Pour une école libérée des archaïsmes

grille indiciaire
Les enseignants des trois paliers sont concernés par la nouvelle grille. New Press

Par Mesloub Khider – «Que répondre à un homme qui vous dit qu’il aime mieux obéir à Dieu qu’aux hommes et qui, en conséquence, est sûr de mériter le ciel en vous égorgeant ? » (Voltaire, Dictionnaire philosophique)

«Nous voulons une école solidement ancrée dans l’islam, l’arabité et l’amazighité et résolument tournée vers la modernité et la qualité», avait déclaré je ne sais quel ministre. Il faut être vraiment ministre algérien pour proférer une telle allégation schizophrénique. Déconnecté totalement de la réalité, il ne mesure pas l’incompatibilité radicale entre les deux parties de la phrase. En effet, la première partie de sa déclaration («une école solidement ancrée dans l’islam, l’arabité») est en contradiction avec le second segment de la phrase («tournée vers la modernité et la qualité»).

En vérité, une éducation fondée sur la religion et sur la langue arabe, élevée au rang de langue sacrée imprégnée de religiosité, de par sa conception conservatrice et passéiste du contenu pédagogique, ne peut être résolument tournée vers la modernité. Effectivement, la religion et la modernité sont des concepts antinomiques. On ne peut construire l’école en même temps sur la foi et sur la raison. Avec de tels fondements antithétiques, on produit des êtres bipolaires. Des hommes pathologiquement déchirés, des personnalités clivées, des écorchés vifs.

De surcroît, quand le pouvoir érige la religion comme un des fondements de d’Etat, qu’il ne s’étonne pas qu’elle fasse l’objet de débats publics véhéments, de virulentes controverses sur la place publique, et surtout qu’une frange importante de la population, en l’espèce les islamistes, veuille s’octroyer la gestion de ces affaires religieuses, qu’ils n’ont par ailleurs pas tardé à transformer en religieuses affaires, pour le grand profit des deux pouvoirs officiel et officieux, répressif étatique et oppressif religieux.

De fait, une sorte de partage des tâches s’est opérée entre ces deux entités artificiellement opposées. Le premier gère l’Etat au nom du prétendu intérêt national pour bien enrichir les membres de la classe dirigeante, le second clan islamiste, lui, assure la soumission des Algériens par l’endoctrinement et l’asservissement religieux, en contrepartie des miettes financières que lui octroie l’Etat rentier.

En vérité, l’Algérie est gouvernée par une hydre à deux têtes, aux pouvoirs tentaculaires politiques et religieux écrasants, accablants, oppressants. Cette monstrueuse hydre détient les véritables rênes de l’Etat et de la société.

Ce Méphistophélès du pouvoir suranné règne sur les Algériens.

En réalité, au plan de l’éducation nationale, pour éviter les récurrentes stériles polémiques sur les questions éducatives initiées souvent par les islamistes réfractaires à toute innovation moderne en matière pédagogique, la société algérienne doit instaurer une école laïque. L’école sera ainsi à l’abri des confrontations religieuses importées des mosquées dans l’enceinte des établissements scolaires. L’éducation nationale et le contenu des programmes scolaires ne doivent faire l’objet d’aucune intrusion religieuse, d’aucune immixtion idéologique. Pour ce faire, en premier lieu, le pouvoir doit abroger de la Constitution l’article érigeant l’islam en religion d’Etat. Effectivement, la religion doit être contenue dans la sphère privée.

Seule la liberté de conscience doit être constitutionnellement garantie.

Chaque Algérien pourra ainsi pratiquer librement sa religion. Et s’il souhaite dispenser à son enfant un enseignement religieux, il pourra l’inscrire dans une école confessionnelle privée.

Par ailleurs, l’école publique algérienne doit s’affranchir de la tutelle religieuse islamiste qui la tient en otage pour la maintenir sous la coupe d’un enseignement archaïque et rétrograde incompatible avec la mission éducative de l’école moderne en vigueur dans tous les autres pays.

C’est ainsi que, pour coloniser habilement le système scolaire, les partisans de l’enseignement religieux ont confectionné cette discipline désignée sous le titre amphigourique et oxymorique de «sciences islamiques».

Encore deux termes radicalement antinomiques. La religion relève de la croyance, de la foi, contrairement à la science qui, elle, ressort de la raison.

