Sonatrach présente son potentiel d’investissement à Washington

Sonatrach
Sonatrach veut insuffler une nouvelle dynamique au secteur stratégique des hydrocarbures. New Press

Le groupe Sonatrach, qui prépare une nouvelle stratégie de gestion à l’horizon 2030 pour insuffler une nouvelle dynamique au secteur stratégique des hydrocarbures, a présenté à Washington son potentiel d’investissement à l’occasion d’un forum économique sur la coopération américano-méditerranéenne.

Pour les cinq prochaines années, le groupe compte consentir 78 milliards de dollars d’investissements pour développer des projets pétroliers et gaziers, a indiqué le conseiller du PDG de Sonatrach, Mahieddine Taleb, lors de cette rencontre de trois jours organisée par le think tank américain Center for Transatlantic Relations, placée cette année sous le signe du renforcement de la coopération sécuritaire et énergétique.

M. Taleb a expliqué que le groupe avait besoin de partenaires internationaux pour mener cet ambitieux plan qui sera axé sur l’exploration, la production, le raffinage et la pétrochimie. «Nous sommes en train de déployer des efforts pour améliorer notre attractivité», a-t-il indiqué en expliquant qu’une autre révision de la loi sur les hydrocarbures devrait intervenir au premier semestre 2018 pour donner plus de visibilité aux investisseurs étrangers dans ce secteur. L’objectif étant d’améliorer le cadre légal et fiscal de cette loi pour attirer les investissements étrangers, a-t-il enchaîné.

En somme, le groupe, qui «fait face à une rude concurrence» à l’international, est «appelé à changer sa façon de travailler», a-t-il dit en substance. Il est aussi question d’évaluer ce qui se fait ailleurs dans le monde dans ce domaine. M. Taleb, qui a exposé l’énorme potentiel d’investissement dans le secteur énergétique algérien, est revenu au cours de son intervention sur les dernières mesures du gouvernement pour diversifier l’économie et impulser une croissance à long terme.

Et de rappeler au passage la révision du code de l’investissement et de la règlementation régissant l’investissement étranger en Algérie qui offre au partenaire étranger la possibilité d’assurer le management des entreprises mixtes créées dans le cadre de ces partenariats.

En marge de cette présentation, M. Taleb a indiqué à l’APS que des groupes de travail ont été mis en place pour examiner les aspects de cette loi qui vont faire l’objet de révision. «C’est presque toute la fiscalité qui est à revoir», a répondu le responsable de Sonatrach à une question sur une possible révision de la taxe sur les profits exceptionnels. Les modifications qui vont être apportées au cadre légal de la loi devraient «faciliter la prise de décision d’investissement» aux compagnies pétrolières en leur permettant d’avoir une visibilité pour asseoir des investissements à long terme, a-t-il expliqué.

«Notre slogan est ‘‘Leading the Change’’ (opérer un changement) dans la gestion interne du groupe» qui concernera essentiellement sa façon de travailler et de commercialiser ses produits, a ajouté M. Taleb. C’est dans ce contexte que s’inscrit la démarche du groupe de revoir le fonctionnement de sa filiale de commercialisation de gaz naturel à Londres, a souligné le conseiller du PDG.

Sonatrach s’oriente vers une nouvelle stratégie de commercialisation à mesure que la dynamique du marché gazier européen change, et cherche actuellement des joint-ventures pour sa filiale à Londres afin de trouver de nouveaux débouchés à son gaz. «Une des façons de travailler est de s’associer à d’autres compagnies» en partageant les risques du marché, a déclaré M. Taleb.

R. E.

Comment (6)

    Anonyme
    19 novembre 2017 - 9 h 28 min

    Réformes; restructurations profondes et radicales de l’ensemble du groupe Sonatrach: tout est à changer Pour le sauver à moyen et à long termes de la disparition de la scène internationale,
    Les nouveaux concurrents africains, et asiatiques de tailles plus petites que Sonatrach (facilement gérables et maitrisables) se font de plus en plus nombreux, et de plus en plus en plus capitalistes, agressifs et dangereux sur notre seul marché européen.

