4e session du Comefa : l’accord Peugeot Algérie sera-t-il signé demain ?

Comefa
Le ministre algérien des Affaires étrangères Abdelkader Messahel et son homologue français Jan-Yves Le Drian. D. R.

Par Mohamed El-Ghazi – Une rencontre algéro-française importante est prévue, demain, au Centre international des conférences (CIC) à Alger, dans le cadre de la quatrième session du Comité mixte économique franco-algérien (Comefa) présidée conjointement par les ministres des Affaires étrangères des deux pays, MM. Messahel et Le Drian, et coprésidée par Youcef Yousfi, ministre de l’Industrie et des Mines et Bruno Le Maire, ministre français de l’Economie et des Finances.

Une autre réunion, dans le cadre du dialogue stratégique entre l’Algérie et la France, aura lieu entre les deux chefs de la diplomatie algérienne et française.

Selon une source autorisée, la rencontre du Comefa est très attendue par les deux parties dans le sens où elle permettra de consolider les échanges économiques entre les deux pays, d’évaluer le bilan de ces cinq dernières années et verra aussi la signature de plusieurs accords qui ont posé problème jusqu’à maintenant : Peugeot Algérie, Schneider Algérie et aussi l’installation d’un consortium dans le domaine des fruits et légumes pour l’exportation vers l’Europe.

Notre source explique que l’Algérie «n’accepte plus de recevoir des coups dans le dos venant d’un pays qui se dit un partenaire stratégique». De ce fait, ajoute notre source, «la France devra faire preuve de pédagogie et accepter des partenariats gagnant-gagnant avec l’Algérie, sinon elle risquerait de perdre ce marché qui lui assure 8 milliards d’euros d’échanges commerciaux annuellement». «Ils ont affaire à un partenaire qui veut mettre de l’ordre dans plusieurs secteurs de partenariat et je crois que la France l’a bien compris», affirme notre source.

Pour ce qui est de la deuxième réunion que coprésidera Abdelkader Messahel avec son  homologue, elle portera sur le dialogue bilatéral à propos des questions politiques et sécuritaires. Les deux ministres passeront en revue les grands défis régionaux et internationaux, notamment la situation en Libye, au Mali, au Sahara Occidental, au Sahel ainsi que la lutte antiterroriste.

Selon toujours notre source, ces dialogues stratégiques sont organisés de manière récurrente avec tous nos partenaires qui sont touchés, de près ou de loin, par les défis sécuritaires auxquels le monde entier doit faire face car l’expérience de l’Algérie dans ce domaine n’est plus à démontrer.

Pour rappel, avec 8 milliards d’euros d’échanges commerciaux annuels, l’Algérie est l’un des premiers partenaires économiques de la France en Afrique. La France est par ailleurs le premier investisseur en Algérie (hors hydrocarbures) ; cela représente 450 entreprises, 40 000 emplois directs et 100 000 emplois indirects dans des secteurs aussi divers que les transports, l’automobile, l’agroalimentaire ou la pharmacie. De nombreux projets impliquant des grands groupes comme des PME montrent le dynamisme de ce partenariat économique, qui sera réaffirmé à l’occasion de la session du 12 novembre.

La France est-elle revenue réellement à de «meilleurs sentiments» ? Nous le verrons demain.

M. E.-G. 

Comment (12)

    Abdelrahmane
    12 novembre 2017 - 10 h 49 min

    On fait semblant de sortir les griffettes, en réalité sans Paris le regime arabislamique d’Alger aurait les heures comptees. On nous vendra les usines renault et Peugeot comme acquis de la force de negaciation de ce régime, alors que ce n’est que la liquidation de à couts hauts- de la vieille technologie, alors que les deux groupes s’attelent à investir dans les voitures electriques et à hydrogene: la technologie de demain. Voilà en quoi consiste l’Etat arabislamique, gerer les masses islamiques d’Afrique du nord.
    On est dans le bureau arabe, c’est à dire francais de second rang.

    RasElHanout
    12 novembre 2017 - 8 h 09 min

    Moi je dirais que l’Algerie doit rompre le lien ombelicale avec la France si vraiment elle veut de développer.

