Bilan macabre des accidents de la route

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Les transports en commun ne sont pas épargnés par les accidents. New Press

Plus de 2 800 personnes sont décédées dans 19 559 accidents de la route survenus lors des neufs premiers mois de l’année en cours au niveau national, a indiqué un bilan du Centre national de prévention et de sécurité routières (CNPSR). L’Algérie a enregistré, lors des premiers neuf mois de l’année en cours, 19 559 accidents de la route ayant fait 2 827 morts et 28 647 blessés. Par rapport à la même période de l’année dernière, le nombre des accidents a connu une baisse de -14,78%, outre le nombre des morts (-10,65%) et celui des blessés de (-19,51%), ajoute la même source.

La wilaya de M’sila vient en tête pour le nombre morts causés par les accidents de la circulation avec 134 décès, suivie par la wilaya d’Alger (103) puis Relizane (101). Pour ce qui est des blessés, les 1104 accidents survenus durant la période ont fait 1 440 blessés à Alger, 1351 à M’sila dans 841 accidents.

Parmi les décès causés par ces accidents, 682 victimes étaient âgées de plus de 50 ans et 203 de moins de 5 ans, précise-on. Ces accidents ont également coûté la vie à 157 personnes âgées entre 5 à 9 ans et 96 autres âgées de 10 et 14 ans.

Parmi les 19 559 accidents de la circulation survenus entre janvier et septembre de l’année en cours, 4382 sont causés par l’excès de vitesse, 2516 autres par la baisse de vigilance, et 1282 suite à des dépassements dangereux. L’imprudence des piétons au moment de traverser la chaussée et la perte de contrôle de véhicule figurent aussi parmi les principales causes d’accidents durant cette période.

Le bilan du CNPSR relève également que 293 des accidents survenus entre janvier et septembre sont causés par l’état défectueux des routes, les intempéries, l’absence de plaques de signalisation et d’éclairage public.

Selon les statistiques fournies par le CNPSR, les conducteurs titulaires de permis de moins de 2 ans sont impliqués dans 5 463 accidents, alors que ceux ayant un permis de 5 à 10 ans sont responsables de 4 374 accidents. Les conducteurs ne possédant pas de permis sont impliqués dans 2 013 accidents selon la même source qui souligne, par ailleurs, que les chauffeurs professionnels ont été impliqués dans 3 092 accidents durant cette période.

S’agissant des véhicules, le bilan du CNPSR précise que les voitures de tourisme sont impliquées dans 72,86% des accidents de la circulation durant cette période tandis que les véhicules lourds sont donnés pour être à l’origine de 7,84%, alors que les deux-roues sont signalés dans 12.29% des accidents. Quant aux véhicules de transport en commun, ils sont impliqués dans 2,73% des accidents entre janvier et septembre.

R. N.

Comment (2)

    lhadi
    2 novembre 2017 - 10 h 36 min

    Au jour d’aujourd’hui, la violence routière compte parmi les grands fléaux du monde contemporain, particulièrement en Algérie où le nombre de victimes bat des records.

    Au fil du temps, la société algérienne semble s’être habituée ou plutôt résignée à payer ainsi une sorte de tribut à ce qui est ressenti comme une fatalité, faute de mesures adéquates pour le conjurer. L’Etat se doit de réagir à cette hécatombe chaque année plus impressionnante.

    Pour briser le mur du silence, de l’égoïsme, de l’indifférence, je demande au gouvernement de faire de cette question un enjeu politique, au sens le plus noble du terme.Pourquoi ? parce que a violence routière happe des vies, brise des familles, frappe bien souvent les plus jeunes. Elle est d’autant plus scandaleuse que les moyens pour la faire diminuer existent.


    Les forces de polices et de gendarmerie doivent être mobilisés comme jamais, parallèlement à un effort de prévention et à une politique de communication à la mesure de l’enjeu. Une politique plus répressive, du moins suffisamment dissuasive, est inévitable si l’on veut véritablement réduire le nombre d’accidents de la route.

    La mobilisation pour la sécurité routière ne doit jamais se relâcher. Toute inflexion en matière de prévention ou de sanction ne peut avoir que des effets dramatiques comme on le constate aujourd’hui.

    Il est de la responsabilité du Président de la république et de celle des pouvoirs publics de donner le signal du changement, d’agir, de tenir fermement le cap contre le terrorisme routier.

    Fraternellement lhadi

    ([email protected])



    fissou
    1 novembre 2017 - 15 h 36 min

    A toute fin utile , je vous fais savoir que le chiffre de 2800 morts lors des 9 premiers mois fourni à la presse est erroné car il ne concerne que les décès sur les lieux de l’accident communiqués par les service de la gendarmerie nationale et de la police car en réalité les chiffres sont beaucoup plus élevés et effroyables en tenant compte des décès survenus lors de leur hospitalisation et au cours de leur évolution gravissime post-traumatique , parole de professionnel et dans cette optique , soit dit en passant je suggère à Madame la Journaliste d’aller enquêter aux Urgences Chirurgicales , vous serez bouleversée .
    Mais je tiens à vous signaler une seule chose où vous déduirez qu’en Algérie , officiellement et au vue de tout le monde , il existe 2 poids et 2 mesures à telle enseigne que vous voyez les service de police en faction verbaliser un conducteur d’un véhicule pour n’avoir pas attaché sa ceinture alors qu’au même moment un motocycliste sans casque ,sans papier roulant à contre sens défile en toute impunité et tenez-vous bien avec la bénédiction des services de sécurité .
    Mes trés chers lecteurs donnez-moi la raison de ce favoritisme d’état . .

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