La bataille de la présidentielle de 2019 a-t-elle commencé ?

présidentielle
Djamal Ould-Abbès. New Press

Par Sonia Baker – La dernière sortie médiatique du secrétaire général du FLN, Djamel Ould-Abbès, est loin d’être anodine. Le premier responsable du FLN a affirmé qu’en gagnant les prochaines locales, l’ex-parti unique s’assurera la victoire de son candidat à la prochaine élection présidentielle de 2019. Pour Djamel Ould-Abbès, le prochain Président sera du FLN. Une affirmation qui sonne comme un message codé à Ahmed Ouyahia, qu’on soupçonne de nourrir une forte ambition présidentielle.

Autrement dit, le secrétaire général du FLN avertit Ahmed Ouyahia que s’il désire se porter candidat à la prochaine présidentielle, il faudra qu’il compte uniquement sur son parti, le RND. En tout cas, il ne pourrait pas compter sur le FLN, qui aurait, selon Ould-Abbès, son candidat. Djamel Ould-Abbès n’est pas à sa première accusation du genre contre M. Ouyahia. En effet, dans une longue interview accordée au journal arabophone El-Khabar en mai dernier, le secrétaire général du FLN avait accusé le chef de cabinet du président de la République d’entretenir une «ambition présidentielle démesurée».

Djamel Ould-Abbès, qui peine toujours à digérer le recul de son parti lors des dernières législatives, avait lourdement chargé le patron du RND qui avait gagné une trentaine de nouveaux sièges. «L’ambition présidentielle d’Ouyahia n’est pas une tare, mais la convoitise est mauvaise», avait asséné Djamel Ould-Abbès, qui rejoignait, ainsi, son prédécesseur, Amar Saïdani, qui accusait, pour sa part, Ahmed Ouyahia de vouloir prendre la place du président Bouteflika. «Il n’est pas fidèle au président Bouteflika. Il est mû par l’ambition présidentielle. Son unique objectif, c’est de prendre le fauteuil présidentiel. Je ne lui fais pas confiance parce qu’il veut prendre la place du président Bouteflika», avait martelé Saïdani.

Djamel Ould-Abbès n’est donc pas sorti de cette méfiance envers Ahmed Ouyahia, que les responsables du FLN voient comme un sérieux concurrent, voire un danger pour eux. Djamel Ould-Abbès, qui réclamait à son intronisation à la tête du FLN un cinquième mandat pour Abdelaziz Bouteflika, ne veut visiblement pas de la candidature d’Ahmed Ouyahia à la présidentielle de 2019. Le secrétaire général du RND avait maintes fois affirmé qu’il ne serait jamais candidat contre Abdelaziz Bouteflika. Mais il n’exclut pas sa candidature dans le cas où le chef de l’Etat décide de renoncer au cinquième mandat en raison de son état de santé.

C’est, peut-être, ce cas de figure qui inquiète le FLN et qui fait sortir Djamel Ould-Abbès de ses gonds. Cela même si, jusqu’à présent, Ahmed Ouyahia n’a aucunement affiché ses intentions concernant la prochaine présidentielle. Djamel Ould-Abbès se prépare-t-il à un éventuel renoncement du président Bouteflika au cinquième mandat ? Difficile de répondre. En tout cas, sa dernière sortie médiatique annonce une rude bataille présidentielle qui risque de commencer plus tôt que prévu.

S. B.

Comment (6)

    Mello
    26 octobre 2017 - 14 h 15 min

    Pourquoi Mr Ould Abbes nage t il , autant , en eau trouble ? Un president du FLN n’est il pas un president du RND ? Inutile de continuer a nous berner, pour preuve ce president , venu en 1999, c’est a dire au siecle dernier, n’est il pas du FLN et du RND en meme temps ? . Le FLN et le RND , c’est le pere et le fils, vous n’allez, tout de meme , pas vous nier mutuellement. Et Dieu seul sait si 2019 arrivera dans les memes conditions qu’aujourd’hui . Le mot cle a ete lache par Mr Ould Abbes, si nous gagnons les communales , le president en 2019 sera du FLN. Voila justement , l’importance de ces elections locales , alors faisons barrage a ces deux partis , en allant voter massivement.

      Anonyme
      27 octobre 2017 - 17 h 46 min

      moi je ne suis pas convaincu ce jour la je préfère l air pure et propre de Bouchaoui que l aire viciée d une salle de vote !

    lhadi
    26 octobre 2017 - 14 h 09 min

    Je ne peux qu’être solidaire au communiqué rendu public par l’EPB qui indique qu’elle a notifié au premier groupe privé algérien « l’impossibilité d’installation d’une unité de trituration de graines oléagineuses à l’intérieur du domaine portuaire pour cause de saturation ».

    Pourquoi ?

    Parce que pour remédier, déjà, à ce problème, il a fallu, en 2014, construire à Tixter ( Wilaya de Bordj Bou Arreridj) un port sec affectée au port de Béjaia. cette zone extra portuaire été la seule solution trouvée pour désengorger le port de Béjaia.

    Le temps où, avec l’appui d’un ponte du système, on pouvait mettre deux litres d’eau dans une bouteille d’un litre, est révolu.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

    Anonyme
    26 octobre 2017 - 13 h 47 min

    Voila le lien du discours.
    https://www.youtube.com/watch?v=Mv5TPUL1NcU

    Anonyme
    26 octobre 2017 - 13 h 46 min

    Avant de presenter leur candidature ils doivent entendre ce discours vieux de 30 ans mais tres actuel,ce que signifie patriote voue sa vie pour son pays et son peuple.

    Ouelechaab
    26 octobre 2017 - 13 h 21 min

    Je propose aux travailleurs des filiales de CEVITAL à l’Est (Brandt, etc) de créer un collectif citoyen de soutien à CEVITAL Bejaia projet usine de trituration.
    Nous serons beaucoup de tout coeur avec vous, pour l’application juste et non manipulée des lois, à égalité entre les acteurs investisseurs.
    Le «travail des chiens de garde» ne passera pas si aisément.

    Pr Nadji Khaoua
    Chercheur et enseignant d’économie,
    Annaba.
    [email protected]

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.