Ouyahia à Bel-Abbès : «Les entrepreneurs conduiront le train du développement»
Par Hani Abdi –Le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, a une nouvelle fois défendu les entrepreneurs privés sur lesquels l’Etat compte pour le développement de l’économie nationale. Dans un meeting animé aujourd’hui à Sidi Bel-Abbès, Ahmed Ouyahia a insisté sur le rôle des entrepreneurs dans la reconstruction de l’économie nationale et dans la diversification des exportations, en réitérant ainsi ses déclarations faites en tant que Premier ministre lors de l’université d’été du FCE.
«Nous disons à ceux qui veulent les combattre que les entrepreneurs ne prendront pas le train du développement, ils le conduiront », a-t-il martelé dans une salle pleine comme un œuf. Ahmed Ouyahia a ainsi clarifié encore davantage la feuille de route du gouvernement qu’il dirige. Il a souligné que l’Etat ne va plus construire des usines mais va jouer pleinement son rôle de régulateur du secteur productif national. «Nous n’avons jamais dit qu’on fermera les entreprises publiques existantes. Au contraire. Nous œuvrons à leur permettre de se développer pour faire face à la concurrence», a-t-il précisé, mettant ainsi à la rumeur insistante selon laquelle son gouvernement s’apprête à fermer les entreprises publiques économiques. M. Ouyahia a évoqué dans ce sillage le cas de l’Entreprise nationale des industries électroniques (Enie) de Bel-Abbès qui a conclu un accord de partenariat avec le groupe Schneider pour son plan de développement.
Ahmed Ouyahia a souligné le besoin du secteur public, mais aussi d’un secteur privé fort afin de développer davantage l’économie nationale. Il a assuré ainsi que l’Etat sera toujours aux côtés du secteur privé productif national, qui doit être la locomotive du développement économique national.
Le secrétaire général du RND est également revenu dans son intervention sur le recours du gouvernement au financement non conventionnel qu’il a vivement défendu. Un choix qui sied, selon lui, à la situation actuelle. Ahmed Ouyahia a beaucoup insisté par ailleurs sur la décentralisation de la gestion pour assurer le développement et résoudre les problèmes du pays. Pour lui, la décentralisation est «le remède aux maux de l’Algérie». Il estime qu’avec la décentralisation, il sera possible de gérer avec succès les moyens financiers qu’accorde l’Etat aux collectivités locales, notamment aux communes.
M. Ouyahia a également plaidé pour une réhabilitation de la notion du travail pour construire le pays par la mobilisation de toutes les compétences, rendant hommage aux efforts déployés par le président de la République depuis son élection, en 1999, et qui ont permis un retour de la sécurité et le remboursement anticipé de la dette extérieure.
H. A.
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