Si la religion se fonde sur un corpus considéré comme incréé, immuable, immortel, œuvre de Dieu, d’où le doute est banni, la remise en cause proscrite, la science, basée sur l’observation et l’expérimentation, avec comme principe le doute méthodique, systématique, est, elle, l’œuvre de la seule raison de l’Homme pour laquelle la remise en cause est prescrite.

On ne peut donc associer ces deux champs d’investigation spirituelle et scientifique contradictoires, radicalement opposés.

Toute science serait superflue s’il y avait coïncidence immédiate entre la forme phénoménale et l’essence des choses.

Telle est la conception de la religion en la matière, le postulat sur lequel repose sa doctrine intangible. De son point de vue religieux, nul besoin de procéder à l’étude, à l’observation et à l’expérimentation des phénomènes pour saisir leur essence. Dès lors, à quoi bon s’échiner à instruire l’homme pour lui offrir les outils scientifiques afin de lui permettre de produire sa vie, d’aiguiser sa curiosité, d’aiguillonner ses recherches, de développer son sens critique, d’affermir ses connaissances ?

Conséquence : il ne peut y avoir d’avancée du savoir. La vérité a déjà été énoncée une fois pour toutes. Et l’on ne peut que continuer à énoncer, annoncer son message, mais jamais la dénoncer, ou y renoncer.

De façon définitive, la religion postule, une fois pour toutes et définitivement, que la loi divine l’emporte en toutes circonstances et dans tous les cas de figure, en tous lieux et en tous temps, qui ne souffre aucune exception et aucune transgression, sur ce que les hommes peuvent décider en matière de lois, d’éducation, d’instruction, de morale, de politique, etc.

La religion ne peut accepter la critique. L’esprit critique établit des distinctions, et distinguer est un signe de modernité. Dans la culture moderne, la communauté scientifique entend le désaccord comme un instrument de progrès des connaissances. Pour la religion, le désaccord est trahison.

De toute évidence, la place de la religion est à la mosquée. La place de la science, à l’école.

Les bougies de la religion peuvent réconforter, mais il faut surtout allumer les projecteurs modernes de la connaissance.

«Il est douteux que les hommes, à l’époque où les doctrines religieuses exerçaient une domination sans restriction, aient été dans l’ensemble plus heureux qu’aujourd’hui ; plus moraux, ils ne l’étaient certainement pas.» (Freud, L’avenir d’une illusion)

M. K.

Comment (41)

    ZORO
    18 novembre 2017 - 20 h 35 min

    Tu sais mello je suis né au maghreb ,j ai vecu au maghreb , j ai parcouru le maghreb j ai cotoye les differentes populations. du maghreb en langue arabe j ai compris et appris sur terrain que le maghreb est a dominante arabe , nul besoin pour moi d ecouter et croire des histoires qui ignoent ce present qui atteste ,que nous sommes des arabes ,le passé c est pour Arkoun que je respecte ,et les historiens ,le futur Allah ye3lem.
    Signe ZORO. ……Z…….

    Mello
    13 novembre 2017 - 19 h 45 min

    Pour une contribution , c’en est une de qualite, Mr Mesloub. La question qui se pose: y’a t il reellement une ecole Algerienne ?. Y a t il reellement un systeme scolaire Algerien ?. Des questions legitimement posees , car depuis 1962, il y avait autant de reformes scolaires que de ministres de l’education. Chacun introduit une dose de ses penchants ideologiques. Le plus prolixe fut incontestablement Ben Bouzid qui sema des programmes sequentiels avec des frequences aleatoires, ainsi qu une introduction massive de l’aspect religieux. Remontant plus loin , ce fut le Ministre Kherroubi qui desaxa un systeme scolaire , avec l’introduction massive de la langue arabe sur un systeme qui etait pourtant tres valable comportant un bilinguisme radieux. L’essor industriel, culturel et economique des annees 70 s’est eclos grace a ces cadres de qualite. Le systeme politique s’est perenise grace a ces doses homeopathiques du facteur religieux, une sorte de prison cerebrale.

