Electorat ailleurs

Haizer
Que diront les urnes à Haizer ? D. R.

Par Kamel Moulfi – La campagne électorale a-t-elle produit les effets attendus dans la mobilisation des Algériens qu’il faut convaincre de se rendre en masse aux bureaux de vote le jeudi 23 novembre pour le renouvellement des APC et APW ? Si c’est le cas, ce n’est pas, voire pas du tout, visible, à moins de dix jours de la tenue du scrutin.

L’implication des chefs de parti dont des ténors, comme ceux des principales formations de la majorité présidentielle, ne semble pas avoir pesé très lourd dans cette campagne électorale qui tire à sa fin. Il faut admettre que le mauvais temps a été aussi de la partie. Les prévisions de participation des électeurs ne sont pas encourageantes et maintenant que le compte à rebours a commencé, il reste peu de temps pour redresser la barre.

Si l’on en croit les échos, les candidats ont bien tenté dans leurs discours de ne pas trop s’éloigner des préoccupations locales, notamment par leur insistance sur les prérogatives des élus qu’il faudra renforcer ou, tout simplement, mettre en œuvre, pour qu’ils puissent valablement gérer la commune ou la wilaya.

En effet, leur expérience a montré que la prééminence, au niveau local, des fonctionnaires de l’Etat n’est pas de nature à favoriser le développement d’initiatives dans le sens des intérêts de la population. Mais encore faut-il que l’APC dispose des ressources humaines qualifiées et des moyens financiers suffisants qui lui permettent de s’engager dans la réalisation d’objectifs qui correspondent aux besoins locaux et qui concourent, aussi, au développement national.

Enfin, la campagne électorale a été inévitablement perturbée par l’intrusion de l’échéance de l’élection présidentielle de 2019. Les dirigeants des partis de la majorité présidentielle qui se sentent directement concernés par cet enjeu n’ont pu s’empêcher de l’évoquer implicitement ou, parfois, de la façon la plus claire. Cela a donné lieu à des polémiques prématurées et inutiles, en tout cas contreproductives pour le scrutin du 23 novembre.

K. M.

Comment (3)

    Felfel Har
    14 novembre 2017 - 21 h 58 min

    Le pouvoir pourra toujours se targuer d’avoir organisé des élections « propres et honnêtes », comme d’habitude chez nous. Cette fois aussi, il prétendra que les citoyens ont « librement » voté et que les urnes sont bien le reflet de la volonté populaire. Je vous parie qu’à l’heure où je vous écris, les urnes sont bourrées de manière à respecter les quotas décidés par les organisateurs, d’abord le FLN, ensuite le RND et enfin les partis croupions de la soi-disant Alliance Présidentielle. Ils pensent tout maîtriser, sauf le taux de participation qui promet d’être minimal. Ils crieront victoire même si moins de 10% de la population votait. Simulons alors l’euphorie, même si selon un poète latin, la simuler ne traduit nullement la réalité! Hadhi hiya edemocratia el djazaïriya! Une minorité décide pour une majorité!

    Mello
    14 novembre 2017 - 13 h 01 min

    L’Algerien n’a pas besoin de campagne electorale pour decider de son choix: Le choix d’aller voter ou pas, le choix du candidat pour lequel voter, car au niveau local la couleur politique ne rentre pratiquement pas en ligne de compte, seul la capacite du ou des candidats est primordiale. Bien qu’en lisant l’intervention du Professeur Aberkane , president d’APC d’EL KHROUB, on comprend aisement comment un President d’APC peut prendre en charge une commune avec le peu de moyens dont il dispose, bravo Professeur.

    Zahida
    14 novembre 2017 - 11 h 08 min

    Il ne faut pas compter sur le peuple pour qu’il aille voter et avaliser le maintien au pouvoir de la mafia politico-financière qui a détruit le pays et volé tout l’argent du peuple au profit de leurs maîtres satanistes judéo-francs maçons…. Qu’ils nous rendent, d’abord, les 2000 milliards qu’ils nous ont volé et qu’ils dégagent définitivement du pays. Après, nous irons peut-être voter. Pas avant !

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