Ouyahia a-t-il vraiment annoncé sa candidature à la présidentielle de 2019 ?

Ouyahia présidentielle
Ahmed Ouyahia lors de son meeting à Sétif. New Press

Par Karim Bouali – Etrange interprétation du journal arabophone Al-Quds Al-Arabi des propos tenus par le Premier ministre Ahmed Ouyahia à Sétif. Selon le journal paraissant à Londres, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND) aurait fait part de sa volonté de se présenter à l’élection présidentielle de 2019. Ouyahia a-t-il vraiment laissé entendre cela, en affirmant qu’il ne «gênerait» pas Abdelaziz Bouteflika s’il venait à se porter candidat à sa propre succession ? Aucun correspondant de presse n’a fait cette lecture dans les comptes rendus des médias algériens. Pourquoi Al-Quds Al-Arabi a-t-il insinué que l’ancien directeur de cabinet de la Présidence de la République aurait fait une telle annonce à une date aussi précoce et dans un contexte politique et économique aussi sensible ?

Ahmed Ouyahia mène campagne dans le cadre des prochaines élections locales, sur fond de tension larvée entre les deux formations politiques qui se «disputent» les premières places aussi bien au Parlement que dans les collectivités locales. Mais à aucun moment le Premier ministre n’a semblé vouloir porter l’estocade face aux démonstrations de force de son rival du FLN, Djamel Ould-Abbès, en montant la barre encore plus haut et en se présentant comme le successeur «désigné» du Président sortant. Le patron du FLN, qui vient d’être chargé par le président Bouteflika d’une mission en Russie, bombe le torse depuis son retour de Moscou, affirmant que cette désignation confirmait la filiation naturelle entre l’ex-parti unique et le chef de l’Etat qui en est le président d’honneur.

Al-Quds Al-Arabi croit, par ailleurs, déceler dans le choix d’Ouyahia d’«annoncer» sa candidature à partir de Sétif une allusion à la promesse faite par Abdelaziz Bouteflika, dans cette même wilaya en 2012, de ne pas briguer un quatrième mandat. Le Président avait pris cette décision au summum des soulèvements qui avaient fait tomber plusieurs régimes dans les pays voisins, la Libye de Kadhafi et la Tunisie de Ben Ali, mais il est revenu sur sa parole et s’est maintenu au pouvoir malgré sa lourde maladie.

Si aussi bien Djamel Ould-Abbès qu’Ahmed Ouyahia clament leur soutien indéfectible au Président de la République dont ils exécutent le programme en ordre de bataille pour l’échéance de 2019, appelant d’ores et déjà à soutenir une «éventuelle» candidature d’Abdelaziz Bouteflika pour un cinquième mandat, les deux chefs de parti joutent de zèle pour gagner les faveurs du maître du palais de Zéralda.

K. B.                    

Comment (12)

    Mas Umeri
    7 novembre 2017 - 21 h 09 min

    Mr Ouyahia, l’a dit et redit qu’il ne se présentera pas devant le président Bouteflika, reste que si se dernier se retire, libre a Ouyahia ou a tout algérien, de se présenter a l’élection présidentielle de 2019, a condition qu’aucune candidature ne doit être imposer au peuple algérien.Quant a ce chiffon, imprimé a l’étranger, ils sont spécialisé dans l’intox, comme dit l’adage « in aàl Caïd fi ghiabou, c’est facile de jouer a l’opposant de l’étranger, il faut rentrer en Algérie, si vous voulez que ça change, bande de lâches.

    Anonyme
    7 novembre 2017 - 19 h 58 min

    Allah yester el bleb mine ouyahia et sa clique !

    karimdz
    7 novembre 2017 - 19 h 38 min

    Je ne pense pas que Ouyahia serait candidat à la présidence, ce serait d ailleurs une catastrophe pour le pays. En meme temps j ai beau chercher celui qui pourrait assurer une véritable alternative, je le trouve pas…

    Yacine
    7 novembre 2017 - 18 h 38 min

    C’est Ouled Abbes , le Père Noël Algérien , sans barbe blanche qui colporte des rumeurs , en vu de pousser Bouteflika à l’éjecter !
    Mais , comme on dit , chat échaudé craint le froid ! Et ouyahia est un fidèle serviteur de la présidence , et n’ira pas à la guillotine , tête baissée !
    Cela dit , le clan présidentiel a tout intérêt à ce que Ouyahia réussisse dans sea mission et redresse le pays un tant soit peut . C’est Bouteflika qui en tirera les dividendes ou qui en pâtira en cas d’échec !

    Anonyme
    7 novembre 2017 - 16 h 24 min

    Ne lorgne pas du côté du trône, il est réservé. Le message est clair, mais pas de souci, Ahmed Ouyahia même dans le rêve il n’osera pas se porter candidat au trône. Ahmed Ouyahia ne s’aventurera jamais à faire un tel rêve contre lequel il est déjà vacciné, il sait ce que ça lui en coûterait.

    Mello
    7 novembre 2017 - 14 h 33 min

    Ce n’est plus le palais d’El Mouradia, c’est le palais de Zeralda. Maintenant que le peuple Algerien est tenu a l’ecart de toute representation, ou decision, ou du moins consultation, alors on se perd dans des suppositions lunatiques.
    Mais le fait est bien la: la Republique s’est deplacee en bord de mer, comme pour avoir sa part de harrag. Le centre de gravite de la Republique s’est deplace, par consequent le centre de gravite du pouvoir ira du FLN au RND.
    Les missions qui ont ete assignees a Ouyahia par le passe etaient plus importantes que celles donnees a Ould Abbes. N’oublions pas que Ouyahia reste le plus fidele des fideles au clan presidentiel, depuis le depart de Tewfik (…) la personnalite la plus sure sur laquelle vont miser les tenants du pouvoir.

    h
    7 novembre 2017 - 12 h 35 min

    La malediction s’est abattue sur le pays un certain Avril 1999 et elle va continuer (…).

    Anonyme
    7 novembre 2017 - 12 h 22 min

    Il ne faut pas se faire trop d’illusions : si l’état de santé (…) du président se maintient, il ne fait aucun doute qu’il va rempiler !!
    Ouyahia n’a jamais caché ses prétentions et le journal que vous citer entre dans cette logique, sauf que chez nous, tout élément du système qui soulève cette prétention est automatiquement effacé (Benflis, Benkhadem, Ouyahia déjà).

      allah yestar
      7 novembre 2017 - 20 h 52 min

      c’est le moindre mal : le statut quo ;
      ouyahia est un eternel serviteur du systeme ,ce n’est pas un element du systeme
      laissons ce dossier entre les mains des « poids lourds  » et pour après les élections locales

    elhadj
    7 novembre 2017 - 11 h 47 min

    ce sera un suicide pour le peuple et le chaos dans le pays si cette personne serait élue a la magistrature suprême .le peuple souhaite un renouvellement des gestionnaires politiques et économiques actuels par des gens propres et honnêtes pour engager une large opération d assainissement et une lutte sans pitié contre la corruption et autres procédés mafieux qui ont ruine le pays .

    Anonyme
    7 novembre 2017 - 10 h 30 min

    si tu veut avoir une chance de devenir président ne parle pas corruption avant d être élu

    Anonyme
    7 novembre 2017 - 10 h 03 min

    Sommes nous a ce point maudits pour avoir des gens comme ça au pouvoir?

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