    Anonyme
    11 novembre 2017 - 15 h 54 min

    L’école algérienne d’aujourd’hui théologisée à outrance est un copier-coller de l’instruction dispensée jusqu’au 15 ième siècle dans les monastères par les moines chrétiens aux élèves occidentaux. C’était l’époque où l’église toute puissante dictait sa loi aux états chrétiens. Cet enseignement dominé par la religion ne les a pas menés bien loin. L’occident a alors compris qu’il fallait entreprendre des réformes, délester l’état et l’école de l’excès de religiosité et renvoyer la religion à la sphère privée. La Renaissance prit forme et avec elle le siècle des lumières avec les progrès fantastiques réalisés depuis par la Science et la Technologie.
    Chez nous, nous vivons encore aujourd’hui ( en dépit du calendrier et en dépit des produits modernes que nous consommons et achetons de l’Occident ) exactement le 15 ième siècle européen.

      Hydro
      12 novembre 2017 - 12 h 26 min

      Le système éducatif algérien est sinistré et c’est un constat largement établi.
      Prétendre qu’il ressemble à l’enseignement de très haute facture des anciens monastères médiévaux est une hérésie!. L’école algérienne d’essence populiste et démagogue (…) Le problème n’a jamais été l’Islam qui est une religion de sciences et de savoir. Le problème de l’education en Algerie est le populisme, la mauvaise gestion et l’intrusion dans ce secteur de gens n’ayant aucune instruction ou d’autres idéologiquement orientés. (…)

    Anonyme
    11 novembre 2017 - 13 h 42 min

    Les USA ne sont pas un pays laïque et pourtant 1ère puissance mondiale!

      Anonyme
      11 novembre 2017 - 16 h 01 min

      Qui vous a dit ça ? Aux USA pays chrétien par excellence toutes les religions sont permises et pratiquées, mais chez les « frères » wahabites, seul le rite wahabite, caricature de l’islam est toléré.

        Anonyme
        11 novembre 2017 - 19 h 29 min

        Pas l’islam caricaturé mais c’est l’islam intégrale.En Arabie saoudite il en est la lecture littérale, globale et totale de ses textes fondateurs. L’Islam des saoud, des islamistes, c’est tout simplement l’Islam juridique qui colle à la norme.

      Saadeddine
      12 novembre 2017 - 12 h 44 min

      Les étasuniens sont laïcs à leur façon celle d’avoir comme dieu des dieux le Dollar.

    Anonyme
    11 novembre 2017 - 2 h 24 min

    Aucun pays arabe n’est devrloppé,pourquoi?? Les jeunes des pays arabes veulent quitter leur pays pour aller en Occident pourquoi? Je ne connais aucun jeune occidental qui veut quitter son pays pour aller vivre en pays arabe,pourquoi ?

    Kouider
    10 novembre 2017 - 20 h 54 min

    Monsieur Mesloub Khider chapeau bas, ça été un régal de vous lire .

    lhadi
    10 novembre 2017 - 15 h 46 min

    La première religion au monde est l’islam !

    La langue la plus parlée au monde, après le mandarin, est l’arabe !

    Ceux qui pensent qu’une école ancrée dans l’islam et l’arabité ne peut se tourner vers la modernité et la qualité sont, à mon sens, orphelin de toute culture.

    Quant au système éducative algérien, il a besoin d’être dépoussiéré mais pour cela nous devons être patient impatiemment; et il faut être impatient patiemment. Celui qui n’est pas capable d’apprendre cette leçon peut être considéré comme perdu. S’il rompt cette relation, s’il a tendance à être uniquement patient, la patience devient un anesthésiant qui le transforme en songe-creux. Si, au contraire, il est uniquement impatient, il court le risque de tomber dans l’activisme, le volontarisme et le désastre. La seule voie est celle de « l’harmonie des contraires ».

    Le système éducatif algérien doit s’appuyer sur les facultés créatrices du citoyen et sur ses aptitudes à la liberté au milieu de structures politiques, économiques et culturelles oppressives.

    L’objectif est, donc, de découvrir et de mettre en oeuvre des options libératrices grâce à l’interaction et à la transformation sociales rendues possibles par le processus de conscientisation. Celle-ci sera définie comme le processus par lequel les citoyennes et les citoyens parviennent à mieux comprendre d’une part la réalité socioculturelle qui modèle leur existence, et d’autre part leur capacité de transformer cette réalité. Elle fait appel à une praxis, comprise comme étant la relation dialectique entre l’action et la réflexion.

