Le dernier livre de Soufiane Djilali interdit au Sila

Djilali Sila
Soufiane Djilali. D. R.

Par R. Mahmoudi – «Mon dernier livre n’a pas été autorisé à être exposé au Sila. Merci Monsieur le commissaire !» a tweeté ce vendredi le président de Jil Jadid. Celui-ci n’explique pas, toutefois, les raisons de cette interdiction. Si le commissariat du Sila n’a pas encore réagi à cette dénonciation, le commissaire, Hamidou Messaoudi, a, lors de sa dernière conférence de presse, révélé que 130 titres avaient été interdits pour cette 22e édition du Sila, en précisant que seuls les livres faisant l’apologie de l’extrémisme, du terrorisme et du racisme ont fait l’objet d’interdiction, conformément à la réglementation en vigueur depuis 2003.

Publié et diffusé par les éditions du parti, cet essai de Soufiane Djilali, intitulé Choc de la modernité, crise des valeurs et des croyances, n’a pourtant rien de polémique et ne contient aucune attaque personnelle ou susceptible de provoquer une telle réaction. L’auteur y fait une analyse audacieuse et sans concessions de la société algérienne et de son rapport avec la tradition et la modernité, avec une rétrospective historique de l’histoire contemporaine de l’Algérie, réexaminée sous le prisme sociologique et anthropologique.

L’auteur a longuement décrit la société traditionnelle, non seulement en tant que structure mais aussi et, surtout, en tant que source d’une mentalité qui, explique l’auteur dans une récente interview, est devenue aujourd’hui «notre premier ennemi». «C’est notre société traditionnelle qui a manié la religion pour maintenir et renforcer ses propres structures, et non pas l’inverse», ajoute Soufiane Djilali.

Dans son analyse, l’auteur aboutit à une conclusion capitale, à savoir que, en s’imposant, les valeurs de la modernité ont profondément endommagé les structures de la société traditionnelle. Cela a créé une situation handicapante. «L’individu vit dans deux systèmes de valeurs contradictoires».

R. M. 

Comment (12)

    Anonyme
    28 octobre 2017 - 21 h 59 min

    Bravo djilali sofiane boukrouh benbitour said sadi ghozali benouari nekkaz benyelles brahilmi ali yahia…et tous les patriotes qui s’expriment libres pour le bien du pays. Contrairement à c larbins censeurs sans honneur : les hamid grine ould Abbas Ouyzhia zitouni messaoudi le sinistre de l’information le sinistre de la culture…des opportunistes à la solde à la merci de leurs fakhamatouhou
    Des larbins sans honneur dont on se souviendra,le peuple se souviendra de vous.

    Anonyme
    28 octobre 2017 - 20 h 18 min

    C’est ce que j’appellerai de la censure publicité. Bravo messieurs les censeurs vous allez obtenir l’effet inverse (et vous le saviez n’est ce pas ? ), mais pouviez vous ne pas censurer le livre de ce rebelle, sans risquer d’hypothéquer l’avenir de votre ‘ khbiza’ ?

    Anonyme
    28 octobre 2017 - 20 h 03 min

    Le contraire m’aurait étonné.

    GHEDIA Aziz
    28 octobre 2017 - 17 h 18 min

    « Cela ne m’étonne pas : la priorité, dans ce pays, est aux livres qui font l’apologie de l’islamisme et de… zaouedj el mout3a ». Tel est mon premier commentaire sur la page Facebook. Mais pour approfondir un petit peu la réflexion, disons que ce régime ne s’accommode pas des hommes politiques tels Soufiane Djilali. Ceux qui sont aux commandes du pays ne produisent rien sur le plan culturel, alors ils opposent la censure pure et simple à ceux qui réfléchissent sérieusement et qui proposent des idées novatrices à leur société. Soufiane Djilali est donc victime de cette politique, mais son livre est déjà en vente dans pas mal de librairies du pays. Cette censure est plutôt une aubaine pour lui dans la mesure où elle pourra peut-être titiller la curiosité des lecteurs qui feront des mains et des pieds pour avoir son dernier ouvrage « La Société Algérienne : Choc de la modernité, crise des valeurs et des croyances »

    Anonyme
    28 octobre 2017 - 14 h 12 min

    Sofiane Djillali un homme intègre et droit
    nos gouvernants ou plutot les gouvernants n’aiment pas ce genre d’hommes
    Bon vent Mr Djillali avec toute mon estime

    water water
    28 octobre 2017 - 11 h 20 min

    Soufiane Djilali n’a pas mentionné qu’il n y a pas plus extrémiste que le diktat de la pensée humaine.
    Les hommes sont comme les métaux , il y plus durs et plus tendres , les deux composantes sont indispensables et c’est pour cela que l’Islam est le juste milieu.
    Un monde fait uniquement de gens modérés est un monde banal, sans aucune âme.
    Un monde fait uniquement de gens radicales est l’enfer sur terre.
    Il y a une vérité que personne au monde ne peut démentir , La machine homme n’est pas une industrie de l’homme pour qu’aprés on lui dicte une notice d’emploi. Cette façon de faire est le dicta de la pensée humaine , l’extrémisme personnifié.

    Anonyme
    28 octobre 2017 - 11 h 12 min

    Rien que pour ça je vais de sitôt acheter ce livre en remerciant au passage ces c… du Sila pour la pub gratuite

    Anonyme
    28 octobre 2017 - 7 h 17 min

    C’est notre société traditionnelle qui a manié la religion pour maintenir et renforcer ses propres structures, et non pas l’inverse», c’est peut-être ce passage qui lui a valu l’interdiction car par société tradiionnelle, « ils » ont dû comprendre « zaouiattes », ce qui est un crime de lèse majesté.

    Karim
    27 octobre 2017 - 22 h 01 min

    Il y a deux sociétés qui vivent ensemble mais qui ne se rencontrent pas, l’une soi disant moderne et l’autre traditionnelle; ce qui créé une cassure qui fait que les gens qui se croient vivre la modernité, ne vivent que dans l’errance du fait qu’ils ont perdu toute attache avec leur société. Une société pareille n’a pas d’avenir, puisque c’est en puisant dans le passé qu’on se projette dans l’avenir. Avons nous hérité cela de notre passé colonial ou la minorité de colons vivaient enfermée sur elle même séparée du reste de la population?

      chibl
      27 octobre 2017 - 22 h 56 min

      excuses, tu n’as rien compris.
      ce livre n’est pas destiné a des esprits simplistes.
      desolé, i faut avoir un niveau.

      Anonyme
      28 octobre 2017 - 11 h 11 min

      Vous n’avez pas tout à fait tort.
      .
      La nouvelle caste vit recluse dans des ilots (Club des pins, quelques quartiers huppés etc..) , passent leur vacances à l’étranger, en France de préférence ou y possèdent un pied à terre ou même une résidence principale, des gamins pastichant la vie des gwars (sans l’esprit) ou vont dans des écoles à l’étranger après etre passé par les écoles privées locales dont le prix est inaccessible aux citoyens algériens, pendant que le reste de la « plèbe » se paye les problèmes quotidiens de logement, transport, hôpitaux catastrophiques, système d’éducation de bourrage de crane et j’en passe..
      .
      Votre rapprochement entre cette caste et les colons français du temps de la colonisation est tout à fait de mise

    Anonyme
    27 octobre 2017 - 18 h 01 min

    Par curiosité je chercherai ce livre et j l achèterai zkara fi la censure ! d ailleurs c est un bon coup de pub cette interdiction !

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