Impôt sur la fortune : le PT dénonce un coup de force

Impôt
Ramdane Taazibt, chef du groupe parlementaire PT à l'APN. D. R.

Par Hani Abdi – Le Parti des travailleurs (PT) dénonce le coup de force opéré au niveau de l’Assemblée populaire nationale contre l’impôt sur la fortune. La commission des finances, dominée par les députés FLN et RND, a laissé passer un amendement proposant carrément l’impôt sur la fortune (ISF) que le gouvernement veut instituer comme une sorte de justice face à l’impôt. «Le puissant lobby des hommes d’affaires, présents à l’APN et dans la sphère du pouvoir, fait tomber l’impôt sur la fortune, pourtant d’une banalité incroyable, proposé par le gouvernement», souligne le député du PT, Ramdane Tazibt, sur sa page Facebook.

Ce coup de force rappelle à M. Tazibt, l’amendement sur l’importation de friperie que le président Bouteflika avait proposé dans une loi de finances (en 2010) et que la coalition FLN /RND /MSP a abrogé à l’APN. Ce qui avait alors poussé le Président, qui venait de consacrer deux milliards de dollars au secteur du textile, à qualifier ces partis, en Conseil des ministres, de «tahalouf echifoune» (coalition de la friperie).

«Par la suppression de l’ISF, a poursuivi M. Tazibt, les pouvoirs publics démontrent l’absence de toute volonté de réforme de la politique d’imposition dans notre pays.» Pour ce cadre du PT, l’Algérie est «un des rares pays au monde où l’impôt sur le revenu global (IRG) versé par les travailleurs et les retraités est largement supérieur à l’apport de l’impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS)». Il rappelle dans ce sillage que «25% de l’assiette fiscale proviennent de l’IRG et 15% seulement de l’IBS». Autrement dit, le salarié paie plus, proportionnellement aux revenus engrangés, que le patron.

Ramdane Tazibt estime ainsi que «le gouvernement n’a ni le courage ni la volonté politiques d’aller chercher l’argent là où il est : 12 000 milliards de dinars d’impôts non recouvrés, 800 milliards de crédits non remboursés, 20 milliards de dollars de surfacturation dans le commerce extérieur, 400 milliards de dinars de réévaluation des marchés…». Mais, dénonce-t-il, «il impose une politique d’austérité et opère des coupes budgétaires dans les secteurs vitaux tels que les emplois dans l’éducation, la santé…». Le PT considère ainsi que le gouvernement actuel mène une «politique de classe» : «Qui peut contester le fait de dire que nous sommes face à un gouvernement qui met en œuvre une politique de classe ?»

H. A.

Comment (8)

    Anonyme
    19 novembre 2017 - 19 h 18 min

    Ouyahia : «Les entrepreneurs conduiront le train du développement» . Oui en les exonérant de l’impôt sur leur fortune ( fortune offerte indûment et en contre partie d’une médiocre prestation de marchand ambulant déambulant de souk en souk ) ils conduiront le train que dis-je l’avion hypersonique du développement de leur chkara en plastique noir.

    manman1954
    19 novembre 2017 - 12 h 13 min

    Bravo à l’APN d‘avoir retirer cet impôt que veulent instaurer les communistes. Derrière ces partisans du collectivisme se cache le Parti des Travailleurs (PT). Beaucoup de personne en Algérie pensent qu’il faut interdire le parti de Louisa Hanoune. Ce parti est l’héritier du PAGS (Parti de l’Avant Garde Socialiste), toléré par Boumédienne, et également du PCA (Parti Communiste Algérien). Faut-il vous rappeler que le PCA n’a pas rejoint le FLN et n’a pas participé à la guerre de libération nationale. Les éléments du PCA qui ont rallié le FLN durant la guerre 54-62 l’ont fait qu’à titre individuel.
    De plus le PAGS, sous couvert de syndicalisme, a noyauté les assemblés de travailleurs (ATE, ATU, etc. …) découlant de la Gestion Socialiste des Entreprises (GSE). Ces «travailleurs», d’authentiques militants du PAGS, ont paralysé les entités économiques. Ils parasitaient les conseils d’administration de ces entreprises (conséquence de la GSE). Imaginez une entreprise nationale largement rentable devenait subitement déficitaire du fait de l’immixtion du PAGS, via les ATE, dans sa gestion. L’entreprise n’arrivait plus à verser les salaires. L’état était contraint de parer le manquement de l’entreprise afin de préserver la paix sociale. La suite, nous la connaissons : 1986 (Chute du baril de pétrole), 1988 (5 octobre)et l’avènement de la décennie noire avec les injonctions du FMI. Les trotskistes du PAGS sont les véritables fossoyeurs de plusieurs entreprises nationales, même rentables.
    Voulez-vous que nous rééditons cette expérience avec les trotskistes de Louisa Hanoune et de ses sbires ? Les militants du PT ne défendent que leurs intérêts. Savent-ils que le mur de Berlin est tombé ? Ignorent-ils que les Algériens sont foncièrement musulmans et non communistes ? Ont-ils pris conscience que, de part le monde, la race des Homo-Communistes est éteinte ?
    Ramdane Taazibt, n°2 du PT, surfe sur de mirobolants milliards de Dinars qui trahissent un coup de Jarnac afin de leurrer ceux qui l’écoutent ou ceux qui le lisent. Ce menteur invétéré croit pouvoir tromper les Algériens avec le langage populiste, enseigné dans les camps de regroupement des jeunes étudiants du CVRA (Comité de volontariat pour la Révolution Agraire)des années 70. Ramdane Taazibt et ses camarades du PT sont les adeptes du nivellement vers le bas. Le parti PT veut nous ramener aux années de la «Révolution Agraire» et de la non-assistance à personne malade induite par la politique de la «Médecine Gratuite». Cette politique irréfléchie a sinistré et a ruiné les structures de la santé (Hôpitaux, etc. …), elle a également affamé le peuple Algérien. Vers la fin des années 70, la plus part des étals des marchés Algérois étaient surtout achalandés de pastèques et de melons. Il y avait pénurie de patates et d’oignons ! Je me souviens de la réflexion de ma mère «Wach Naklou djwaz taa dalaa».
    L’impôt sur la fortune ne fait que brider l’initiative en général et la libre entreprise en particulier. La crise financière actuelle a fait prendre conscience aux Algériens que seul le privé peut sauver le pays de la banqueroute. Si nous voulons du bien aux Algériens nous devrions les laisser travailler. Et s’ils s’enrichissent, tant mieux pour eux, tant mieux pour l’Algérie et tant pis pour les jaloux et les communistes du «Parti à obédience Trotskiste» de Louisa Hanoune.