    Par conséquent, je plaide pour une praxis de l’éducation où l’action repose sur la réflexion critique et où la réflexion critique se fonde sur la pratique.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

      Judas
      10 novembre 2017 - 18 h 40 min

      L’arabe est la langue des pays les plus arriérés au monde.
      Leurs écoles sont parmi les moins compétitives du monde.
      On ne publie pas en arabe, on ne pense pas en arabe,on ne raisonne pas en arabe .On ne peut citer aucun scientifique arabophone, alors que les scientifiques anglophones et francophones font légion. L’arabisation de l’Algérie a coulé son enseignement.La “civilisation arabe”, n’a plus rien produit depuis 7 siècles. Les 26 pays ayant adopté l’arabe comme langue officielle ne
      produisent et n’inventent RIEN.
      Les Arabes ne déposent quasi aucun brevet scientifique.
      Leur taux d’analphabètes est le plus élevé au monde après l’Afrique subsaharienne. Et inutile de bêler au racisme ou à l’islamophobie, car ce rapport a été rédigé par une quarantaine de chercheurs arabes; donc par des Arabes, pour les Arabes

        lhadi
        10 novembre 2017 - 21 h 53 min

        Je vous invite à approfondir vos connaissances sur une langue qui s’impose comme un instrument de communication internationale ; sur une religion qui exalte la connaissance ; sur l’histoire de la médecine, physique, chimie et des mathématiques qui regorgent des inventions arabes.

        Fraternellement lhadi
        ([email protected])

          Kouider
          11 novembre 2017 - 2 h 02 min

          Si on considère les pays musulmans dans leur ensemble, l’évidence qui s’impose est que l’Islam est la religion du sous-développement. En fait l’âge d’or des musulmans correspond à l’époque où, le sabre dans une main, et le « Coran » dans l’autre, sur leurs coursiers, ils assujettissaient par la terreur, des peuples et des civilisations qu’ils pillaient, affublant de la couleur islamique les richesses culturelles qu’ils y puisaient. Tant qu’on a pas séparé l’islam de l’Etat , on restera dans l’archaïsme et le sous développement jusqu’à la fin des temps

          lhadi
          11 novembre 2017 - 12 h 25 min

          L’époque musulmane fut l’âge d’or de l’Espagne civilisée. Une époque d’humanisme intégré, où régna le plus pur esprit chevaleresque. L’esprit des Castillans est en réalité un héritage des musulmans. Si à Poitiers Charles Martel avait été battu, la face du monde eut changé. Le monde d’aujourd’hui est sous influence du sionisme et son cortège de propagandes, de mensonges, de manipulations.Je ne suis pas le seul à le dire. Il eut beaucoup valu que le Mahométisme triomphât. Nietzsche, Goethe, Victor Hugo, Montesquieu, Napoléon Bonaparte, le Mahatma Ghandi, Alphonse de Lamartine Jean Paul II, et bien d’autres car la liste est longue, vantèrent la religion musulmane pour sa simplicité. son humanisme, sa tolérance. Ainsi, selon Voltaire :  » la religion musulmane est sage, sévère, chaste et humaine : sage puisqu’elle ne tombe pas dans la démence de donner à Dieu des associés, et qu’elle n’a point de mystère ; sévère puisqu’elle défend les jeux de hasard, le vin et les liqueurs fortes, et qu’elle ordonne la prière cinq fois par jour ; chaste, puisqu’elle réduit à quatre femmes ce nombre prodigieux d’épouses qui partageaient le lit de tous les princes de l’Orient ; humaine, puisqu’elle nous ordonne l’aumône, bien plus rigoureusement que le voyage de La Mecque. Ajoutez à tous ces caractères de vérité, la tolérance. » La source de tous les maux provient de l’islamisme politique. Cette idéologie n’a pas sa place en Algérie. Pourquoi ? Parce que l’Algérie possède incontestablement une personnalité et une culture propres, marquées par l’histoire ancienne, l’islam, le patrimoine arabe et l’influence de la civilisation moderne, et l’esprit algérien ressemble à l’esprit européen. Fraternellement lhadi
          ([email protected])

