Menace terroriste en France : 92 morts et 32 attentats déjoués en 23 mois d’état d’urgence

aeroport France
EL plan vigipirate a été renforcé dans les aéroports. D. R.

Selon un bilan du ministère français de l’Intérieur publié ce vendredi, il y a eu au total 92 morts dans 5 attentats perpétrés en France durant les 23 mois de l’état d’urgence qui a pris fin le 1er novembre. Le bilan cite 13 tentatives d’attentat, dont certaines ont fait des blessés, qui ont été menées et 32 attentats déjoués. Depuis le début de l’année 2017, 2 attentats ont conduit au décès de 3 victimes (Champs-Elysées et Marseille) et 8 tentatives ont été recensées, faisant 9 blessés.

L’état d’urgence, instauré au lendemain des attentats de Paris de Saint-Denis, le 13 novembre 2015, a été remplacé par une nouvelle loi sur la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme, après que sa durée eut été prolongée six fois. Ce dispositif exceptionnel a permis, selon le bilan, 4 469 perquisitions administratives, 754 assignations à résidence et 19 lieux de culte musulmans fermés, dont 11 l’étaient encore à la date du 1er novembre, a précisé le ministère français de l’Intérieur, indiquant que 625 armes ont été saisies dont 78 armes de guerre. Depuis le début de l’état d’urgence, 75 zones de protection et de sécurité ont été décidées, selon des critères d’affluence ou stratégiques.

Parallèlement, le ministère français de l’Intérieur a rappelé que les autorités ont renforcé les services de renseignement dont leur réactivité a été critiquée par la classe politique lors des attentats de Paris et de Saint-Denis. La Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) comptera 4 400 agents à la fin de l’année de 2017 contre 3 300 en 2014 et le Service central du renseignement territorial (SCRT) s’est renforcé de 650 nouvelles recrues en trois ans pour arriver à un total de 2 630 de ses effectifs, a indiqué le bilan, précisant que 1 900 recrutements prévus sur 2017-2021.

Le ministère français de l’Intérieur a dénombré en outre 25 000 personnes avec des fiches S (sûreté de l’Etat), dont 9 700 pour radicalisation, essentiellement liées à la mouvance terroriste, ajoutant que les inscrits au Fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste sont au nombre de 12 000.

S. S.

Comment (2)

    Anonyme
    4 novembre 2017 - 13 h 02 min

    L art de detourner la liberte des masses…en utilisant les statistiques. (…)

    Jean_Boucane
    3 novembre 2017 - 17 h 50 min

    Pauvre France, victime du terrorisme marocain!!!

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