Armes chimiques en Syrie : désaccords à l’ONU autour du renouvellement du mandat du JIM

Syrie
Le commandement syrien a rejeté la responsabilité sur les terroristes et leurs alliés. D. R.

Des désaccords ont été exprimés au Conseil de Sécurité de l’ONU sur la question du renouvellement pour un an du mandat d’un mécanisme d’enquête indépendant chargé de déterminer qui a été responsable de l’utilisation d’armes chimiques en Syrie. En octobre, la Russie avait opposé son veto à un projet de résolution parrainé par les Etats-Unis et qui proposait le renouvellement du mandat du Mécanisme d’enquête conjoint (JIM) de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) et des Nations unies.

Dès lors, Moscou et Washington ont fait circuler des projets de résolution concurrents parmi les membres du Conseil de sécurité. «D’intenses négociations se poursuivent. Nous espérons toujours qu’il y aura une solution à la poursuite du JIM par le maintien de son mandat», a indiqué mercredi à la presse l’ambassadeur de Suède aux Nations unies, Olof Skoog.

Evoquant les deux projets de résolution en compétition, il a déclaré : «Nous encourageons les Etats-Unis et la Russie à trouver un compromis.» Un rapport du JIM, publié le 26 octobre, soit deux jours après le veto russe, a indiqué que le groupe terroriste autoproclamé Daech et le gouvernement syrien étaient responsables de l’utilisation d’armes chimiques en Syrie.

Dans le rapport, les experts ont indiqué que la Syrie est responsable de l’usage de sarin sur Khan Cheikhoun le 4 avril 2017 et Daech d’emploi de gaz moutarde à Oum Haouch en septembre 2016. L’attaque sur Khan Cheikhoun, ville de la province d’Idlib, alors contrôlée par des rebelles et des terroristes, a fait 83 morts selon l’ONU, au moins 87 dont plus de 30 enfants selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

La Russie affirme que le sarin retrouvé à Khan Cheikhoun est venu de l’explosion d’un obus au sol et non d’une attaque aérienne syrienne. Dans une lettre envoyée le 31 octobre au président du Conseil de sécurité, l’ambassadeur de Russie auprès de l’ONU, Vassili Nebenzia, a qualifié le rapport du Mécanisme d’«amateur» et «basé principalement sur des hypothèses et un usage sélectif des faits». La Russie exige donc une modification du mandat du JIM, tandis que les Etats-Unis et leurs alliés veulent maintenir le mandat actuel du Mécanisme.

Si les négociations devaient échouer, le Conseil de Sécurité répéterait alors le scénario de l’année dernière, où le mandat du JIM n’avait pas été renouvelé à temps, ce qui a perturbé son travail. Le Conseil de sécurité a approuvé à l’unanimité en 2015 la création du JIM, dont le mandat a été renouvelé en 2016, bien que ce renouvellement ait été retardé.

L’opposition syrienne a annoncé le 4 avril qu’une attaque aux armes chimiques avait fait 80 morts et 200 blessés à Khan Cheikhoun, dans la province d’Idlib, accusant les troupes gouvernementales syriennes d’être à l’origine de la dispersion chimique. Le commandement syrien a rejeté la responsabilité de l’incident sur les terroristes et leurs alliés. Les autorités syriennes ont rappelé qu’elles n’avaient jamais utilisé d’armes chimiques contre les civils et les terroristes et que l’arsenal chimique syrien avait été retiré du pays sous le contrôle de l’OIAC.

R. I.

Commentaires

    Moskosdz
    16 novembre 2017 - 15 h 21 min

    Souvenons nous de ces merdias occidentaux,surtout Français ayant tout fait pour taxer Bachar El Assad de boucher afin de blanchir les nazis sous/couverts d’islam pouvant même faire sauter la planète en entier s’ils en avaient les moyens,ce qui explique bien que le gaz sarin utilisé en Syrie a été fourni aux nazislamistes par leurs oulméas sionistes afin de mettre ce carnage sur le dos du président Syrien.

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