          Judas
          11 novembre 2017 - 14 h 45 min

          @Lhadi ;Le savoir scientifique est en conflit direct avec les convictions religieuses des musulmans. Ce qui les oppose est fondamentalement une question de méthodologie. L’islam repose sur une foi aveugle et sur une adhésion inconditionnelle aux textes sur lesquels il est basé, alors que la science requiert un esprit critique, des observations, des déductions et des résultats qui sont intrinsèquement cohérents et qui correspondent à la réalité. Ce que tu appelles le savoir islamique n’est que le savoir et les civilisations des peuples qu’ils ont conquit sous l’épée , puis affublés de la couleur islamique Nous savons par exemple, que l’algèbre fut enseignée à la cour abbasside de Bagdad par des prêtres nestoriens quasiment réduits en esclavage, que l’architecture des mosquées turques est empruntée aux cathédrales byzantines, que les chiffres arabes sont en fait indiens, que les superbes mosaïques du Dôme du Rocher à Jérusalem sont l’oeuvre de céramistes arméniens, que l’Andalousie espagnole ne s’appelait pas à l’origine Al-Andalous comme le prétendent les musulmans depuis qu’ils l’ont occupée et y ont fondé un royaume, mais Vandalousia, l’ancien royaume des Vandales. Ainsi la mystification est partout de mise là où les musulmans s’installent. Ils ont l’art et la manière de réécrire l’histoire à leur profit.

          Brahim
          11 novembre 2017 - 15 h 46 min

          @lhadi,d’accord avec toi que la civilisation arabo-perse a produit des connaissances et a fait avancé la science ! Mais cà c’était au 7-8- 9ème siècles mais après c’est plouf dans l’eau, au fond du trou , jusqu’à aujourd’hui. Les « cerveaux arabes » d’aujourd’hui ne le doivent qu’à la langue française et la langue anglaise ! çà il faut apprendre à le dire à nos enfants écoliers et lycéens jusqu’au moment où notre langue arabe sera nettoyée de son idéologie coranique et archaïque qui lui colle à la peaux pour se développer, se moderniser et pour prétendre rattraper son retard par rapport au reste de l’humanité !

          Judas
          11 novembre 2017 - 19 h 25 min

          @Lhadi ; L’islam offre toujours un spectacle de persécutions répétées visant certains groupes considérés comme doctrinalement suspects ou politiquement subversifs. Des poètes, des théologiens, des scientifiques, des rationalistes,des dualistes, des libres penseurs et des mystiques furent emprisonnés, torturés,crucifiés, mutilés ou pendus. Les écrits d’Averroès, d’Ibn Hazm, d’Al Ghazali, d’Al Haitham, d’Al Kindi furent brûlés. Aucun des travaux hérétiques
          d’Ibn Rawandi, d’Ibn Warraq, d’Ibn al Muqaffa, d’al Razi n’a été conservé. D’autres individus ont été forcés de
          fuir un despote pour trouver refuge chez un souverain plus tolérant. Certains, comme Averroès, ont été
          bannis. La plupart durent déguiser leurs pensées. Ceux que l’accusation de blasphème n’a pas touchés furent justement ceux qui bénéficiaient de la protection
          d’un personnage influent et puissant

      kifach ?
      10 novembre 2017 - 19 h 13 min

       » après le mandarin, est l’arabe !  »
      https://www.youtube.com/watch?v=yX85yofLHAM
      aprés le mandarin c’est le hindi puis l’Anglais parlé non plus par les usa , la GB , l’australie , et pratiquement dans toute l’administration des emirats arabes hahahahahahahahahahahah

      bougie
      11 novembre 2017 - 0 h 47 min

      Tout faux :
      1 ; les chrétiens sont le premier groupe religieux au monde .
      2 ;Par ordres de locuteurs les langues les plus parlées sont ;
      A) L’anglais
      B) le mandarin
      C)L’espagnol
      D) L’arabe
      E)l’hindi
      F) le français
      Et tout le charabia qui suit n’est qu’accumulation de poncifs creux et verbiage prétentieux ,un salmigondis indigeste totalement dénué de sens ,écrire juste pour jouer les lettrés ,monsieur Jourdain vous a précédé de plusieurs siècles dans la vacuité stérile.

    lhadi
    10 novembre 2017 - 15 h 44 min

    Ceux qui pensent qu’une école ancrée dans l’islam et l’arabité ne peut se tourner vers la modernité et la qualité sont, à mon sens, orphelin de toute culture (…).

