside (encore) en Algérie.

      Maskri
      24 octobre 2017 - 21 h 32 min

      Bravo a l’arbitre! Très juste.

      zaatar
      25 octobre 2017 - 8 h 34 min

      Mais l’âne adverse a fait un ace et a égalisé, Donc Deuce et premier service à l’âne… reste à savoir si Boudjedra est un bon relanceur.

    Rezki Djerroudi
    24 octobre 2017 - 14 h 44 min

    On parle toujours mal quand on n’a rien à dire disait Voltaire. Je n’ai pas ici la prétention de vouloir porter un jugement sur la personne de Rachid Boudjedra loin s’en faut. Un simple regard de ses positions vis-à-vis de ses compatriotes écrivains qu’il ne cesse honteusement d’égratigner laisse penser qu’à défaut de faire mieux qu’eux sur le plan de la production littéraire, se donne toute cette peine à vouloir leur porter l’entière responsabilité de sa déconfiture mégalomaniaque de ne pouvoir faire la une des médias. Arrêtez votre cirque et circulez ; il n’y a rien à voir. Cordialement

      bougie
      25 octobre 2017 - 8 h 39 min

      Une chose est sûre er certaine Rachid Boudjedra ne risque pas de recevoir le prix Nobel de littérature c’est peut être pour cela qu’il trempe sa plume dans le fiel pour essayer de discréditer les autres écrivains algériens ,de la rancoeur ,le chant du cygne d’un plumitif devant le syndrome de la page blanche !

    Rayes Al Bahriya
    24 octobre 2017 - 13 h 31 min

    Non Non Non
    Boudjedra fait fausse piste…comme un escargot
    Entêté sur les pistes de l’histoire.
    Écrire n’a plus de frontières.
    Osez …!
    Créez…!
    C’est ça l’art d’écrire….
    Kamal Daoud a réussit là où des legions avaient
    Échoués dans l’arène de la littérature MONDIALE.
    Bravo Kamal Daoud…

    Tin-Hinane
    24 octobre 2017 - 13 h 22 min

    Nos écrivains sont comme tous les écrivains du monde ils recherchent la reconnaissance et la notoriété. On écrit pour être lu par une grande majorité de gens, être traduit dans un maximum de langues et gagner de l’argent. Tant que la France, l’Europe en un mot l’Occident est le centre de la promotion artistique tous les artistes du monde devront faire les « beaux » aux yeux des occidentaux pour avoir la chance de se faire connaitre. C’est un vrai problème! Nos écrivains passent leur temps à se rentrer dedans. Ce n’est pas la première fois qu’on assiste à un pugilat publique entre écrivains algériens. A les prendre un par un, Boudjedra le premier a mis du temps pour comprendre que la France ne publie et ne récompense que ceux qui non seulement se prosternent devant elle mais doivent également se renier quand il s’agit d’algériens. Yasmina Khadra a eu juste le malheur d’écrire ce livre insupportable ce que le jour doit à la nuit pour en plus donner un sujet à ce sioniste d’Alexandre Arcady pour faire un film et le tourner en Algérie, ça fout les boules quand même! Quand à Kamel Daoud franchement il a fait un travail magnifique, tout le contraire de ce qui est dit dans cet article, il a donné une identité à cet arabe anonyme que Camus pouvait exécuter et balancer dans la poubelle pour occuper son pays. Le défaut de tous ces écrivains c’est qu’ils savent que les français sont nos ennemis mais ils croient dur comme fer (comme la plupart des algériens d’ailleurs) qu’il y a chez les intellectuels français une intégrité ce en quoi ils se trompent, il n’y a pas du tout d’intégrité chez eux il n’y a que de la duplicité, la mauvaise foi, la jalousie et la détestation des autres. Le jour où nous aurons tous compris ça alors nous pourrons produire et écrire pour nous mêmes et je suis sûre que nous serons bien mieux connus et reconnus.

      Abou Mrang
      25 octobre 2017 - 12 h 41 min

      KD a lu l’Etranger comme un Arabe. On voudrait qu’il y est des arabes même où ils sont in utile comme dans les films américains avec les noirs. Ce roman n’est pas un roman sur la société coloniale , loin de là . C’est un roman qui illustre la philosophie de l’absurde de Camus qu’on peut résumer , par-dessus la jambe, en quelques mots : l’homme est un étranger pour lui-même. Encore heureux qu’il ait mis un Arabe dans ce roman , dans « la peste » qui se passe à Oran , il n’y en a même pas. Aucun lecteur étranger autre qu’algérien, n’a lu l’Etranger comme KD. Meursault contre-enquête est un exercice de style magnifique certes. Mais delà à le considérer comme une réponse à l’Etranger de Camus c’est…absurde !

    LE NUMIDE
    24 octobre 2017 - 13 h 15 min

    les berbères ne sont ni pour Rome ni pour Carthage .. CES DEUX EMPIRES ONT COMMIS LES PIRES CRIMES SUR NOS TERRES … toute querelle d’écrivains algériens qui ne tient pas compte de cette donnée historique ontologique ne nous concerne pas … ni Rome ni Carthage ! tel est le credo libérateur , tout autre posture est un arrangement de Mawali ou d’Indigène , une posture de Harem ou de Galère ..