    Felfel Har
    18 novembre 2017 - 21 h 28 min

    Si les riches ne contribuent pas (au prorata de leur fortune) à l’effort de l’État de renflouer ses caisses, ce sera aux travailleurs de payer la sauce comme d’habitude, et ce ne sera ni le parti de Khalti Louisa, censée les défendre, ni l’UGTA, ni Ouyahia qui changeront la donne. Ils seront toujours « taillables et corvéables à merci » comme au Moyen Age, l’époque féodale de sinistre mémoire. L’histoire nous a appris que les serfs de l’époque se révoltaient souvent, nos travailleurs n’y songent pas du tout. B3id char a3lina!

    elhadj
    18 novembre 2017 - 18 h 34 min

    c est a ne rien comprendre dans ce pays lorsqu il est malheureusement dirige ou sous influence d une oligarchie mafieuse ne cesse de s imposer pour appauvrir le peuple déjà lamine par la diminution de son pouvoir d achat résultant de l augmentation sans cesse de taxes,des produits alimentaires. cette mesure de ne pas introduire l impôt sur la fortune constitue une injustice et un mépris envers le peuple qui aspire a plus de justice.

    FELLAG
    18 novembre 2017 - 17 h 29 min

    Double visages du PT;Parti du Trabandiste;depuis quand on a des fortunés en Algérie,on a que des pauvres lorsque le kilo de pommes de terre coute entre 100 dinars et 120;la courgette a plus de 200 DA plus le reste; les vrais fortunés ne vient pas en Algérie très souvent a l’étranger en particulier en France;avec 30 000 dinars ne suffit meme pas a payé les loyers plus charges chez le privé;le peuple est souffrant de malnutrition et la manque des médicaments

      Anonyme
      19 novembre 2017 - 17 h 31 min

      Les Algériens (quand ils ont la chance d’avoir un salaire !) sont payés en dinars et achètent leur nourriture en euros à la grande joie de l’oligarchie compradore qui s’achète des biens et planque l’argent généreusement octroyé de gré à gré par les marchés publics de l’état, dans les pays occidentaux.

    Der Spiegel
    18 novembre 2017 - 17 h 25 min

    Aux USA le patriotisme d’un citoyen se mesure à l’aune de son service militaire accompli comme devoir national, et du montant des impôts qu’il a versés à l’Administration fiscale du pays. Tout le monde admire les « vétérans » des différentes guerres – injustes d’ailleurs- faites à l‘étranger, et rêve de le devenir. Les Américains se font un plaisir et un honneur de ne pas y déroger. Honte et déshonneur à celui qui fraude, fait jouer les connaissances (d’ailleurs cela existe rarement), la corruption ou tout autre moyen d’y échapper. Il n’y a pas de « cartes jaunes » à acquérir par le mensonge ou en payant un backchich conséquent. Les Impôts ? Les Amerloques préfèrent se mettre sous terre que de laisser leurs compatriotes payer seuls les contributions fiscales et redevances dues à l’Etat. Plus on paie d’impôts plus on est satisfait d’avoir accompli son devoir. Il faut dire aussi que l’Administration US est très sévère sur ce sujet-là. Ne pas oublier qu’Al Capone, célèbre chef de la mafia américaine a été arrêté pour « fraude fiscale », chose inacceptable, et non pour les crimes et délits dont il s’est rendu coupables et qui ne pouvaient être que difficilement prouvées au moment de son arrestation. Chez nous, beaucoup sont malheureusement, pas tous bien sûr, fiers de montrer une carte jaune obtenue par tricherie – c’est assimilable à une désertion – et d’autres se sentir devenus des « héros» après avoir volé le « Trésor public » de leur pays en ne lui donnant pas son dû, même s’il est élevé. Et d’autres encore plus « courageux» et plus « patriotes » à refuser de voter des lois pour faire contribuer les fortunés et les riches au développement du pays, surtout en cette période de crise. On ne peut pas dire qu’heureusement ils sont là ! Aux salariés d’aller au charbon ! La honte ? Connais pas !

    Mello
    18 novembre 2017 - 15 h 19 min

    On avait ,deja ,commente cette proposition de Ouyahia , lors de sa rencontre avec les “patrons” , eux memes etaient d’accord. Mais apres reflexion, tous ces “patrons” ont manipule leurs leviers au sein du FLN-RND et MPA pour s’opposer a cette proposition de l’ISF. Puisqu’ils ont juge que le financement non conventionnel a ete lance par le gouvernement. Un Pays , avec des frontieres, avec un peuple , avec un drapeau, mais pas de gouvernants.

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