    Quant au système éducative algérien, il a besoin d’être dépoussiéré mais pour cela nous devons être patient impatiemment et il faut être impatient patiemment. Celui qui n’est pas capable d’apprendre cette leçon peut être considéré comme perdu. S’il rompt cette relation, s’il a tendance à être uniquement patient, la patience devient un anesthésiant qui le transforme en songe-creux. Si, au contraire, il est uniquement impatient, il court le risque de tomber dans l’activisme, le volontarisme et le désastre. La seule voie est celle de « l’harmonie des contraires ».

    Le système éducatif algérien doit s’appuyer sur les facultés créatrices du citoyen et sur ses aptitudes à la liberté au milieu de structures politiques, économiques et culturelles oppressives.

    L’objectif est, donc, de découvrir et de mettre en oeuvre des options libératrices grâce à l’interaction et à la transformation sociales rendues possibles par le processus de conscientisation. Celle-ci sera définie comme le processus par lequel les citoyennes et les citoyens parviennent à mieux comprendre d’une part la réalité socioculturelle qui modèle leur existence, et d’autre part leur capacité de transformer cette réalité. Elle fait appel à une praxis, comprise comme étant la relation dialectique entre l’action et la réflexion.

    Par conséquent, je plaide pour une praxis de l’éducation où l’action repose sur la réflexion critique et où la réflexion critique se fonde sur la pratique.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

      en bref
      10 novembre 2017 - 21 h 17 min

      « ….orphelin de toute culture  »
      et
      « …système éducative »
      ne vont pas ensemble , il faut songer d’abord à écrire correctement , c’est urgent .
      quant à …. » et l’arabité ne peut se tourner vers la modernité… » : on aimerais bien connaitre des pays arabo-musulmans qui d’envergure mondiale telles que la Norvége et autres pays scandinaves pour exemple afin d’éviter d’avoir àdonner des exemples avec des pays colonisateurs tels que les USA ou la G.B .
      (évitez de citer les émirats …car ce sont des kouffars qui ont tout construit de A à Z )

    Didi Barachou
    10 novembre 2017 - 15 h 27 min

    L’école algérienne est sinistrée depuis les années 90.
    On aurait du laisser le système des années 50 et 60 qui demeure l’un des meilleurs au monde.
    Les pseudo-élites gauchistes des années 70 et les tenants de l’arabo-baathisme l’ont saccagé.
    En 1980, l’arabisation non scientifique et non homologuée a commencé, faisant des ravages incommensurables à un pays en voie de développement encore très fragile. La suite vous la connaissez.
    Le problème n’a jamais été l’Islam.
    Le problème est la gestion anarchique de ce secteur jusqu’à aujourd’hui.
    La mission de l’actuelle ministre de l’éducation est un autre désastre en gestation. Car au lieu de s’occuper à gérer l’éducation elle vise ce que l’on appelle une « déradicalisation » en préparant l’émergence de grandes minorités LGBT visibles et politiques à l’horizon 2030 en Algérie. C’est un processus en cours.
    Merci de publier si ça ne heurte personne.

      en bref
      10 novembre 2017 - 21 h 19 min

      quand on a que 8 heures de productivité par jour , et que l’on s’octroie le droit d’aller toutes les deux heures à la mosquée , avec un aller-retour qui bouffe 45 à 60 minutes …rajoutez à cela la pause du midi ….je vous laisse faire les comptes quant à la productivité restante !

    Abou Stroff
    10 novembre 2017 - 14 h 38 min

    «Que répondre à un homme qui vous dit qu’il aime mieux obéir à Dieu qu’aux hommes et qui, en conséquence, est sûr de mériter le ciel en vous égorgeant ? » dixit Voltaire cité par M. K..
    et bien Abou Stroff, avec la modestie qui l’étouffe, va répondre à Voltaire en citant K. Marx:
     » la critique de la religion est la condition préliminaire de toute critique. » car, « La détresse religieuse est, pour une part, l’expression de la détresse réelle et, pour une autre, la protestation contre la détresse réelle. La religion est le soupir de la créature opprimée, l’âme d’un monde sans coeur, comme elle est l’esprit de conditions sociales d’où l’esprit est exclu. Elle est l’opium du peuple.
    L’abolition de la religion en tant que bonheur illusoire du peuple est l’exigence que formule son bonheur réel. Exiger qu’il renonce aux illusions sur sa situation c’est exiger qu’il renonce à une situation qui a besoin d’illusions. La critique de la religion est donc en germe la critique de cette vallée de larmes dont la religion est l’auréole (…).  »
    comme le système basé sur la distribution de la rente et sur la prédation nous donne l’illusion de pouvoir vivre sans travailler, alors, la destruction de ce système qui nous avilit et nous réduit à des moins que rien doit être la tâche primordiale qui dévoilera le bonheur illusoire que nous promet le discours religieux. remarquons, en passant, que la marabunta qui nous gouverne et sa soi disant opposition religieuse usent et abusent du discours religieux pour nous abrutir, nous enfumer et nous escroquer.
    quant à « l’homme » cité par Voltaire, son destin doit être rapidement scellé par sa déprogrammation, dans un premier temps ou par sa NEUTRALISATION si la déprogrammation n’est pas pertinente..