    Norebi
    12 novembre 2017 - 3 h 42 min

    Moi je pense qu’il faut divorcer et oublier la France qui ne nous veut que du mal.

    Anonyme
    11 novembre 2017 - 23 h 37 min

    Normalement on ne signe rien tant que le président Macron foule le territoire algérien en tant que président; car la dernier fois il ne l était pas mais il etait venu en tant qu ami de l Algérie donc on signe rien tant qu’ il ne vient pas! voila c comme ca et pas autrement si il signe ce contrat c’est que l Algérie n est plus et a perdu son identité et sa fierté nationale et appartient à la France ; faites passer AP svp.

      El Manechar
      12 novembre 2017 - 8 h 03 min

      @Anonyme tu sembles oublier que c’est l’Algérie qui ne veut pas de Macron l’hypocrite en Algérie, espèce d’esclave consentant qui essaye de se faire passer pour un Algérien.

        Anonyme
        12 novembre 2017 - 19 h 52 min

        à El Manechar :né en Algérie de père algérien et de Méré algérienne ds la wilaya d Ain Temouchent 46 t en veux encore? ; est ce ton cas ; hé oui on devrait rien signe tant que leur président ne se rend pas chez nous invité ou pas ; alors dis moi toi l algerien de service pkoi leur MAE Français peut venir 2 fois alors que la première fois il avait dit qu il préparé le voyage de son président de son patron selon ses dire à Mr Ledrian chez nous en Algérie ; donc dis pas de la m… et tu as droit de ne pas être d accord mais ne juge pas les gens qd tu les connais pas y a le maroqui qui se la joue moi aussi je peux tu vois c facile . on connait personne sur le net nous sommes tous des anonymes mais toi tu sais qui es qui …bravo ya maroqui

    nectar
    11 novembre 2017 - 19 h 43 min

    Moi je ne crois pas à cette formule à la mode ces dernières années  » des échanges gagnants-gagnants..Il y a toujours un perdant et un gagnant dans toute opération commerciale..C’est souvent le pays le moins armé technologiquement qui se fait avoir..et dans ce cas là, c’est l’Algérie qui casquera fort pour acquérir certains produits dont elle n’a aucune maîtrise, ni savoir faire…Dans l’économie mondiale, c’est le pays qui a le plus de know-how (savoir faire) à travers des universités performantes et de la recherche novatrice, qui domine..L’Algérie, malheureusement a plus de 100 ans de retard…et devant la France elle n’est pas en position de force à part mendier quelques miettes.

    Djaffar
    11 novembre 2017 - 19 h 38 min

    L’accord sera signé aux conditions des Français sinon pas de cinquième mandat.

    Droits humains
    11 novembre 2017 - 19 h 35 min

    super portrait d’un manipulateur et d’un opportuniste leurs points commun la belle vie sur le dos des brebis

    […] Algérie Patriotique, citant une source proche du COMEFA, affirme qu’il s’agit notamment de Peugeot Algérie, Schneider Algérie et un accord portant sur l’installation d’un consortium dans le domaine des fruits et légumes pour l’exportation vers l’Europe. […]

    Jean_Boucane
    11 novembre 2017 - 15 h 25 min

    L’usine Peugeot sert seulement a garder le marché aux operateurs francais! Il s’assure seulement un marché sans concurrent… parce que vous croyez que Peugeot qui a une usine au Maroc pour l’exportation va calibrer son usine algerienne pour l’exportation afin d’avoir un impact sur notre balance commerciale???
    On devrait plutot draguer un autre investisseur comme Fiat, lui assurrer notre marché et en contrepartie elle crée une usine pour nous et l’exportation!!!!

    Kamel
    11 novembre 2017 - 13 h 17 min

    Esperons que rien ne sera signe avec cette France neocolonialiste qui vient faire des affaires d’epicier avec l’Algerie en engageant par ailleurs des investissements structurants avec le Makhnez tout en soutenant son Roitelet M6 dans sa politique de colonisation du Sahara occidental aux depens du droit international.

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