    Le projet-défi-démesuré (plus politique et géostratégique qu’économique), non économique et non rentable (onéreux, à couts insupportables, amortissements très lents et faibles, garanties politiques et économiques européennes…)
    Du gazoduc acheminant le gaz du Nigeria et du Golfe de Guinée Equatoriale jusqu’au…. Maroc, l’opportuniste agressif initié par les services secrets du Makhzen, et l’approbation de leur roi dans une stratégie à long terme d’encerclement, puis d’isolement
    Economique, et politique, de l’Algérie, et de Sonatrach de sa base, et lignes arrières stratégiques africaines (le grand marché africain)
    Sonatrach doit donner la priorité des priorités aux formations de qualité et de haut niveau, au rajeunissement de ses cadres, à la recherche scientifique, technique, technologique et industrielle, à l’ENGINEERING des process industriels (brevets, licences….) bref à la valorisation de son énorme potentiel technique, technologique, et industriel neutralisé et marginalisé par le cancer bureaucratico-administratif de Sonatrach (état de blocage et immobilisme).

    Anonyme
    16 novembre 2017 - 12 h 27 min

    Sonatrach produit du pétrole, du gaz, mais aussi du gaspillage de ses propres ressources, et des dépenses superflues, et inutiles, Pour le faste, le prestige et la folie de grandeur, doit compter bien, et placer bien son argent dans les investissements les plus rentables En partageant les risques avec ses partenaires, en réformant et en restructurant ses directions, ses unités, ses filiales
    Sonatrach avec une administration hyper bureaucratique lourde, improductive, et non rentable
    Trop de social improductif(associations sportives, jardins d’enfants, crèches,soins….)
    Effectif nombreux, pléthorique, sous ou mal formés compliquent davantage la mission de Sonatrach qu’est la rentabilité et l’efficacité
    L’expérience de l’Eni italienne(Ente Nazionale Idrocarburi 1953) de PEMEX (pétroléos mexicanos,1938-), De PETROBRAS (Pétroliéo Brasileiros,1953) pourraient nous aider à améliorer la gestion socialo-bureaucratique catastrophique de Sonatrach.

    nono
    16 novembre 2017 - 1 h 00 min

    les plans de SH sont connus et présentés regulierement ,les partenaires cherchent dans la presentation si quelque chose de fondamental a changé .Les strategies des grandes compagnies sont connues et s’inscrivent dans la durée . il n’y a de vraiment marquant que lorsqu’il y a une politique de rupture ,ce qui n’est pas le cas de SONATRACH

    Anonyme
    15 novembre 2017 - 21 h 25 min

    « M. Taleb a expliqué que le groupe avait besoin de partenaires internationaux pour mener cet ambitieux plan qui sera axé sur l’exploration, la production, le raffinage et la pétrochimie ». Une boite comme SH a besoin de partenaires-clients pour se développer.
    Aucun goupe digne de ce nom ne peut vivre en autarcie. Le geant russe GAZPROM y fait appel. CONSULTER le site : Gazoduc: Gazprom et ses partenaires s’accordent – Le Figaro http://www.lefigaro.fr › Économie › Flash Eco

    omar abdelmalek
    15 novembre 2017 - 20 h 43 min

    j’ai la migraine donné moi de l’aspirine en urgence…

    Anonyme
    15 novembre 2017 - 14 h 50 min

    Les plans de developpements de SONATRACH ne doivent en aucun cas etre presentes a l’etranger, de surcroit aux USA. Les projets doivent rester au sein de l’entreprise, sans avoir a les etaler sur les bureaux des concurrents. La SONATRACH represente le coeur de l’Algerie et si vous l’exposez a tous ces charognards , ils feront tout pour l’etouffer. Une glissade de plus pour ces responsables irresponsables, mais, me diriez vous qui est le PDG ?

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