    Karamazov
    10 novembre 2017 - 14 h 36 min

    Y’a plus pire!
    En Algérie du moment où tu fais la prière tu peux te permettre tout. Surtout ba32d el3icha.

    Vous connaissez l’histoire de celui qui était en train de faire la prière. Un ami passe et le salue. clui-ci ne lui répond pas. Quelques instants plus tard son ami lui fait remarquer cela. « Ana ki nselli rebbi manesta3refch bih » lui répondit le prieur.
    Rebbi lfoug houma ltaht: selek’ha enta ya Mes3oud!

    ZORO
    10 novembre 2017 - 12 h 44 min

    L Algerie est a dominante arabe et musulmane ,l infime minorite qui etait deja prete a subir un lavage de cerveau se trouve imbue en ce dernier siecle d une culture etrangere a nos us et coutumes ,elle persiste a prendre ses reves pour des realites en reniant l arabité du peuple et sa foi en sa religion.
    Quoi qu en disent nos neo laics, Notre ecole continuera comme le font les ecoles de tous les peuples, a enseigner nos valeurs a nos enfants, notre constitution demeurera la loi mere en phase avec nos aspirations materielles et spirituelles.
    Enfin a tous les adeptes de l ecole laique je demanderai de dresser un tableau comparatif pour se rendre compte que les plus grandes inventions qui ont servi le mieux l humanite ne sont pas a l honneur de cette nouvelle ecole laique made in france.

      Anonyme
      10 novembre 2017 - 13 h 00 min

      Ni arabe ni islamique! Berbere bien avant la naissance de l’ islam et de l’ arabite’.

        ERREUR
        10 novembre 2017 - 16 h 07 min

        dominante arabophone oui , mais arabe (génétiquement) NON , juste impossible , et si tu as des doutes alors voiçi une Antropologue qui te confirmera que méme tarek ibnou ziad était un Amazigh …
        https://www.youtube.com/watch?v=iINL-0Z8WSI

      @zoro
      10 novembre 2017 - 18 h 48 min

      dominante arabe ????????????
      ne confondez plus jamais arabophone avec arabe (génétiquement parlant ) . 99% des habitants de l’afrique du nord ne sont pas arabes bein que peut etre entre 30 à 45 % je dirai soient arabophones par éducation …mais jamais génétiquement ! et ce sont des chercheurs qui le confirment , pas moi .

      Mello
      13 novembre 2017 - 19 h 18 min

      Zoro, je te conseille de visionner les videos mises en ligne par Algerie Patriotique sur Mohammed Arkoun et tu comprendras, non tu apprendras ce qu’est le Maghreb ou l’Afrique du Nord.

    ...sciences islamiques ..
    10 novembre 2017 - 11 h 48 min

    just lol !!!!!!!!!!!!!

    LOUCIF
    10 novembre 2017 - 11 h 36 min

    Monsieur Mesloub Khider , auteur de l’article, a mon avis pour construire une école (et donc une société) tournée vers la modernité et la qualité , il faut d’abord changer la culture et la mentalité de nos enseignants d’abord et avant tout ! Nos enseignants du primaire et du secondaire et même universitaire sont tous (à quelques exception près) imprégnés de la « culture politique » idéologique et religieuse salfiste ou wahabite !

    Donc ce projet d’école moderne va prendre, à mon avis, énormément de temps (des générations) pour se concrétiser du fait de cette situation pas négligeable du tout. En effet, sans des enseignants modernes et ouverts, point de société moderne et ouverte !