    Lyes Oukane
    24 octobre 2017 - 13 h 15 min

    Bonjour . Si je comprends bien ,en Algérie tout le monde est contrebandier , fossoyeur ou ( et ) vendu à l’ennemi et le petit peuple compte les points ? Je n’adhère pas vraiment à cet article bien trop caricatural , à mon goût . Nous avons en notre sein des compatriotes qui ne mangeront jamais de ses pains là . Des hommes et des femmes intègres ,comme nos aïeux de Novembre 54 ,qui laisseraient à la ferme leurs pelles et leurs pioches pour éradiquer la vermine … à 40 contre un ça fait des dégâts !

    Kahina
    24 octobre 2017 - 12 h 48 min

    Les contrebandiers de l’histoire !!! Un titre qui décrit bien le pillage de notre patrimoine historique par le palais des drogué géré par moumou-Haschich et aidé par la France et nos harkis.
    Peut-être qu’il y avait dans la salle des traitres qui sont payés pour encourager les contrebandiers de l’histoire??

    Abou Mrang
    24 octobre 2017 - 12 h 16 min

    Et si justement on considérait d’une part l’enfermement dans une idéologie totalitaire qui confine à la servitude de Boudjedra d’une part et les velléité d’en sortir sans réussir de KD Sansal et Yasmina Khadra qui n’écrit pas dans la même veine que les deux autres et qui tient plutôt des deux ? A mon avis seul. Sansal mérite l’attaque de Boudjedra parce qu’effectivement il se positionne en porte à faux de l’histoire telle qu’on voudrait qu’on la raconte.
    Sansal n’a aucune prétention à l’historicité ou à la vérité , il explore et interroge autrement. Tout l’art tend vers cela c’est-à-dire à sortir du réel apparent : l’impressionnisme, le surréalisme, la science- fiction et oui, la science-fiction quel joli oxymore !
    Interrogez donc certains maquisards, s’il en reste, ils vous diront que tout n’était pas jojo dans la révolution ( dans toutes les révolutions). « Le village de l’Allemand » c’est un peu ça, non ?
    Et à supposer que le village de l’Allemand se réduise à cette équation : La révolution nationaliste algérienne = national-socialisme. Et après, ce n’est qu’un roman. Moi je dirais que c’est osé , ça nous sort des rengaines éculées : chapeau !

    zaatar
    24 octobre 2017 - 11 h 12 min

    Ils peuvent faire de la contrebande de l’histoire comme ils veulent. Ils peuvent tous être des contrebandiers autant les un que les autres que ça n’intéresse personne au temps qui nous est servi avec toutes les difficultés qui viennent avec.

    Moh
    24 octobre 2017 - 9 h 57 min

    La proximité avec Israël de certains de nos écrivains est toujours récompensée même en Algérie à l’image de Maissa Bey qui a refusée de boycotter le salon du livre de Paris en 2008 avec Sansal à cause de l’invité d’honneur cette année qui n’était autre qu’Israël, des écrivains Américains, Français et même Israéliens l’avaient boycotté.

    Maissa Bey est depuis parmi les premiers invités au Salon du livre d’Alger comme cette année et très présente au centres culturels français en Algérie, à l’institut du monde arabe et le centre culturel algérien en France.

      M'hend
      24 octobre 2017 - 12 h 15 min

      Je me suis assez souvent posé la question de savoir : A QUELLE RELIGION APPARTIENT-ELLE AVEC SON MARI Ahmed ZAOUI ? LA VÉRITÉ EST ATROCE ET SIDÉRANTE ! ELLE N’EST NI MUSULMANE ET NI CHRÉTIENNE ! DEVINEZ A QUELLE RELIGION APPARTIENT-ELLE…..??? Cela explique toutes ses motivations et ses prises de positions qui ne l’honorent pas…

        L'inspecteur
        24 octobre 2017 - 15 h 57 min

        Azul Da M’hend, en plus elle a toutes les portes ouvertes en Algérie et les Français font tout pour faire d’elle une sommité au point d’avoir tourné un documentaire sur elle qui a été programmé au centre culturel français d’Alger l’année dernière.
        Quant à son mari Zaoui il n’a jamais cacher son admiration pour le Maroc où il se rend souvent avec sa femme.

    Chaw
    24 octobre 2017 - 9 h 13 min

    Comme d’habitude, des idées et des postures archaïques et dépassées appartenant à une ère qu’on pourrait appeler la JAHILIA.
    La fatalité Algérienne vient de ces pseudo intellectuels qui comme les « chiffonniers » n’ont aucune hiérarchie des valeurs et des choses.
    S’il vous plait mettez vos ego de côté, proposez au monde des discoures moins voilent plus mure.

    Anonyme
    24 octobre 2017 - 9 h 13 min

    Les parasites de la nation qui se sont accaparé du troisième budget de l’état, l’équivalent de 5 ministères ordinaires sans jamais rien produire et partent en retraite 7 ans avant les autres et des avantages en nature faramineux. Ce sont ces gens là qui sucent le sang de cette Algérie meurtrie qui utilise toutes les ruses du monde tous le moyens possible pour se maintenir au pouvoir et ce depuis plus demi-siècle, ce sont ces gens là ces anti-national qui te bombardent sans cesse :  » c’est nous qui vous avons libéré ». Mon œil oui ! Wa faqooo !

      Djaffar
      24 octobre 2017 - 10 h 03 min

      En effet ces parasites faux moudjahidine, faux fils de chahid avec leurs alliés les harkis et leurs descendance doivent rendre des comptes.
      C’est eux qui ont invité la fille du Bachagha Bengana, la fille du harki Jeanette Boughrab, la Marocaine Richida Dati.

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