      @ Karamazov
      10 novembre 2017 - 16 h 10 min

      vous avez tout résumé , je pensais de la sorte depuis le début des années rouges 90 !, merci .
      faut traiter d’abord la source du mal ( la mentalité des enseignants ) , voire plus : le contenu de ce qui leur est enseigné dans les écoles de formation « d’enseignants » .

        oups
        10 novembre 2017 - 19 h 04 min

        au lieu du titre : @ Karamazov , lire @Loucif

    Kouidri Saadeddine
    10 novembre 2017 - 10 h 11 min

    Merci pour votre excellent article. Oui l’article 2 de la Constitution qui fait de l’islam religion de l’Etat est non seulement un frein à la liberté, cette clé de la modernité; elle institutionnalise la régression.

      rectification
      10 novembre 2017 - 10 h 47 min

      ce n’est pas l’islam qui freine …mais sa mauvaise interprétation , son interprétation totalement erronée ! les occidentaux savent mieux que nous en tirer la vraie interprétation et la mettre en pratique (sciences …) au lieux des aspects accésoires ( barbes , jilbab…et autres comportements ancestraux )

        Judas
        10 novembre 2017 - 12 h 14 min

        Non ! C’est juste c’est l’islam qui freine ,ton lapsus montre ta profonde pensée mais l’autocensure nous est imposée depuis l’enfonce.

        Kouidri Saadeddine
        10 novembre 2017 - 19 h 18 min

        Effectivement ce n’est pas l’islam qui freine mais son utilisation. Personne ne peut douter de la richesse culturelle de toutes les religions et particulièrement celle de l’islam mais quand on décide de les mettre aux mains des politiques comme le fait la Constitution dans son article 2 pour l’islam religion de l’Etat, on mesure aujourd’hui plus qu’auparavant la faute et tout le drame qui en découle.

    Abdelrahmane
    10 novembre 2017 - 9 h 10 min

    L’identité c’est l’harmonie entre citoyen et son contexte, ce qui est existentiel ne peut etre ammendé par decret. Tous les peuples du monde seraient content d’avoir une histoire aussi lointaine faite d’union et née d’une nation autoctone. Sauf les nouveaux colons dissimulés dans l’armée des frontieres veulent en faire de notre peuple un sujet de l’Etat arabe. En occupant ce dernier ils décretent l’identité. Seulement, unifier la langue nationale à travers le socle local aurait donnè l’infrastructure etatique solide, alors que nos agents de la france-arabie nous importent l’identité depuis le moyen orient.

    La Kabylie a dit haut et fort « NON à l’Arabislamisme ». Les choix imposés ne peuvent produire une société pacifiée ni dynamique ni apprenante. Les peuples peuvent se racheter le temps perdu, mais seulement une fois dans leur terroir.

    L'opium des peuples endormis !
    10 novembre 2017 - 8 h 36 min

    « …«Nous voulons une école solidement ancrée dans l’islam, l’arabité et l’amazighité et résolument tournée vers la modernité et la qualité», » ( disait un ministre ) qui ne savait pas que la religion est un concept individuel , nul ne peut me garantir le paradis juste parce que je suivrais ses recommandations , donc rien que pour ça IL NE FAUT ÉCOUTER PERSONNE , JUSTE SA PROPRE CONSCIENCE .
    d’un autre coté , il n’existe aucun pays sur cette planète , qui applique en même temps une religion et qui est dans le même temps en plein dans la modernité de cette ére technologique …
    ON NE PEUT PAS VIVRE EN MÊME TEMPS , AU 6 éme SIÈCLE et au 21éme SIÈCLE !!! pourtant facile à comprendre , impossible sur l’échelle TEMPS .
    on n’a pas le droit d’arborer les signes d’une quelconque religion , et aller donner des cours à des enfants dont le cerveau absorbe tout ce qu’il voit ….et donc de trés fortes chances qu’il fasse comme son instructeur ….
    prendre son enfant aux mosquées ….c’est leur garantir à un agre mature une maniére d’analyser complétement archaique .
    ceci dit les politiques ne lâcheront pas car je ne sais plus qui disait : la religion est l’opium des peuples !!! ( plus tu leur en donne , et plus on te fouttra la paix car ils seront , les peuples ,endormis .)

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